Armel Duteil

Formation 2015




Réflexions sur l'acte 3 de la décentralisation

Bonjour à tout le monde,

Je remercie l’Abbé Edouard, le curé de cette paroisse pour l’introduction qu’il a faite, en rappelant en particulier le document du Concile Vatican 2 dont nous fêtons le 50ème anniversaire sur l’Eglise dans le monde : «  les joies et les espoirs des hommes, mais aussi leurs souffrances et leurs tristesses, sont aussi les joies, les espoirs, les souffrances et les tristesses de l’Eglise ». Et aussi le rappel de la lettre de Paul VI sur le développement des peuplesDévelopper tout l’homme, et tous les hommes ». Et j’ajouterai avec tous les hommes, tous ensemble. Je rappelle également que l’un des principes de la Doctrine Sociale de l’Eglise c’est la subsidiarité, c’est-à-dire de ne rien faire au sommet, de ce qui peut être fait à la base, et donc de responsabiliser les personnes au maximum. Cela va tout à fait dans la ligne de la Décentralisation. Enfin, je rappelle ce que nous dit notre Pape François en le répétant très souvent : « Allez à la périphérie », c’est-à-dire aller vers les gens qui sont les plus loin, « lutter contre la civilisation du déchet », où on traite les personnes malades, handicapées, âgées ou ne pouvant pas produire comme des déchets et des ordures, que l’on jette en dehors de la société. François a rappelé à la FAO que » les pauvres n’ont pas besoin d’aumône, ils ont besoin de respect et de soutien ». Et enfin, dans sa lettre du 1er janvier, pour la Journée Mondiale de la Paix, il nous appelle à lutter contre toutes les formes d’esclavage moderne dont souffrent les différentes personnes écrasées, marginalisées et mises à l’écart. Cela est en lien direct avec la Décentralisation et lui donne une dimension très importante.

Je remercie aussi les conférenciers qui m’ont précédé pour l’éclairage qu’ils nous ont apportés.

Quelques principes.

Avant d’être chrétiens ou croyants, nous sommes d’abord citoyens. Nous sommes nés, avant d’avoir été baptisés. Un chrétien doit donc travailler avec tous, et pas seulement avec les chrétiens. Et s’unir dans l’action avec tous les citoyens pour construire ensemble la société. Avant de parler directement de la décentralisation, je voudrais apporter quelques précisions. On connaît la phrase célèbre de Jésus « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Je crois que nous les chrétiens du Sénégal, nous rendons vraiment à Dieu ce qui revient à Dieu, avec nos nombreuses prières et dévotions, nos neuvaines, nos pèlerinages, nos groupes charismatiques, etc. Le problème c’est que nous ne rendons pas à César, ce qui revient à César. Nous ne sommes pas suffisamment engagés dans la société.

Jésus a choisi Pierre pour être le chef de son Eglise. Il lui a dit « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ». Mais il a continué tout de suite « et Je te donnerai les clés du Royaume » (Mat 16,19). Cela nous montre que l’Eglise ne doit pas travailler pour elle-même, elle est au service du Royaume. Et elle doit être elle-même le premier signe vivant de la présence du Royaume dans le monde. Qu’est-ce que le Royaume de Dieu ? Comme nous le dit la préface du Christ Roi : » c’est un royaume sans limite et sans fin, un règne de vie et de vérité, un royaume de grâce et de sainteté, un royaume de justice et de paix ». Ce royaume sans limite et sans fin est ouvert à tous les hommes, sans distinction. L’Evangile est pour tous, et Jésus est venu sauver tous les hommes. Comme le dit Paul : » Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1° Tim 2,4). . A chaque fois que les gens travaillent pour la vie, qu’ils s’engagent pour la vérité, qu’ils luttent pour la justice, qu’ils apportent l’amour et la paix, le Royaume de Dieu est là. C’est cela notre responsabilité. C’est à cela que Dieu nous appelle.

Jésus disait (Matthieu 5, 12-15) : « Vous êtes le sel de la terre ». Il dit bien « de la terre », et pas seulement de la communauté chrétienne, « Vous êtes la Lumière du monde », du monde et pas seulement de l’Eglise, « Vous êtes le levain dans la pâte », dans la pâte, dans la société, avec les autres hommes et non pas à côté, enfermés dans l’Eglise.

Par rapport aux autorités, on retrouve deux attitudes : Pierre et Paul nous demandent de respecter les autorités, de prier pour elles (1ère à Timothée, 3,1), de leur être soumis (Romains 13 – 1ère à Pierre 2, 13). Mais cela à condition que les autorités soient justes, qu’elles cherchent le bien de tous et donc, qu’elles respectent ce que Dieu demande. Sinon, nous devons les refuser et lutter contre elles, comme nous le demande le Livre de l’Apocalypse, quand l’Empire romain a commencé à persécuter les chrétiens. C’est donc à nous de voir dans chacune des circonstances de la vie du pays, si nous devons obéir à l’autorité et comment nous conduire avec elle. Mais nous devons toujours les respecter. Comme Jésus a respecté Pilate, alors que celui-ci le condamnait à mort. Mais sans avoir peur de lui dire la vérité (Jean 18,36).

Une dernière chose : les chrétiens, nous ne sommes pas nombreux dans le pays. Mais Jésus nous dit « N’ayez pas peur petit troupeau ». Nous n’avons pas cherché à être nombreux, mais à travailler avec tous. Il suffit d’un peu de sel pour donner du goût à tout le plat.

Le travail des CEB (communautés écclésiales de base)

La base de notre action, c’est nos CEB (Communauté Ecclésiale de Base). La CEB ce n’est pas seulement un groupe de prières, même si on y prie et qu’on y partage la Parole de Dieu pendant les réunions. C’est une communauté chrétienne de quartiers, donc une communauté qui doit s’engager dans le quartier, le plus possible. C’est pour cela que nous avons donné à nos CEB un programme pour chaque mois.

  • La première semaine, partage de l’Evangile, en voyant comment le mettre en pratique dans la société.

  • Deuxième semaine, la vie de la paroisse, avec tout ce que cela comporte : la prière, la liturgie, la catéchèse, les mouvements, mais aussi l’évangélisation et le témoignage.

  • Troisième réunion, l’engagement dans le quartier avec, en particulier, le travail des amicales des jeunes chrétiens avec les associations de quartiers (ASC), l’association des femmes catholiques avec les groupements des femmes du quartier, et surtout, la Commission Justice et Paix et la Caritas.

  • Quatrième réunion : Formation sur un thème choisi et eucharistie

Je ne reviens pas sur la Commission Justice et Paix qui nous a été présentée, de même que l’action des Jeunes artisans de Paix. La Caritas est suffisamment connue mais malheureusement trop souvent, elle se contente de distribution de dons, attendant des choses à distribuer qui nous viennent de l’extérieur. Au lieu de s’engager dans la formation des personnes nécessiteuses, et de lancer des petits projets de développement : AGR, GIE etc. pour que les gens puissent se prendre en charge, et qu’ils ne deviennent pas des assistés et des mendiants. La Décentralisation est synonyme de responsabilisation et non pas d’assistanat et de mendicité.

Au titre des engagements de la paroisse de Pikine avec les ONG, je citerai simplement deux actions : La première avec l’ONG EQUITAS pour la formation des femmes, le soutien à leur engagement dans la société, la formation aux petits projets  économiques et la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles.

La deuxième : notre travail avec l’association DE SICAP MBAO : SOPPI DJIKOO, pour la détection, le suivi, la guérison et ensuite le soutien des personnes qui se sont lancées dans la drogue.

De nombreuses autres associations se réunissent aussi dans notre salle paroissiale.

Pour permettre une meilleure responsabilisation et un engagement de tous, la Caritas comme la Commission Justice et Paix, se compose d’un délégué de chacune des CEB et également des autres groupes de la paroisse, y compris les lecteurs, les enfants de chœur et les chorales, pas seulement les mouvements. Cela, pour que ce qui est vécu dans les différents groupes et dans les quartiers, puisse remonter directement à la commission Justice et paix et à la Caritas, pour être réfléchi et pour décider des actions. Quand ces actions sont décidées, elles peuvent redescendre directement à la base et être mis en pratique par chacun les délégués, dans chacun des groupes et des mouvements. Cela me semble un exemple concret dans l’Eglise, de ce que peut être une véritable décentralisation. Par ailleurs, je noterai que le jour de la fête du Christ Roi 2013, Journée de l’engagement de mouvements et des personnes actives de la paroisse, la messe a été prolongée par toute une journée de réflexion sur la présentation de l’Acte 3 de la Décentralisation, sa mise en pratique et l’engagement des chrétiens, pas seulement en politique mais dans la société en général. Cette journée était animée par des jeunes chrétiens engagés, dans ces différentes actions. Elle a remporté un très grand succès.

