Armel Duteil

Comptes rendus 2014

Travail social et humanitaire, Comptes-rendus 2014




Lettre au maire

Au maire et à son conseil

Monsieur, Madame,


Suite à notre passage à votre mairie, je voudrais par cette lettre, préciser ce qui pourrait être la base de notre collaboration, avec votre approbation. En effet, nous sommes les uns les autres au service des citoyens, chacun à notre niveau. Il est donc important que nous travaillions ensemble pour le bien du pays et des citoyens.

De notre côté, dans l’Eglise catholique, nous souhaitons que les chrétiens participent activement à la vie de la société, dans le respect des autorités.

Comme je vous l’ai expliqué lors de mon passage, je suis plus spécialement responsable dans la paroisse Notre Dame du Cap Vert de Pikine, de la Caritas, de la Commission Justice, Paix et Respect de l’Environnement, et de la Commission de la famille.

Au sujet de la Caritas que vous connaissez déjà bien, nous vous remercions pour le soutien que vous apportez aux familles nécessiteuses, spécialement au moment de Pâques. Mais nous ne voudrions pas nous contenter de distribution de nourriture ou d’habits. Nous voulons donner aux personnes les moyens de se prendre en main et de travailler par elles-mêmes, spécialement en lançant des petits projets de développement et des actions génératrices de revenus (AGR). Nous sommes prêts à participer pour cela à toutes les activités de formation que vous pourrez initier.

Au sujet de la Commission Justice Paix et Environnement, comme son nom l’indique, il s’agit

  1. De voir les situations d’injustice qui existent dans les quartiers, de lutter pour le respect des personnes et de soutenir celles qui sont traitées injustement.

  2. Ensuite de travailler à la paix dans les quartiers et à la réconciliation dans les familles et entre voisins. Plus largement, de veiller à la sécurité de tous.

  3. Enfin, de chercher des solutions aux problèmes d’environnement qui se posent dans les quartiers : pollution, ordures, inondations etc. et de travailler pour l’hygiène et la propreté. Pour cela également, nous voulons participer aux efforts de la mairie et travailler dans la collaboration. Déjà nous avons reçu une pompe pour lutter contre les inondations l’année prochaine.

A l’occasion des élections locales, la Commission Justice et Paix travaillera activement comme elle l’a déjà fait pour les élections présidentielles et législatives, à l’éducation citoyenne et au bon déroulement de ces élections.

Pour assurer de bonnes relations et la bonne coordination de nos activités, nous allons nommer quelqu’un qui sera notre représentant officiel, qui se maintiendra en contact régulier avec vous pour éviter les incompréhensions, ou que des gens mal intentionnés interviennent sans autorisation.

Nous vous remercions à nouveau de votre accueil et vous assurons de nos sentiments respectueux, en attendant l’occasion de vous rencontrer à nouveau et de travailler ensemble

Père Armel
Paroisse Notre Dame du Cap Vert de Pikine
Responsable de la Caritas,
de la Commission Justice, Paix et Environnement
et de la Commission de la Famille


Journée Caritas

Cette journée CARITAS paroissiale vise comme objectifs principaux

  • La sensibilisation des chrétiens et des hommes de bonne volonté, sur leur devoir de charité et de solidarité, envers les frères dans le besoin ;

  • La levée de fonds pour l’appui au fonctionnement de notre CARITAS dans sa mission d’aide aux nécessiteux, sans distinction, et pour promouvoir des projets de développement, pour une meilleure vie.

La CARITAS est une charité, elle est supérieure à une aumône. La charité se vit avec tous ,dans la solidarité, la justice et la paix.

Le thème de cette journée est : « Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous ».

  • Une seule famille humaine : Nous devons vivre dans le partage, la solidarité, la création de projets de développement et la recherche d’emploi pour les jeunes

  • La nourriture pour tous : être frères de tous, travailler ensemble avec les services publics (ministère, mairie, chefs de quartier), les imams, les ASC et autres associations, éviter l’égocentrisme, le favoritisme, l’ethno centrisme. En appliquant cela, on pourra avoir de la nourriture pour tous.

Les actions caritatives sont :

  • Sensibilisation sur les actions à mener

  • une moto pompe pour la paroisse, pour lutter contre les inondations.

  • Participation à la prévention des inondations dans nos quartiers, pour la protection de notre milieu de vie, en travaillant avec les ASC et les pouvoirs publics.

  • Soutien aux handicapés,

  • visites de proximité

  • Formation avec « Soppi Jiko » sur les drogues.

  • Projet de formation et responsabilisation des femmes et jeunes filles

Comment travaille la CARITAS ?

  • Chaque CEB a un délégué

  • Les autres structures doivent aussi envoyer des délégués, au sein de la Caritas. Mais jusqu’à présent, il y a des structures non représentées, alors que l’appel a été lancé depuis le début de l’année.

  • Chaque délégué de CEB cherche à connaître les nécessiteux de son quartier.

  • Pour les dons de Pâques, les listes doivent être déposées à la paroisse. Elles seront remises par les délégués choisis par la paroisse. Personne ne doit aller à la mairie individuellement.

  • Les CEB doivent s’occuper des nécessiteux de leur quartier dans un premier temps, avant de s’adresser au comité paroissial.

  • Éviter d’attendre tout de l’extérieur, c’est à nous d’agir en premier

Fidèles chrétiens, hommes et femmes de bonne volonté, nous sommes tous appelés à travailler sans cesse au développement de cette culture de la charité et du partage, seule capable de rendre l’homme à l’image de Dieu.

Dans ce but, nous avons la fraternelle tâche de travailler pour bien mener cette mission d’amour, de charité, de solidarité, de justice et de paix exigée par le Christ, qu’elle soit une réalité dans les cœurs et dans les communautés.

Merci à tous Que la journée soit belle.


Journée Caritas 2014 : Homélie

Nous venons d’entendre cette histoire du Bon Samaritain, que nous connaissons bien (Luc 10, 25-37). Pourquoi le prêtre juif et le lévite passent-ils à côté du blessé sans s’arrêter ? Ce n’est pas parce qu’ils sont méchants. Ce n’est pas non plus parce qu’ils ne voulaient pas l’aider. Mais ils allaient au temple de Jérusalem, pour offrir des sacrifices à Dieu. Et dans la loi juive, si tu touchais un cadavre (un homme mort), tu étais impur. Et à ce moment-là tu ne pouvais pas offrir de sacrifices dans le temple de Dieu.

