Armel Duteil

Sante


L'action pour la santé, le dispensaire

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Les soeurs de Saint Joseph de Cluny dirigent un dispensaire qui est très apprécié. Les gens viennent même de la ville pour se faire soigner. Les différentes soeurs responsables en ont formé progressivement les personnels de santé.

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Education à la santé avec des tableaux

Le dispensaire ne se contente pas de soigner, l'essentiel du travail est la prévention, l'éducation à la santé, la régulation des naissances, vaccinations, hygiène, alimentation des bébés, soins de santé primaires, protection et lutte contre les maladies, sensibilisation pour la constructions de latrines, l'environnement, l'eau potable et l'aménagement des villages. Cette formation est offerte non seulement aux malades et à leurs familles, et aussi aux différents groupes qui viennent à Kataco ou dans les villages du secteur.

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Pour les villages, un médecin de l'hopital de la ville voisine de Kamsar, le docteur Many, est venu chaque samedi pour former des agents de santé issus des différents villages. Nous espèrons que ces différentes personnes formées vont avoir une influence et un impact durable sur la santé dans leurs différents villages.

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Nous avons un grand besoin de médicaments de toutes sortes. On peut nous en envoyer par colis de 3kg (paquet Poste), soit en plus grande quantité par l'intérmédiaire de Guinée Solidarité (de même que du matériel de soins).

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DISPENSAIRE SAINT GABRIEL DE MATOTO

Archevèque de Conakry – Mission catholique
B.P. 2016 - Conakry
République de Guinée

Le dispensaire Saint Gabriel

(mise à jour janvier 2008)

La Guinée, un pays en queue de nombreux classements.

Situation

250 km de façade atlantique entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire

250.000 km2 (moitié de la France)

Climat

tropical humide, favorisant le paludisme

Population

9, 5 millions hab, dont 2 millions concentrés à Conakry la capitale

PIB par hab

420 euros (1, 2 par jour) . Plus de 40% des personnes sont sous le seuil de pauvreté, plus de 10% des enfants connaissent la malnutrition

Espérance de vie

49 ans

Education

35% seulement des enfants scolarisés en primaire - dont 1/3 ne termine pas – et capable de parler français la langue officielle

Emploi

le chomage est énorme (absence de chiffres officiels)

Régime

République

Religion

musulmane 80%, catholique 8%.

Sans événement médiatisable, la Guinée connaît depuis 2002 des difficultés aggravées qui se traduisent par une inflation galopante. Un espoir de redressement apparaît cependant avec le changement de gouvernement mis en place en février 2007.

FIDESCO est une organisation non gouvernementale (ONG) catholique de coopération internationale. Fondée en 1981 par la Communauté de l’Emmanuel, elle se met à la demande des Eglises locales au service de la population par l’envoi de coopérants (VSI, volontaires de la solidarité internationale, statut français février 2005) de diverses qualifications, pour soutenir des projets de développement dans trente pays.

Association de bienfaisance (loi 1901), assimilée à une association d'utilité publique habilitée à recevoir les dons et les legs : FIDESCO 18 bd du Général Koenig - 92521 NEUILLY sur SEINE–cedex.

(33) 1.47.45.96.63 Fax (33) 1.47.45.96.31

Près de 120 volontaires sont actuellement sur le terrain avec pour missions :

  • Répondre à la demande d’un responsable du pays d’accueil,
  • Mettre leurs qualités humaines et leur formation au service des pauvres,
  • Travailler avec la population locale, dans un esprit de partenariat et de fraternité.

Le dispensaire Saint Gabriel

Avec une équipe limitée de 35 personnes dont 4 coopérants, en 2006 le dispensaire a réalisé 80.000 consultations, soit 320/jour ouvrable,

tout en maintenant le prix des forfaits (médicaments compris) à moins de 2 Euros

Contact : Michel FROSSARD – directeur du dispensaire - email : frossard.michel@yahoo.fr

Tel : (224) 63 35 12 87 – ou - (224) 62 66 39 83

Présentation

La création

En 1986 la Guinée sort d'une période difficile, les besoins en structures de santé sont très importants. Le ministre de la Santé demande à l'Eglise catholique de reprendre la place d’avant les confiscations : une convention Etat-Eglise attribue à la Mission catholique plusieurs dispensaires ou espaces à bâtir. L’Archevêque de Conakry fait alors appel à FIDESCO, ONG catholique. C'est ainsi le dispensaire Saint Gabriel est ouvert à Matoto en mai 1987, animé par des coopérants qui donnent 2 ans de leur vie pour cette mission.