Collaboration avec les municipalités

Pour une meilleure collaboration de la paroisse, des CEB et des chrétiens avec la municipalité, nous avons choisi un délégué de la paroisse, choisi par le Conseil paroissial et reconnu par tous, pour chacune des six communes de la paroisse et la ville de Pikine. Le rôle de ces délégués n’est pas seulement de demander de l’aide, de l’assistance ou du soutien pour les fêtes patronales ou pour les fêtes de Noël et de Pâques. C’est bien plutôt de réfléchir avec les CEB et d’apporter dans les municipalités, les idées des chrétiens et les propositions de la paroisse, en participant au Conseil municipal, pour que les communes travaillent mieux pour le bien de tous, et en particulier des plus nécessiteux. Le rôle de ces délégués est aussi d’assurer la coordination entre la paroisse et les différentes communes, et de permettre aux chrétiens de participer aux formations et aux activités lancées par la commune. Enfin, d’être le correspondant de la paroisse pour les différentes actions de soutien aux chrétiens pour que les choses soient claires, organisées dans la transparence et sans détournement. Ce travail des délégués auprès des mairies nous semble très important, et nous avons pris le soin de les former sérieusement, ce qui va permettre une participation plus active de la paroisse à la décentralisation.

Il nous semble important aussi de contacter les délégués de quartier et les imams et de travailler avec les organisations laïques et religieuses dans chacun des quartiers à la base : ASC, associations, ONG, groupements…. Il nous reste beaucoup à faire pour la formation d’abord et ensuite pour l’engagement des chrétiens, personnellement et communautairement, dans ce sens. Mais les choses ont déjà bien commencées, et nous ne nous décourageons pas.

Notre action se base sur les Béatitudes et sur tout le Discours sur la montagne (Matthieu chapitres 5 à 7). Et aussi sur ce que Jésus disait de sa mission, dans la maison de prière de Nazareth : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, Il m’a bénit par l’huile sainte pour apporter la Bonne Nouvelle de l’Evangile aux pauvres, dire aux prisonniers qu’ils vont être libérés, annoncer aux aveugles qu’ils vont voir, renvoyer tous ceux qui sont écrasés dans la liberté et annoncer une année de grâces au Seigneur » (Luc 4, 16 à 19). Jésus reprendra la même chose en disant aux disciples de Jean Baptiste : « Allez dire à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de Moi (Luc 7, 22-23)

Réflexions sur la Décentralisation

Première chose que je noterai, c’est le danger de la désillusion. Les gens ont beaucoup attendu de cette décentralisation, ils risquent d’être déçus et de se décourager, et donc de ne plus rien faire. Le rôle des chrétiens est certainement d’apporter l’espérance, et un regard positif sur notre société. Mais aussi d’accepter les difficultés et de faire comprendre que tout ne peut pas être parfait. Comme dit le proverbe : « Si tu n’as plus de mère, tu têtes ta grand’mère ». Si on veut la décentralisation et donc une certaine indépendance, il faut, non seulement en prendre les moyens, mais la payer et en supporter les conséquences. Je ne reprends pas les neuf domaines de compétence de l’Acte 2 de la Décentralisation en 1996 et les nouveaux domaines que l’on prévoit pour les nouvelles communes. Cela a été expliqué avant moi. Je rappelle quand même les quatre buts que le Chef de l’Etat a fixés à cet Acte 3 :

-Simplifier l’organisation du pays pour qu’on puisse mieux travailler, avec des pôles de développement, regroupant plusieurs régions, trop limitées si elles restent seules.

-Revoir le partage des responsabilités à tous les niveaux, depuis les collectivités locales (les quartiers et les villages) jusqu’en haut de l’Etat, en passant par le gouvernement et les régions.

-Rendre meilleure l’utilisation de l’argent, pour qu’il arrive vraiment aux populations.

-Une meilleure gouvernance, et davantage de collaboration entre les différents niveaux du pays.

Ce qui est en jeu ici, c’est donc le développement local et la participation des citoyens à la marche de la commune. Comment former les populations dans ce sens ? Mais aussi comment faire pour que les conseils municipaux, et en particulier les maires, jouent le jeu de la décentralisation. Car l’Etat du Sénégal veut la décentralisation mais un certain nombre de maires continuent à se conduire comme des patrons, à décider les choses sans consultation de la population et même parfois, sans véritable concertation ni réflexion des conseils municipaux. Il est clair à ce moment-là qu’une vraie décentralisation ne pourra pas se mettre en place.

Mais le plus grand problème c’est : est-ce que les populations vont comprendre ces transformations ? Est-ce qu’elles sont prêtes à prendre leurs responsabilités ? Et est-ce qu’elles vont être respectées, et non pas détournées, par ceux qui seront au pouvoir ? Il faudrait des moyens de contrôle plus importants et plus efficaces… même si normalement, c’est la population elle-même qui doit le faire. Il est donc absolument nécessaire que toute la population connaisse ce que l’on met en place avec cet acte 3 de la décentralisation. Et que l’on forme sérieusement ceux qui seront élus, à leurs responsabilités et à leur travail. C’est toute la question de la bonne gouvernance, qui est très importante

Autre problème : avec la communalisation intégrale, nous risquons d’aller vers une aggravation des inégalités sociales. Car une ville comme Dakar va se retrouver avec un budget de 30 milliards, là où les communes qui étaient anciennement des Communautés rurales vont avoir de la peine à mobiliser des ressources de 40 millions, voire 30 millions. Dans un contexte de transfert de compétences, où l’Etat n’intervient plus, cela donne une idée des inégalités que l’on va avoir dans l’offre de services de proximité. Cela se voit déjà. . Cela risque d’accentuer encore les inégalités et donc le sentiment d’injustice et les frustrations. Il faudra faire très attention à cela. D’autant plus que pour l’argent qui vient de l’Etat, le nombre des collectivités locales qui étaient de 571 va passer à 599, certains disent même 613. Donc l’argent disponible va diminuer pour chacune des communes, puisqu’elles sont maintenant plus nombreuses. L’Etat a promis d’augmenter son soutien aux communes. Nous attendons pour voir ce qui va se faire réellement.

Il est évident que ces problèmes de formation et de participation sont encore plus difficiles dans les communes rurales, où il y a moins de personnes formées, et où cette expérience de la décentralisation commence juste. Il faudra donc du temps pour la mettre en place. Nous habitons en ville, mais nous avons tous des parents au village. C’est donc important pratiquer une vraie réflexion et une sincère solidarité avec eux.

La décentralisation suppose un changement de mentalités. Trop souvent quand il y a un problème, les gens se tournent vers les autorités et vers les ministres ou les députés originaires de la région. Et même parfois, ils en appellent jusqu’au Président de la République. Comme si celui-ci avait le temps de régler tous les problèmes particuliers, à la base. Ce n’est pas son rôle. Il faut donc que nous apprenions peu à peu à prendre nos responsabilités, et à agir par nous-mêmes avec les petits moyens que nous pouvons avoir.

Il faut que l’on dépasse dans cette action de décentralisation, la seule question financière. La décentralisation doit se faire à tous les niveaux : humanitaire, social, culturel et religieux. Les chrétiens ont un rôle très important à jouer là, à partir de la lumière de l’Evangile, de la force que leur donne leur foi, et de la sagesse que leur apporte la Doctrine Sociale de l’Eglise. A condition qu’ils soient désintéressés et qu’ils cherchent à travailler pour le bien de tous, et pas seulement pour l’intérêt de l’Eglise. Car c’est au niveau des communes que l’on peut plus facilement se connaître, et développer toute cette dimension humanitaire, sociale, culturelle et religieuse de la décentralisation.

L’un des problèmes qui, à mon avis, les communes devront aborder dans le cadre de la décentralisation, c’est le problème foncier. Revoir le problème de la propriété, pour lutter contre l’accaparement des terres par les multinationales, mais aussi par le pouvoir politique ou les gens de la ville qui ont la possibilité financière d’acheter des terrains,. Il y a là un problème très grave. On parle depuis longtemps de réactualiser le droit foncier, mais jusqu’à maintenant, cela ne se fait pas. Les communes doivent à tout prix défendre le droit coutumier de la propriété de ceux qui travaillent la terre. Sinon, les parents vont vendre leurs terres, et les enfants n’auront plus de terrain à cultiver. Ce sera la pauvreté, le chômage et l’exode rural.

La décentralisation c’est aussi une possibilité de passer à la pratique. Car de nombreuses lois ont été votées à l’Assemblée, mais sans que cela ne descende sur le terrain. Les communes vont devoir prendre leurs responsabilités, et exiger que les lois soient appliquées. Je pense par exemple à la loi contre la mendicité, qui n’est pas appliquée. Mais aussi à la CMU (Couverture Médicale Universelle), qui tarde à se mettre en place, par manque de moyens des communes, mais aussi par d’information et de véritable volonté politique. Nous avons été voir le Préfet et le Médecin-Chef du district, mais ils n’étaient même pas au courant de ce qui doit se faire, pour cette couverture médicale universelle. Les communes doivent exiger que les choses décidées soient réalisées.

Dans la décentralisation, on cherche en fait deux choses : une plus grande liberté d’actions des communes, donc une responsabilité à la base, mais aussi une plus grande participation des citoyens. Il ne suffit pas que les maires et les conseillers municipaux aient plus de pouvoir. Il faut que ce pouvoir soit partagé et réfléchi avec tous. Là aussi, l’Eglise peut apporter beaucoup, en particulier à partir du 4ème objectif stratégique du 3ème Plan d’Action Pastoral qui est commun à toute l’Afrique de l’Ouest. J’en rappelle simplement les quatre points :

  • Défendre la dignité de toutes les personnes.

  • Le développement à la base.

  • La justice.

  • La paix et la réconciliation.

Il est bien évident que cela a un rapport direct avec la décentralisation.

