Armel Duteil

Nouvelles de 2017

  • 30 et 31 Décembre : C’est la fête de la Sainte Famille. On m’a demandé de revenir à mon ancienne paroisse de PIKINE pour dire la messe et réfléchir à la vie familiale. Cela me permet de revoir avec beaucoup de joie de nombreux amis. Le dimanche, nous avons une grande célébration où nous écoutons un certain nombre de couples et fêtons ceux qui ont plus de 50 ans de mariage.

  • Vendredi 29 Décembre 2017 : Les gens sont bien sûr branchés sur la préparation des fêtes, mais nous continuons nos activités. De nombreuses personnes profitent de ce temps de vacances pour venir nous rencontrer, chacun avec ses problèmes : aide matérielle, maladie, travail, mariage, confession, etc….

  • Jeudi 28 décembre 2017 : Les activités reprennent. Je commence par aller à la prison des femmes. Les fêtes de Noël ont aiguisé leur soif de partage et d’amitié, et leurs demandes de toutes sortes : contacts avec les familles, piles pour radio et torches, lunettes (car souvent enfermées, la plupart ont des problèmes de vision), médicaments, nourriture. Je vais voir ce qu’il sera possible de faire pour elles. Heureusement que j’ai un certain nombre d’amis prêts à les aider.

  • Mercredi 27 décembre : Je continue la mise au point de mes documents de Noël. Mais je n’arrive pas à les envoyer : problèmes de connexion Internet. Cela arrive souvent.

  • Mardi 26 décembre : Lendemain de Noël, les choses tournent au ralenti. J’en profite pour me mettre à jour pour les choses restées en attente.

  • Dimanche 24 et Lundi 25 décembre : Les fêtes de Noël se continuent, avec beaucoup de rencontres et d’amitié.

  • Samedi 23 décembre : Je repars tôt le matin pour revenir en ville à la grande prison centrale des hommes. Aujourd’hui, c’est pour les confessions et la préparation de la Fête de Noël. Des musulmans viennent aussi nous rencontrer.

  • Vendredi 22 décembre : Comme chaque vendredi, je pars à l’hôpital. Cela se passe bien, car mes visites sont préparées par des membres de l’aumônerie qui y travaillent. A mon arrivée, ils me signalent les personnes qui souhaitent ma visite ou ont besoin de soutien, musulmans comme chrétiens, et cela m’aide beaucoup. A 13 heures, je dis la messe avec les agents de santé chrétiens et les malades qui peuvent se déplacer. Ensuite, je vais prier pour les malades couchés. Des musulmans me demandent aussi de prier pour eux.
    En rentrant, nous prenons un temps de réflexion sur la formation de nos étudiants et leur préparation au travail missionnaire.
    Puis je pars pour aider aux confessions dans mon ancienne paroisse. Cela me permet de rencontrer dans la joie de nombreux amis.

  • Jeudi 21 décembre : Visite à la prison des femmes. Elles sont en pleine préparation de Noël, musulmanes comme chrétiennes : coiffure, habits, chaussures, maquillage. C’est très important qu’elles puissent célébrer la fête, elles aussi. Je leur apporte un certain nombre de choses pour cela.
    Une dame m’a donné aussi de la nourriture, des produits d’hygiène et des habits en quantité importante pour les prisons, les enfants dans la rue et les hôpitaux, de même que de l’argent pour financer quatre projets : petit élevage, teinture, sérigraphie, et fabrique de glaces. Je la remercie beaucoup pour cela bien sûr. Mais à Noël, de nombreux groupes et associations font des cadeaux, et il y a même du gaspillage de nourriture. Et ensuite plus rien jusqu’à la fête suivante. Je préfère donc attendre le mois prochain, en période creuse, pour apporter ces différentes choses.

  • Mardi 19, Mercredi 20 décembre : Je suis invité à un nouveau séminaire sur « la lutte contre le Sida et la tuberculose, et comment soutenir les populations vulnérables », pour donner le point de vue de l’Eglise Catholique. C’est en même temps pour moi l’occasion de rencontrer un certain nombre de personnes et d’associations engagées dans ce domaine. Et aussi de rencontrer des gens que je n’avais pas vus parfois depuis de très nombreuses années.
    Les soirs, je vais aider aux confessions qui sont très nombreuses : le premier soir je vais à la paroisse universitaire où se retrouvent de nombreux étudiants ; le second soir à la paroisse sur laquelle j’habite et qui est beaucoup plus populaire. Ensuite, les prêtres prennent le repas ensemble et c’est l’occasion de partager notre mission. Aujourd’hui, nous parlons longuement de notre travail des prisons, qui est à la fois très délicat et très exigeant. Nous ne sommes pas entièrement d’accord sur les façons de faire, même si nous sommes tous décidés à agir.
    Ayant quitté la banlieue de Pikine pour notre Maison centrale, chargé de l’accueil, je me suis pratiquement retrouvé au chômage. Et cela m’a fait un coup dur au moral. Et même ma santé en a été affectée. Heureusement, peu à peu, j’ai trouvé des activités ; actuellement, je continue d’aller à la prison des femmes, ce qui me demande plus de deux heures de déplacement, dans des conditions très difficiles, debout et serré dans des cars surchargés ; mais c’est important. Je vais aussi, avec grand intérêt, dans un Centre social de jeunes filles et aussi dans un hôpital de l’autre côté de la ville. C’est loin, mais ça vaut la peine car il y a beaucoup de malades et nombre d’entre eux ont besoin de visites et de soutien. Enfin, on m’a proposé aussi de rencontrer les pêcheurs. Etant moi-même d’une famille de pêcheurs, cela m’intéresse beaucoup. Je crois donc que je vais trouver ma place peu à peu… même s’il faut compter aussi avec l’âge !

  • Lundi 18 décembre : Préparation de documents sur Noël.

  • Dimanche 17 décembre : Prière avec la communauté anglophone : j’arrive plus tôt, pour la confession de ceux qui le veulent, avant la messe. Ils sont nombreux, je continuerai dimanche prochain, en préparation à la fête de Noël.
    Après la messe, je pars rapidement dans une autre paroisse pour travailler avec la commission Justice et voir comment organiser la Commission et les activités. Nous nous concentrons ensuite sur la préparation de la Journée Mondiale de la Paix du 1er Janvier où nous présenterons le message du Pape sur les réfugiés et les migrants. C’est important pour nous, car le pays accueille beaucoup de ces personnes : celles qui viennent s’établir au Sénégal, celles qui sont en route vers l’Europe, et celles qui sont expulsées et qui reviennent. Il y a beaucoup à faire. Heureusement, nous avons un centre de la Caritas qui nous aide beaucoup dans ce domaine : le PARI « Point d’Appui pour les Réfugiés et les Immigrés ». Nous préparons une célébration sur ce thème en cherchant à faire participer le maximum de personnes : affiches, chants gestués, témoignages, projection, théâtre, offrande, et prières libres par tous.