Matoto, une des 5 communes qui constituent la ville de Conakry, est une commune populaire de la périphérie (19 km du centre). C'est la commune la plus peuplée et la plus étendue de toute la Guinée et compte aujourd’hui plus de 500.000 habitants. Les patients du dispensaire Saint Gabriel proviennent des quartiers proches (10 km) mais la notorité du dispensaire est très importante, et certains patients viennent de beaucoup plus loin (60km).

A son ouverture en mai 1987, l'activité curative était prédominante, avec les consultations « enfants » et « adultes » et les soins correspondants. Afin de développer l'aspect préventif, plusieurs services sont créés : les consultations prénatales, un service quotidien de vaccination (1989), un service d'information et d'éducation des patients et un centre d'éducation nutritionnelle (1993). Un laboratoire est ouvert, il effectue les examens de base.

Il est apparu aussi que le service à la population devait être complété avec une prise en charge des femmes enceintes jusqu’à leur accouchement. Le 1er dossier de construction d’une maternité est approuvé en 1999.

Construite grâce aux dons collectés par FIDESCO, elle est inaugurée par Monseigneur Sarah archevêque de Conakry : Ouverte depuis le 3 Janvier 2002, cette maternité répond à la volonté de donner la priorité à la protection de la mère et de l'enfant.

La mission

donner aux personnes démunies l’accès à des soins de qualité.

Les moyens matériels

Hors l'envoi de coopérants par FIDESCO qui assure la gestion courante du dispensaire, St Gabriel ne reçoit aucune subvention régulière de quiconque.

  • Dispensaire – Les patients y sont accueillis du lundi au vendredi de 8h à 14h.
    Inscrit dans un carré de 50 mètres, il est installé dans 2 bâtiments formant un L. Il comprend en particulier 3 salles d’accueil et 6 salles de consultation où les consultants sont souvent deux à recevoir dans une pièce.

  • Maternité – Elle est ouverte en permanence, 24h/24 et 7 jours/7.
    Dotée de 2 lits d'accouchement et de 10 lits d'hospitalisation, elle permet d'offrir une continuité des soins aux nombreuses femmes venues en CPN (Consultations Prénatales) et qui peuvent ainsi venir accoucher dans une structure de santé adaptée à une prise en charge des situations physiologiques (seuls sont réalisés des accouchements par voie basse) et la surveillance du post-partum immédiat. La durée du séjour hospitalier est au minimum de 24 heures.

Le personnel

Il est constitué d’une équipe de 35 personnes dont 4 coopérants (statut de VSI-volontaire de la solidarité internationale) envoyés par FIDESCO.

  • 1 directeur (coopérant), 1 comptable,

  • 2 médecins (dont 1 coopérant),

  • 6 infirmiers consultants (dont 1 coopérante) et 7 agents de santé (aide-infirmier),

  • 1 laborantine, 1 gestionnaire de la pharmacie (coopérante)

  • 5 sages femmes,

  • 3 aides soignantes maternité,

  • 1 caissier,

  • 1 gardien de jour et 3 gardiens de nuit,

  • 3 agents d'entretien (2 dispensaire & 1 maternité)

Spécificités du dispensaire

Le dispensaire se distingue à la fois par la qualité de l'accueil, la qualité des soins et les prix très bas qui le rendent accessible à tous.

C’est le résultat d’un effort permanent dans 4 directions :

  1. La qualité des soins, liée à la formation et à la motivation des équipes.

  2. La recherche permanente des coûts les plus bas, au bénéfice du patient :

    Un forfait, payé à l'arrivée englobe le prix de la consultation, les soins éventuels, les examens de laboratoire et les médicaments. Les prix actuels sont 3500 FG (0,6 €) pour un enfant, 5000 FG (0, 85 €) pour une femme enceinte et 9000 FG (1, 5 €) pour un adulte.

    Médicaments : l’approvisionnement est réalisé en médicaments génériques auprès d’une fondation internationale à but non-lucratif (fondation IDA), le conditionnement, réalisé sur place permet de donner la quantité exacte et de rester hors du circuit non-lucratif. La politique de prix consiste à couvrir seulement les frais de fonctionnement courant. Elle ne permet évidemment pas le gros entretien, le renouvellement des équipements et les investissements, pour cela le dispensaire est dépendant des soutiens extérieurs.

