Voir également la rubrique "Activités paroissiales"
1ère remarque.- Il m’a été très difficile d’animer cette paroisse en n’étant présent qu’un seul dimanche par mois. Cela à cause de mes autres responsabilités de « Justice et Paix » et de « Pastorale sociale » qui me demandent de passer dans les différentes paroisses pour mettre en place les différentes Commissions. Il y a là encore beaucoup à faire.
Il ne m’a donc pas été possible de faire tout ce que je souhaitais, surtout avec un vicaire paroissial qui ne vient que le samedi soir ou le dimanche matin et qui ne cherche pas à entrer dans la pastorale que nous avons élaborée ensemble avec le Conseil paroissial et les différents responsables laïcs. Heureusement que le stagiaire s’est largement engagé dans la vie de la paroisse, mais il serait souhaitable que pour l’année prochaine il y ait un vicaire à plein temps à TAOUYAH et non pas simplement un stagiaire qui n’a pas encore toute la formation et qui n’est donc pas encore prêtre et ne peut pas assurer toutes les responsabilités.
A côté de cela, je tiens à remercier de tout cœur les laïcs pour leur engagement, et également pour leur disponibilité. Le plus facile, c’est de faire des rencontres le dimanche. Comme j’étais absent, j’ai dû leur demander de venir en semaine, malgré toutes les difficultés de transport en taxi pour venir à différentes réunions et rencontres, et ils l’ont fait le mieux possible. Il a donc été possible de mener un certain nombre de choses, et de mettre en place une pastorale basée sur la responsabilité des laïcs, l’engagement dans la société, la mise en place de CCB qui se réunissent régulièrement, qui prennent en compte toute la vie chrétienne, pas seulement la prière et la liturgie, et qui cherchent à s’engager dans les quartiers avec tous les autres habitants.
Voir la lettre de présentation lors de la rencontre du Conseil paroissial avec l’Archevêque.
Malgré ma demande, je n’ai pas encore reçu le compte rendu des différents groupes et activités, mais j’espère que cela viendra (je leur ai demandé de vous envoyer leur compte-rendu directement, car je serai absent pendant l’hivernage).Voici donc, pour le moment, mes propres réactions et réflexions, en tant que curé.
Comme je viens de le dire, la priorité était la mise en place de CCB qui n’existaient en fait que sur le papier et ne se réunissaient que pour le Chapelet au mois d’Octobre. Nous avons proposé aux CCB un programme, qui a été adopté en Conseil paroissial élargi, recouvrant toute la vie chrétienne et l’animation du quartier avec tous ses habitants. Ceux qui viennent aux réunions apprécient ce programme d’activités, mais malheureusement ils sont trop peu nombreux : une vingtaine de personnes, pour quatre CCB (soit 80 personnes) alors qu’il y a plus de 1.000 personnes sans doute les jours de fête dans la paroisse. Cela ne fait donc pas 10 %, beaucoup de chrétiens limitant leur vie chrétienne et leur engagement à la messe du dimanche, certains se plaignant même « qu’elle est trop longue » et cherchant à venir le samedi soir, pour une messe plus courte, pour avoir « leur messe », comme si la messe n’était pas la messe pour tous, et communautaire. Il va donc falloir, au cours de l’année prochaine, continuer à motiver les gens, leur expliquer l’importance des CCB.
Déjà, cette année, nous avons cherché à donner leur place aux responsables des CCB, en particulier, au moment des prières pour les catéchumènes, du choix et de l’admission de ces catéchumènes pour les sacrements, et aussi pour les mariages, pour les baptêmes des bébés, et dans les différentes célébrations de ces étapes et de ces sacrements.
Les CCB ont encore de la peine à se déplacer pour aller faire des prières dans les maisons pour les nouveaux-nés ou pour les malades, et aussi à travailler à l’amélioration de la vie des quartiers, avec tous les autres habitants. Ils ont également beaucoup de peine à s’engager pour la « Pastorale sociale ». Malgré toutes les demandes, il n’y a encore aucun petit projet de développement qui fonctionne sur la paroisse. Ils ont encore plus de peine à s’engager pour « Justice et Paix » qui exige une volonté plus grande et qui demande davantage de sacrifices.
Si je vais dans une CCB de quartier pour y célébrer l’eucharistie, il y a beaucoup de monde. Mais si je viens pour une réunion de CCB, presque personne ne vient. La vie chrétienne me semble trop centrée sur les sacrements, et pas assez sur l’engagement. Je sais bien que l’Eucharistie est le sommet de la vie chrétienne. Mais comment un sommet peut-il tenir, s’il n’a pas de base (la vie chrétienne -et humaine- de chaque jour) ni de fondations (la catéchèse et la formation, partagée ensuite pas l’Evangélisation).
Les CCB étaient souvent dominées par une seule personne. J’ai donc demandé à ce qu’elles soient maintenant dirigées par une équipe d’animation composée de quatre personnes : un responsable homme (président), une responsable femme (présidente, et non pas vice-présidente, comme les gens le voulaient, afin que la femme soit responsable à égalité avec l’homme), et aussi les deux responsables jeunes, un garçon et une fille, car ce sont souvent les jeunes qui animent les CCB et qui sont les plus engagés dans les activités de la paroisse. Il est donc important de leur donner toute leur place.
Par rapport à la participation dans les CCB, un autre problème se pose ; c’est qu’un certain nombre de gens qui habitaient autrefois à TAOUYAH sont partis dans un autre quartier- et font donc partie normalement d’une autre paroisse. Mais ils continuent à venir à la messe à TAOUYAH, ce qu’on ne peut pas empêcher. Mais ils considèrent qu’ils continuent à faire partie des CCB de Taouyah, alors qu’ils n’y mettent jamais les pieds. Et même de la part des responsables de ces CCB, certains disent « il fait partie de la CCB puisqu’il paye ses cotisations », comme si la vie chrétienne se limitait à payer des cotisations ! C’est pour cela que pour les baptêmes des bébés, nous allons demander maintenant, pour les gens qui habitent dans les autres paroisses et qui veulent faire baptiser leurs bébés à Taouyah parce qu’ils viennent y prier chaque dimanche, à ce que le curé et le responsable de la CCB du quartier où ils habitent nous envoient une attestation comme quoi ils participent effectivement aux réunions ; sinon, nous n’accepterons pas de baptiser les bébés
Elle s’est faite en français, en guerzé et en kissi pour les enfants, les jeunes et les adultes. Pour que les enfants n’aient pas de longues distances à parcourir, sur des routes très fréquentées, mais surtout pour donner des responsabilités aux CCB, nous avons décidé que tous les enfants du primaire feraient leur catéchèse dans leur CCB et non pas au centre de la Paroisse, dans l’église ; ce qui a été fait, et sera à maintenir, car c’est sûrement une bonne chose, assurant une proximité et donc plus de relations entre la CCB, le catéchiste et aussi les catéchumènes, leurs parents et leurs parrains. Nous avons demandé à ce que chaque catéchumène ait un parrain ou une marraine dès le début de la catéchèse (et non pas la veille du baptême) pour suivre son ou sa filleule pendant tout le temps de formation catéchuménale. Il reste maintenant à les responsabiliser et à leur faire comprendre leur rôle exact.