  • Samedi 16 décembre : Travail personnel au bureau.

  • Vendredi 15 décembre : Je retourne à l’hôpital. Comme la dernière fois, après la messe je passe saluer un certain nombre de malades et d’agents de santé et nous prions ensemble. L’accueil est partout très bon et je rencontre des

  • Jeudi 14 décembre : Rédaction de documents et enregistrements.

  • Mercredi 13 décembre : Je vais dans le Centre de jeunes filles où j’interviendrai cette année. Nous commençons à nous connaître et les filles se sentent plus à l’aise. Nous abordons la question de la sexualité des jeunes filles. Une question pas facile vu le changement de culture, l’évolution de la société actuelle et l’impact des media et de l’étranger.
    Le soir, rencontre pour le lancement de Commissions Justice et Paix dans les différentes paroisses de notre secteur. Il n’y a pas beaucoup de monde. Il va falloir reprendre le travail à la base.

  • Mardi 12 décembre : Je suis appelé par une dame qui veut me soutenir dans mes activités sociales à l’occasion de Noël. Nous voyons ensemble les besoins et les objets de première nécessité pour les prisonniers, les malades de l’hôpital et les enfants dans la rue. Cela va permettre d’aider et d’apporter un peu de joie à un certain nombre de personnes.

  • Lundi 11 décembre : J’ai eu une semaine bien occupée, aussi le reste du travail est resté en plan. Je me mets donc à Internet, Face book, et mon site. Et aussi à la rédaction et l’enregistrement de nouveaux documents.

  • Dimanche 10 décembre : Ensuite, je vais à l’église centrale où un de nos jeunes qui vient d’être ordonné prêtre célèbre sa première messe. Nouvelle occasion de revoir de nombreux amis.

  • Samedi 9 décembre : On m’a demandé d’animer une rencontre de secteur sur le travail de la Caritas (Secours Catholique). C’est très intéressant car les participants sont déjà au travail sur le terrain. Nous pouvons donc parler de choses concrètes. Nous voyons en particulier comment rejoindre les plus nécessiteux et comment travailler avec les ONG et les Pouvoirs Publics. Nous précisons aussi nos lignes d’action et nos méthodes de travail.
    Le soir, je vais dire la messe dans un secteur où j’ai la joie de retrouver de nombreux amis, de même que le lendemain matin.

  • Vendredi 8 décembre : Je commence la matinée avec l’ensemble des agents de Medico del Mundo (section de Barcelone de Médecins du Monde). Ils se sont rendus compte de l’importance de la religion dans le pays pour leurs actions et déjà la sensibilisation et l’éducation. Je travaille depuis longtemps avec eux, et déjà en Guinée dans les Camps de Réfugiés. Je viens donc avec un imam : nous nous connaissons bien et nousintervenons souvent ensemble. Nous donnons le point de vue des deux religions, musulmane et chrétienne, sur la régulation des naissances, l’éducation à la santé et les personnes victimes du SIDA, et les « personnes à risque » en général : tous ceux et celles que l’on chasse et humilie dans la société sénégalaise : homosexuels, prostitués, drogués, en particulier. L’échange est très intéressant et les questions nombreuses. Malheureusement nous devons nous arrêter. L’imam part diriger la prière du vendredi et, de mon côté, je pars dans le grand Hôpital de Dakar.
    Je célèbre d’abord la messe à la pose du midi avec les agents chrétiens de l’hôpital et de l’Institut Pasteur, les malades qui peuvent se déplacer, pendant que leurs homologues musulmans vont prier à la Mosquée. A la sortie, je salue tout le monde, puis avec l’aide de l’une des personnes je vais visiter un certain nombre de malades qu’il a opérés précédemment.
    A la suite de cette première visite, je sens la nécessité d’organiser l’aumônerie, avec l’aide de différentes associations qui pourront apporter leur appui. Je vais les contacter.
    J’attrape un bus au passage pour aller à mon ancienne paroisse de PIKINE où je vais assurer la dernière rencontre des fiancés. Aujourd’hui, nous abordons la question de la sexualité du couple. Une rencontre très animée.

  • Jeudi 7 décembre : Nouvelle visite à la prison, où, comme chaque fois, je suis très bien accueilli. Je ne peux pas résoudre tous les problèmes, mais déjà mes visites leur permet de ne pas se sen tir abandonnées et de garder conscience de leur dignité. Et avec nombre d’entre elles, le partage va beaucoup plus loin, y compris au niveau de la foi, aussi bien avec les musulmanes qu’avec les chrétiennes. J’essaie aussi d’établir des relations avec leurs familles, et d’encourager les visites et les soutiens : par des rencontres pour les familles qui vivent à Dakar, ou sinon par lettres, mails et téléphone. Je cherche aussi à les aider, surtout celles qui n’ont aucun soutien, pour leurs besoins matériels : nourriture, produits d’hygiène, piles et postes de radio avec écouteurs, lunettes, journaux et livres, etc… Même si c’est petit, c’est très important. Maintenant que je suis en ville, cela me prend 2 h 30 de transport pour y aller, mais ça vaut la peine. Pendant le déplacement, je lis des documents quand je suis debout (la plupart du temps). Si j’ai la chance d’avoir une place assise au bout d’un moment, je rédige l’un ou l’autre document. J’amène toujours du travail avec moi.

  • Mercredi 6 décembre : Je suis invité à un Colloque sur « Comment les religions traditionnelles, le Christianisme et l’Islam, peuvent participer à la prévention et à la lutte contre le terrorisme ? » Les idées ne manquent pas, mais la réalisation est beaucoup plus complexe !
    Le soir, nous nous retrouvons entre confrères pour élaborer un plan d’action sur les questions de Justice, de Paix et de Respect de la Création , pour les quatre pays de notre province : Mauritanie, Sénégal, Guinée Bissao et Guinée Conakry. Nous le présenterons à notre prochain Conseil provincial.
    Ce mois-ci, nous recevons les responsables venus de Rome de notre Congrégation religieuse (les Spiritains). Ils vont passer dans toutes les communautés de ces quatre pays, rencontrer chacun des confrères et ensuite évaluer ensemble nos façons de travailler, et tracer des orientations pour les années à venir. Nous nous connaissons déjà et ce sont des rencontres très fraternelles et très enrichissantes. Cela nous réveille et nous encourage beaucoup.