C’était l’idée traditionnelle de la pureté matérielle (du corps), chez les juifs. Donc, ce prêtre et ce lévite ont peur, que le blessé soit mort. S’ils le touchent, ils ne pourront plus offrir de sacrifices à Dieu, jusqu’à ce qu’ils soient à nouveau purifiés. Qu’est-ce que cela nous montre? Quand Jésus nous donne le bon Samaritain en exemple, Il veut nous faire comprendre que, bien sûr, la prière c’est important. Venir participer au sacrifice du Christ à la messe le dimanche, c’est très important. Mais l’amour de nos frères est encore plus important. Donc, si un de tes parents est gravement malade, ou bien si en venant à l’église tu rencontres un accident, la première chose à faire, c’est de t’occuper de ton malade, ou d’aider celui qui est blessé. Après, tu pourras venir prier à l’église. Et tu n’oublieras pas déjà, de prier dans ton cœur. Si tu ne viens pas à l’église ce jour là, Dieu voit ton cœur, Il sait la bonne chose que tu as faite. Et l’amour que tu as pour ton frère s’ajoutera à la prière que tu feras dans ton coeur ce dimanche-là. Jésus disait un autre jour : « Si tu viens présenter ton offrande à l’autel, et que tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, va d’abord te réconcilier avec ton frère ». Nous pouvons dire de la même façon : « si tu viens présenter ton offrande à l’autel et que tu te souviens que ton frère a besoin de toi, laisse ton offrande, va d’abord aider ton frère. Ensuite tu reviendras offrir la bonne action que tu as faite pour ton frère ». Dieu Te bénira et Il acceptera ton offrande.

Comme nous le rappelle Jésus, nous aimons Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force, et de tout notre esprit. Et nous aimons nos frères, comme nous-mêmes. Car les deux commandements vont ensemble.

De tout notre cœur : Cette histoire du bon Samaritain est claire. Jésus nous appelle à aimer nos frères. Comme Il nous l’a dit, il s’agit de les aimer totalement. Qu’est-ce qui va nous aider à aimer nos frères de cette façon ? C’est l’amour de Dieu. C’est grâce à l’amour que j’ai pour Jésus-Christ, mais surtout l’amour que Jésus met dans mon cœur, que je deviens capable d’aimer vraiment tous mes frères. Et cet évangile nous rappelle, que Dieu donne son amour à tous les hommes, et pas seulement aux chrétiens. Comme Il l’a donné à ce Samaritain, un païen.

De toute notre âme : Il s’agit donc d’aimer Dieu de tout notre cœur, totalement. Mais aussi de toute notre âme, c’est-à-dire avec toute notre foi en Dieu, dans la prière. C’est notre foi qui nous aide à aimer. Et une foi qui ne se continue pas dans l’amour, elle ne sert à rien. Saint Jean disait (1° Jean 4,20) : « Tu dis que tu aimes Dieu, que tu ne vois pas. Mais tu n’aimes pas ton frère que tu vois tous les jours. Tu es un menteur ». Tu ne peux pas aimer Dieu, si tu n’aimes pas ton frère. C’est cela, aimer Dieu de toute notre âme, de toute notre foi, à partir de la Parole de Dieu, en nous appuyant sur la prière. Une vraie prière doit transformer notre âme, elle doit la remplir de l’amour de Dieu, pour aimer nos frères. Sinon quelle est la valeur de notre prière, si c’est seulement pour réciter des formules, qui ne transforment pas notre vie ? De toute ta force : Tu aimeras Dieu de toute ta force, complètement, le plus possible. Non pas un peu. Non pas de temps en temps, quand tu en as envie, ou quand c’est plus facile. Mais tous tes efforts seront tournés vers l’amour. Et cette force, tu la demandes au Saint Esprit ;

De tout ton esprit : Tu aimeras Dieu de tout ton esprit, cela veut dire laisser toutes les pensées païennes d’autrefois, et toutes les pensées païennes d’aujourd’hui, pour aimer Dieu comme Il t’aime. C’est avoir les pensées de Dieu dans ta tête. Dieu disait, par le prophète Isaïe « Mes pensées ne sont pas vos pensées ». Pour aimer, il s’agit donc d’avoir les pensées de Dieu, Dieu qui aime totalement, Dieu qui est le Père de tous les hommes.

Finalement, le bon Samaritain, le vrai Samaritain c’est Jésus Lui-même. Nous les hommes, nous sommes blessés par le péché. Nous n’avons plus la force de marcher, ni vers Dieu ni vers nos frères. Nous sommes découragés et fatigués. C’est Jésus qui est venu nous soigner, qui s’est occupé de nous, qui nous redonne la vie. Jésus nous appelle à aimer comme Lui.

Nous nous rappelons tout ce qu’on a dit dans l’Evangile, sur Jésus. Tout ce que Jésus a fait pour aimer les hommes, les aider, les soigner, les nourrir. Mais aussi les remettre debout, pour qu’ils puissent marcher dans le chemin de Dieu. Marcher heureux ensemble, avec leurs frères, sur le chemin de la paix. Nous nous rappelons, comment Jésus a aimé les hommes de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force et de tout son esprit. Nous nous rappelons que quand Jésus a aimé, Il ne s’est pas contenté d’aider les gens, un par un. Il les a aidés aussi, tous ensemble. Quand Il a nourri la foule, Il n’a pas fait l’aumône. Il n’a pas partagé son repas avec une personne. Il a nourri la foule entière, et plusieurs fois : 5000 hommes la première fois, 7000 la deuxième fois, avec leurs femmes et leurs enfants. Donc pour nous, il ne s’agit pas de partager une fois notre repas. Il ne s’agit même pas de faire l’aumône à une personne chaque jour. Il s’agit de tout faire, pour aider le plus de monde possible, et de les aider ensemble. C’est cela notre responsabilité.

Les apôtres viennent voir Jésus, en Lui disant(Mat 14,15) : « tu les as enseignés toute la journée. Ils sont fatigués, ils ont faim. Laisse-les retourner dans les villages, pour qu’ils s’achètent à manger ». Qu’est-ce que Jésus lui répond : « Donnez-leur vous-même à manger». Il nous dit encore la même chose, aujourd’hui : Donnez vous-mêmes à manger à vos frères. Il ne suffit pas de prier pour eux, il faut vraiment leur donner à manger, et nourrir toute la foule. Cela veut dire, lancer des projets de développement. Cela veut dire, travailler tous ensemble, comme Jésus a uni les juifs et les samaritains. Tous les citoyens du pays : quelle que soit notre ethnie, notre religion, notre place dans la société. C’est dépasser nos différences. Cela veut dire, faire avancer le pays tous ensemble.