Il va falloir aussi améliorer la collaboration entre les différents services de l’Etat au niveau des sous-préfectures et des collectivités locales. Et aussi, entre la ville et les communes d’arrondissements. Par exemple pour les marchés de quartiers qui peuvent recouvrir plusieurs communes. Il y a bien sûr des textes qui existent, mais qui ne sont pas très précis.

De toute façon, il faut que les choses se rôdent et se mettent en place peu à peu. Cela demande de tous et de chacun, de la créativité et aussi de la compréhension et un esprit d’ouverture. C’est aussi notre responsabilité de chrétiens de cultiver cela, avec tous c eux qui en sentent la nécessité.

Enfin, il me semble vraiment essentiel d’analyser et de mettre en pratique cette décentralisation en tant que telle, et non pas s’en servir comme un moyen politique, pour ou contre le président, ou le parti au pouvoir et majoritaire. Dans la plupart des cas, nos municipalités fonctionnent comme des permanences de partis politiques, avec des dépenses de fonctionnement très élevées, un personnel pléthorique et sans qualification dans la plupart des cas. Et des manières de travailler qui ne correspondent pas aux besoins du pays, ni à ceux des populations. Tant qu’on ne fera pas de nos Collectivités locales des entités viables, capables d’impulser un vrai développement économique et social, les choses n’avanceront pas. Il faut réfléchir clairement à la vocation de nos Collectivités, comme nous le faisons aujourd’hui. Ces expériences sont à multiplier et à se faire partout. L’Eglise a des paroisses et des communautés dans tout le pays. C’est une de ses responsabilités, en collaboration avec les personnes conscientes de ces problèmes. Pour que cette réforme marche, il faudra vraiment des élus sérieux et responsables, donc des gens engagés, mais aussi compétents et formés. Et l’Eglise a un rôle important d’éducation et de formation, dans tous ces domaines. Pas seulement pour la liturgie. C’est le 3° objectif de notre 3° PAP (Plan d’Action Pastoral) : le témoignage.

Nous ne pouvons pas tous être conseillers municipaux, et tous n’en ont pas les qualités nécessaires. Mais ce que nous pouvons tous faire, c’est de soutenir les élus, et de les encourager dans ce qu’ils font de bien. Et aussi de leur apporter nos idées et nos propositions, contrôler le travail qu’ils font et, si nous ne sommes pas d’accord, le leur dire. Mais bien sûr tout cela dans le respect, la dignité et le respect des lois. Pas en descendant dans la rue pour tout casser. C’est pour cela qu’il est absolument essentiel que la population participe aux débats et aux décisions qui sont prises. Déjà tout le monde peut participer au Conseil municipal. Mais il y a malheureusement trop peu de personnes qui le font. Il est aussi demandé aux municipalités, et donc en particulier aux maires, lorsqu’ils décident de quelque chose à faire dans la commune, de le faire connaître à la population, et de recueillir son avis avant de passer à l’action. Mais la plupart du temps, cela ne se fait pas. Il faudrait que l’on arrive à des assemblées au niveau local de la commune. Et aussi que l’on mette en place un référendum local et un droit de pétition pour les citoyens, comme cela se fait dans certains endroits du monde. Donc développer les libertés locales et les responsabilités citoyennes.

On peut aussi regretter que les candidats doivent être obligatoirement présentés par des partis pour être élus députés et président, et qu’il n’y ait pas de possibilité de candidatures civiles indépendantes, comme cela se fait au niveau local. C’est certainement un grand manque. Car les personnes engagées dans la société civile qui cherchent à avoir un certain pouvoir pour mettre les choses en pratique, sont obligées de passer par un parti. Elles se font récupérer par la politique, et elles ne peuvent plus jouer leur rôle au niveau de la société civile. Et si elles ne sont pas élues, et qu’elles veulent retourner dans cette société civile pour agir, on leur dit : « vous réclamez, parce que vous n’avez pas été capables d’être élus ». Et on ne les écoute pas. Ce n’est pas une base saine pour une véritable démocratie.

On retrouve tous ces problèmes dans l’actualité. Ainsi la Coalition Defar sa rew (CDR) regrette que «  dans ses vœux à la nation, le président n’ait pas parlé de la politique de décentralisation, ni d’une politique de soutien à la jeunesse ». Et demande que « les compétences encore détenues par l’état, et qui reviennent naturellement aux collectivités locales, leur soient définitivement transférées, avec les ressources correspondantes ».

Le 24 janvier 2015, les élus locaux, à l’occasion de la mise en place de l’Association des départements du Sénégal ont signalé que « l’état a transféré des responsabilités aux collectivités locales, mais que les moyens accordés sont insuffisants ». Le ministre chargé de la Gouvernance locale a répondu que « les fonds de dotation vont passer de 5% à 15% ou 20% de la Tva. Mais que les collectivités doivent faire preuve de plus de dynamisme et de responsabilité dans leur gestion. Et d’arrêter le clientélisme, pour plus de résultats et de performances ».

A Dakar, autrefois c’était la ville qui prenait en charge les factures d’eau et d’électricité des centres de santé. Maintenant, c’est aux communes de le faire, mais elles n’en ont pas les moyens. Ce qui entraîne beaucoup de difficultés, et des dangers pour la santé des populations.

En positif, l’ONG La Lumière a assuré en janvier 2015 des formations pour les conseillers municipaux de Tambacounda, Kédougou et Kolda, pour se protéger et lutter contre Ebola.

Pour conclure je dirai qu’il est important de passer à l’action, de nous former, de former et d’informer les autres, pour que la Décentralisation puisse devenir effective. Les chrétiens ont un rôle essentiel à ce niveau. Même s’ils ne s’engagent pas dans la politique, qu’ils s’engagent au moins dans la Société Civile, et dans la vie du quartier. Cela est possible pour tous. Sinon, ce sont les élus municipaux qui prendront toutes les décisions, sans être éclairés et conseillés, au risque de se tromper, et d’échouer.

L’Eglise peut aider beaucoup à la décentralisation, car elle est déjà décentralisée elle-même depuis très longtemps, avec l’autonomie de chacun des diocèses, mais aussi les différents groupes à la base et qui ont leurs responsables laïques hommes femmes, et même jeunes et enfants dans les mouvements. Dans l’Eglise, on rappelle que ce n’est pas aux prêtres de tout faire ni d’avoir toutes les idées. Tous les chrétiens baptisés ont reçu le Saint Esprit. Et Paul nous dit que le corps se compose de plusieurs membres qui, tous, doivent travailler ensemble (1ère aux Corinthiens, chap. 12).

Bien sûr notre exemple et notre modèle, c’est Jésus Christ. Jésus a été un bon citoyen. Déjà ses parents Joseph et Marie ont quitté leur village de Nazareth et ont marché plusieurs jours, pour aller jusqu’à Bethléem se faire recenser. Jésus a payé l’impôt, Il a envoyé Pierre pêcher pour cela (Mat 17,27). Jésus a respecté les autorités, même quand Il a été arrêté et condamné à mort injustement. En même temps, Il n’a pas eu peur de rappeler à Pilate que son pouvoir vient de Dieu, et que sans Dieu Pilate n’aurait aucun pouvoir. Le gouverneur était donc tenu de gouverner comme Dieu le veut, selon la Loi de Dieu. C’est dans cette ligne là que nous devons agir nous aussi, avec le soutien du Saint Esprit, en travaillant tous ensemble. Car « l’homme est le remède de l’homme ».


À Istanbul, un symposium musulman se penche sur les changements climatiques

Les responsables religieux ont appelé tous les musulmans du monde à agir dans le domaine environnemental.

18/8/15 - Avec cet article

Les religions appellent « à un sursaut des consciences » pour le climat

Des responsables musulmans du monde entier se sont réunis lundi 17 et mardi 18 août à Istanbul (Turquie) pour un symposium islamique consacré au réchauffement climatique. Une « déclaration islamique sur les changements climatiques », appelant les 1,6 milliard de musulmans du monde à agir dans le domaine environnemental et demandant aux pays les plus riches et les plus puissants de réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre, et de soutenir les communautés les plus vulnérables, pour affronter l’impact du réchauffement climatique et développer les énergies renouvelables a été publiée mardi 18 août. Cet appel, « en harmonie avec l’encyclique papale » Laudato si’, se veut « basé sur les enseignements islamiques, pour les musulmans et les personnes de toutes les religions dans le monde entier » et s’intègre dans la préparation de la COP21, la Conférence sur le climat qui se tiendra en fin d’année à Paris.

Un message du cardinal Turkson

Le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a envoyé un message aux participants de ce symposium organisé par le Forum islamique pour l’écologie et les sciences environnementales, Greenfaith, un organisme religieux pour l’environnement, et l’Islamic Relief Worldwilde, une organisation islamique mondiale d’aide humanitaire.

« Nous sommes en train de vivre un moment décisif et particulièrement agité de l’histoire mondiale, l’humanité se trouve face à de nombreux défis urgents qui requièrent des prières et des actions concrètes, parce que la crise écologique en cours est la plus grave et la plus difficile de toutes », écrit le cardinal Turkson, appelant à la solidarité entre chrétiens et musulmans dans la lutte pour la protection de la Création.


Comment vivre l'année de la miséricorde ?