  • Mardi 5 décembre : Le 14 Novembre, nous nous étions retrouvés entre chefs religieux chrétiens et musulmans, pour voir comment lutter contre le rejet et les humiliations, dans les familles et la Société, des personnes vivant avec le VIH/SIDA, et plus largement ce qu’on appelle ici « les personnes à risque ». Deux rencontres ont eu lieu sur le même thème avec des jeunes et avec des journalistes. Aujourd’hui, ces trois groupes se retrouvent pour mettre ensemble (capitaliser) notre recherche et préparer un plan d’action commun pour 2018 (« Lutter contre les stigmatisations et les discriminations »). La rencontre me plaît, car elle est très concrète et opérationnelle.

  • Lundi 4 décembre : Comme chaque premier lundi du mois, tous les prêtres avec nos collaborateurs religieux et laïcs se retrouvent pour une journée de réflexion et de partage, de prière et d’amitié. Aujourd’hui, avec l’aide de trois intervenants, nous réfléchissons à l’éducation des jeunes, spécialement dans les écoles. Avec tous les problèmes de pauvreté et les bouleversements dans la Société, ce n’est pas simple. Nous prenons ensuite un temps pour voir comment accompagner les personnes handicapées. Nous finalisons aussi notre programme d’année, et le partage des différentes responsabilités.

  • Dimanche 3 décembre : Comme chaque premier dimanche du mois, après la messe la communauté anglophone tient sa réunion de communauté.

  • Jeudi 30 Novembre : Cette nuit, dans tout le pays se célèbre la naissance du Prophète Mohammed. C’est un évènement très important qui induit de nombreux rassemblements de prière dans toutes les villes du pays. C’est aussi un moment très fort de réflexion, répercuté dans les journaux, à la radio et la télévision, sur les valeurs de l’Islam. C’est l’occasion pour nous d’un partage en profondeur avec certains amis musulmans. Le lendemain, vendredi, est férié.

  • Lundi 27 Novembre : Je continue les mêmes activités que la semaine passée. Mon agenda commence à se remplir.

  • Dimanche 26 Novembre : On me demande d’animer la fête du Christ-Roi dans une grande paroisse de la banlieue où j’ai déjà eu souvent l’occasion de travailler par le passé.

  • Samedi 25 Novembre : Certaines personnes sont libres le samedi, aussi je reçois un certain nombre de visites.

  • Vendredi 24 Novembre : Premiers contacts avec un des Hôpitaux de la ville. Il est très éloigné de ma résidence, tout à fait à la Pointe de Dakar, mais une présence auprès des malades me semble très importante. D’autant plus qu’il s’y trouve la prison des détenus gravement malades, qui ont doublement besoin de soutien.

  • Jeudi 23 Novembre : Visite à la prison des femmes, avec toujours autant de joie.

  • Mercredi 22 Novembre : Je commence mes rencontres avec les jeunes filles d’un Centre de formation.

  • Mardi 21 Novembre : Je me retrouve avec une vieille habitante du quartier qui connaît beaucoup de monde pour voir comment lancer une Communauté de quartier.

  • Lundi 20 Novembre : Chaque matin, après la messe, ou le soir, après le travail, je vais visiter une famille du quartier, de manière à connaître les gens peu à peu. A la pause de midi, je reçois très souvent des personnes qui travaillent dans le quartier ou des étudiants, car la grande Université de Dakar est juste à côté.Aujourd’hui, je suis invité dans une famille.

  • Dimanche 19 Novembre : Je dis la messe avec la communauté anglophone. Ensuite je prépare, avec la responsable du Centre de formation des jeunes filles, le travail de l’année. Puis je passe à notre Séminaire pour voir également le suivi personnel de chacun de nos étudiants, spécialement dans leurs activités pastorales et leurs divers engagements.

  • Samedi 18 Novembre : J’ai des problèmes avec la Radio locale pour mes émissions (commentaires de l’Evangile de chaque jour). On m’a donné un rendez-vous pour 9 heures. J’arrive à l’heure et je ne trouve personne. Cela arrive souvent. Vers 10 h 30, le technicien et un journaliste, mais pas la responsable. Après un long temps d’échange, il apparaît clairement qu’il y a un problème de compréhension et de collaboration entre les journalistes et le technicien : un refus de celui-ci de faire le travail et des pressions de groupes, plus ou moins jaloux, pour supprimer ces émissions et prendre leur place. Cela arrive souvent et la situation n’est donc pas débloquée. Dommage, car beaucoup de personnes m’appellent et me demandent pourquoi ces émissions ne passent plus.

  • Vendredi 17 Novembre : J’ai pris beaucoup de retard dans la préparation de mes documents. On me demande aussi de mettre au point l’annuaire des confrères d’Afrique de l’Ouest. Je m’y mets en alternant travail et repos.

  • Jeudi 16 Novembre : Suite à tous les changements, plus d’un mois s’est écoulé avant que je puisse aller à la prison des femmes. Aujourd’hui enfin je leur rends visite. J’y suis accueilli avec une joie extraordinaire. Je reprends contact avec le personnel et avec les détenues. Nous nous donnons des nouvelles des familles. Elles me racontent ce qui s’est passé, en particulier le décès dans la prison d’une des détenues que je connaissais bien et qui se préparait au baptême. Je fais aussi connaissance avec les nouvelles venues. Et j’encourage spécialement celles qui sont en fin de peine ou attendent une libération conditionnelle. C’est souvent le moment le plus difficile à vivre. Maintenant que j’habite en ville, cela me fait plus de deux heures de déplacement dans des situations difficiles. Malgré tout, je vais tout faire pour continuer mes visites.
    De retour à la maison, fiévreux, je vais me coucher.

  • Mercredi 15 Novembre : Je vais pour un premier contact dans un Centre de formation de jeunes filles que je suivrai cette année.
    Le soir, je reçois un couple qui se prépare au mariage. Je connais bien le garçon . Sa fiancée, timide au début, se décontracte peu à peu.