La catéchèse n’a véritablement commencé qu’en novembre. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas célébrer les baptêmes des enfants, jeunes et adultes à Pâques, mais seulement ceux des bébés, comme les années passées. Et également pour les étapes du baptême. Car les nouveaux baptisés et les catéchumènes arrêtaient alors de venir à la catéchèse. Nous avons donc célébré ces étapes et baptêmes en même temps que les 1° communions, le dimanche du Saint Sacrement, pour assurer une meilleure formation.
Mais à ce niveau il y a encore énormément à faire ; ainsi, si on est arrivé à assurer une retraite de trois jours pleins pour les catéchumènes se préparant au baptême et à la première communion (et non pas une simple rencontre à 17 heures après les cours), nous n’avons pas pu cette année faire accepter que les candidats à la 1ème et à la 2ème étape devaient également se préparer. Lors de la célébration de la 1ème et de la 2ème étape, le Bureau du Conseil paroissial n’est pas venu ni aucun parent, un seul parrain est venu (pour 40 catéchumènes), une seule responsable jeune de CCB, et seulement deux catéchistes. Cela montre bien que les gens ne sont pas encore engagés dans le soutien des catéchumènes et la formation chrétienne. Ce fut pour moi une grosse déception, et il va falloir revoir les choses sérieusement pour l’année prochaine.
De même, les parents n’acceptent pas de se préparer au baptême des bébés. Ils disent : « nous n’avons pas besoin de cela, nous sommes déjà chrétiens » ! Nous avons donc dû réduire les 4 rencontres prévues de réflexion sur l’éducation des enfants, la vie de couple, le mariage…à une seule. Mais cette unique rencontre, nous la maintiendrons. Ne pouvant pas l’assurer moi-même, je l’ai confiée au responsable des catéchistes, après l’avoir formé et donné les documents nécessaires. Nous insisterons aussi sur l’éducation chrétienne des enfants et la participation des parents aux activités de la CCB.
J’ai formé également 4 personnes pour assurer la préparation au mariage (5 rencontres en groupe, plus 2 rencontres en couple avec le prêtre, au début et à la fin de la préparation). Cela s’est très bien passé et je remercie beaucoup ces formateurs. Le problème c’est que sur 8 mariages célébrés cette année, 6 jeunes filles catholiques se sont mariées avec un musulman. D’un côté, cela permet une réflexion approfondie avec des musulmans et des rencontres intéressantes avec leurs familles, base d’un dialogue entre chrétiens et musulmans. Mais d’un autre côté, cela pose beaucoup de questions, pas seulement pour la persévérance de ces femmes dans la religion catholique et l’éducation chrétienne de leurs enfants, mais d’abord pour leur vie de couple elle-même, la prière et la fréquentation en couple des sacrements étant un grand soutien pour la foi et l’engagement chrétien. Il faudrait au moins assurer un suivi de ces couples mixtes, au niveau paroissial mais aussi diocésain.
Par ailleurs, il reste très difficile de trouver des catéchistes disponibles et, pour les catéchistes, reste le problème de leur formation, la Commission diocésaine de catéchèse n’assurant pas une formation adaptée et, de plus, nous recevons les invitations pour ces formations souvent lorsque la date est déjà passée. Là aussi, il y aurait beaucoup de choses à revoir. Ces catéchistes étant par ailleurs occupés, étudiants ou travailleurs, il y a donc eu beaucoup de problèmes pour les regrouper et approfondir la façon dont nous voudrions assurer la catéchèse. Cependant, je pense qu’un certain nombre de choses et d’idées sont déjà passées.
Ce qui a marqué en particulier les chrétiens, c’est la façon dont nous avons admis cette année les catéchumènes pour les sacrements. Non pas une interrogation, de type scolaire, se limitant aux connaissances, mais un choix des catéchumènes et une évaluation dans la CCB où les parents, les parrains et les marraines, les catéchistes et les responsables de CCB ont donné chacun leur avis et où nous avons interrogé le catéchumène pas seulement sur des leçons à réciter par cœur, mais à partir de sa vie et son engagement dans la famille, l’école, le travail et le quartier, en interrogeant les différentes personnes concernées. Nous ne les avons pas admis à partir de leurs notes de présence, mais en leur demandant de composer une prière et de raconter un passage d’Evangile, et aussi de nous dire quels engagements ils ont dans l’Eglise et la société, ce qu’ils font pour aider les autres et évangéliser leurs frères, et également pour la justice, la paix et la réconciliation là où ils vivent. Tous ont demandé que nous continuions cette façon de faire.
Le Conseil paroissial s’est réuni régulièrement le premier samedi de chaque mois. mais je n’ai pas voulu le limiter à des rencontres du Bureau. Donc à chaque fois il s’agissait d’une réunion du Conseil paroissial élargi, avec la présence du Bureau, des responsables de chaque CCB, des responsables de chacun des Mouvements, de chacune des Commissions, et des autres groupes de la paroisse, de manière à pouvoir mener une réflexion en commun, avec tous. Et que les décisions prises ensemble puissent ensuite être communiquées à tous le plus rapidement possible. Généralement, les rencontres se sont tenues dans une bonne ambiance, dans le calme, sans agressivité, avec une véritable participation de chacun et de très bonnes idées. C’est donc à mon avis, un bon Conseil paroissial.