N.B. La miséricorde c’est avoir pitié de nos frères et de nos sœurs (misère-Corde cela veut dire cœur en latin). La miséricorde c’est donc sentir la misère des autres dans notre cœur. Et faire quelque chose pour les aider.

1°) les œuvres de Miséricorde.

L’année de la Miséricorde, c’est lutter avec Dieu contre la misère qui écrase les hommes. Le danger c’est de limiter les choses à la prière et aux seuls chrétiens. Cela est important mais ne suffit pas. Par exemple, souvent, nous avons transformé nos communautés de quartiers en simples réunions de prière. Alors qu’elles sont chargées de construire le Royaume de Dieu dans la société avec tous, Et pour les quatre objectifs du Plan d’Action Pastoral (3ème PAP) : nous pensons surtout à la communion par les prières et surtout les fêtes, et par la liturgie, en oubliant les 2 derniers objectifs. Nous pensons que la communion, la sanctification, le témoignage et le service s’adressent seulement aux chrétiens. Alors que nous devons chercher la communion avec tous ceux avec qui nous vivons, et la sanctification de tous, qu’ils soient chrétiens ou non. De même, l’évangélisation doit se faire auprès des non chrétiens, et pas seulement dans les groupes de prière ou les groupes charismatiques. Et encore plus le service, bien sûr.

Pendant cette année de la miséricorde, il ne suffit donc pas de faire des prières, et de réciter les litanies de la Miséricorde. Il s’agit d’accueillir la miséricorde de Dieu sur nous (en particulier par le pardon et le sacrement de réconciliation). Et à partir de là, de faire ce que l’Eglise appelle « les œuvres de Miséricorde » : l’aide aux pauvres, la visite des malades, le soutien des étrangers, réfugiés et émigrés, l’aide aux prisonniers et à leur famille, etc…(voir Mat 25,31-45). Le pape insiste aussi beaucoup sur la lutte contre la corruption (N° 19), et sur la justice (n° 20 et 21). Pendant toute cette année, il nous faudra donc agir. On ne peut pas se contenter de prières, de neuvaines ou de pèlerinages. Comme l’explique notre pape François :

N° 15 : Pendant cette Année Sainte de la Miséricorde, nous allons ouvrir notre cœur à ceux qui vivent au loin, qui sont chassés de la société, et qui sont « rejetés dans les périphéries ». Dans le monde d’aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas vivre, qui sont écrasés et qui souffrent. Il y a beaucoup de gens qui ne peuvent même plus parler, parce qu’on ne les a jamais écoutés. Surtout les pauvres. Pendant ce jubilé, l’Eglise va faire encore plus que d’habitude, pour soigner toutes ces blessures, consoler les gens par la miséricorde, et les soigner par la solidarité, en faisant davantage attention à eux…. Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, et les blessures de beaucoup de frères et de sœurs, à qui on a enlevé leur dignité. Ecoutons leurs cris, qui nous appellent à l’aide. Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous, pour qu’ils sentent la chaleur de notre présence, de notre amitié et de notre fraternité…. Je désire très fort que pendant ce jubilé, le peuple chrétien réfléchisse beaucoup aux œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles, pour réveiller nos cœurs devant la souffrance de la pauvreté. Et pour entrer davantage dans le cœur de l’Evangile, qui s’adresse d’abord aux pauvres, en leur apportant la miséricorde de Dieu. Les œuvres de miséricorde corporelles, c’est donner à manger à ceux qui ont faim, habiller ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, aider les malades, visiter les prisonniers, enterrer les morts. Les actions de miséricorde spirituelles, c’est conseiller ceux qui doutent, enseigner ceux qui ne connaissent pas la Parole de Dieu, conseiller les pécheurs, consoler ceux qui pleurent, pardonner à ceux qui nous ont fait le mal, supporter avec patience les gens qui nous fatiguent, et prier Dieu pour les vivants et pour les morts…. A la fin du monde, Jésus nous demandera aussi, si nous avons aidé nos frères à sortir de la peur et de la solitude, en étant à côté d’eux. Est-ce que nous avons été capables de vaincre l’ignorance, dans laquelle vivent des millions de personnes, qui ne sont ni formées, ni éduquées. Surtout les enfants qui ne sont pas aidés, pour se libérer de la pauvreté. Est-ce que nous nous sommes approchés de ceux qui étaient seuls, et qui pleuraient ? Est-ce que nous avons pardonné à celui qui nous a offensés ? Est-ce que nous avons rejeté toutes les formes de méchanceté et de haine qui portent à la violence ? Est-ce que nous avons été patients, à l’image de Dieu, qui est tellement patient envers nous ?

Nous avons donc deux choses à faire cette année : 1) Accueillir la Miséricorde de Dieu, qui change notre cœur (voir le n° 12). - 2) Apporter cette Miséricorde à nos frères et la faire entrer dans toute la vie de la société. Toutes les actions de cette année de la Miséricorde seront bien sûr basées sur la Parole de Dieu et l’exemple de Jésus Christ.

2°) L’exemple de Jésus Christ et la Parole de Dieu

Jésus a eu pitié des étrangers, et des gens qui parlaient une autre langue. Il guérit le serviteur de l’officier romain et la femme syrienne (Marc 7, 24-30). Il accueille même les gens qui sont dangereux, comme ceux qui sont possédés par des esprits mauvais, ou les lépreux qui peuvent lui donner cette maladie (Marc 1, 40-45). Il guérit les malades et les handicapés comme par exemple l’aveugle (Luc 18, 35-43). Jésus a pitié de ceux qui sont malades dans leurs corps, mais aussi dans leur cœur, comme la Samaritaine (Jean 4). Et surtout ceux qui sont loin et qui sont rejetés dans la société, comme Zachée (Luc 19, 1-10). Jésus le dit clairement « Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs » (Matthieu 9-13).

Il ne suffit pas d’aider les personnes une par une. Nous cherchons à construire une société où on a pitié des gens. Et où on cherche à permettre à tous de mieux vivre, comme le dit Jésus « J’ai pitié de cette foule » (de toute la foule). Jésus dit aussi (Matthieu 9, 13) : « Je désire la bonté, et non pas les sacrifices d’animaux. Je ne suis pas venu appeler les personnes respectables, mais les gens de mauvaise réputation (ceux qui se conduisent mal) ».

La Miséricorde c’est aussi conduire nos frères et nos sœurs jusqu’à la foi en Dieu comme Jésus l’a fait avec l’aveugle né (Jean 9).

Le dernier Synode nous appelle aussi, à avoir beaucoup de miséricorde, de bonté et de pitié envers les familles qui souffrent, et qui sont rejetées et abaissées. Et il y a beaucoup de familles qui sont dans cette situation. Il est très important de mettre en pratique ce que le Synode a dit à ce sujet.

Et la lettre de François sur l’Ecologie (laudato si) nous appelle à avoir pitié aussi de la Création, en même temps que des pauvres.

Et si quelqu’un s’est mal conduit, nous ne voulons surtout pas le rejeter. Mais au contraire l’aider, comme Jésus a pardonné au voleur sur la croix (Luc 23, 41-43).

Pendant cette année de la Miséricorde, nous allons bien sûr lire et méditer

N.B. : En CEB nous pourrons partager ces passages, en suivant les quatre questions pour les partages d’Evangile que nous avons proposés. En pmarticulier les évangiles de Luc 15 : la brebis perdue, la pièce perdue et surtout l’enfant prodigue, qui nous montre l’amour du Père pour nous, et quel amour nous devons avoir aussi pour les autres. Et aussi par exemple, l’histoire de Jésus qui a eu pitié de la veuve, qui avait perdu son fils unique (Luc 7, 13)

3°) Lettre du pape François pour l'année de la miséricorde (Extraits en français facile) :

  • N° 1 : Jésus Christ est le visage de la Miséricorde de Dieu notre Père. C’est le centre de notre foi chrétienne. La Miséricorde de Dieu devient vivante et visible, et la plus grande possible, en Jésus de Nazareth. Dieu dit à Moïse qu’Il est un Dieu plein de tendresse et de miséricorde, lent à la colère, plein d’amour et de vérité (Exode 34, 6). Mais en Jésus, nous voyons que Dieu est vraiment plein de miséricorde, par ses paroles, ses gestes et toute sa personne.

  • N° 2 : La Miséricorde c’est ce qu’il y a dans le cœur de chacun, lorsqu’il regarde le frère ou la sœur qu’il rencontre dans la vie, avec un regard bon.

  • N° 3 : La Miséricorde de Dieu sera toujours plus grande que le péché. Personne ne peut arrêter l’Amour de Dieu, qui pardonne toujours.

  • N° 4 : L’Eglise préfère utiliser la Miséricorde pour soigner les cœurs, plutôt que d’utiliser les armes de la sévérité. Quand l’Eglise apporte la lumière de la vérité, elle se conduit comme une mère qui aime tous ses enfants. Et qui est bonne, patiente et pleine de pardon, pour ses enfants séparés.

  • N° 5 : Je désire que les années qui vont venir soient remplies de la Miséricorde de Dieu pour rencontrer chacun des hommes et des femmes, en leur offrant la bonté et la tendresse de Dieu. Que le médicament de la Miséricorde soit apporté à tous les croyants, mais aussi à ceux qui sont loin de la foi, comme un signe du Royaume de Dieu, qui est déjà présent parmi nous.