  • Mardi 14 Novembre : Je suis invité à un séminaire regroupant des responsables religieux musulmans et chrétiens, et des responsables d’associations, pour chercher ensemble comment lutter contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/SIDA : voir comment mieux les respecter et leur donner leur place dans la Société, et d’abord dans leurs propres familles. En particulier, les personnes à risque :drogués, prostitués, homosexuels,….. La question est difficile vu les mentalités ambiantes. Et même certains des participants sont plus dans une attitude de condamnation que d’accueil. Il y a encore beaucoup à faire.
    Sur la route du retour, je m’arrête au PARI (Point d’Accueil des Réfugiés et des Immigrés) de la Caritas. Ils sont très nombreux. Aussi bien ceux qui veulent s’installer au Sénégal que ceux qui veulent partir en Europe, et ceux qui en sont expulsés. Le but étant de leur donner les moyens de s’en sortir par eux-mêmes, et surtout pas d’en faire des assistés.

  • Lundi 13 Novembre : J’ai encore de la fièvre, mais je tiens absolument à participer à la première rencontre de l’année de mon nouveau doyenné (secteur pastoral). En effet, c’est à cette première réunion qu’on se répartit les tâches et les responsabilités. Et c’est l’occasion pour moi de connaître les prêtres et les religieuses du secteur. On me confie la responsabilité de relancer les Commissions Justice et Paix dans chacune des 10 paroisses . Et de participer à la préparation au mariage des fiancés du secteur. Et de relancer un e Communauté chrétienne dans mon quartier. Peu à peu, les choses se précisent.
    Comme je ne suis pas en forme, je n’ai pas pris mon vélo. J’attends un car, quand une voiture s’arrête. Le chauffeur me dit : « Je t’ai vu souvent à Pikine, en vélo, je vais te ramener ». Je ne le connais même pas ! Cela m’arrive souvent d’être ainsi aidé par des personnes très gentilles. Cela rend vraiment la vie plus agréable !

  • Dimanche 12 Novembre : Je suis invité par une Association de femme, dans une paroisse tenue par des prêtres étrangers. Les gens sont très heureux de mon passage, car je dis la messe en ouolof ce qui ne leur arrive pas souvent ! Je veille en particulier à faire participer les enfants. En ouolof, c’est plus facile ! - Après la messe, nous nous pour un partage sur la nouvelle évangélisation. D’abord, nous réfléchissons à ce qu’est l’évangélisation, pas seulement pour les chrétiens, mais offerte à tous : comment permettre aux musulmans qui le désirent de vivre les valeurs chrétiennes dans leur propre religion ? Et comment permettre à tous de vivre dans l’esprit de l’Evangile ? Puis nous abordons la nouvelle évangélisation : à de nouvelles personnes, dans une nouvelle société, et avec des méthodes nouvelles. Dans un 2ème temps, nous passons aux questions pratiques. En particulier, comment présenter l’Evangile aux jeunes attirer par tout ce qui est moderne et nouveau ? Comment vivre nos valeurs traditionnelles dans le monde actuel ? Comment nous engager dans la société et prendre notre part dans la vie du quartier ? La réflexion, très animée, dure longtemps. Heureusement que l’on a prévu des sandwichs à la pause !
    En soirée, je passe à la paroisse des Martyrs de l’Ouganda, où j’interviens souvent. Ils fêtent leur cinquantenaire. N’ayant pas pu participer à la cérémonie, je veux au moins les saluer, et j’y retrouve de nombreux amis. J’ai bien connu le fondateur, un spiritain, quand j’étais scout au Collège, puis jéciste au Lycée.
    Comme je suis en vélo et que je viens de loin, j’en profite pour faire trois autres arrêts sur la route pour visiter des familles et des gens avec qui je travaille.
    Finalement, tout cela m’a bien fatigué. Je rentre avec de la fièvre. Je prends un médicament contre le palud et je me couche.

  • Samedi 11 Novembre : Nouvelle préparation au mariage à Pikine. Le groupe est très intéressant et participe beaucoup. Il est vrai que nous faisons cela en ouolof la langue populaire. Je suis très impressionné par la fraîcheur des jeunes, mais encore plus par la sérénité de plusieurs couples âgés qui participent sans complexe. La rencontre me permet de retrouver mes anciens confrères et voir un certain nombre d’amis.
    Ce midi, je suis invité chez une jeune fille que j’avais connue en Guinée et que je retrouve à Dakar. Un autre moment de joie. Elle est très heureuse de pouvoir parler dans sa langue, le KISSI.

  • Vendredi 10 Novembre : Le matin, une longue réunion communautaire pour faire le point et préparer les activités à venir. L’après-midi, je retourne à mon ancienne paroisse de PIKINE pour préparer une deuxième rencontre de fiancés en vue de la préparation au mariage dont je garde encore la responsabilité pour le moment, en attendant de pouvoir passer la main.

  • Jeudi 9 Novembre : Trois amis de QUIBERON viennent me rendre visite, comme à chacun de leur voyage au Sénégal. Ils soutiennent des pêcheurs de la ville de JOAL : formation, financement de moteurs hors bord pour leurs pirogues, gilets de sauvetage…. Et aussi un village de l’intérieur : panneaux solaires pour le dispensaire. Ces panneaux permettent aussi de recharger les téléphones portables. Les gens paient une petite somme pour cela, ce qui fait un fonds de roulement pour le dispensaire. Ils ont aussi financé et installé une pompe sur un puits, qui permet le maraîchage et l’élevage d’un zébu. Mais d’autres difficultés ne manquent pas et nous en parlons longuement, en particulier les tensions entre éleveurs et paysans.

  • Mercredi 8 Novembre 2017 : Je m’installe peu à peu dans ma nouvelle Maison et des gens commencent à venir me voir. Les nouvelles passent vite ! Aujourd’hui j’accueille en particulier une jeune fille qui vient de s’engager dans la vie religieuse, et plusieurs personnes ayant besoin d’aide ; et un couple qui se prépare au mariage.

    Lundi 6 novembre 2017 : J’anime une journée de réflexion et de prière, avec une douzaine de jeunes filles qui ont choisi de devenir religieuses. Elles viennent de différents pays, donc trois langues sont utilisées : différents pays d’Afrique = en français (pas de problème) ; en anglais (ça va) ; et en portugais (à partir de l’espagnol, avec l’aide de l’une d’entre elles). Une journée très intéressante et pleine de joie et d’amitié. Mais je rentre, la tête bien fatiguée.
    Un certain nombre de personnes ont appris mon déménagement et commencent à venir me voir pour toutes sortes de problèmes, comme ils le faisaient à mon ancienne paroisse de Pikine.