Mais, lorsque j’étais absent, le Conseil paroissial s’est réuni et a pris un certain nombre de décisions sans que je sois au courant, ni averti à l’avance. Lorsque j’ai émis quelques réserves sur certaines des décisions, on m’a répondu que le Conseil paroissial était l’organe suprême de la paroisse. Ce qui est vrai, à condition que le curé y participe et soit présent, ce qui n’était pas le cas. J’ai donc dû rappeler le document sur le Conseil paroissial du diocèse, et les numéros du Code du Droit Canon qui y sont cités, pour préciser à nouveau les choses et que chacun sache exactement ses responsabilités. En redisant qu’il s’agit d’un conseil ; non d’un organe de décision. Mais encore une fois je les ai beaucoup remerciés pour leurs conseils et nous allons certainement continuer dans la même ligne l’année prochaine. Une des difficultés, c’est que le programme était bien communiqué à tous à l’avance au moment des annonces pour que les intervenants puissent se préparer, mais cela a toujours été difficile. Il y a donc un problème de préparation, de prévision et d’organisation des activités.
Un deuxième problème est que les gens ont pris l’habitude de faire un certain nombre de choses par eux-mêmes, et ils n’ont pas pris le soin de me prévenir, si bien que par exemple, pour la Veillée de Noël il y avait deux programmes différents : un que j’avais composé et pourtant communiqué à tous les intéressés, mais qu’ils ont négligé, pour suivre leur programme traditionnel, que je ne connaissais pas et qu’ils ne m’avaient pas communiqué. Cela est arrivé plusieurs fois. Je pense que l’année prochaine, connaissant un peu mieux la paroisse et les différentes activités ces problèmes seront résolus facilement. Mais je pense renouveler le Bureau du Conseil paroissial, les membres étant à leur poste depuis de nombreuses années, en consultant les différents groupes (pour ces groupes, les responsables ont déjà été renouvelés cette année)
Il nous a fallu renouveler complètement ce Conseil, toutes les anciennes personnes ayant donné leur démission. Malgré tout, j’ai fait un certain nombre de démarches pour que certaines puissent revenir dans le Conseil et qu’il y ait une continuité, en particulier pour la caissière, Mme DURANTEAU qui était et qui est toujours appréciée de tous. Il a fallu un certain temps de recherches pour trouver de nouveaux volontaires qui acceptent de prendre cette responsabilité. Les premiers mois, ils ont bien travaillé, mais depuis deux mois c’est très difficile de les réunir, et de plus, là aussi, ils auraient tendance à vouloir décider les choses tout seuls. Nous avons donc tenu une rencontre commune : Bureau du Conseil paroissial et Conseil économique, mais les responsables du Conseil économique m’ont affirmé qu’il s’agissait de leur argent, que donc qu’ils pouvaient en faire ce qu’ils voulaient. Il y a là également une incompréhension au sujet de laquelle il faudra certainement intervenir l’année prochaine ; cela était trop tard pour cette année. Mais, il faudra certainement réorganiser ou préciser les choses pour trouver une meilleure façon de travailler. Les questions d’argent sont toujours difficiles.
Les jeunes sont bien organisés et très actifs. Ils ont un certain nombre d’activités qui sont devenues habituelles et qui sont bien menées, même si elles ont besoin parfois d’être réorientées et approfondies. Par exemple, les jeunes disent qu’ils veulent aider les enfants pauvres ou nécessiteux et les enfants travailleurs au marché ou dans le quartier. Mais en fait ils se limitent à un repas le jour de Noël, lors d’une rencontre au bord de la plage avec des cadeaux trouvés grâce aux dons de certains donateurs. C’est effectivement une bonne chose, mais absolument insuffisante pour le suivi et le soutien de ces enfants en difficulté. J’ai essayé de les faire réfléchir à ce niveau, mais la réflexion n’a pas été plus loin.
Je note aussi comme activité générale des jeunes, la rencontre traditionnelle du mardi-gras pour l’entrée en Carême, où j’ai tenu à leur demande, une conférence sur le sens du Carême, avec une bonne participation et des interventions valables des jeunes ; cela s’est terminé ensuite par un repas et une prière en commun.
La marche de BOFFA a également été préparée, comme cela se faisait d’habitude. Mais par rapport à BOFFA il y a un problème non seulement au niveau des jeunes, mais au niveau de toute la paroisse. En fait, les gens se centrent essentiellement sur la préparation matérielle, la recherche de cotisations…Les réunions tournent autour des marches, des repas, de l’eau à boire, des voitures à trouver, etc… et beaucoup de temps est employé à rechercher des donateurs pour financer en partie ce pèlerinage. Mais il n’y a pratiquement pas eu de préparation spirituelle. Chaque dimanche, j’avais bien proposé une question préparatoire au pèlerinage, à partir des lectures du jour (ces questions je les ai proposées également aux autres paroisses) mais je n’ai reçu aucune réponse ; je pense donc qu’elles n’ont pas été prises en compte. De même, le Livret, sur le thème de l’année « Vivre la Messe » a été acheté. Je pense qu’il a été lu par certains, mais il n’a pas été travaillé ensemble, en CCB, ni dans les Mouvements. Il n’y a donc pas eu de préparation spirituelle du pèlerinage ; il n’y a pas eu non plus de suivi après le pèlerinage. Les groupes ne se sont pas retrouvés pour se demander comment continuer à vivre ce que nous avons vécu à Boffa, ni comment mettre en pratique les enseignements reçus, ni comment passer à l’action à partir des réflexions communes. Bien au contraire, j’ai senti une démobilisation presque totale après Boffa, ce qui me semble très grave. Il faudrait certainement réfléchir en profondeur à ce problème, car je pense qu’il est commun à toute les paroisses et pas seulement la paroisse de Taouyah. Il n’y a pas de suivi spirituel de Boffa. Au contraire les responsables des mouvements sont venus me voir, en me disant : « De toutes façons, tout le mois de mai on arrête toutes les activités, parce qu’on prépare les examens ». Et en plus il y a eu l’excuse cette année qu’on entrait dans la campagne électorale. Bien sûr j’ai réagi et je n’ai pas accepté cette décision, en disant que même si on prépare les examens c’est important de continuer à prier. Et même si on prépare les élections, on peut au moins se réunir le dimanche et continuer à réfléchir à notre vie chrétienne. En fait, il n’y a pas eu grand chose de fait. Pour en revenir aux jeunes, ils ont quand même tenu une réunion d’évaluation que j’avais demandée, de même d’ailleurs que les femmes. Mais là encore en se limitant aux questions matérielles.