  • N° 6 : Dieu sera toujours présent dans l’histoire des hommes, comme Celui qui est près, qui fait attention, qui est saint et qui est miséricordieux. Patient et miséricordieux, ce sont les qualités de Dieu dans toute la Première Alliance : « car Il pardonne de tous les péchés, et Il guérit toutes les maladies, Il t’enlève de la tombe, pour te donner la vie. Et Il te couronne d’amour et de tendresse (Psaume 102, 3-4) ». Le psaume 145, 7-9 donne les signes de la Miséricorde : « Dieu est juste avec ceux qui sont écrasés, Il donne le pain à ceux qui ont faim, Il libère ceux qui sont attachés. Il ouvre les yeux des aveugles, Il redresse ceux qui sont écrasés. Le Seigneur aime les justes, Il protège l’étranger. Il soutient la veuve et l’orphelin. Il fait perdre la route aux méchants ». Et aussi (Psaume 146, 3+6) « Le Seigneur guérit les cœurs cassés, et Il soigne leurs blessures. Le Seigneur relève les petits, et Il fait descendre jusqu’à terre les méchants »…. La Miséricorde vient du cœur, comme un sentiment profond et naturel, qui est fait de tendresse et de pitié, d’indulgence et de pardon. C’est cela que Dieu fait à chacun d’entre nous. C’est à cela qu’Il nous appelle envers tous nos frères, pendant cette année de la Miséricorde.

  • N° 7 : Jean nous explique que Dieu est Amour (1ère Jean 4, 8+16). Les signes que Jésus apporte de la Miséricorde de Dieu s’adressent surtout aux pécheurs, aux pauvres, à ceux qui sont chassés de la société, aux malades et à tous ceux qui souffrent. Et tout cela dans la Miséricorde. Toute la vie de Jésus est pleine de miséricorde. En Lui il y a toujours la pitié (la compassion).

  • N° 8 : Dans Matthieu 18, Jean nous explique que nous devons pardonner jusqu’à 70 fois, 7 fois (22). Il nous demande de ne pas faire comme le serviteur, qui a refusé de pardonner à son frère (33). Sinon, Dieu ne pourra pas nous pardonner non plus (35). Cette histoire nous enseigne beaucoup de choses. La Miséricorde, c’est la qualité de Dieu notre Père. Mais c’est aussi ce qui montre, quels sont les vrais enfants de Dieu. Nous cherchons à vivre dans la miséricorde envers les autres, parce que Dieu nous a d’abord fait miséricorde à nous. Pardonner aux autres, c’est montrer l’Amour de Dieu plein de miséricorde. Même si c’est souvent difficile pour nous, de pardonner. C’est le moyen d’avoir la paix dans notre cœur, et de laisser la rancune, la colère, la violence et la vengeance. Comme le dit Paul : « que le soleil ne se couche pas sur votre colère » (Ephésiens 4, 26). Jésus disait (Matthieu 5, 7) : «Heureux les miséricordieux. Dieu leur fera miséricorde ». L’amour miséricordieux des chrétiens doit ressembler à la miséricorde de Dieu. Elle nous rend responsable de nos frères. Comme le Père aime, nous aussi nous aimons, car nous sommes ses enfants. Comme Il est miséricordieux, nous aussi nous sommes appelés à être miséricordieux les uns envers les autres.

  • N° 10 : C’est la Miséricorde qui soutient la vie de l’Eglise. Tout ce que les chrétiens font, ils doivent le faire avec tendresse. Sinon les gens ne pourront pas croire dans l’Eglise. Souvent nous cherchons la justice, mais nous oublions que c’est seulement le début ; l’Eglise doit aller plus loin, jusqu’à la Miséricorde, la bonté et la pitié. Dans notre société, il y a de moins en moins de pardon. Sans pardon, c’est comme si nous vivions dans le désert. Le temps est venu pour l’Eglise d’annoncer le pardon dans la joie, pour porter les faiblesses et les difficultés de nos frères. Le pardon c’est une force qui nous fait ressusciter à une vie nouvelle. Il nous donne le courage, de regarder l’avenir avec espérance.

  • N° 11 – Saint Jean Paul II a enseigné deux choses dans sa Lettre « Dieu est riche en miséricorde ».
    1. Les hommes d’aujourd’hui refusent la miséricorde. Ils veulent l’enlever de la vie et du cœur des hommes. Ils croient que par la science seule, on peut commander la Terre. Au contraire, ceux qui ont la foi s’adressent à la Miséricorde de Dieu.
    2. La Miséricorde vient de l’amour envers tous les hommes, par notre foi. Car notre vie est en danger. C’est pour cela que nous devons prier pour demander la Miséricorde de Dieu, pour l’Eglise et pour le monde. L’Eglise est vraie quand elle annonce la Miséricorde de Dieu. La qualité la plus admirable de Dieu, c’est Sa Miséricorde. Nous cherchons donc à conduire les hommes aux sources de la Miséricorde : Jésus Notre Sauveur.

  • N° 12 – L’Eglise doit annoncer la Miséricorde de Dieu, car c’est le cœur de l’Evangile. Elle doit faire entrer cette Miséricorde, dans le cœur et dans l’esprit de tous les hommes. Elle va rencontrer tous les hommes, à la manière de Dieu, sans rejeter personne. Nous avons commencé une nouvelle évangélisation. C’est pourquoi il faut chercher la Miséricorde, avec encore plus de force, et d’une façon nouvelle (une nouvelle pastorale). La Parole et les gestes de l’Eglise doivent faire entrer la Miséricorde de Dieu dans le cœur des personnes, pour qu’ils retrouvent le chemin vers Dieu notre Père.
    La première Vérité de l’Eglise, c’est l’Amour du Christ. L’Eglise se met au service de cet Amour, qui va jusqu’à pardonner, et à donner sa Vie pour les autres. Là où il y a l’Eglise, il doit y avoir la Miséricorde du Père : dans nos paroisses, dans nos communautés, nos associations et nos mouvements. Partout où il y a des chrétiens, les hommes doivent trouver la Miséricorde.

  • N° 13 – Nous voulons vivre cette Année de Jubilé de la Miséricorde, à la lumière de la Parole du Seigneur : « Soyez Miséricordieux comme votre Père ». Jésus disait : (Luc 6, 36) « Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux ». C’est difficile, mais c’est cela qui nous donne la paix et la joie. Et cette Parole est pour tous les hommes, surtout ceux qui écoutent la voix de Dieu (Luc 6, 27). Pour être capables de Miséricorde, nous devons d’abord écouter la Parole de Dieu, et la méditer en silence. A ce moment-là, nous pouvons regarder la Miséricorde de Dieu, et en faire notre façon de vivre.

  • N° 14 : Jésus disait : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés. Ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera » (Luc 6, 37-38). Ne pas juger et ne pas condamner, c’est savoir accueillir ce qu’il y a de bon dans toute personne. Et ne pas la juger, en pensant que nous connaissons tout d’elle. Jésus ne nous demande pas seulement de pardonner, mais aussi de donner ce que nous avons reçu de Dieu, pour être miséricordieux comme le Père. Dieu nous aime. Il se donne tout entier : pour toujours, gratuitement et sans rien demander en retour. Il vient à notre secours, quand nous Le prions.

  • N° 15 : voir plus haut

  • N° 16 – Nous connaissons tous, ce que Jésus a dit dans la synagogue de Nazareth (Luc 4, 16-21), en reprenant le prophète Isaïe : « L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi. Le Seigneur m’a consacré par l’huile sainte, Il m’a envoyé annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres et aux petits, guérir ceux qui ont le cœur cassé, annoncer aux prisonniers qu’ils vont être délivrés, et annoncer une année de grâce de la part du Seigneur ». Cela signifie : dire des paroles d’encouragements, faire des gestes pour consoler les pauvres, libérer ceux qui sont esclaves des idées païennes moderne et de l’argent, ouvrir les yeux et le cœur de ceux qui sont enfermés sur eux-mêmes, et redonner leur valeur et leur dignité à ceux qui sont abaissés et méprisés. Pour que tous les chrétiens vivent et portent témoignage, de ces paroles de Jésus. Comme le disait Paul : « Celui qui pratique la miséricorde, qu’il ait le sourire » (Romains 12, 8).
    Au moment du Carême, on pourra relire le n° 17.
    Nous accueillerons aussi les missionnaires de la Miséricorde, que le Pape nous enverra (n° 18).

  • N° 19 – Le Pape appelle spécialement, les personnes qui sont tombées dans la corruption. C’est une plaie qui pourrit la société. Et un péché très grave qui crie vers le ciel, car il casse les bases de la vie des personnes et de la société. La corruption empêche de regarder l’avenir avec espérance, parce qu’elle veut avoir toujours plus. Cela casse les projets des faibles, et chasse les plus pauvres. La corruption est un mal qui prend racine dans les gestes de chaque jour, pour s’étendre jusqu’à toute la société. La corruption nous fait nous enfoncer dans le péché, qui veut remplacer Dieu par l’argent et le pouvoir. C’est une action de la nuit. Pour vaincre la corruption, il faut de la prudence, réfléchir, être vrai et clair. Etre courageux, pour dénoncer et s’attaquer à la corruption. Si on ne la combat pas ouvertement aujourd’hui, un jour nous allons en devenir complices. Et elle détruira notre vie.
    Pour les relations entre Justice et Miséricorde, nous pouvons lire les numéros 20 et 21, et le numéro 22 sur les indulgences.