  • Dimanche 5 novembre : Je retrouve la communauté anglophone. Après la messe, nous tenons une réunion pour voir comment nous allons nous organiser. En effet, pour, moi, il ne suffit pas de venir dire la messe le dimanche. Ils sont étrangers au pays. Ils ont donc énormément de problèmes d’intégration,, mais aussi de chômage, de santé, de logement, etc… C’est à tous ces problèmes que nous allons nous atteler peu à peu, le mieux possible, à partir de nos petits moyens.
    Le soir, nous accueillons un groupe de jeunes, de retour de la Casamance (au sud du pays) où ils ont participé à un chantier qu’ils ont financé en apportant l’argent qu’ils ont gagné en France tout au long de l’année pour acheter le matériel.

  • Vendredi 3 novembre : Je retourne à mon ancienne paroisse de Pikine. On m’a demandé d’assurer la préparation au mariage pour les fiancés de la banlieue. Ce que je fais avec beaucoup de plaisir.

  • Mercredi 1er novembre  : Je vais à notre Radio catholique pour une émission en direct sur la Toussaint. L’après midi, prière au cimetière

  • Jeudi 26 octobre : Je continue à assurer certaines de mes responsabilités anciennes. Aujourd’hui, je vais en ville animer une préparation au mariage.
    Dans notre communauté, nous recevons des confrères et aussi un certain nombre de personnes de passage. Nous cherchons à les accueillir le mieux possible et c’est à chaque fois l’occasion de partages très intéressants et très variés.

  • Dimanche 22 octobre : Je vais rencontrer et dire la messe avec une communauté anglophone du secteur. Ayant travaillé pendant 10 ans dans les camps de réfugiés du Liberia et de Sierra Leone, je me retrouve très à l’aise. Je vais continuer à les suivre, selon leur demande, avec beaucoup de joie.

  • Samedi 21 octobre : Je vais à la paroisse sur laquelle se trouve notre communauté. Nous nous retrouvons les différents religieux qui en font partie : prêtres, frères et sœurs. Nous travaillons ensemble le Plan d’Action du diocèse pour cette année, en même temps que nous faisons connaissance, et nous partageons nos différentes responsabilités. Nous terminons par un repas pris ensemble.

  • Jeudi 19 octobre : Rencontre autour de notre Evêque pour le lancement de l’année. Les différents responsables présentent leur plan d’action pour pouvoir agir ensemble dans la même direction . Suit tout un débat où chacun peut prendre la parole pour coordonner et organiser les actions. Avant de nous séparer, nous prenons le temps de parler ensemble et de partager nos idées.
    Pendant tous les jours qui suivent, je déménage, je m’installe peu à peu dans ma nouvelle communauté. Nous tenons plusieurs réunions entre nous pour voir comment nous allons vivre ensemble, mais aussi pour préciser les objectifs que nous voulons atteindre et les actions que nous voulons mener ensemble ou chacun de notre côté. Je prends donc des premiers contacts et reçois des premières propositions.

  • Mercredi 18 octobre : Rencontre avec notre responsable de la Province (4 pays) et le délégué à la Commission Justice, Paix et Respect de la Création. Nous réfléchissons d’abord à notre communauté de NOUADHIBOU, au nord de la Mauritanie, point de départ espéré de nombreux volontaires à l’immigration vers l’Europe, mais qui se retrouvent sans aucune possibilité et sans moyens. Puis nous abordons la situation de notre communauté de KEDOUGOU, à l’Est du Sénégal, où des mines d’or attirent de nombreuses personnes : chercheurs d’or y compris des jeunes qui abandonnent l’école et meurent ensevelis dans des mines creusées à la main, ou victimes empoisonnées de l’utilisation du mercure, prostituées trompées et exploitées, incompréhensions et bagarres entre personnes de différentes ethnies, etc… Nous avons déjà une communauté sur place. Nous voyons comment nous allons les soutenir sur le terrain. Mais nous allons d’abord leur demander comment ils analysent la situation et ce qu’ils nous proposent comme intervention.

  • Mardi 17 octobre : Deuxième réunion de communauté pour voir comment nous allons vivre et travailler ensemble.

  • Lundi 16 octobre : Je prends contact avec ma nouvelle communauté. D’abord, je prends le temps de parler avec ses membres, mais aussi avec les différentes personnes qui interviennent et y travaillent.

  • Jeudi soir, 12 octobre, je retourne à ma paroisse de Pikine pour ranger mes bagages. Et le samedi et dimanche, je fais mes adieux dans nos deux secteurs de THIAROYE et PIKINE, avec beaucoup de tristesse et d’émotion.

  • Dimanche 8 octobre : A la messe solennelle, les représentants de ces différents groupes, chrétiens ou non, sont présents. Après la prière et le geste de paix, nous leur donnons la parole et les remercions pour leur collaboration. Puis nous prenons le repas avec tous les participants, dans la cour (heureusement, elle est grande !). L’après-midi se continue jusque tard dans la nuit, avec des manifestations culturelles des différents groupes sociaux de la paroisse. Cela nous a demandé beaucoup de temps et d’efforts, mais valait la peine !
    Je ne reste pas jusqu’au bout car le soir même j’anime une retraite, temps de réflexion et de prière, avec nos étudiants en théologie. Ils sont 13 et se connaissent bien, aussi je ne fais pas de conférence mais préfère une démarche participative pour partager la Parole de Dieu, notre foi et les appels que nous percevons. Ils rentrent très bien dans cette démarche qui me semble très importante pour leur formation et leur vie communautaire.

  • Samedi 7 octobre : Je rentre à la paroisse de Pikine pour les derniers préparatifs de la fête de la paroisse. C’est un grand moment de joie et de rencontres. Pour cette fête paroissiale, nous avons décidé de continuer dans la ligne des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) que nous avons organisée dans notre paroisse. Nous reprenons donc les trois thèmes d’action que nous avions retenus : 1) Agir avec tous les jeunes, en leur donnant la parole et la responsabilité, sur leurs problèmes : chômage, drogue, violence. 2) Agir dans les quartiers, en lien avec les Communes, les responsables des quartiers, les ONG qui y interviennent et les différentes forces vives. 3) Agir avec les musulmans et coordination avec leurs responsables.

  • Jeudi 5 octobre : Nous tenons notre première réunion dans ma nouvelle communauté, pour voir les différents aspects de notre vie : prière, finances, vie commune, engagements extérieurs, partage des charges, accueil, etc….
    Midi : Je pars dans notre séminaire où je vais assurer pendant deux jours pour nos étudiants une formation sur les questions de Justice, de Paix, et de Sauvegarde de la Création (Commission JPIC). Nous la faisons d’une manière très intéressante, à partir d’exemples concrets en partant de leurs expériences. Nous avons voulu l’organiser en début d’année scolaire pour qu’ils puissent la mettre en pratique tout au long de l’année.