Par ailleurs, cette année, aux activités habituelles nous avons ajouté la mise en œuvre du forum des jeunes de l’année dernière, avec une rencontre générale chaque mois, à laquelle participaient les jeunes de tous les Mouvements et de tous les groupes de la paroisse. Les jeunes sont venus nombreux à ces rencontres, mais ils ont eu de la peine à mettre en pratique les décisions d’actions qui avaient été prises, et là aussi ils ont manqué de persévérance. Si le 1er thème : l’engagement en Eglise a été mis en pratique, le 2ème thème : « l’engagement dans la Société » a été très bien présenté mais n’a pas abouti à des actions réelles dans les quartiers, la Société, les écoles, etc… Le 3ème thème, sur « L’Evangélisation » a simplement été présenté, mais là aussi il n’y a pas eu d’actions concrètes. Il s’agit d’une première année, mais l’année prochaine, j’ai bien l’intention de veiller davantage à plus d’engagements et à plus d’actions, avec moins de paroles, moins de discours et surtout moins de fêtes et de « protocole ». Mais je souligne que ces rencontres ont permis une très bonne collaboration, ont amélioré l’entente entre les différents groupes et Mouvements de la paroisse, ce qui est une très bonne chose que j’apprécie. Reste cependant des problèmes.
Le Bureau paroissial de la jeunesse existe bien, mais il repose trop sur son responsable garçon ; et quand celui-ci est absent, toutes les activités s’arrêtent. Or, il est très pris par ses activités professionnelles depuis quelque temps. La responsable fille s’est mariée et il n’a pas été possible de trouver une autre fille comme responsable du bureau, ce que bien sûr je regrette énormément ; il faudra également régler ce problème.
Au milieu de l’année, nous avons également lancé une réunion mensuelle de tous les enfants, organisée de la même manière que la rencontre générale des jeunes. La base étant les Servants de messe enfants, les CV.AV et les Louveteaux chez les scouts. A chaque rencontre, un thème de réflexion était proposé. Nous avons donc réfléchi avec les enfants à leur vie dans leur famille, à l’école, dans le quartier, en cherchant avec eux les actions qu’il était possible de mener et qu’ils ont proposées eux-mêmes. Nous pensons que c’est une très bonne chose et donc que nous allons certainement continuer cette activité l’année prochaine.
En effet, au niveau de la jeunesse, comme des femmes d’ailleurs, ils auraient tendance à organiser des activités liturgiques seulement, ou des fêtes avec des repas, des activités générales à la paroisse, activités culturelles, etc… mais pas d’engagement véritable dans le quartier, ni avec les autres. Alors qu’il semble absolument essentiel de donner aux jeunes, comme aux enfants, une orientation missionnaire et un soutien pour un engagement réel.
Nous les avons bien sûr motivés pour qu’ils participent à la session biblique des jeunes et à la session biblique des enfants organisées par les CV-AV. Mais comme cela a été dit au cours d’une rencontre de la Commission diocésaine de la jeunesse, il y a une concurrence très grande entre les différentes activités et les différents Mouvements ; il faudrait donc établir des priorités ; pour moi, la priorité étant les activités paroissiales s’adressant à tous, de même qu’au niveau diocésain, la session biblique ouverte à tous les jeunes devrait passer avant les camps ou sessions des mouvements ou groupes particuliers. Il faudra donc établir un calendrier pour éviter que les activités se chevauchent et se suppriment les unes les autres.
Pour les enfants, je leur avais également proposé de jouer tous ensemble à un jeu sur les Droits de l’enfant un dimanche par mois. Et j’avais confié cette responsabilité aux CV.AV puisque leur thème d’année était justement : « Les droits de l’enfant ». Cela ne s’est fait malheureusement qu’une seule fois ; les CV.AV ayant bloqué toutes les activités parce que je n’avais pas autorisé pour l’anniversaire du décès de Cisco, un grand repas qui coûtait plus de deux millions, pensant qu’on pouvait très bien faire une veillée de prières, un match de football, une rencontre sans pour autant inviter des enfants de toute la ville (200 personnes), alors qu’on ne dépense presque rien pour les malades, pour les pauvres ou les personnes nécessiteuses. Il faudra donc revoir ce problème du responsable des CV.AV l’année prochaine.
Ils marchent bien, mais il y aurait beaucoup de choses à revoir sur leur fonctionnement et sur leurs orientations. Il y a bien un plan d’action annuel pour la paroisse et pour chacun des Mouvements, mais il ne s’agit que de grandes rencontres formelles de cérémonies, de repas ou de sorties. Dans ces conditions, je ne vois pas comment on pourrait assurer l’année prochaine la mise en pratique du 2ème Synode pour l’Afrique. Il n’y a pas de programme d’activités à la base, les réunions ordinaires à la paroisse sont souvent des causeries sans objectif réel, sans vrai sujet de réflexion, et ils sont faits sous forme d’enseignement scolaire. Par exemple, sur l’histoire du Mouvement, ou d’autres connaissances théoriques, mais n’aboutissant jamais à des actions concrètes et précises.
Ainsi, j’ai demandé aux scouts de travailler dans le quartier pour son assainissement, mais rien n’a été fait à ce niveau ; à la place, ils sont venus nettoyer l’église et le presbytère, à la demande d’ailleurs du Conseil paroissial –ce qui est une bonne chose mais qui ne devrait pas supprimer le reste-.
La méthode de l’Action catholique n’est absolument pas connue, et on appelle « Action catholique » n’importe quel groupe et n’importe quel mouvement. Ainsi, pour les CV.AV, il y avait bien un thème d’année sur « Les Droits des enfants », mais pratiquement rien n’a été fait à la base pour aider les enfants eux-mêmes à devenir des acteurs des Droits des enfants, pour respecter les droits des enfants les plus oubliés et les plus nécessiteux. Les documents que j’ai donnés pour cela n’ont pas été utilisés, et souvent donc on s’est contenté des activités diocésaines et là aussi c’était surtout des activités formelles, culturelles, avec défilés de mode ou autre chose. Ce n’est pas cela qui va solutionner les problèmes des enfants pauvres de nos quartiers, ni faire de nos enfants des apôtres dans leurs milieux de vie.
Il y a certainement un problème de formation des responsables, mais aussi de réflexion, pour savoir quels sont les objectifs et les méthodes d’actions de tous ces Mouvements. Cette réflexion ne peut pas être faite au niveau de la paroisse, mais elle doit être faite le plus sérieusement et le plus rapidement possible au niveau du diocèse ; sinon comme le disait notre archevêque « nous allons perdre notre jeunesse ». Alors que les jeunes sont encore très motivés, avec de très bonnes intentions, mais ils ne sont pas orientés dans la bonne direction.
Pour le moment, le Mouvement de la JEC et le Mouvement de la JOC n’existent pas dans la paroisse. D’ailleurs, je pense qu’ils n’existent pas véritablement dans le diocèse.