Car il y a trop de problèmes, au milieu de nous. Il y trop de jeunes qui n’ont plus de terre à cultiver, parce que leurs parents ont vendu leurs terres, pour avoir l’argent dont ils avaient besoin pour continuer à vivre. Ou bien parce que les grands et les riches des villes sont venus prendre leurs terrains, parfois même par la force. En utilisant la politique, le mensonge ou les promesses qu’ils ne tiennent pas. Et aussi à cause des grandes sociétés étrangères qui s’arrangent avec l’Etat, pour prendre les terrains des paysans. C’est ce qu’on appelle l’accaparement des terres.

Ce n’est pas normal, que des gens n’aient pas les moyens de se faire soigner. Et que des malades meurent à la porte de l’hôpital, parce qu’ils n’ont pas l’argent pour payer l’entrée, les médecins, ou les médicaments. C’est encore moins normal, que des bébés meurent avant d’avoir pu vivre leur vie, parce que leurs parents sont trop pauvres pour les nourrir, ou pour les soigner.

Est-ce que c’est normal, que les jeunes fassent tant d’années d’études à l’université. Et qu’ensuite, ils n’aient pas de travail. Est-ce que c’est normal, que la plupart des jeunes ne font que des petits métiers, qu’ils travaillent dans l’informel, et ne gagnent même pas assez pour manger ? Et que l’on passe tout son temps, à faire du commerce. Et à vendre ce que fabriquent les autres pays, au lieu de produire nous-mêmes. Ce n’est pas normal qu’on annonce des grands projets de développement, mais que ceux-ci ne se réalisent jamais, par manque de courage, d’organisation ou de préparation. Ou parce que l’argent est détourné et mangé. Et souvent, en plus, par des gens qui sont riches, et qui n’en ont pas besoin. En faisant mourir les pauvres du pays, en faisant cela.

A quoi Jésus nous appelle-t-il dans cette journée de la Caritas ? De travailler; de nous engager pour aider nos frères, et aussi pour leur trouver du travail; d’organiser des projets, de faire des formations, pour ceux qui n’ont pas de travail; d’aider ceux qui sont malades. Il y a beaucoup de choses, qui se préparent dans le pays.

Au niveau des ministères et du gouvernement, on parle de la sécurité sociale pour tous, la couverture universelle. On parle aussi de l’emploi des jeunes. On parle de l’aide aux paysans. C’est important que nous soutenions ces actions, que nous y participions, et que nous fassions tout ce que nous pouvons pour qu’elles marchent. Pour que cela ne reste pas des idées dans les bureaux, ou des projets écrits sur le papier. Et surtout, que l’argent prévu pour cela, ne soit pas détourné.

C’est donc notre responsabilité de rencontrer les chefs de quartiers, pour voir comment faire avancer notre quartier. Pour les jeunes, de travailler avec les associations des jeunes, les ASC. Pour les femmes avec les organisations féminines. C’est notre travail d’aller rencontrer les maires. Et d’abord de participer au Conseil Municipal. Mais aussi, d’agir nous-mêmes dans le quartier, et de conseiller les gens. Par exemple par rapport aux ordures, de nettoyer nos quartiers. Mais surtout de demander aux gens, d’arrêter de jeter leurs eaux sales et leurs ordures n’importe où. Nous savons que l’hivernage arrive, il va pleuvoir dans quelques mois. Qu’est-ce que nous avons fait, pour empêcher les inondations ? Il ne suffit pas d’attendre que la Mairie fasse quelque chose. Nous devons les pousser à faire leur devoir, et à prendre leurs responsabilités. Mais nous-mêmes, que faisons-nous ? Est-ce que nous ne pouvons pas au moins creuser des petits canaux, pour que l’eau puisse s’écouler. Mais trop souvent, nous restons à côté sans nous engager. Samedi dernier il y avait une réunion pour la formation, la responsabilisation des femmes et la formation des projets. Il n’y avait presque personne. Pourtant cette rencontre a été annoncée depuis longtemps. Hier, nous avions une rencontre, pour voir comment accueillir, soutenir, et suivre ceux qui se sont lancés dans la drogue. Pour leur permettre de retrouver une vie normale, et de vivre en paix dans leurs familles. Là aussi, tout le monde était invité. Il n’y a eu presque personne.

Nous voyons qu’actuellement, beaucoup se précipitent pour écrire leurs noms sur les listes de distribution de nourriture de la mairie, pour les fêtes de Pâques. Aux réunions de communautés, dans les quartiers, il n’y a souvent qu’une dizaine de personnes. Mais pour recevoir les dons de la municipalité aux chrétiens, il y a plus de 80 personnes qui sont inscrites. Elles sont là pour profiter, et pour recevoir. Mais que font-elles, elles-mêmes, pour aider les autres.

Nous voyons bien que dans l’action de la Caritas, trop souvent, nous nous contentons de faire des recensements. Nous écrivons les noms des nécessiteux. Mais après nous ne faisons rien pour les aider, parce que nous attendons des dons qui vont venir d’Europe, ou d’ailleurs. Est-ce que nous-mêmes, nous ne pouvons pas faire quelque chose ? Au lieu de faire l’aumône, pourquoi ne lançons-nous pas des actions de développement, AGR et GIE ? C’est cela la dignité des gens : qu’ils puissent se prendre en main, qu’ils puissent s’organiser, et gagner leur vie par eux-mêmes.

Aujourd’hui, en cette journée de la Caritas, le Seigneur nous appelle aussi, par rapport au problème de la drogue : mieux éduquer nos enfants, et agir dans les écoles, où la drogue se répand de plus en plus.

Enfin, dernier point, par rapport aux élections. Il est important, dès maintenant, de nous y préparer : essayer de connaitre les candidats, réfléchir pour savoir pour qui nous allons voter, étudier leur programme de manière à bien choisir, et en parler avec nos voisins et amis. Mais aussi, dans chacune de nos commun autés/CEB, présenter au moins un homme et une femme, comme candidat pour les élections locales, pour être au moins conseiller municipal. Et à partir de là, travailler dans les commissions, qui seront mises en place.


Intervention sur le thème des handicapés mentaux : Un point de vue chrétien

Le principe de base, accepté et reconnu par tous, c’est l’article 1er de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux, en dignité et en droit ». Les personnes vivant avec une déficience mentale sont évidemment des êtres humains. Ils ont leur dignité, ils ont leurs droits, que nous devons respecter.

Il me semble essentiel de baser cette action, pour le respect et la dignité des personnes vivant avec un handicap mental, sur nos traditions sénégalaises. En nous appuyant déjà par exemple, sur la Charte du Mande de 1222 de l’Organisation des Chasseurs traditionnels, au temps de Soundiata Keïta, qui vise au respect de la vie humaine de tous. Il est important, que nous respections et que nous accueillions ces personnes. On dit que le Sénégal, c’est le pays de la Teranga. Avant d’accueillir les touristes, il est essentiel d’accueillir nos frères et nos sœurs, vivant avec un handicap mental.