  • Mardi 4 octobre : Je vais célébrer la messe dans un Jardin d’Enfants, que je fréquente régulièrement, avec les enseignants et le personnel. Nous sommes un petit groupe et nous nous connaissons bien : le partage se fait donc en toute amitié et avec joie.
    L’après-midi, je pars à notre Maison Centrale dont je viens d’être nommé responsable.

  • Lundi 3 octobre : Nous tenons notre réunion d’équipe à Pikine. En effet, je suis nommé responsable de notre Maison Provinciale (centrale), tout en continuant à donner un coup de main à Pikine et à assurer les formations qui me seront demandées. Cela fait beaucoup de choses et ce ne sera pas facile de trouver l’équilibre. On verra à l’usage !

  • Septembre : Le samedi 2 septembre, c’est la grande fête de l’Aïd el Kebir (Aïd el Adha) que l’on appelle au Sénégal : Tabaski. C’est l’occasion pour nous de prier pour nos amis musulmans, car nous sommes tous fils d’Abraham dont nous célébrons le sacrifice. Nous recevons beaucoup de visites, la plupart nous apportant un morceau du mouton qu’ils ont sacrifié. Aux fêtes de Pâques, nous leur porterons nos cadeaux, à notre tour. C’est très important pour nous, et cela nous donne beaucoup de joie.
    Il y a aussi les mariages, les baptêmes…. et les enterrements.
    Chaque jeudi, la nuit, je vais participer à une réunion de Communauté de Quartier.
    A ce propos, autre chose importante : les dimanches 3 et 10 septembre nous avons renouvelé les Bureaux de nos 13 Communautés de Quartiers, après trois ans de travail. A leur suite, les autres Organisations vont aussi renouveler leurs Bureaux. C’est important, pour relancer et renouveler nos activités. A partir de là, nous rencontrons à tour de rôle les nouveaux responsables élus pour un temps de formation. Nous commençons le 24 septembre avec les délégués à la Caritas (Secours Catholique).
    Le 1er septembre est marqué par un temps de prière pour la protection de la Création. En effet, comme partout, la question de l’écologie et de l’environnement est très préoccupante.
    De nombreux étudiants, profitant des vacances, viennent me voir. Et aussi des personnes ayant leur diplôme, à la recherche de travail, ce qui est un vrai casse-tête et la cause de beaucoup de souffrances.
    Les activités continuent. Ainsi le 17 septembre, nous avons deux activités importantes : une formation pour les femmes sur leur engagement dans l’Eglise et la Société ; et un concert organisé par les enfants de deux Communautés de quartier, pour recueillir des fonds pour l’achat des fournitures scolaires et autres, pour les enfants nécessiteux. Bien sûr, nous soutenons à fond cette initiative.
    Mais tout le mois est occupé principalement par la préparation de la Fête de la Paroisse, qui est pour nous très importante. C’est l’occasion d’inviter et de rencontrer les non-chrétiens et de lancer l’Année Pastorale. Nous avons décidé de reprendre le thème des JMJ : « Le Puissant a fait pour moi des merveilles », en reprenant nos trois thèmes d’actions principaux. : 1) Travailler avec tous les jeunes sans exception (Commissions municipales et départementales des jeunes, associations diverses : Croix Rouge….. et Organisations de jeunes musulmans, etc…) pour lutter contre la violence, le chômage et la drogue. 2) Travailler avec les mairies et les différentes personnes responsables à l’aménagement et l’avancée des quartiers. 3) Travailler avec les Organisations musulmanes. Pour cela, les différentes Communautés de quartiers, les Mouvements de jeunes et autres Organisations réfléchissent sur ces trois thèmes. Elles apportent leurs propositions au cours de trois rencontres de réflexion et de prière, avant la célébration de la fête de la paroisse, le 8 octobre, à laquelle les différents participants sont invités, de même que les autorités.
    Entre temps, le samedi 30, une religieuse de notre paroisse fait son engagement définitif (voeux perpétuels). Beaucoup de gens sont venus d’un peu partout. Ses sœurs de la Communauté ont bien préparé les choses et c’est une belle cérémonie, présidée par notre évêque.
    Notre collaboration avec les musulmans se poursuit. Après l’Aïd el Kebir, c’est l’Achoura où nous célébrons la libération de l’esclavage du peuple juif, au temps de Moïse. Le Directeur de la ligne islamique « appelle à l’unité, pour barrer la route du terrorisme, et à l’union des cœurs entre chrétiens et musulmans pour construire un monde meilleur ».
    Nous tenons une réunion de la Caritas (Secours Catholique) pour préciser comment nous allons travailler avec les nouveaux responsables. Nous ne voulons pas nous limiter aux distributions de vivres, mais travailler surtout à la formation, animer les Communautés de quartiers et lancer des activités économiques qui permettent aux gens de se prendre en charge. Ce n’est pas simple.

  • Mardi 29 août : Aujourd’hui, je laisse la paroisse pour participer à la profession religieuse d’une jeune fille que j’ai connue enfant et baptisée quand j’étais dans les camps de réfugiés, en Guinée ; je l’ai suivie jusqu’à son engagement d’aujourd’hui. C’est une très grande joie pour moi.
    Depuis la semaine dernière, je suis seul pour nos deux paroisses de Pikine et Thiaroye, en plus de mes activités ordinaires. Cela me fait donc énormément de travail. Aussi, je dois arrêter mon journal pour quelque temps. D’autant plus que nous avons beaucoup de difficultés. En plus du manque d’électricité dans la maison, le câble d’accès à Internet et au téléphone ne fonctionne plus dans notre quartier. L’école voisine et les Sœurs d’à côté me mettent leur ordinateur à ma disposition (quand le WIFI fonctionne et qu’il n’y a pas coupure de courant !), mais cela ne facilite pas le travail. C’est le résultat des inondations en cette saison des pluies.
    Chaque jour, des gens viennent nous voir pour des conseils et des réflexions communes, mais aussi des demandes d’aide et de soutien : malades, handicapés, nécessiteux, prisonniers libérés, alcooliques, personnes sans moyens voulant retourner dans leur pays ou leur village, et tant d’autres demandes. Nous faisons ce que nous pouvons, mais ce n’est pas possible d’aider tout le monde malheureusement. Avec tout cela, je suis bloqué à la paroisse et je ne peux même pas aller à la prison des femmes. Plusieurs jeunes musulmans viennent aussi me voir et je suis en contact régulier avec un certain nombre sur Face Book. Cela me prend beaucoup de temps, mais me semble important.
    Nous avons composé un jeu sur les droits de l’enfant, pour les plus petits. Je vais former les éducateurs du patronage pour son utilisation . Nous pourrons continuer à l’utiliser dans les Mouvements de jeunes tout au long de l’année.