  • N° 23 – La miséricorde est importante, même en dehors de l’Eglise. Elle nous permet d’être unis avec les musulmans, qui considèrent la miséricorde comme l’une des qualités les plus importantes de Dieu. Ils l’appellent le Clément et le Miséricordieux. C’est ainsi que les musulmans prient souvent Dieu, et qu’ils se sentent accompagnés et soutenus dans leurs faiblesses de chaque jour. Eux aussi, ils croient qu’on ne peut pas arrêter la Miséricorde de Dieu, car ses portes sont toujours ouvertes. Par conséquent, que cette année du Jubilé, vécue dans la Miséricorde, aide à la rencontre entre les religions. Qu’elle nous aide à dialoguer entre croyants, pour mieux nous connaître et mieux nous comprendre. Qu’elle enlève toutes les formes de fermeture, et de mépris de l’autre. Qu’elle repousse toutes les formes de méchanceté et de rejet des pauvres et des petits.

  • N° 24 – Notre pensée se tourne vers Marie, la mère de la Miséricorde. Elle a participé, le mieux possible, à l’Amour de Dieu. Elle a été aider sa cousine Elisabeth (la mère de Jean Baptiste : Yahya), qui était vieille et enceinte, Elle a chanté la Miséricorde de Dieu, qui s’étend d’âge en âge (Luc 1, 50). Quand elle était débout au pied de la croix, elle a entendu les paroles de Jésus, qui demandait pardon à Dieu, pour ceux qui le tuaient. Notre prière s’étendra aussi à qui ont fait de la Miséricorde le but de leur vie.

  • N° 25 – Que la Parole de Dieu soit entendue avec force dans l’Eglise : une parole et un geste de pardon, de soutien, d’aide et d’amour. Que l’Eglise ne se fatigue jamais, d’offrir aux hommes la Miséricorde. Qu’elle soit toujours patiente, pour encourager et pardonner. Qu’elle soit la voix de tout homme et de toute femme, et qu’elle répète avec confiance et sans s’arrêter : « Rappelle-toi Seigneur ta tendresse et ton amour, qui sont de toujours » (Psaume 25, 6).


Année de la miséricorde - Prières en CEB

En conseil paroissial, nous avons décidé que chaque CEB recevra à tout de rôle le tableau de Jésus Miséricordieux. Chaque jour, elle animera la prière dans une maison de la communauté, et ensuite elle remettra solennellement le tableau à la CEB suivante. On veillera à faire de ces rencontres un temps de réconciliation, et de réveil pour ceux qui ont oublié le chemin de la CEB et de l’église.

1 – Prière dans les maisons chaque jour

Quand la CEB reçoit le tableau de Jésus Miséricordieux, elle le passe chaque jour dans une famille. Voici le schéma de prière que nous proposons :

  • Chant : pendant le chant, on vient allumer une bougie et poser des fleurs, devant le tableau de Jésus miséricordieux

  • Jésus a dit à Sœur Faustine : « Ce que je demande, ce ne sont pas les sacrifices, mais la Miséricorde. Je suis venu à ta rencontre, pour te confier de nouvelles grâces. Je cherche des âmes, qui voudront accepter ma grâce et ma Miséricorde « 

  • Nous sommes ici pour accueillir la miséricorde de Dieu notre Père, et faire sa volonté, pour que son Règne vienne dans notre quartier : Notre Père..

  • Alleluia. On lit ensuite une Parole de Dieu, en changeant chaque jour. Par exemple dans l’Evangile la Miséricorde de Jésus.

Jésus a eu pitié des étrangers, et des gens qui parlaient une autre langue. Il guérit le serviteur de l’officier romain et la femme syrienne (Marc 7, 24-30).

Il accueille même les gens qui sont dangereux, comme ceux qui sont possédés par des esprits mauvais (Mat 5,2-20),

ou les lépreux qui peuvent lui donner cette maladie (Marc 1, 40-45).

Il guérit les malades et les handicapés comme par exemple l’aveugle (Luc 18, 35-43).

Jésus a pitié de ceux qui sont malades dans leurs corps, mais aussi dans leur cœur, comme la Samaritaine (Jean 4,13-24).

Et surtout ceux qui sont loin et qui sont rejetés dans la société, comme Zachée (Luc 19, 1-10). Jésus le dit clairement « Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs » (Matthieu 9-13). Jésus dit aussi (Matthieu 9, 13) : « Je désire la miséricorde, et non pas les sacrifices d’animaux. Je ne suis pas venu appeler les personnes respectables, mais les gens de mauvaise réputation (ceux qui se conduisent mal) ».

Il ne suffit pas d’aider les personnes une par une. Nous cherchons à construire une société où on a pitié des gens. Et où on cherche à permettre à tous de mieux vivre, comme le dit Jésus « J’ai pitié de cette foule » (de toute la foule : Mat 9,35-38).

La Miséricorde c’est aussi conduire nos frères et nos sœurs jusqu’à la foi en Dieu comme Jésus l’a fait avec l’aveugle né (Jean 9,35-41).

Le dernier Synode nous appelle aussi, à avoir beaucoup de miséricorde, de bonté et de pitié envers les familles qui souffrent, et qui sont rejetées et abaissées. Et il y a beaucoup de familles qui sont dans cette situation, comme celle de Jésus (Jean 7,1-5). Il est très important de mettre en pratique ce que le Synode a dit à ce sujet.

Et la lettre de François sur l’Ecologie (laudato si) nous appelle à avoir pitié aussi de la Création, en même temps que des pauvres (Rom 8,20-29).

Et si quelqu’un s’est mal conduit, nous ne voulons surtout pas le rejeter. Mais au contraire l’aider, comme Jésus a pardonné au voleur sur la croix (Luc 23, 41-43).

On pourra également lire les textes suivants :

  • Luc 1, 70-79 – Dieu fait miséricorde à son peuple (Zacharie).

  • Matthieu 5, 7 à 13 - Heureux les miséricordieux (les Béatitudes). 

  • Ephésiens 2, 4-6 – Dieu nous a fait miséricorde.

  • 2ème aux Corinthiens 1 (3 à 7) – Au nom du Dieu de Miséricorde, aidez vos frères qui souffrent.

  • Romains 15, 7-13 – La Miséricorde de Dieu envers tous.

  • Tite 3, 2 à 8 – Devenir pacifiques et miséricordieux.

  • Pierre 2 (9-10) – Nous connaissons la miséricorde de Dieu.

Après la lecture, chacun peut dire ce qu’il comprend de la miséricorde de Dieu. Et ce qu’il peut faire pour mettre en pratique cette miséricorde envers ceux qui l’entourent.

  • Prière universelle. Ceux qui le veulent donnent une intention de prière avec un refrain.

  • Question : quels sont les gens de notre quartier, qui souffrent dans leur corps et dans leur cœur, et qui ont besoin de notre miséricorde, de notre pardon et de notre aide.

  • Quelle famille réconcilier ? On dira en secret les noms de ces personnes aux sages de la commuauté, et les choses que l’on veut faire pour eux.

Litanies de la Miséricorde

Seigneur, prends pitié R./ Seigneur, prends pitié
Ô Christ, prends pitié R./ Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié R./ Seigneur, prends pitié
Miséricorde de Dieu qui jaillis du sein du Père R./ J'ai confiance en toi !
Miséricorde de Dieu, attribut le plus haut de la divinité R./ J'ai confiance en toi !
Miséricorde de Dieu, mystère impénétrable R./ ...
Miséricorde de Dieu, source qui émanes du mystère de la Trinité
Miséricorde de Dieu, qu'aucune intelligenceangélique ni humaine ne peut scruter
Miséricorde de Dieu, d'où provient toute vie et tout bonheur
Miséricorde de Dieu, plus sublime que les cieux
Miséricorde de Dieu, source de merveille étonnante
Miséricorde de Dieu, qui embrasses l'univers entier
Miséricorde de Dieu, qui descends dans le monde en la Personne du Verbe incarné
Miséricorde de Dieu, qui coules de la plaie ouverte du Cœur de Jésus
Miséricorde de Dieu, cachée dans le Cœur de Jésus pour nous
Miséricorde de Dieu, qui te manifestes de façon insondable dans l'institution de l'Eucharistie
Miséricorde de Dieu, qui as fondé l'Eglise sainte
Miséricorde de Dieu, qui as institué le Sacrement du Baptême
Miséricorde de Dieu, qui nous justifies dans le Christ Jésus
Miséricorde de Dieu, qui nous accompagnes tout au long de notre vie
Miséricorde de Dieu, qui nous enveloppes spécialement à l'heure de notre mort
Miséricorde de Dieu, qui nous donnes la vie éternelle
Miséricorde de Dieu, qui nous suis dans tous les instants de notre existence
Miséricorde de Dieu, qui convertis les pécheurs endurcis
Miséricorde de Dieu, qui nous protèges du feu de l'enfer
Miséricorde de Dieu, merveille pour les anges, mystère incompréhensible pour les saints
Miséricorde de Dieu, présente dans tous les mystères divins
Miséricorde de Dieu, qui nous relèves de toute misère
Miséricorde de Dieu, source de toute notre joie
Miséricorde de Dieu, qui du néant nous appelles à l'existence
Miséricorde de Dieu, qui portes dans tes mains tout ce qui existe
Miséricorde de Dieu, qui mènes à sa perfection tout ce qui existe et existera
Miséricorde de Dieu, en qui nous sommes plongés
Miséricorde de Dieu, aimable réconfort des cœurs désespérés
Miséricorde de Dieu, en qui les cœurs reposent - et en qui ceux qui
sont troublés trouvent la paix
Miséricorde de Dieu, qui inspires l'espérance contre toute espérance
Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, R./ Pardonne-nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, R./ Ecoute-nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, R./ Aie pitié de nous, Seigneur

Prions

Dieu éternel dont la Miséricorde est infinie - et en qui le trésor de la compassion est inépuisable, - regarde-nous avec bonté - et comble-nous de ta Miséricorde - afin que dans les moments difficiles, - nous ne perdions ni courage ni espérance, - mais qu'avec une confiance totale, - nous nous soumettions - à ta sainte volonté - qui est Amour et Miséricorde. Amen.