  3. La rationalisation du parcours du patient

    • lui est remis, il est orienté vers le guichet (caisse) unique,

    • là, il achète un ticket (forfait adapté à son cas) et un carnet de santé,

    • muni de son ticket, il est dirigé vers l'accueil ad hoc, où sont pris les renseignements nécessaires. La courbe staturo-pondérale et le statut vaccinal de chaque enfant sont contrôlés. Le patient est ensuite dirigé vers une salle de causerie où les conseils sanitaires lui sont donnés.

    • consultation, et selon les besoins, services de soins, de vaccination ou de nutrition.

    • à la pharmacie enfin, le patient présente son carnet de prescription, l'agent vérifie qu’il a bien suivi son parcours, contrôle que les vaccinations ont été faites, que les enfants malnutris sont bien allés au service nutrition et délivre les médicaments prescrits en échange du ticket.

  4. La référence à des valeurs :

    le dispensaire Saint Gabriel se réfère aux valeurs chrétiennes. Il emploie des personnes d’origines ethnique et religieuse diverses : musulmans et chrétiens essaient avec honnêteté de vivre ces valeurs dans leur travail et particulièrement dans l'accueil des malades.

Activités médicales

Curatives (CPC):

  • (consultations curatives) enfants,

  • (consultations curatives) femmes enceintes,

  • (consultations curatives) adultes,

  • suivi des diabétiques.

Préventives :

  • consultations prénatales (CPN),

  • éducation sanitaire,

  • dépistage des patients HIV et lutte contre la transmission mère-enfant.

Autres :

  • salle de soins,

Quelques chiffres

2006 2006 2005 2004

Total des consultations CPC, soins et CPN

80 000

77 840

69 370

Charge journalière de travail

320 310 277
Adultes  

18 020

14 477

Enfants  

39 709

34 061

Femmes enceintes

 

15 605

16 078

Soins1   4 640 4 754
Vaccinations  

94/jour

 
Accouchements 1 080 1 050 922

Consultations primaires curatives (CPC)

Les consultations sont principalement d'ordre curatif mais un accent particulier est donné à la prévention par l'existence d'un service de causeries (éducation sanitaire) visant à la promotion de l'hygiène et de la santé. Le suivi des femmes enceintes non malades se fait en CPN, celui des femmes malades en CPC.

Vaccination

Le dispensaire applique la politique nationale guinéenne. Il a vacciné en 2006 :

- enfants : 62 par jour, soit 15600 enfants : BCG et polio à la naissance (2600), DTC et polio 3 injections entre 2 et 4 mois (9700), rougeole et fièvre jaune à partir de 9 mois.

- femmes enceintes : 32 par jour, soit 8000 femmes : tétanos pendant la grossesse.

Nutrition

En 2005 et 2006, on observe que la pauvreté augmente, et plus de 20% des enfants ont une malnutrition supérieure à 15%. Le dispensaire pratique le suivi des enfants avec causerie éducative et, pour les plus malnutris, vente de bouillie hyper-calorique et de lait.

5100 enfants ont été suivis dont 10% avaient une malnutrition sévère (déficit de + de 30%)

Le dispensaire travaille en partenariat avec l’hopital pour les cas les plus sévères, avec un suivi pendant et après l’hospitalisation.

Consultations prénatales

Cette activité entre dans le programme national de médecine préventive. Le but est de suivre le bon déroulement de la grossesse, prévenir et dépister les grossesses pathologiques et les présentations dystociques. A St Gabriel, le suivi de toute la grossesse, incluant la prophylaxie contre le paludisme et l'anémie est effectué au moyen d'une fiche CPN payée 4.000 FG (0, 8euro) par la patiente. Depuis décembre 2001, ces consultations sont quotidiennes.

Laboratoire

Il apporte avec un matériel simple une aide au diagnostic : examens de selles, microscopie des urines pour la recherche des infections parasitaires, biopsie exsangue pour la recherche des micro filaires, glycémie, (goutte épaisse, test d' Emmel…si nécessaire ) et à la prévention (albuminurie pour femmes enceintes, examen de selles des malnutris).

Le laboratoire est limité aux examens simples, entrant dans l'optique d'un centre de santé primaire et réalise surtout des examens de selles et des recherches d'albuminurie. La glucosurie, l'hémoglobine, le groupage sanguin pour la CPN seraient souhaitables. Le dépistage du HIV est pratiqué.

Maternité

Elle permet d'offrir une continuité des soins aux nombreuses femmes venues en CPN et qui viennent pour les accouchements par voie basse. La durée du séjour hospitalier est de 24 heures. Le prix pour un accouchement normal est forfaitaire (ce qui comprend toutes les dépenses ) : 15 000 FG ( 2,8 euros) pour un accouchement simple, ou 20 000 FG ( 3,7 euros) si des perfusions ou un geste technique médical sont nécessaires.