  • Lundi 28 août : Je vais diriger une journée de réflexion pour des jeunes filles qui veulent être religieuses. Je suis frappé par leur sérieux, leur engagement et aussi leur joie.
    Jeudi dernier nous avons eu une très grosse pluie et nous n’avions plus d’électricité à la maison. Nous avons vécu trois jours avec des bougies. Jusqu’à maintenant le problème n’est pas résolu, mais nous avons au moins réussi à tirer un câble et à faire des branchements provisoires pour avoir au moins une lampe dans chaque chambre et la connexion Internet au bureau. Mais l’installation électrique est très vieille, il va falloir tout refaire. Cela va nous demander du temps… et de l’argent. En attendant, on va se débrouiller avec les moyens du bord.

  • Dimanche 27 août : La « Coordination des jeunes chrétiens » organise une journée de réflexion et d’amitié. Là aussi, ils sont très nombreux, jusqu’à la nuit.

  • Samedi 26 août : Au cours de nos « Journées Mondiales de la Jeunesse » (JMJ), nous avons cherché à travailler avec tous les jeunes, sans distinction de religion, avec les mairies et avec les imams. Nous nous connaissons bien maintenant et nous voulons continuer le travail commencé ensemble. Aujourd’hui, nous organisons avec toutes ces personnes une marche contre la violence dans la ville avec banderoles, pancartes et tee-shirts. Nous sommes bien accueillis et encouragés par ceux qui nous voient passer.

  • Vendredi 25 août : Nous reprenons les contacts avec les différents groupes, communautés et Mouvements. Ils me font le compte-rendu de leurs activités et nous commençons à penser à la rentrée.

  • Jeudi 24 août : L’installation se fait vite puisque je retourne dans ma paroisse de PIKINE. Il me faut quand même le temps de classer les différentes choses que j’ai apportées, tout en accueillant les nombreuses personnes qui viennent me saluer.
    L’après-midi, je vais tout de suite au patronage que nous organisons, comme chaque année, pour les enfants du quartier. Nous accueillons tous les enfants, sans distinction et gratuitement, les animateurs travaillant bénévolement. Cette année encore, nous avons eu des problèmes. En effet, des gens ont été nous accuser auprès du Ministère, disant que notre patronage n’était pas aux normes. La vraie raison, c’est que ces personnes, titulaires d’un diplôme officiel, voulaient nous obliger à faire une colonie de vacances pour être payés. Ce sont des choses qui arrivent. Heureusement, nous avons de bonnes relations avec notre Maire qui est aussi Ministre. Il a réglé le problème et est venu lui-même lancer les activités.

  • Mercredi 23 août : Je rentre au Sénégal pour permettre à mes confrères de prendre à leur tour un mois de congés. Le départ d’ORLY-sud est prévu à 17 h 55, mais on nous convoque à 13 heures ! Les avions sont de plus en plus gros et, avec en plus tous les contrôles de sécurité, l’aéroport est complètement engorgé. Résultat : on part en retard et on prend plus de temps en attente que pour le voyage lui-même.
    A l’arrivée, même problème. Il nous faut deux heures pour récupérer nos bagages et passer les formalités. Heureusement, mes confrères sont patients et m’attendent pendant tout ce temps-là.

  • Vendredi 23 juin : Je suis rentré en France avant la fin du mois pour assister à un Forum Missionnaire pour intervenir et présenter notre engagement dans la Société au Sénégal. J’ai beaucoup de choses à dire, et il me faut choisir. Le thème est : « Spiritains, aventurier de l’Esprit Saint : comment l’Esprit Saint nous fait vivre et à quoi il nous appelle dans notre vie de chaque jour, là où chacun est ? »
    Nous nous retrouvons avec une centaine de laïcs : ceux qui nous sont associés avec qui nous travaillons, les membres de nos fraternités spiritaines, et des amis avec qui nous sommes en relation. C’est une ambiance très sympathique. Et en même temps, cela me permet de rencontrer des confrères, certains que je n’ai pas revus depuis des dizaines d’années, chacun travaillant dans un endroit différent du monde. C’est une grande joie pour nous.

  • Jeudi 22 juin : Partir à minuit, 5 heures de vol, ça ne laisse pas beaucoup pour dormir ! Un confrère m’accueille à Orly. Et je pars me coucher.
    Je vais passer un mois dans une de nos Communautés à CHEVILLY LARUE, pour me reposer totalement. C’est le lieu idéal pour cela, car c’est une Communauté de retraite pour les anciens.

  • Mercredi 21 juin : Je range ma chambre : il y a beaucoup de choses à faire pour cela. Et un confrère me conduit le soir à l’aéroport.

  • Mardi 20 juin : Nous accueillons une journaliste guinéenne que j’ai connue autrefois et qui passe au Sénégal. Nous parlons longuement du pays et de ses activités professionnelles. Puis je reçois beaucoup de gens qui ont appris mon départ et viennent me saluer. C’est à la fois sympathique et un peu triste.

  • Lundi 19 juin : C’est la fin de l’année pastorale. Nous nous retrouvons tous les prêtres autour de l’Evêque pour le compte-rendu de l’évaluation de nos différentes activités. Il y a beaucoup à dire bien sûr. C’est aussi l’occasion d’échanger entre nous. Pour ma part, j’aborde en particulier avec les confrères concernés la question de la famille, justice et paix, et les média : émissions, Face Book, et aussi les questions de programmation et d’organisation.
    Je profite d’être en ville pour passer ensuite à notre Maison Provinciale. J’y ai la joie de retrouver un certain nombre de confrères des différents pays venus pour le Conseil. Avec nos responsables, nous préparons le travail de l’année prochaine dans le domaine social.
    Le soir, nous tenons notre rencontre mensuelle des responsables des Communautés, des Services et des Délégués auprès des mairies. Puis après avoir faire le point de nos activités, nous nous attachons d’abord aux vacances : comment les enfants et les jeunes pourront les vivre d’une façon épanouissante. Puis nous passons à la préparation des élections législatives de Juillet. Ensuite, nous nous préparons à la saison des pluies, avec tous les problèmes qu’elle apporte, en particulier les inondations qui entraînent beaucoup de problèmes et de pertes.