Nous les aiderons à vivre, les qualités et les valeurs traditionnelles, comme tous les autres citoyens. D’abord le courage et la patience (muñ). Ensuite les autres qualités : diom, teggin, kërsa, suttural,fayda… Nous chercherons à les soutenir, comme le dit le proverbe : « L’homme est le remède de l’homme ». Nous les respecterons en suivant la qualité traditionnelle du respect (fönk sa morom, jox ko cër). Comme on le dit, nous sommes tous fils d’Adam. Pour nous chrétiens, nous disons que nous tous, enfants de Dieu. C’est cela notre dignité, dont parle la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Notre dignité vient de Dieu lui-même, et personne ne peut enlever cette dignité, ni aux handicapés, ni aux autres. Et Saint Paul nous rappelle cette dignité des handicapés, quand il nous dit : « Ne savez-vous pas, que votre corps est pour le Seigneur…Il est une partie du corps du Christ…qu’il est le temple du Saint Esprit (la maison de Dieu), et que cet Esprit Saint, que Dieu vous a donné, est en vous,» (1° Cor 6, 13,15 et 19).

Dans notre action avec ces personnes handicapées, notre premier modèle c’est, évidemment, pour les chrétiens, Jésus Christ. Jésus déclare, à la maison de prière de Nazareth, quand il commence sa mission, ces paroles qui montrent ce que nous avons à faire, nous aussi : « L’Esprit de Dieu m’a consacré, pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile aux pauvres (et les handicapés mentaux font partie des pauvres de la société), pour annoncer aux aveugles, qu’ils vont voir la Lumière (il ne s’agit pas seulement de guérir un handicap physique, mais de faire entrer tous les handicapés dans la lumière de Dieu), de libérer les prisonniers (et il est clair, que les handicapés mentaux sont prisonniers psychologiquement) et annoncer une année de grâce, accordée par le Seigneur (nos frères et sœurs handicapés ont le droit à ce bonheur, et à cette grâce de Dieu, autant que tous les autres (Luc 4, 16 à 21).

Jésus a agi pour tous ceux qui souffraient, et en particulier pour les handicapés. La foule apportait sans cesse à Jésus, tous ceux qui souffraient dans leurs corps et dans leur esprit. Et Jésus les délivrait (voir par exemple la guérison d’un homme, possédé par un esprit mauvais (Marc 5,1-20 ; voir aussi Marc 6, 55). Nous notons que, chez les juifs, comme dans notre société traditionnelle, on pense que si les gens ont un handicap mental, c’est qu’ils sont possédés par un esprit mauvais (un djinn, un rab, un pangol, etc.). Quand les apôtres voient un aveugle de naissance, ils demandent à Jésus (Jean 9,1-34) : »Maître, qui a péché pour qu’il soit aveugle : lui-même, ou ses parents ? ». La réponse de Jésus est claire : » Et de tout faire pour que l’action et la bonté de Dieu, puisse se montrer dans la vie de ces personnes handicapées. Ni lui, ni ses parents. Mais c’est pour que l’action de Dieu se montre en lui ». La 1° chose, c’est donc d’arrêter de penser et de dire, que les personnes sont handicapées, à cause d’un péché, d’une malédiction ou d’une possession d’un esprit mauvais. Nous notons aussi les mauvaises paroles des pharisiens, à cet homme « Tu es tout entier dans le péché, depuis ta naissance. Et tu veux nous faire la leçon ». C’est contre de telles paroles, qu’il nous faut lutter absolument, et de toutes nos forces.

Prenons simplement 3 exemples, parmi beaucoup d’autres. Jésus guérit un paralysé (Luc 5, 17 à 25). Il lui dit d’abord : « Tes péchés sont pardonnés », avant de lui dire « Lève-toi et marche ». Jésus vient guérir l’esprit et le cœur, avant de guérir le corps. Il ne se limite pas au simple aspect physique de la maladie, et du handicap. Notons au passage que c’est à nous de conduire ces handicapés jusqu’à Jésus, comme ces 4 hommes lui ont apporté ce paralysé, et l’on même fait descendre à partir du toit.

Un père amène son enfant épileptique à Jésus (Marc 9, 14). Ses apôtres qui n’ont pas pu le délivrer. Jésus explique que cette espèce de mauvais esprit, on ne peut le faire sortir, que par la prière et le jeûne. Notre action pour les handicapés, doit s’appuyer sur la foi, la prière et l’engagement chrétien.

C’est à une femme, Marie-Madeleine, qui était possédée par 7 démons, et que Jésus a Lui-même délivrée, qu’Il confie la responsabilité de faire connaitre sa résurrection aux apôtres (Marc 16, 9). Jésus nous appelle ainsi à confier des responsabilités aux handicapés mentaux, et à leur faire confiance. Et à leur donner une place, aussi bien dans la société que dans la communauté des croyants.

Jésus, rempli de l’Esprit Saint de Dieu, prie de cette façon (Luc 10, 21) : « Dieu, Seigneur du ciel et de la terre, je chante Ta louange. Parce que ce que Tu as caché aux sages et aux savants, Tu l’as fait connaitre aux tout petits. Oui Dieu, c’est cela que Tu as voulu, dans Ta grande bonté ». Et nous savons bien que les handicapés mentaux font partie de ces petits de la société, qui sont les préférés de Dieu.

Nous connaissons tous, chrétiens comme musulmans, les dix commandements qui nous ont été enseignés par le prophète Moïse, de la part de Dieu. Cela veut dire que les handicapés ont le droit à la vie (« tu ne tueras pas »), à la vérité (« tu ne mentiras pas »), à la propriété (« tu ne voleras pas), et au mariage (« tu ne feras pas l’adultère »). Mais le commandement le plus important pour les chrétiens, c’est celui de l’amour, à la suite et à l’exemple de Jésus Christ : « Aimez-vous les uns les autres, comme Je vous ai aimés ». Jésus nous appelle donc à aimer les personnes handicapées, de tout notre coeur.

Nous remarquons que l’Eglise est très attentive aux handicapés, qu’ils soient physiques ou mentaux, à l’exemple de notre Pape François, qui les reçoit et leur parle à chacune de ses audiences. La Caritas, comme les dispensaires catholiques, ont le souci également de les accueillir, et de les soutenir. Il existe des centres pour les handicapés, tenus par des communautés religieuses, comme par exemple celui de Ouakam.

Pour terminer, je voudrais parler de mon expérience personnelle. D’abord le pèlerinage des étudiants que j’ai fait à Chartres comme jeune prêtre, avec des handicapés profonds. Je n’ai jamais prié d’une façon aussi vraie, vécu autant dans la foi mais aussi dans la joie, qu’avec ces handicapés et leurs accompagnateurs. Et jusqu’à maintenant, plus de 50 années plus tard, je n’ai pas oublié cette expérience.