Les Servants de messe. Normalement, ce n’est pas un Mouvement, mais un Service d’Eglise ; mais ils ont tendance à se situer comme un Mouvement et leur responsable a même dit aux Servants qu’ils n’avaient pas le droit d’entrer dans un autre Mouvement, ils devaient être uniquement Servants de messe ! Il va donc falloir réagir également à ce niveau. Ils sont très nombreux sur le papier : plus de 70, mais on n’en voit que quelques-uns le dimanche, une vingtaine, et très peu lorsque je vais célébrer les Messes dans leurs CCB. Il y a des rencontres régulières du Bureau des Servants, mais je ne sais pas du tout ce qu’ils font, et d’après le règlement intérieur il s’agit surtout d’argent, de cotisations et d’amendes… ce qui me semble vraiment très limité ; il y aurait besoin d’une vraie formation spirituelle. Ils avaient également décidé de se retrouver, chaque mercredi, pour prier à partir de la Parole de Dieu, mais il y avait très peu d’enfants qui venaient.
D’ailleurs les enfants et les catéchumènes participent très peu aux réunions des CCB, ce qui pour moi est très grave, et là aussi il va falloir réagir ; nous l’avons d’ailleurs fait au moment des célébrations du baptême et de la première communion.
Les catéchumènes ne sont pas engagés non plus dans les Mouvements ; c’est pourquoi au cours de la retraite nous avons demandé à chaque catéchumène d’entrer dans un groupe, un Mouvement ou une Commission –celle de son choix- en leur laissant la liberté mais en exigeant un engagement de chacun. Et leurs noms, avec les engagements choisis, ont été lus au cours de la célébration du baptême et de la première communion devant toute l’assemblée.
La Commission des Vocations ne comprend que deux personnes. Elle n’a pratiquement mené aucune action de formation, ni de recollection, ni d’information au sujet des vocations, cette année. Elle s’occupe surtout du soutien financier du grand séminariste de la paroisse et donc comme de très nombreuses activités dans la paroisse ils se centrent, et même se limitent aux cotisations et aux questions d’argent. On m’a présenté cependant un jeune qui a été baptisé au mois de Juin, qui va rentrer en terminale, et qui voudrait rentrer au séminaire. Nous allons donc le suivre l’année prochaine. ; il y a une confusion avec la Commission des Vocations et la Légion de Marie : il faudrait la mettre en place.
Les Commissions de « Justice et Paix et de « Pastorale sociale » n’ont pas été capables, malgré tous nos appels et nos formations, de rédiger un plan d’action concret. Ils ont bien demandé aux paroissiens de lancer des actions, par exemple sur la salubrité dans le quartier ou l’enlèvement des animaux errants, mais cela est resté au niveau des discours et des paroles, ce qui est vraiment une honte pour moi en tant que responsable diocésain de ces deux commissions. Mais il faut dire que les paroissiens eux-mêmes s’intéressent très peu à ces engagements. Il va falloir à nouveau l’année prochaine prolonger la formation, la réflexion et la motivation ; mais il nous faudra sans doute encore beaucoup de temps pour changer ces habitudes, de nombreux chrétiens étant réticents envers ces engagements. Malgré tout, nous avons réussi à mener une réflexion sérieuse au sujet de la Campagne électorale, des élections et du suivi de ces élections, en acceptant les résultats. Et nous avons réussi à réaliser l’aide et le soutien à plusieurs malades à travers la Commission de Pastorale sociale. Mais, comme je disais, il n’y a pour le moment aucun projet de développement.
Je pense qu’il serait important d’initier les grands séminaristes, en particulier ceux qui sont en stage pastoral de s’initier au travail de ces 2 commissions, demandées par l’Eglise et nécessaires pour la mise en pratique du 2° synode pour l’Afrique
La Commission de Formation permanente est inexistante ; je ne l’ai jamais rencontrée. De même, la Commission de la Famille n’existe pas
La Commission de Liturgie et la Commission d’Organisation par contre fonctionnent normalement, ce qui est positif.
La Fraternité des Femmes a beaucoup de peine à se réunir (normalement 1 fois par mois) et leurs activités tournent surtout autour de la paroisse, pour la préparation de fêtes, de pèlerinage, et les cotisations, etc… A ce niveau, les femmes sont très généreuses et motivées, mais malgré tous mes efforts je n’ai pas réussi à les orienter vers la prise en charge de leurs propres problèmes de femmes, d’épouses, de mères de famille, en lien avec les autres femmes des quartiers, et encore moins vers l’animation des différentes organisations de quartiers existantes et la participation à leurs activités. Les femmes, comme les autres chrétiens, sont trop enfermés dans la vie paroissiale. La principale activité qu’elles ont prévue, c’est de veiller à la bonne tenue vestimentaire des filles pendant les messes ; mais comme je leur ai dit : « pour moi ce qui est important, ce n’est pas que les filles soient bien habillées à la messe, mais qu’elles le soient également dans la rue, à l’école, dans les soirées dansantes et partout. Et que l’on réfléchisse aussi avec les garçons à leur comportement ».
La Chorale. Nos relations ont été tendues au début. Maintenant ils prennent des chants beaucoup plus simples et ils ont le souci de faire chanter la foule, ce dont je les ai remerciés. A ce niveau, la célébration des baptêmes était très bonne. Mais il reste toujours le fait qu’ils ne présentent jamais le programme de chants à l’avance, ce qui amène parfois des troubles au cours de la célébration. Je leur ai demandé de lire au moins l’Evangile du dimanche suivant, au début de leur répétition, d’abord pour approfondir la Parole de Dieu, et aussi pour choisir les chants du dimanche à partir de cet Evangile. Mais cela n’a jamais été fait. Il y a une grande mobilisation pour les fêtes de mariage, d’autant plus que les jeunes filles mariées étaient membres de la chorale, avec d’énormes dépenses (ce sur quoi je ne suis pas d’accord, car ça empêche les gens pauvres de se marier), avec beaucoup de protocole, des grandes réceptions dans les hôtels ou à la mairie, des quêtes spéciales… Il me semble qu’il faudrait réfléchir avec les choristes à ce qu’est le mariage chrétien, comment vivre l’amour à la suite du Christ, comment vivre sa sexualité comme chrétiens, comment se préparer au mariage. Pas seulement au niveau de la chorale, mais de tous les jeunes d’ailleurs.
Le groupe de prières charismatiques. Il est très dynamique et attire des personnes des autres paroisses. Je n’ai pas de problème grave avec eux, et ils s’engagent dans la paroisse. Mais il faudrait prévoir avec eux des temps de formation, ce que je n’ai pas eu le temps d’assurer malheureusement. Ils ont eu plusieurs grandes rencontres à la paroisse, mais également au Palais du Peuple et ils ont fait venir un prêtre charismatique du Burkina Faso.