  • Les gens de la famille qui reçoit se mettent autour du tableau en se donnant la main, pour montrer qu’ils veulent être unis. On chante Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Ensuite les membres de la famille donnent la paix aux autres.

  • Nous demandons à Marie de prier pour nos familles, notre CEB et notre quartier tout entier : Je vous salue Marie

  • Chant final.

2 – Remise du tableau de Jésus Miséricordieux à la CEB suivante

Lorsque le tour des familles de la CEB est terminé, la CEB toute entière se retrouve avec la CEB voisine, pour lui remettre solennellement le tableau de Jésus Miséricordieux, afin qu’elle continue à son tour la prière et les actions pour la miséricorde. Nous proposons le schéma suivant :

  • Chant d’entrée. Pendant le chant on vient allumer une bougie et poser des fleurs devant le tableau.

  • Salutations par le responsable de la CEB qui remet le tableau.

  • Rappel par le responsable qui reçoit : Nous sommes dans l’Année de la Miséricorde. Jésus disait à Sœur Faustine : « Ma Miséricorde est plus grande que ta misère, et celle du monde tout entier. Pour toi, je suis descendu sur terre… J’ai permis que mon cœur soit ouvert par la lance sur la croix, et je t’offre la source de la Miséricorde. Ne te décourage pas de tes péchés, mais viens vers le Seigneur ».

I)- En cette Année de la Miséricorde, d’abord nous accueillons nous-mêmes la Miséricorde de Dieu et son pardon. Pendant un petit moment, chacun personnellement se demande pour quelle chose il a besoin de la Miséricorde de Dieu et pour quelle chose il veut demander pardon à Jésus.

  • Tous ensemble, « Je confesse à Dieu Tout Puissant ».

  • Nous demandons à Dieu d’avoir pitié de tous ceux qui souffrent dans leur cœur et dans leur corps, et tous ceux qui ont besoin de sa miséricorde : » Seigneur, prends pitié »

II)- La Parole de Dieu : choisir un des textes proposés pour les prières dans les maisons.

Ceux qui le veulent disent ce que cet Evangile nous montre de la Miséricorde de Dieu et ce que nous devons faire pour avoir la même miséricorde pour nos frères.

On récite la prière de la Miséricorde : « Seigneur Jésus-Christ,- Toi qui nous a appris à être miséricordieux comme le Père céleste,-- et nous a dit que Te voir, c’est Le voir : - montre-nous ton Visage, et nous serons sauvés. - Ton regard rempli d’amour a libéré Zachée et Matthieu de l’esclavage de l’argent,- la femme adultère et Madeleine de la quête du bonheur à travers les seules créatures ;- Tu as fait pleurer Pierre après son reniement, - et promis le paradis au larron repenti. - Fais que chacun de nous écoute cette Parole dite à la Samaritaine comme s’adressant à nous : - « Si tu savais le don de Dieu ! » - Tu es le Visage visible du Père invisible, - du Dieu qui manifesta sa toute-Puissance par le Pardon et la Miséricorde : - fais que l’Eglise soit, dans le monde, ton Visage visible, - Toi son Seigneur ressuscité dans la gloire.- Tu as voulu que tes serviteurs soient eux aussi habillés de faiblesse - pour ressentir une vraie compassion - à l’égard de ceux qui sont dans l’ignorance et l’erreur : - fais que quiconque s’adresse à l’un d’eux- se sente attendu, aimé, et pardonné par Dieu. - Envoie ton Esprit et consacre-nous tous de son onction - pour que le Jubilé de la Miséricorde soit une année de grâce du Seigneur, - et qu’avec un enthousiasme renouvelé, - ton Eglise annonce aux pauvres la bonne nouvelle, - aux prisonniers et aux opprimés la liberté,- et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue. - Nous Te le demandons par Marie, Mère de la Miséricorde, - à Toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint Esprit, - pour les siècles des siècles.- Amen »

  • Pour montrer que nous voulons recevoir la Miséricorde de Dieu, et l’apporter à ceux qui nous entourent, nous venons en procession poser un par un les mains sur le tableau de Jésus Miséricordieux. Chant

III)- Si Dieu est Miséricordieux, nous devons nous aussi être miséricordieux envers nos frères, comme nous le demande le Pape François : N° 15 : Pendant cette Année Sainte de la Miséricorde, nous allons ouvrir notre cœur à ceux qui vivent au loin, qui sont chassés de la société, et qui sont « rejetés dans les périphéries ». Dans le monde d’aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas vivre, qui sont écrasés et qui souffrent. Il y a beaucoup de gens qui ne peuvent même plus parler, parce qu’on ne les a jamais écoutés. Surtout les pauvres. Pendant ce jubilé, l’Eglise va faire encore plus que d’habitude, pour soigner toutes ces blessures, consoler les gens par la miséricorde, et les soigner par la solidarité, en faisant davantage attention à eux…. Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, et les blessures de beaucoup de frères et de sœurs, à qui on a enlevé leur dignité. Ecoutons leurs cris, qui nous appellent à l’aide. Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous, pour qu’ils sentent la chaleur de notre présence, de notre amitié et de notre fraternité….

Je désire très fort que pendant ce jubilé, le peuple chrétien réfléchisse beaucoup aux œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles, pour réveiller nos cœurs devant la souffrance de la pauvreté. Et pour entrer davantage dans le cœur de l’Evangile, qui s’adresse d’abord aux pauvres, en leur apportant la miséricorde de Dieu. Les œuvres de miséricorde corporelles, c’est donner à manger à ceux qui ont faim, habiller ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, aider les malades, visiter les prisonniers, enterrer les morts. Les actions de miséricorde spirituelles, c’est conseiller ceux qui doutent, enseigner ceux qui ne connaissent pas la Parole de Dieu, conseiller les pécheurs, consoler ceux qui pleurent, pardonner à ceux qui nous ont fait le mal, supporter avec patience les gens qui nous fatiguent, et prier Dieu pour les vivants et pour les morts…. A la fin du monde, Jésus nous demandera aussi, si nous avons aidé nos frères à sortir de la peur et de la solitude, en étant à côté d’eux. Est-ce que nous avons été capables de vaincre l’ignorance, dans laquelle vivent des millions de personnes, qui ne sont ni formées, ni éduquées. Surtout les enfants qui ne sont pas aidés, pour se libérer de la pauvreté. Est-ce que nous nous sommes approchés de ceux qui étaient seuls, et qui pleuraient ? Est-ce que nous avons pardonné à celui qui nous a offensés ? Est-ce que nous avons rejeté toutes les formes de méchanceté et de haine qui portent à la violence ? Est-ce que nous avons été patients, à l’image de Dieu, qui est tellement patient envers nous ?

  • Nous disons à Dieu, le Père de toute Miséricorde, que nous voulons faire sa volonté pendant toute cette année. On récite le Notre Père tous ensemble en se donnant la main : Notre Père…

IV) – Le responsable de la communauté qui reçoit le tableau donne quelques exemples de la miséricorde que nous pouvons vivre :

  • Visiter les familles du quartier qui nous entourent et que nous ne connaissons pas, spécialement celles qui sont tristes, celles qui sont dans le deuil, et celles qui souffrent.

  • Aller réconcilier les gens qui ne s’entendent pas.

  • Prier avec les malades, les veuves, les familles en deuil, en utilisant les schémas de prière qui ont été remis aux CEB.

  • Inviter ceux qui ont oublié le chemin de Dieu à venir à cette prière.

  • Encourager ceux qui ne se sont pas encore mariés à l’Eglise.

  • Se confesser régulièrement, en particulier à Noël et à Pâques.

  • Faire une quête spéciale, en argent ou en nature, pour les pauvres du quartier.

  • Essayer de connaître les nouveaux venus, et les étrangers qui sont dans le quartier

  • Parler avec les talibés et les enfants de la rue.

  • Chaque jour, prendre trois minutes de prière en silence, pour admirer la Miséricorde de Dieu pour nous et l’accueillir dans notre cœur.

  • S’engager à venir régulièrement aux réunions de CEB.

  • Mieux vivre la célébration pénitentielle du début de la messe : Je confesse à Dieu et Seigneur prends pitié.

Ensuite, la communauté qui remet le tableau de Jésus Miséricordieux explique ce qu’elle a fait comme actions de miséricorde pendant qu’elle avait le tableau.