J’ai dans ma propre famille une nièce handicapée. Bien sûr, ma sœur a refusé d’avorter. Elle a préféré lui donner la vie. Et actuellement, elle fait la joie de toute notre famille. J’ai tenu à ce qu’elle soit marraine, lors d’un baptême d’un petit neveu, en estimant qu’une handicapée a sa place dans l’Eglise. Et qu’elle peut tout à fait prendre des responsabilités dans l’Eglise, d’une manière adaptée à ses possibilités et à sa situation. C’est pour cela, que les personnes ayant une déficience mentale, peuvent baptisées et recevoir la communion.

Elle a maintenant 40 ans. Et je pense que si maintenant elle est encore vivante, c’est parce qu’elle a été très bien soignée. Mais surtout, parce qu’elle a été beaucoup aimée, par ses parents et tous les membres de la famille. Mais, plus important encore, elle nous a appris à aimer. En faisant attention à elle, elle nous appris à faire davantage attention à tous les autres. Je signale aussi tout de suite un problème. Quand elle était enfant et jeune, on pouvait trouver un centre pour l’accueillir. Mais quand elle est devenue une adulte, il n’y avait plus de centre. Il a fallu que mes parents se battent pendant très longtemps, pour ouvrir un centre handicapé pour adultes, car il n’en existe pratiquement pas. Il y a là un manque grave dans notre société, et un appel pressé à agir. Mais je préfère ne pas être trop long, et laisser la parole aux parents et amis d’handicapés mentaux présents parmi nous, après avoir écouté l’imam, qui nous a donné le point de vue et l’éclairage de l’Islam.


Notes pour l'éducation sexuelle

Ce sont de simples notes de travail utilisées dans plusieurs groupes de jeunes et d’enfants, dans les écoles, les mouvements et les quartiers. A chacun de les adapter à sa situation.

Définition de la sexualité

La sexualité c’est une force qu’il y a dans l’homme et dans la femme, qui vient de Dieu et qui nous permet de nous aimer et de donner la vie. Tous les mots de cette définition sont importants. D’abord la sexualité c’est une force. Une force il faut apprendre à la commander et à la diriger sinon c’est comme la voiture, si tu ne sais pas la conduire, tu auras des accidents. Il faut donc apprendre à connaître sa sexualité et à la commander.

C’est une force qu’il y a dans l’homme et dans la femme. On ne dit pas dans le corps de l’homme. La sexualité ne se limite pas au corps, elle est aussi dans l’esprit et dans le cœur. Toutes les cellules du corps sont sexuées, toute la personne humaine est sexuée, même dans ses pensées ou dans sa façon d’aimer. La façon d’aimer de l’homme n’est pas la même que celle de la femme.

Cette sexualité vient de Dieu. Cela veut donc dire qu’il faut la vivre comme Dieu le veut. C’est pour cela que Dieu a donné ses commandements à Moïse. En particulier « Tu ne feras pas l’adultère ». Et déjà dès le début du monde : rappelons-nous tout ce qu’il a dit à Adam et Eve, sur le mariage.

La sexualité c’est une force qui permet d’aimer. C’est cela le premier but de la sexualité, et le plus important. Une sexualité sans amour ne rend pas heureux. Elle ne peut pas être réussie, ni être vécue dans la paix. L’acte sexuel n’est pas seulement une question de technique ou de position, c’est une question d’amour.

La sexualité permet de donner la vie. Pas seulement de faire des enfants, encore moins de mettre une femme enceinte, mais de donner toute la vie : la vie du corps, du cœur et de l’esprit, une vie totale. Si nous avons des enfants, il ne suffit pas de les nourrir il faut aussi les éduquer et surtout, les aimer.

Qu’est-ce que l’acte sexuel ?

Comme on vient de le dire, l’acte sexuel n’est pas seulement un rapport physique. Pour dire les choses clairement, pas seulement un pénis en érection qui entre dans un vagin. C’est un homme qui aime, et qui se donne à sa femme. Je dis bien à sa femme parce que normalement, l’acte sexuel

doit être vécu dans le mariage, et non pas avec des partenaires de rencontre, à la sortie des bals ou des cinémas. Et l’homme ne prend pas sa femme, il se donne à elle. Et de même la femme.

En français il y a trois mots pour désigner l’acte sexuel :

  • Rapport sexuel,

  • Relation sexuelle

  • Union sexuelle

Ce n’est pas du tout la même chose.

Être en rapport avec quelqu’un c’est être seulement en contact avec lui. Même si on ne le connait pas, et si on ne l’aime pas. Un rapport sexuel, c’est une rencontre de passage, pour le plaisir ou pour l’argent.

Être en relation avec quelqu’un c’est déjà le connaître, le rencontrer régulièrement, échanger des idées. Une relation sexuelle sera donc avec un ami, une camarade de classe ou de quartier que l’on connaît. Quelqu’un avec qui on est déjà en relation : il y a déjà connaissance et confiance. Mais cela ne suffit pas.

L’acte sexuel réussi c’est l’union sexuelle : quand on est vraiment unis l’un à l’autre, uni dans son corps mais aussi dans son esprit. On se connaît, et dans son cœur, on s’aime.

Dans le rapport sexuel, chacun cherche son propre plaisir. Dans la relation, souvent on cherche à prendre l’autre. Dans l’union sexuelle, on se donne à l’autre dans l’amour, la confiance et la liberté.

Tu es libre, et c’est à toi de CHOISIR. Tu peux te lancer tout de suite dans des rapports sexuels, sans amour et sans avenir. Tu peux attendre d’avoir un copain ou une copine. Ou tu peux attendre le mariage et de vous aimer vraiment, totalement et pour toujours. Qu’est qui peut te rendre le plus HEUREUX ?

Comment réussir sa sexualité ?

La sexualité, c’est comme une plante, elle grandit doucement. Il faut donc prendre le temps. Des relations sexuelles faites trop tôt entrainent des problèmes et des difficultés. D’abord au niveau physique : grossesse indésirée, difficulté pour accoucher, fausse couche etc… Mais aussi des problèmes psychologiques. Quand on est trop jeune, on n’est pas encore capable de se donner, parce qu’on ne se possède pas encore soi-même. Il faut prendre le temps de grandir.

Les relations sexuelles faites trop tôt et avant le mariage entraînent des problèmes : les maladies sexuelles, y compris le sida que l’on n’arrive pas à soigner pour le moment, les grossesses indésirées, les mariages sans amour, etc.