Le groupe Sant Egidio. C’est un petit groupe. Ils se réunissent chaque semaine ; ils rassemblent les enfants (école de la Paix) ; ils rencontrent les mendiants du marché. Mais ils ne disent pas beaucoup ce qu’ils font et il est très difficile de les intégrer dans les activités paroissiales. Alors que ce qu’ils font rejoint, par exemple, les activités de « Justice et Paix » et pourrait aider énormément les autres Commissions à travailler et à s’engager. Ils sont engagés dans le quartier, mais c’est un engagement de groupe qui n’entraîne pas les autres chrétiens, ce que je regrette beaucoup ; car ils sont très généreux.
La Paroisse ne s’est pas beaucoup mobilisée pendant le Temps de l’AVENT. Par contre, elle l’a fait pendant le Temps du CAREME : quêtes pour les malades, conférences spirituelles animées par des laïcs de la paroisse chaque vendredi après le Chemin de Croix avant la messe, prières à partir de la Parole de Dieu dans les différentes familles (d’ailleurs certaines CCB ont continué à tourner dans les familles pendant tout le reste de l’année pour aller prier chez elles, à partir de l’Evangile, comme je leur ai enseigné). Ce Temps de Carême a été lancé par une conférence, ouverte à tous. Nous avions demandé une attention spéciale aux malades et un soutien des handicapés au Temps de l‘Avent, mais je n’ai pas vu ce qui a été fait à ce niveau ; et les réconciliations que l’on avait demandées dans les familles, les CCB et les quartiers pendant le Carême n’ont pratiquement pas été faites.
Les Fêtes de NOEL et de PAQUES ont été très bien célébrées, avec processions des offrandes et aménagement de l’église. Le PELERINAGE de BOFFA –comme je l’ai dit plus haut- est l’occasion d’une grande mobilisation, mais il reste tout le problème de la préparation spirituelle et du suivi après le Pèlerinage. On consacre trop de temps et d’énergie à chercher de l’argent et à la préparation matérielle. Le thème « Vivre la Messe en famille» n’a pas vraiment été travaillé.
Plus largement, l’aspect financier des activités a tendance à passer avant la pastorale. Ainsi certains voudraient que l’on dise la messe du vendredi à la paroisse pour avoir une quête supplémentaire, au lieu d’aller célébrer dans les CCB de quartier. On entend souvent dire : « C’est un bon paroissien, il paie le Denier du culte », comme si la vie chrétienne se limitait au Denier du culte !
J’avais demandé aux responsables des CCB de m’organiser des rencontres avec les autorités locales et les responsables musulmans. Cela n’a été fait que dans une seule CCB (rencontre avec l’imam). Je le regrette beaucoup et j’y reviendrai l’année prochaine. Car c’est pour moi un signe que les chrétiens ne se sentent pas suffisamment concernés par ce qui se vit dans le quartier et dans les autres religions. Il faut dire que la commission paroissiale pour les relations avec les musulmans n’existe pas dans la paroisse…ni au niveau diocésain d’ailleurs. De même, le groupe de réflexion et d’action des cadres catholiques ne fonctionne pas, et il y a là un manque très dommageable pour la réflexion sur la vie du pays et l’engagement politique des chrétiens.
En conclusion, je tiens à dire que je suis heureux d’avoir travaillé cette année à la paroisse de Taouyah, dont le bilan me semble très positif : Il s’y faisait déjà beaucoup de bonnes choses que j’ai cherché à comprendre et à continuer. Nous avons aussi commencé un certain nombre de choses nouvelles que nous allons chercher à solidifier et approfondir dans les années qui viennent. Je remercie les laïcs qui ont su m’accueillir et me soutenir, qui ont cherché à me comprendre et qui ont accepté mes nombreuses absences et les conditions difficiles de travail que je leur imposais, à cause de mes autres responsabilités. Si dans cette évaluation, j’ai été critique et exigeant, c’est simplement pour que les choses avancent. Et parce que je pense que c’est à cela que le Seigneur nous appelle. Mais il faudra nous asseoir à nouveau ensemble, pour mieux comprendre ce que le Seigneur nous demande et chercher comment le mettre en pratique, avec l’aide de l’Esprit Saint
P. Armel
La paroisse Saint Augustin de TAOUYAH est limitée à l’Est par la Paroisse Notre Dame du Mont Carmel d’Hamdallaye, à l’Ouest par l’océan atlantique, au Nord par la Paroisse Bienheureuse Anne Marie Javoueh de Nongo et au Sud par la Paroisse Saint Cyprien de Dixinn.
Dans son fonctionnement, Saint Augustin est divisée en quatre (04) communautés chrétiennes de base (CCB) qui sont : Saint Romain, Notre Dame du Rosaire, Notre Dame du Perpétuel Secours et Saint Jean Bosco. Chaque CCB est dirigée par un bureau communautaire élu au suffrage universel direct. Au niveau de la paroisse siège un Conseil Paroissial et un Conseil chargé des Affaires Economiques et de l’Administration de la paroisse. Au sein de la paroisse, évoluent des groupes de prière qui sont : la Légion de Marie, le Renouveau Charismatique Catholique, Saint Egidio, la Fraternité Notre Dame de toutes grâces et la Fraternité Emmanuel.
L’année Pastorale 2009-2010 fût marquée par la prise en charge des destinées de la Paroisse par le Père Armel DUTEIL en remplacement de Père Cisco de la congrégation des Salésiens Curé de la Paroisse Anne Marie JAVOUEH de Nongo. Le Père Armel était assisté du Père Calixte et du Séminariste Emmanuel.
A leur prise de fonction, la préoccupation première fut la réorganisation de l’administration paroissiale de la base au sommet. Avec son bâton de pèlerin, notre Pasteur a sillonné les quatre Communautés Chrétiennes de Base et rencontré les groupes de prières et les mouvements d’action Catholique évoluant dans la paroisse.