Trois équipes se relaient pour assurer une garde de 24 h/24. Un médecin est appelable en cas de problèmes.

Salle d’urgence

Après divers changements d’organisation, une nouvelle salle d’urgence avec possibilité de perfusion a été organisée en février 2005. Les patients cibles sont des enfants présentant un accès palustre grave ou une déshydratation sévère, nécessitant la mise en place d’une perfusion intraveineuse. Elle permet d’assurer leur prise en charge efficace.

Elle dispose de 2 lits et du matériel nécessaire à la mise en place d’une perfusion pendant une durée d'environ 4h.

Sida

Depuis novembre 2005, un projet de prévention contre la transmission mère-enfant du VIH a été débuté en partenariat avec l’UNICEF.

Le dispensaire a déjà mis en place (2004) un dépistage volontaire et gratuit du VIH avec suivi médical et psychosocial des patients, traitement des affections opportunistes et prophylaxie par Cotrimoxazole. Après deux interruptions de plusieurs mois en 2005 et 2007 cette activité se poursuit aujourd’hui en partenariat avec PSI (groupe USAid).

Bilan et perspectives

ADAPTATION AUX BESOINS

Depuis sa création par FIDESCO en 1987 à la demande des autorités locales, le dispensaire Saint Gabriel s’est constamment adapté aux besoins :

Les services offerts et les capacités d’accueil ont été élargis :

  • consultations prénatales, vaccination, nutrition, puis maternité, suivi des diabétiques, salle d’urgence. Participation au suivi et soins aux tuberculeux.

L'approvisionnement en médicaments a été maîtrisé :

  • le dispensaire a rationalisé son approvisionnement : commandes 2 fois par an en médicaments génériques auprès d’une fondation à but non lucratif;

  • il s’est organisé pour limiter leur délivrance à l’exacte quantité nécessaire.

ROLE ET EFFICACITE RECONNUS

Conformément à la convention entre l'état guinéen et l'Eglise, le dispensaire applique les directives nationales et échange avec les responsables locaux de la santé les informations prescrites. Il présente ses résultats à la réunion semestrielle de la direction de la santé de Matoto, qui couvre 5 centres étatiques et les 9 centres privés agréés –dont St Gabriel.

Il est membre actif d'une association de 22 centres associatifs présents à Conakry.

Conformément à la mission donnée par l’Eglise « donner aux plus pauvres l’accès à des soins de qualité » : la bonne adaptation et la qualité du travail de Saint Gabriel sont attestées :

  • par la notoriété étonnante dont il jouit à Conakry,

  • par le très grand nombre des patients qui se présentent : plus de 80.000 par an, soit 320 en moyenne chaque jour, avec plus de 1050 naissances dans l’année. Ces chiffres sont très supérieurs à ceux des autres structures de santé locales et n’ont jamais cessé de croître, avec les problèmes d’organisation associés.

Cependant, le pays s'enfonce dans l'inflation, le chômage et la grande pauvreté (plus de 40% de la population sous le seuil de pauvreté). Alors que les recettes du dispensaire sont faites en monnaie locale, il a vu toutes ses dépenses liées à des fournitures extérieures croître au rythme des dévaluations (1 euro=1600FG en 2002, 4600FG en oct05, 6000FG aujourd'hui)

OBSTACLES

Le dispensaire se trouve donc aujourd’hui, malgré ses atouts, face à des difficultés qu’il ne peut surmonter sans aide extérieure :

La dévaluation galopante, accentuée depuis 3 ans, alors que

  • les achats de médicaments sont à faire en devises ;

  • les coûts des fournitures importées (d'abord les produits pétroliers) et celui de l'électricité augmentent au rythme de l'inflation ;

L'absence d'électricité : la ville de Conakry est alimentée chaque jour en moyenne pendant seulement 6h (en général la nuit). Cette défaillance de plus en plus grande de la société nationale d'électricité oblige à faire fonctionner le groupe électrogène en permanence pendant les heures de travail, alors qu'il ne devrait être mis en oeuvre qu'en secours (fortes pluies, orages, coupures accidentelles). Cette situation génère des coûts supplémentaires de fonctionnement trop lourds pour le dispensaire.

la mise à jour des infrastructures vieillissantes, en particulier les installations électriques et les revêtements souffrent de l'humidité permanente qui règne à Conakry.