Des garçons disent : « de toutes façons, moi je ne risque rien. Même si je fais des rapports sexuels, je ne serai pas enceinte ». C’est vrai que le garçon ne tombe pas enceinte. Mais s’il commence à faire des relations sexuelles pour s’amuser, sans amour, il va prendre de mauvaises habitudes. Et ce sera très difficile pour lui, d’être un mari sérieux. (c’est vrai aussi pour la fille). De plus, on ne lui fera pas confiance, et ce sera très difficile pour lui de trouver une femme (ou un mari) sérieuse. Enfin, les maladies sexuelles guettent les garçons, autant que les filles.

Pour les filles, elles risquent beaucoup, en jouant à ce qu’on appelle le 693 : 6 minutes de plaisir, 9 mois de grossesse et 3 ans de malheur.

Un homme qui a une grande jambe et une petite jambe ne peut pas marcher. Il faut que les deux jambes aient la même longueur (dessin). La sexualité c’est la même chose. Il faut que le cœur grandisse autant et en même temps que le corps. Sinon, la sexualité est déséquilibrée, et l’on va obligatoirement tomber. Ce n’est pas parce qu’une fille voit ses règles, et qu’un garçon entre en érection, qu’il est prêt pour autant à faire des relations sexuelles.

Il y a donc des étapes dans la vie et dans la sexualité. Et des gestes qui y correspondent (dessin). Au jardin d’enfants, les petits garçons et les petites filles sont ensemble. Pour eux, il n’y a pas de différence, ils chantent et ils dansent ensemble.

A l’école primaire déjà, les garçons se mettent d’un côté, et les filles de l’autre. On se regarde l’un l’autre à distance. Le geste qui correspond est de se serrer la main, quand on se voit. On est camarade.

Au collège, les garçons commencent à regarder les filles, et les filles cherchent à plaire aux garçons. Cela est bon, c’est normal. A condition de savoir ce que l’on cherche et de dominer sa sexualité. Les gestes qui correspondent à cet état là, c’est de se regarder, de se sourire mais sans aller plus loin. C’est la mixité.

Souvent au niveau du lycée, parmi tous les garçons, la fille en préfère un. Elle dit : « celui-là il n’est pas comme les autres ». De même le garçon est davantage attiré par une fille, il dit : celle-là je l’aime. On devient alors ami. On peut se montrer son amitié, en se tenant par les épaules. Et en étant assis l’un à côté de l’autre, pour pouvoir échanger les idées et mieux se connaître. Mais normalement, on ne va pas plus loin.

Lorsqu’on s’aime vraiment, à ce moment-là on s’engage l’un envers l’autre, ce sont les fiançailles et le mariage. Au moment des fiançailles, on peut se montrer son amour par des caresses, des baisers etc. Mais la relation sexuelle, normalement, se fait dans le mariage, car c’est un engagement. Pas seulement entre le garçon et la fille, mais envers les autres puisqu’on peut avoir un enfant, et que cet enfant a besoin d’une famille, pour être aimé et éduqué. Et aussi de la société, pour être enseigné, soigné….. L’union sexuelle c’est donc l’acte des gens mariés. Aller trop vite au niveau physique, cela ne peut que nous déséquilibrer, et apporter des problèmes.

L’organe sexuel le plus important de l’homme et de la femme, c’est l’hypophyse, c’est-à-dire une glande qui se trouve à la base du cerveau (j’ai bien dit organe sexuel et non pas organe génital). C’est cette glande qui commande toute la vie sexuelle : les règles, le murissement de l’ovaire, la fabrication des spermatozoïdes, par l’intermédiaire des hormones. Si l’on veut commander à sa sexualité, cela se situe au niveau du cerveau, et non pas au niveau de l’appareil génital. Cela veut dire surveiller ses yeux, sa bouche, ses oreilles, et bien sûr ses pensées. Parce que tout ce que tu regardes, cela rentre dans le cerveau. Tout ce que tu dis, vient du cerveau. Tout ce que tu entends, entre également dans le cerveau. Si tu maintiens des pensées impures et le désir sexuel dans ta tête, l’hypophyse sera excitée et tu ne pourras plus rester tranquille. Cela vient de tes lectures, de tes conversations, des films que tu regardes, des pensées que tu as dans ta tête. C’est à ce niveau-là, que tu dois être clair. Et alors, tu peux commander ta sexualité. Mais si tu regardes des films pornos, tu danses, bien collés et sans respect, dans des boites où on éteint les lumières, si entre vous vous ne parlez que des filles (ou des garçons), alors c’est sûr, tu ne pourras pas rester tranquille.

On pourra mener ici toute une réflexion sur les films, les artistes, les soirées dansantes, etc…

« Toi le garçon, tu peux regarder les filles. Mais qu’est-ce que tu regardes chez elles ? Et à quoi tu penses ? Qu’est ce que tu veux faire avec elles ? Car il y a beaucoup de belles choses que l’on peut faire ensemble, entre garçons et filles. Pas seulement des rapports sexuels »

« Et toi la fille, qu’est-ce que tu montres aux garçons ? Comment tu t’habilles ? Si tu montres seulement tes formes physiques au garçon (ton corps), il va s’amuser avec tes formes. Et quand il t’aura ‘déformée’, il te jettera ! Mais si tu cherches à plaire au garçon par tes idées, il va venir échanger des idées avec toi, il va t’aimer, et vous serez heureux ensemble ».

La sexualité c’est comme une maison à construire. Pour construire une maison (dessin), il faut d’abord poser des fondations. Si les fondations ne sont pas solides, la maison ne tiendra pas. Ensuite, il faut monter les murs. Et c’est seulement quand les murs sont terminés que l’on peut poser le toit. Si l’on met le toit avant de monter les murs, le toit va tomber sur les habitants, et va les écraser. Qu’est-ce que cela veut dire pour la sexualité ?

Les fondations, c’est la camaraderie, l’amitié, la mixité, apprendre à vivre ensemble dans le respect et dans la joie.

Les murs ce sont les deux familles qui donnent l’éducation. Ce sont aussi les engagements, dans les mouvements et dans les autres groupes et associations, où on apprend à se connaître, et à travailler ensemble. C’est là que l’on apprend à aimer.

Le toit, c’est l’engagement dans le mariage. C’est la vie commune, et la relation sexuelle. Quelqu’un qui n’a jamais eu d’ami, et qui ne sait pas être camarade avec les autres, il n’a pas de fondation. Sa sexualité comme son mariage ne sera jamais solide, sauf s’il apprend à aimer par la suite. Quelqu’un qui ne s’est jamais été dans un mouvement, qui n’a pas été éduqué dans la famille, c’est comme une maison sans mur, pour porter le toit. Faire des relations sexuelles avant le mariage, c’est comme mettre le toit avant les murs. Le toit va te tomber dessus et t’écraser.