La mise en place des bureaux de chaque CCB comprenant un représentant des hommes, une représentante des femmes, un représentant des garçons et une représentante des filles ;
La mise en place des commissions Justice et Paix et Pastorale Sociale dans toutes les CCB. Dans chacune de ces commissions sont représentés les mouvements d’action catholique et les groupes de prière évoluant dans la CCB ;
L’ouverture de la catéchèse dans les CCB pour les enfants de la maternelle et de l'école primaire
La tenue des réunions communautaires dans chaque CCB. Et les visites du curé et du séminariste. Chaque CCB a une messe dans le mois ;
Les prières pour les nouveaux nés, les malades et les morts et les bénédictions des nouvelles acquisitions de biens matériels sont instituées dans les CCB et gagnent de plus en plus l’adhésion des fidèles ;
La tenue des réunions habituelles par mouvement d’action catholique et groupe de prière évoluant dans la paroisse et les rencontre mensuelles générales des enfants, des jeunes et des femmes, sous la Présidence du Curé de la Paroisse
La mise en place des commissions Justice et Paix et Pastorale Sociale Paroissiales ;
La mise en place d’un Conseil paroissial restreint comprenant le Curé, le Séminariste, le Vice – Président du conseil paroissial, le Secrétaire, le Président et la Présidente des jeunes, la Présidente de la Fraternité des Femmes et le Président du Conseil Economique ;
La tenue des Assemblées Générales mensuelles du conseil paroissial élargi tous les premiers samedis du mois ;
L’instauration d'une liturgie de la Parole spéciale pour les enfants pendant les messes dominicales ;
La mise en place d’un nouveau Conseil chargé des affaires Economiques et de l’Administration de la Paroisse.
Pour l’année pastorale 2009-2010, les activités suivantes ont été réalisées:
Conformément au thème de l’année pastorale 2009-2010 « vivre la messe en famille » le bureau a élaboré son programme annuel d’activité en tenant compte de celui de tous les Mouvements et Groupes relevant de sa structure notamment : les CV-AV, Scouts, Servants de messe, Enfance missionnaire? Sant Egidio et les groupes de prières. Avec le soutien du curé et du conseil paroissial et économique, il a été réalisé de ce programme ce qui suit :
Le lancement officiel des activités de la jeunesse de Saint Augustin, le dimanche 15 Nov. 2009.
La première assemblée mensuelle des jeunes avec pour thème : « L’engagement du jeune dans l’Eglise » le Dimanche 06 Déc.09.
L’activité « Noel joie pour les enfants », en sa 6ème édition qui a pour coutume de réunir les enfants et jeunes de toutes religions des quartiers et paroisses de l’Archidiocèse et des enfants démunis de Conakry à la plage de Rogbané pour vivre la joie de la naissance du christ. Cette année fut marquée par la participation de la société CELLCOM - GUINEE et MISS Guinée qui ont offert beaucoup de cadeaux aux plus petits et aux plus pauvres notamment ceux de la cité de solidarité.les 23,24 et 25 Déc. 2010.
Deuxième Assemblée mensuelle des jeunes avec pour thème : « L’engagement dans la société » le Dimanche 17/01/2010.
Mardi gras 16/02/2010: Celle - ci en sa troisième édition rappelle aux fidèles paroissiens de Taouyah à travers un partage et une conférence animée par le curé de la paroisse avec une projection sur Martin Luther King, quel est le sens du carême chrétien et comment le vivre concrètement.
Organisation de la collecte d’habits, de chaussures de drap et autres, en faveur des personnes en situation difficile pendant le mois de carême 2010.
Tournoi inter CCB de Football doté du trophée feu Flavien BANGOURA, qui a permis de réunir beaucoup de jeunes en vue de renforcer leur engagement dans l’église et dans la société qui s’est soldé par la victoire de l’équipe Anglophone.
Organisation de l’habituel chemin de croix du vendredi de la passion dans le quartier.
Organisation matérielle et spirituelle du pèlerinage annuel de Boffa 2010.
Comme activité extraordinaire, nous avons noté une grande innovation, celle de l’assemblée générale mensuelle de tous les enfants de la paroisse, dont la première avait pour thème : « L’engagement de l’enfant en famille » et le second « L’engagement de l’enfant en milieu scolaire ». Ces thèmes traités à la dimension des tout petits, leurs a permis de révéler des messages d’enfants de Dieu.
Activités en cours de réalisation : la session biblique, la fête patronale et le renouvellement du bureau en octobre 2010.
En plus de ces activités réalisées, d’autres, bien que programmées, n’ont pu être réalisées pour des raisons multiples ce sont :
le nettoyage du Centre Médical de Ratoma ;
l’organisation des révisions pour les candidats aux examens et
la sortie de Pâques sur l’ile de Kassa qui avait pour thème : « Injustice dans la société ».
A coté de ces différentes activités, notons également les activités encours de réalisation dont :
La participation prochaine du groupe scout de Taouyah à la 1ere édition du jamborée national du 22 au 30 Août 2010 à Mamou.
Répartition des servants de messe pour l’organisation du rosaire dans les CCB, le mois d’octobre.
Organisation d’un match amical de football entre les servants de St Michel de Coléah et ceux de St Augustin, le 20 Novembre 2010.
Organisation d’une soirée dansante le 25 Déc. dont l’objectif est de maintenir les jeunes et enfants ensemble pour fêter la joie de la naissance du Christ.
Participation à l’habituelle retrouvaille chez le parrain des Servants, le 1er Janvier 2010 sous son invitation, avec la participation du Conseil Paroissial, du bureau de la jeunesse, de la chorale et bien d’autres structures de la paroisse.
Visite dans les familles de tous les servants de messe par le bureau pour prendre contact avec les parents et s’informer du comportement en famille et dans le quartier, en vue de s’assurer de la mise en application des conseils prodigués à chaque réunion. Ces visites ont eu lieu en janvier et Février 2010.
Tous les jeudis partage et méditation sur la parole de Dieu à l’église ou un lieu choisi, et la direction de la prière est faite à tour de rôle.
Organisation d’une conférence animée par Mr Félix loua, sur le thème « le partage ».
Comme innovation l’intégration des jeunes filles dans le service des messes dominicales.
Sous le thème de la campagne de l’année pastorale 2009-2010 : « Tous en action pour lutter contre l’exploitation des enfants ; consolider le vivre ensemble c’est reconnaître la diversité comme richesse », les CV-AV Saint Augustin ont réalisé les activités suivantes :
Ouverture de l’année en novembre 2009 avec la participation des CV-AV de Lambanyi et Nongo ;
Tableau de la nativité de notre Seigneur Jésus à la veillée de Noel
Fête des enfants, organisée par le bureau diocésain sous le thème : Ensemble, valorisons le droit de l’enfant ;
Prière dans les familles des enfants
Les activités en cours sont : la visite du bureau diocésain, la recollection, la formation des responsables et le camp biblique.
Messe des enfants le 8 janvier 2010 dans le jardin de l’archevêché.