  • Prière universelle : Ceux qui le veulent donnent une intention de prière avec un refrain.

  • Nous demandons à Marie de prier pour nos familles, notre CEB et notre quartier tout entier : Je vous salue Marie


  • Après cela les deux communautés vont en procession, en chantant, jusqu’à la communauté qui reçoit le tableau pour présenter notre foi.

NB : Le dimanche de la Miséricorde, 2ème dimanche de Pâques, chaque communauté pourra apporter en procession une feuille sur laquelle on aura écrit les actions de miséricorde qu’elle aura faite. Les enfants pourront aussi mimer un théâtre de l’Evangile. On fera un tableau, à mettre à l’entrée de l’église… etc.


1ère rencontre de formation sur la lettre du pape François sur l'écologie et le respect de la Création "Loué sois-tu"

Compte-rendu de la 1° rencontre de formation (sur 5) sur la lettre du pape François sur l'écologie et le respect de la Création "Loué sois-tu". Je vous ai déjà envoyé le document complet, de même qu’une version résumée en français simple. Vous pouvez me les redemander

1°) Mardi : 24-11-15 : Le problème de l’environnement et les causes de sa détérioration

Parole de Dieu : Rom 8, 19-23

La lettre du Pape François sur le respect de la création s’appelle LOUE SOIS-TU ! Nous disons merci à Dieu, pour le monde qu’Il nous a donné. Cette lettre comprend 6 chapitres, que nous allons présenter au fur et à mesure.

Dans le premier chapitre, le Pape nous rappelle que nous habitons tous sur une même terre, qu’il appelle notre maison commune, car nous faisons tous partie de la famille humaine. C’est tous ensemble, que nous devons lutter pour protéger la terre.

Le Pape rappelle les problèmes de l’écologie : la saleté et la pollution, les changements du climat, le réchauffement de la terre, la diminution de la couche d’ozone (le gaz qui nous protège du soleil), les plantes et les animaux qui disparaissent, le manque d’eau, la mer qui attaque nos côtes, les tornades et les tempêtes etc. Tout cela a des conséquences très graves sur la vie en société et surtout pour les plus pauvres, comme par exemple chez nous les inondations. Le Pape appelle cela « une iniquité planétaire », c’est-à-dire un mal au niveau du monde entier.

Le Pape remarque aussi que, devant tous ces dangers, beaucoup de gens et de pays ne font rien. Et même, certains disent qu’il n’y a pas de problème.

Est-ce que ces problèmes viennent parce que la terre se réchauffe d’elle-même, ou bien à cause des hommes ? Le Pape répond : « C’est à cause des deux. C’est pourquoi, nous devons tout faire pour protéger notre terre et la rendre plus belle ».

Nous nous demandons : Quelles sont les choses, qui salissent et cassent notre terre ? Qu’est-ce que nous pouvons faire, pour lutter contre les inondations ? Comment arrêter les feux de brousse, qui brûlent et tuent la terre ? Comment ramasser nos ordures, qui salissent nos quartiers, et entraînent beaucoup de maladies ? Comment évacuer les eaux sales, et ne plus les jeter dans la rue ? Est-ce que chacun ne peut pas planter, au moins un arbre chez lui ?

Au chapitre 3 de sa lettre sur l’écologie, le Pape François explique d’où viennent nos problèmes.

D’abord il y a les riches qui profitent des pauvres. Ils veulent garder leurs richesses pour eux tout seul. Et ils dépensent de plus en plus, sans penser aux autres.

Il y a aussi toute la population, qui ne veut pas voir le problème, et qui refuse de changer.

Enfin, il y a ceux qui pensent que la science et les machines peuvent tout arranger, sans changer nos idées et notre cœur.

Pourtant, il faut à tout prix changer notre façon de vivre. Et notre manière d’utiliser l’argent, et ce que nous avons.

Nous nous demandons : Qu’est- ce que j’ai dans le cœur, quand je gaspille les choses ? Et quand j’abaisse les gens autour de moi ? Qu’est-ce que je fais avec mon argent ? Comment j’utilise les machines et les appareils que j’ai : pour moi tout seul ou pour aider les autres ? Est-ce que je cherche à bien faire mon travail, et à rendre meilleur mon lieu de travail ? Est-ce que je cherche à changer ma famille, et mon quartier, pour que les pauvres soient davantage respectés ? Et pour qu’il y ait davantage de justice et d’amour dans notre société ?

Protéger la terre et la rendre meilleure. Voici le début de cette lettre, sur le respect de la création : « Saint François chantait : Loué sois-tu mon Seigneur ! ». Dans ce beau chant, Saint François nous rappelle, que notre terre est la maison de tous (notre maison commune). Et elle est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons la vie. Elle est comme une mère belle, qui nous accueille en ouvrant ses bras. Mais cette sœur pleure, à cause des souffrances que nous lui faisons supporter. Parce que nous utilisons les biens que Dieu a mis en elle, sans réfléchir et sans nous limiter. Nous avons besoin de changer notre cœur et notre vie, tous ensemble. L’histoire de la création est la racine de notre vie humaine, et nous regarde tous… Tous nous pouvons travailler ensemble, comme instruments de Dieu, pour changer la création. Chacun selon sa culture, son expérience, ses idées et ses possibilités ».

Nous nous demandons : Est-ce que nous savons voir les belles choses, qu’il y a dans notre monde ? Que faisons-nous pour protéger la terre, et la rendre meilleure ? Est-ce que nous agissons, ensemble avec les autres, pour protéger notre terre ? Comment vivons-nous ensemble, dans l’amitié, entre personnes de culture, d’éducation, et de religion différentes ? Le monde entier nous parle de l’amour de Dieu (n° 84 s).

Respecter la création et aimer les pauvres. Dans cette lettre sur l’écologie, le Pape François rappelle que l’amour du chrétien doit s’étendre, non seulement à tous les hommes, mais à toute la création. Il dit : « Le sol, l’eau, les montagnes, tout est grâce de Dieu » (n° 84). Chaque créature nous montre une partie de la bonté de Dieu. Mais en même temps, il dit : « On ne peut pas être unis aux êtres de la création, si il n’y a pas en même temps dans notre cœur, la tendresse, la miséricorde et le souci de tous les autres humains » (n° 91), en particulier les pauvres. N’oublions pas que nous sommes dans l’Année de la Miséricorde. La lutte pour sauver la création, et la lutte contre la pauvreté et les inégalités entre les hommes, vont obligatoirement ensemble, pour construire une terre et une humanité comme Dieu le veut : « Quand tu casses la terre et la société, ce sont toujours les plus faibles qui en souffrent le plus » (n° 45). Ce sont les pauvres qui souffrent les premiers du changement de climat, des inondations, de la mer qui attaquent nos côtes et des tornades, parce qu’ils n’ont pas les moyens de se protéger. Il n’y a pas deux problèmes : d’un côté l’écologie, et de l’autre la lutte contre la pauvreté. Les deux vont obligatoirement ensemble (n° 139).

Nous nous demandons : Que faisons-nous pour lutter contre les inégalités entre les hommes, personnellement, dans nos familles et dans nos CEB ? Comment aidons-nous les pauvres, à supporter les conséquences du manque de respect de la création, qui casse la terre et l’environnement ? Comment aider les pauvres à mieux vivre, dans nos quartiers et nos villages, et dans le pays tout entier. Pas seulement en faisant l’aumône, mais par des projets de développement, la lutte contre le chômage, la couverture médicale universelle (CMU), la formation, le soutien aux familles nécessiteuses, etc.

Le respect de la vie : Le Pape François nous dit : « On ne peut pas respecter la terre, si on ne respecte pas la vie. On ne peut pas défendre l’environnement, et accepter les avortements qui suppriment la vie. On ne peut pas non plus accueillir les personnes faibles qui nous entourent, et les personnes qui nous gênent, si en même temps on ne protège pas l’enfant dans le ventre de sa mère. Même si sa naissance nous gêne et nous pose des problèmes » (n° 120).

Nous nous demandons : Que faisons-nous pour faire grandir la vie autour de nous, pour que les gens vivent plus heureux ? Que faire en particulier, pour éduquer nos enfants, pour qu’ils vivent mieux ? Comment lutter contre les avortements, et aider les jeunes filles et les femmes qui ont avorté ?

Prière de Saint François : Le Cantique des créatures.

Loué sois tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement notre frère le Soleil, par qui tu nous donnes le jour et la lumière : Il est beau. Il brille d'une grande beauté, qui vient de toi, le Très Haut. Il nous en offre le symbole.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre sœur la Lune et les étoiles. Tu les as formées dans le ciel,
claires, précieuses et belles.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre frère le Vent, pour l'air et pour les nuages, pour le ciel calme et celui de tous les temps : grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre sœur l’Eau qui est très utile, très humble, précieuse et chaste.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre frère le Feu, par qui tu éclaires la nuit : il est beau et joyeux, si fort qu’on ne peut pas le commander.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre mère la Terre, qui nous porte et nous nourrit, qui produit des fruits divers, avec les fleurs colorées et les herbes.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi : qui supportent les difficultés et les maladies : Heureux s'ils conservent la paix. Ils seront récompensés, par toi, le Très Haut,.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre sœur la Mort du corps, à qui nul homme vivant ne peut échapper.