Dans nos traditions africaines, la sexualité était sacrée. Elle ne concernait pas seulement toute la vie et toute la personne, mais toute la grande famille, et même l’univers tout entier. Ainsi les anciens disaient que le soleil est mâle, et que la lune est femelle. C’est pour cela que dans la plupart des langues africaines, c’est le même mot qui désigne la lune et les règles de la femme. Ils disaient aussi que le ciel est mâle, et que la terre est femelle. Parce que c’est le ciel qui féconde la terre, par la semence qui est la pluie. Et ils en tiraient des conséquences. Par exemple ils disaient : si un homme suit une femme en brousse dans les champs et qu’il la viole (il la prend de force), ce n’est pas seulement la femme qui est salie, mais aussi la terre, et le monde tout entier : La femme a été violée, mais la terre sur laquelle on l’a violée, elle, elle est devenue stérile. Elle ne donnera plus de fruits. Il fallait faire un sacrifice aux ancêtres pour leur demander pardon, pour avoir à nouveau des récoltes.

C’est important de savoir, ce que les ancêtres disaient au niveau de la sexualité. Et de connaître l’éducation qu’ils donnaient à ce sujet, en particulier pendant l’initiation. Pour voir comment le garder et le vivre dans le monde d’aujourd’hui, d’une façon adaptée : le sens de la famille, de l’accueil, du partage, l’éducation des enfants, la pudeur, les vertus traditionnelles : teranga, yar, mun, teggin, kërsa, suttural, cër, etc. Savoir comment l’homme et la femme vivaient la sexualité autrefois, et voir ce qui a changé maintenant. Par exemple, avec les possibilités de régulation des naissances. Ainsi, on peut choisir combien avoir d’enfants, et quand. Et ;il n’est plus nécessaire d’arrêter les relations sexuelles, jusqu’à ce que l’enfant soit sevré. Mais sans oublier que les ancêtres demandaient à la jeune fille d’arriver vierge au mariage. Et donc aux garçons de respecter les filles !

Les cinq dimensions de la sexualité (voir mes livres : « Et pourquoi on n’aurait pas de relations sexuelles ? « pour les jeunes, et « Comment réussir nos relations sexuelles ?» pour les gens mariés

  1. L’amour

  2. Donner la vie

  3. Le plaisir. Le plaisir est bon, c’est Dieu qui l’a voulu. Quand Dieu donne Eve à Adam, il saute de plaisir devant Dieu.

  4. La prise en charge réciproque et le soutien mutuel entre mari et femme.

  5. L’engagement dans la famille et la société. C’est pourquoi il y a le mariage traditionnel ou coutumier et le mariage civil, avant le mariage religieux (sacrement). Le mariage civil lui aussi est important, car l’homme et la femme qui s’aiment ont envie d’être reconnus par la société. Et ils ont besoin de la société pour vivre, en particulier pour éduquer les enfants, les envoyer à l’école, pour se soigner et soigner les enfants etc. Mais il faudrait unir davantage ces 3 mariages.

Pour la dimension chrétienne, voir en particulier ce que dit Paul : « Vous êtes les temples du Saint Esprit » (1° Cor 6,12 à 7,40). Voir aussi le Cantique des Cantiques, et ce que j’ai dit dans mes livres précédents. Et aussi la Genèse, le Cantique des Cantiques, l’histoire de Tobie, Matthieu 18, 19, 1ère aux Corinthiens 12, Colossiens 3, …

L’amour 

Aimer qu’est-ce que c’est ? (voir le livre du même nom, que j’ai écrit à ce sujet) : Laisser les participants répondre : les qualités de l’amour, son importance, ses conditions, etc…Comment savoir si un garçon ou une fille t’aime ? (voir mon livre : »Choisis ta fiancée »).

Aimer, c’est vouloir bien sûr le bien de l’autre. Mais aimer, c’est aussi avoir un but commun dans la vie. Comme l’a écrit Saint Exupéry : « S’aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction ». Aimer c’est se soutenir dans ses engagements réciproques et prendre des engagements communs : avoir une maison ouverte à tous, où les gens peuvent trouver la paix et le bonheur.

Il y a beaucoup de faux amours. D’abord l’amour commercial, les 5 V : villa, voiture, vidéo, virement et voyage : « Si tu me construis une villa, tu m’achètes une voiture, tu me payes une vidéo, tu me fais un virement à la banque et tu m’envoies en voyage, alors chéri je t’aime ». Il y a beaucoup de gens qui disent qu’ils aiment, en fait ce qu’ils cherchent, c’est l’argent : des filles qui se vendent pour de l’argent, et des garçons qui achètent des femmes avec leur argent. Ce n’est pas mieux ni d’un côté, ni de l’autre.

Il y a l’amour boite de sardines : je suis en voyage, j’ai faim, je vais chez un commerçant, je lui donne l’argent, je prends la boite de sardines, je l’ouvre, je mange et je la jette. Il y a des garçons qui prennent les filles, comme une boite de sardine. Il lui donne l’argent pour l’acheter, il la prenne, il l’ouvre, il mange et il la jette. La fille, il faut la respecter, ce n’est pas une boite de sardines. Mais il y a des filles qui se vendent comme des boites de sardines, sans connaître leur valeur et leur dignité.

Il y a l’amour« ceebu jën ». Quand tu dis : j’aime le « ceebu jën, qu’est-ce que tu aimes ? Tu n’aimes pas le poisson, tu aimes ton ventre. Si tu aimais le poisson, tu le laisserais se déplacer tranquille et heureux dans la mer, mais tu le prends, tu le tues, tu le cuis et tu le manges. Tu cherches donc ton plaisir à toi. Tu dis à l’autre : je t’aime, mais c’est ton plaisir que tu cherches. Il y a ainsi beaucoup de gens qui font l’amour « ceebu jën «.

En tout cas il faut savoir ce que l’on fait, et comment on se conduit dans la vie. il y a des garçons qui sont des caméléons. Ils changent de fille d’après l’endroit où ils vont, comme le caméléon change de couleur. Il y a aussi des garçons qui sont des haut parleurs, ils parlent bien mais ils n’aiment pas en vérité, ils cherchent seulement à tromper les gens.