Participation à l’encadrement des enfants pour la liturgie de la parole tous les dimanches et l’assemblée générale de tous les enfants.
Préparation à la colonie des vacances prévues pour le mois de septembre prochain à Kindia
Courant année pastorale 2009/2010, le bureau a tenu trois réunions mensuelles et participé aux activités du bureau diocésain de la fraternité. Pendant les réunions organisées, des projets avaient été présentées dans le cadre du développement des activités féminines au sein de la paroisse dont : la saponification et la garderie d’enfants. Malheureusement ces projets sont restés en herbe par manque d’engagement des femmes.
La fraternité en rapport avec le bureau de la jeunesse a participé aux préparatifs et à l’organisation du pélérinage de boffa 2010. Nous avons aussi en charge l’embellissement de l’église pendant les fêtes et disposons d’une équipe de 4 femmes appelée « Mamans vaillantes » qui veillent au comportement vestimentaire des fidèles pendant nos célébrations Eucharistiques.
L’année 2009-2010 fut une année d’expérimentation pour la catéchèse des enfants dans les CCB. Ainsi, seuls les adultes et adolescents ont suivis les cours dans l’enceinte de la paroisse.
Les inscriptions ont données le nombre suivant : 96 adultes et adolescents et 93 enfants soit un total de 189 catéchumènes.
38 baptêmes 38 dont :
9 petits enfants (de 0 à 3 ans)
29 adolescents et adultes
5 Mariages dont 4 mariages mixtes (Homme musulman et femme catholique)
En plus des animations des messes, elle a organisé deux séances de formation pour les responsables communautaires en charge de la liturgie. Les thèmes suivants ont été traités :
l’animation de la prière communautaire en l’absence d’un Prêtre ;
les veillées de prière, la levée du corps et l’enterrement.
Cette commission tient ses Assemblées Ordinaires le dernier dimanche de chaque mois et sa fête patronale est la fête du Saint Sacrement.
Au 31 août 2010 la balance entre les ressources et les emplois se chiffre moins quinze millions neuf cent quatre vingt neuf mille quatre cent trois six francs guinéens (- 15 999 436 GN)
La situation financière des mouvements confiés et versés à la Procure de l’Archevêché se présente comme suit :
Intentions de messe : 2 005 000 GNF
Quêtes Impérées : 1 519 500 GNF
Denier de culte : 11 347 000 GNF
Total : 14 871 500 GNF
Notre Dame du Perpétuel Secours : Monsieur Dénis CAMARA, Madame TOLNO Claire KAGBANO et Jérôme HABA
Saint Romain : Monsieur Antoine BANGOURA Mme LAMAH Bernadette et Benjamin KATAMBADOUNI
Notre Dame du Rosaire : Cécé Mathias KOLIE, Mme LAMAH Fassou Joséphine LOUA et KOTENBEDOUNO Anna
Saint Jean Bosco : Francis N’Goran SOH, Mme MILLIMONO Thérèse Yawa TOLNO et Mathias Houlou KONE
Commission Paroissiale de la Catéchèse : Monsieur Noel LAMAH
Commission Paroissiale de la Liturgie : Monsieur Célestin AWANDI
Commission Paroissiale de la Pastorale Sociale : Monsieur Siméon HABA
Commission Paroissiale des Vocations : Monsieur Félix LOUA
Commission paroissiale Justice et Paix :
Commission Paroissiale de l’Organisation : Monsieur Blaise KEITA
Scouts : Foromo Michel GBANAMOU
Les CV-AV : Georges DRAMOU
Servants de messes : Abraham CAMARA
Enfance missionnaire
Saint Egidio
Légion de Marie : Félix LOUA
Renouveau Charismatique
Fraternité Notre Dame de toute Grâce : Mme BANGOURA Marthe SOUMAH
Fraternité Emmanuel : Mme KATAMBEDOUNO Ivette TOLNO
Cette structure du Conseil Paroissial a été mise en place le 27 janvier 2010 lors du premier Conseil Restreint de l’année. Au cours de ce conseil, de nouvelles orientations ont été adoptées pour l’année pastorale 2009-2010 dont entre autre :
La relance des travaux du Presbytère ;
Le soutien et l’accompagnement des commissions pastorales sociales et justice et paix ;
La redynamisation des commissions paroissiales ;
La réconciliation des fidèles pendant le mois de carême ;
L’instauration du programme de prière dans les CCB pendant le mois de carême à l’image du mois de Rosaire ;
L’organisation de quête spéciale pour les personnes démunies tous les dimanches du mois de carême ;
Les quêtes du chemin de croix destinée aux personnes démunies.
Dans le cadre des activités réalisées au cours de cette année, en plus de son rôle de coordonnateur des activités paroissiales, le conseil paroissial a vivement contribué au toilettage des comptes de la paroisse du 1er janvier 2007 au 30 septembre 2009. Le résultat de ce travail a été présenté aux fidèles le 30 janvier 2010.
Egalement, le conseil a fait la mise à jour des données statistiques de la paroisse. Ainsi, pour l’année pastorale 2009-2010, la population de la paroisse Saint Augustin de Taouyah se chiffre à :
Saint Romain : 155 habitants
Notre Dame du Perpétuel Secours : 313 habitants
Notre Dame du Rosaire : 445 habitants
Saint Jean Bosco : 310 habitants
Soit un total de 1 223 habitants
La paroisse abrite deux écoles catholiques dont le Complexe Saint Georges de Taouyah et le Complexe Scolaire des Sœurs de Notre Dame de Guinée de Bembeto.
En immobilier, la Paroisse dispose d’une église de 980 places assises, un forage et un bâtiment R+2 en cours de réalisation comprenant :
Catéchèse, un bureau pour le Conseil Economique et le secrétariat et une salle Rez-de-chaussée : deux bureaux pour le Curé et son vicaire, un bureau pour la polyvalente ;
Le 1er Etage : deux chambres à coucher climatisées et équipées de douche interne chacune ; une salle à manger, un salon visiteur, une cuisine et un magasin ;
Le 2ème Etage : trois chambres avec douche interne et placard chacune, une chambre VIP, une salle à manger et un salon visiteur.
Le Rez-de-chaussée et le 1er Etage, sont à présent fonctionnels. La salle du Rez-de-chaussée devant servir de bureau pour la catéchèse est équipée d’un lit de trois places et sert de chambre de passage pour les séminaristes de la paroisse.
Fait à Conakry, le 10 septembre
2010.
Le Vice-président du Conseil Paroissial