Taux de conversion au 1 janvier 08 : 1 € = 6000 FG




Le choléra

Comme chaque année, le choléra est arrivé. En effet, beaucoup de gens n’ont pas d’eau potable. Dans de nombreux quartiers de Conakry les égouts sont à ciel ouvert, les ordures ne sont pas ramassées et polluent l’eau. Dans les villages où il n’y a même pas de puits, les gens boivent de l’eau des rivières ou des marigots. A la fin de la saison sèche, cette eau est souvent stagnante et polluée, ce qui entraîne paludisme et choléra. Notre Préfecture (BOKE) est spécialement touchée ; c’est là que les premiers cas ont été signalés au mois de janvier ; puis la maladie est descendue à BOFFA, la Préfecture voisine, et elle est maintenant (Juillet 2008)

Au 18 Juillet 2008, il y avait 429 cas déclarés, et déjà 25 morts. Mais beaucoup de cas de décès ne sont pas signalés, parce que nombre de villages ruraux n’ont pas de suivi médical, et même en ville beaucoup de gens ont peur de signaler la maladie et surtout les morts conséquentes aux autorités. De toutes façons dans les hôpitaux et les dispensaires, les moyens manquent pour soigner les gens ; et quand ces moyens existent, ils n’arrivent pas jusque dans les villages. Depuis quelques mois des animateurs de santé de l’OCPH ont commencé des rencontres de sensibilisation et d’éducation à la santé pour lutter contre cette maladie et aussi contre le paludisme.

Dans beaucoup de paroisses, une question nous a été posée, c’est celle des femmes enceintes dénutries et qui n’ont pas d’argent pour acheter les médicaments dont elles ont besoin, ni même la nourriture nécessaire. Les dispensaires catholiques, qui souvent les soignent gratuitement ou à moindre frais, n’ont évidemment pas les moyens de leur fournir en plus cette nourriture nécessaire. Nous allons demander aux dispensaires de les signaler aux Communautés de base de leurs quartiers pour que celles-ci les soutiennent.




Lettre de la responsable du dispensaire

Notre Centre de Santé situé à Kataco est un village. Nos activités s’étendent sur un rayon de 30 km et les populations que nous côtoyons vivent essentiellement de l’agriculture.

Objectifs :

Assurer les soins de santé primaire

Education sanitaire

Consultations prénatales, accouchements

Vaccinations des enfants et des femmes enceintes

Suivi des enfants, consultation curative, cas de malnutrition, etc…

Structure :

Le dispensaire comprend deux bâtiments et une annexe avec trois salles pour l’hospitalisation.

Bât. 1 : une salle d’accueil ; deux salles de consultation ; une salle de pansement ; une salle de laboratoire ; une salle de pharmacie ; une salle d’attente pour parturientes servant aussi de salle de suite de couches ; une salle d’accouchements, à deux tables.

Bât. 2 : une grande salle pour vaccination des enfants et des femmes enceintes ; éducation sanitaire ; deux salles de consultations prénatales.

Le personnel :

Le personnel est au nombre de six : 1 infirmière sage-femme diplômée d’état (religieuse indienne) ; 4 aide-soignantes et accoucheuses formées sur place, dont une laborantine ; 1 gardien chargé de l’entretien.

Nos besoins matériels :

3 tensiomètres ; 1 photocopieur ; 10 chaises ; 4 tables de soin ; 10 draps de lits ; 10 oreillers avec housses ; Tissu pour rideaux ; 2 armoires en fer ; 2 bureaux ; 2 grands registres format 40 x 30, avec lignes horizontales pour inscription des malades ; 10 cahiers de 200 pages ; 10 cahiers de 100 pages.

La Responsable : Sœur Rosa Maria
Dispensaire-maternité – Mission catholique de Kataco – BP 19 – KAMSAR

Rapport annuel d'activité pour 2006

Nombre de consultations médicales

7734

Paludisme

4711

Broncho pulmonaire

1843

Gastro enterologie

1785

Dermatologie

838

Parasitologie

1382

Rhumatismes

865

Hypertension artérielle

182

Malnutrition + Déficiences en vitamines

180

Consultations maternelles en Infantile

Consultations pré-natales

1648

Nombre d’accouchements dans le Centre

246

Nombre d’enfants accompagnés pour consultations et suivi 

1129

Nombre de vaccinations

2909

Maladies gynécologiques

336

La Responsable : Sœur Rosa Maria




Reportage sur le dispensaire Saint Gabriel