Mais la fille de son côté ne doit pas faire l’éléphant. L’éléphant a une grosse tête mais un petit cerveau. Il a de petits yeux et de grandes oreilles ; et il a une grande trompe. Il y a beaucoup de filles qui se laissent tromper par les garçons. Quand les garçons viennent leur parler en leur disant : « chérie tu es belle, je t’aime, je n’ai jamais vu une fille comme toi », elles ferment les yeux, elles ouvrent de grandes oreilles d’éléphant, et elles ne savent plus réfléchir. La fille n’est pas un éléphant. Si un garçon te dit : je t’aime, regarde d’abord comment il vit et ce qu’il fait pour toi. Regarde aussi comment il se conduit avec les autres, pas avec toi. Car toi, il cherche à te plaire, donc il va cacher ses défauts. Regarde comment il est dans la famille et dans le quartier. Car si tu veux te marier avec lui, bien sûr, il faudra connaître d’abord sa famille. Et c’est la même chose pour le garçon.

S’aimer, c’est se donner l’un à l’autre : se donner soi-même, et pas seulement donner des choses. Dans la relation sexuelle, ce n’est pas la femme seulement qui doit se donner à son mari, mais le mari qui doit aussi se donner à sa femme dans l’amour, et non pas la prendre.

Il y a trois façons d’écrire « je t’aime ».

  • JE t’aime

  • je T’aime

  • je T’AIME

Qu’est-ce que cela veut dire ?

  • Dans le 1° : JE t’aime, JE en majuscule « je pense à moi (JE) et non pas à l’autre ».

  • Dans le 2° : je T’aime, « je T’aime toi » mais avec un petit amour.

  • Ce que l’on doit chercher, c’est d’aimer l’autre avec un grand amour, comme dans le 3° : je T’AIME


Paroisse Notre Dame Du Cap-Vert, réunion du samedi 10/05/2014

1/ Vie des CEB (quelles sont les actions menées)

Seules six (06) des treize (13) CEB étaient présentes à cette réunion qui devait rassembler non seulement la totalité des délégués Caritas des treize CEB mais aussi les délégués des autres structures telles que les CV/AV et Guides, Justice et Paix …

La Paroisse Notre Dame du Cap-Vert a reçu un don de sucre d’une quantité importante. Ce produit venu de la Présidence (Madame la 1ere Dame) a était reçu par toutes les CEB et distribué à tout le monde. Ce sucre nous a permis de faire oublier voir de parler très peu des listes confectionnées dans les CEB et qui devaient nous permettre de recevoir une aide (effort de carême) des Mairies de nos différentes Commune d’Arrondissements.

St François De Sales: sucre (via Présidence) reçu, distribué soient 08kg/famille- 100 familles bénéficiaires pour un total de 800 kilogrammes de sucre

Vie spirituelle : poursuite des prières dans la CEB St François De Sales, visite des malades faits par Paul Mendy, remise de Communion aux malades toujours par Paul accompagné parfois par Lambert

St Joseph Makacolobane :sucre (via Présidence reçu) 05kg/famille. La CEB a profité de l’occasion pour faire un recensement de toutes les familles chrétiennes.

Vie spirituelle : CEB qui prie comme beaucoup d’autres. Création de caisse alimentée au cours des prières dede CEB. Visite de familles nouvellement installée et action menée pour soutenir ces familles.

Ste Angèle Mérici : Sucre (via présidence) 10kg /famille. Cette CEB n’a rien reçu de sa Commune d’Arrondissement conformément à la liste déposée. Cependant, certains ont reçu un don (liste parallèle différente de celle visée par la Paroisse). Le recensement dans cette CEB a été faite par le responsable de la CEB nous dit Jacqueline.

Ste Jeanne D’Arc : CEB a cheval entre Yeumbeul et Thiaroye mais aussi entre deux Commune d’Arrondissement. Une liste de 100 personnes recensée : 50 personnes par Commune d’Arrondissement. Seule la liste de Thiaroye a reçu 15 000f/personne. Mais toutes les 50 personnes n’ont pas encore reçu. Le sucre (Via Présidence) 40 ont reçu 10kg/personne

Vie spirituelle : Poursuite des prières, collecte de don en nature qui doit être distribué dans la CEB, cotisation de 2100f pour les travailleurs. Prochaine Fête Patronale le 18 Mai 2014

St Christoph (Aïnoumane) : Commune d’Arrondissement Pikine Nord ; 10 000f reçu (via Mairie), sucre (via Présidence) 10 sacs ; certains ont eu 10 kg, d’autre 05kg

St Antoine De Padoue : Commune d’Arrondissement GRN ; 99 personnes ont reçu 15 000f (Via Mairie). La CEB a recensé 114 personnes, seules 51 des 114 personnes ont bénéficié des 15 000f de la Mairie. Le sucre (Via Présidence) a été distribué comme suit : 03kg pour les bénéficiaires des 15 000f et 12kg pour le reste. Donc 51 personnes ont reçu 15 000f plus 03kg de sucre et 63 personnes 12kg de sucre.

NB:Les listes confectionnée dans les CEB n’ont pas été respectée comme nous l’avons tous souhaité. Certaines Commune d’Arrondissement ont fait l’effort de prendre une partie de cette liste. L’Eglise par le Père Armel souhaite continuer avec cette politique dans l’avenir.

Au cours de cette réunion, quelques problèmes ont été soulignés tel que le nombre très peu de délégués qui assiste aux réunions, la tenue des réunions les Samedi (un jour ouvrable). Les chrétiens ne sont nombreux que quand il y a quelque chose à distribuer. Un constat souligné par le Père Armel. Une solution sera prise par rapport à cette situation qui n’est pas à encourager

Visite des malades, Imam, Chef de quartier et autres élus locaux ne doivent pas être négligés par les délégués. La prise en charge des nécessiteux est parfois oubliée ou confondue ; ce qui leur est due est distribué à des personnes qui en ont le moins besoin.

2/ Xaware du Doyenne des Niayes

15 Juin 2014 date officielle arrêtée. Des Cartes de Prévente (prévente=500F ; Jour J=1000f) ont été distribuées : 23/CEB et 10 Cartes de soutien de 5000f. Le Directeur de l’école NDCV proposé par Pikine pour Parrainer la Manifestation

3/ Don pour la CARITAS

La paroisse NDCV a bénéficié d’un Don de 13 sacs de riz, 02 paquets de savon et 20l litres d’huile. Le Père Aumônier demande de l’organisation pour nous livrer les produits.

4/ SoppiJikko

Structure qui a pour mission la réinsertion des personnes droguées et abandonnées. Contact et séance de formation faits à la Paroisse NDCV. Les délégués ne maitrisent trop comment travailler avec Soppi Jikko

5/ Divers

Présence d’une Mutuelle De La Couverture Médicale Universelle dans les structures Sanitaires ; Le Père Aumônier nous prie de nous informer par rapport à cette mutuelle. Motopompe de la Caritas : François Mané est chargé de rencontrer Abbé Alphonse pour récupérer la motopompe.