  • Dimanche 18 juin : Tout ce week end, nous célébrons le Saint Sacrement au cours de nos trois messes. Après la messe, nous avons une procession dans la ville, avec plusieurs reposoirs, qui est bien suivie. Nous sommes très encouragés par les musulmans en ramadan qui nous regardent passer.
    A midi, nous recevons un confrère Carme qui souhaite ouvrir une Communauté. Nous lui expliquons les réalités du pays et les conditions pour travailler avec les plus pauvres.

  • Samedi 17 juin : Nous fêtons le départ d’un confrère, après 55 ans de travail au Sénégal. Les témoignages de reconnaissances sont très nombreux. Au cours de la même célébration, cinq de nos jeunes (Sénégalais, Tanzanien, Malgache, Guinée Bissao et Congolais) s’engagent dans la vie missionnaire. Un espoir pour l’avenir. La célébration se prolonge plusieurs heures. Les gens sont très heureux de se retrouver et d’échanger leurs expériences de vie, leurs joies et leurs espoirs. Mais il nous faut rentrer pour assurer la messe du soir. J’ai retrouvé en particulier le Cardinal, un ancien camarade de classe, et les évêques de Saint Louis et Tambacounda, deux diocèses dans lesquels j’ai travaillé. Nous ne nous contentons pas de nous rappeler des vieux souvenirs, nous parlons de l’évolution actuelle des choses.
    Au retour, je passe encourager les responsables du Mouvement des enfants qui fêtent leur fin d’année scolaire.

  • Vendredi 16 juin : La préparation des élections législatives se met en place. Nous recevons un parti qui vient nous exposer son programme. Nous leur posons un certain nombre de questions, en particulier pour ce qu’ils comptent faire et avec quels moyens, dans le domaine social.
    A 17 heures, une heure d’adoration comme chaque vendredi. Puis nous avons la réunion de la coordination des jeunes qui regroupe les différents groupes et Mouvements des jeunes. Après l’évaluation des activités passées, nous abordons les actions à mener pendant les vacances. C’est une nouvelle étape qu’il ne faut pas rater. A partir de là, nous menons une réflexion sur le rôle de chacun des Mouvements, et les conditions pour bien faire le travail, en respectant chacun son rôle et sa spécificité. La rencontre se termine tard dans la nuit.

  • Jeudi 15 juin : Dernière visite à la prison avant mon départ en congés. J’arrive bien chargé pour répondre à leurs besoins urgents pour les semaines qui suivent : produits d’hygiène, nourriture, lunettes, médicaments, argent…. Les échanges durent longtemps et nous avons de la peine à nous séparer.
    Le soir, je reçois un ingénieur français venu assurer une formation sur la construction des routes aux entreprises locales, et qui veut profiter de son séjour pour découvrir notre travail missionnaire. Nous l’accueillons avec joie et après une visite de nos différentes réalisations, nous avons un long partage sur les actions que nous menons. Une rencontre très intéressante !

  • Mercredi 14 juin : Je remets ma chambre en état avant de partir en congés, avec l’aide d’un plombier que j’ai connu en Guinée. Puis je mets au point mon ordinateur pour enregistrer mes émissions et les envoyer par Internet.
    Rencontres de mise au point des activités futures avec le responsable de la Caritas, et celui des Communautés de quartier.
    L’après-midi, rencontres avec les Mouvements. Et la nuit, enregistrement de mes émissions radios.

  • Mardi 13 juin : Je pars d’abord pour une dernière rencontre de mise au point – évaluation à notre Collège.
    Puis je vois une Communauté religieuse de la ville qui m’a demandé de les aider à réfléchir à leurs engagements. Ensuite, j’ai une rencontre avec leurs jeunes filles en formation.
    Le soir, messe à la paroisse et contact prolongé avec les participants.

  • Lundi 12 juin : Rencontre mensuelle des prêtres des treize paroisses de notre secteur, consacrée spécialement à l’évaluation du travail de toute l’année, avec une attention spéciale aux différentes commissions, aux communautés de quartier et aux Mouvements, sans oublier la famille et la question de la régulation des naissances, la Caritas et Justice et Paix.

  • Dimanche 11 juin : Rencontre du Conseil Paroissial pour évaluer la marche de la paroisse depuis Pâques, et préparer les activités de fin d’année scolaire et des vacances. Il y a beaucoup de choses à faire : patronage, camp des jeunes, semaines culturelles, en plus des activités ordinaires qu’il faut poursuivre. Et aussi la préparation de la kermesse pour trouver les fonds nécessaires pour tout cela.

  • Samedi 10 juin : Rencontre de préparation aux élections législatives.

  • Vendredi 9 juin : Messages sur Face Book et préparation de divers documents à publier ou pour des formations.
    Le soir, dernière rencontre de préparation au mariage des fiancés. Thème : l’engagement du couple dans la famille, l’Eglise et la Société. Nous sommes tristes de nous séparer après ce cheminement plein d’amitié.

  • Jeudi 8 juin : Rencontre avec un de nos jeunes séminaristes en formation, originaire de Guinée Bissao, et enregistrement de mes émissions.

  • Mercredi 7 juin : Messe d’action de grâces de fin d’année dans notre Collège. Célébration très animée et joyeuse, grâce à la bonne préparation et la participation de tous.
    Tout de suite après, nous nous retrouvons les trois prêtres de notre équipe pour faire le point des activités menées et préparer la fin de l’année scolaire et les vacances.
    L’après-midi, rencontre avec les Mouvements de jeunes : scouts et enfants CV.AV., suivi du Conseil des responsables des Guides.

  • Mardi 6 juin : Epreuves anticipées de Philosophie du Baccalauréat. Par la suite, des soupçons de fuite vont se faire par WHATSAPP.

  • Lundi 5 juin : Pèlerinage national.

  • Dimanche 4 juin : Célébration de la Pentecôte.

  • Samedi 3 juin : Je passe un bon moment avec un responsable politique à réfléchir aux futures élections.

  • Vendredi 2 juin : Après la messe du matin dans notre succursale, je vais rencontrer le personnel du dispensaire des religieuses Ursulines et saluer les malades ; ensuite, je passe au Collège tenu par les frères PIARISTES. Avant de rencontrer les élèves de 3ème du Centre.
    L’après-midi, rencontre de la Caritas.
    Le soir, préparation au mariage. Aujourd’hui, nous parlons de l’éducation des enfants avec une mère de famille, responsable d’un Jardin d’Enfants.

  • Jeudi 1er juin : Comme chaque jeudi, je passe la matinée à la prison des femmes, toujours aussi bien accueilli.
    L’après-midi, rencontre avec une classe de 4ème.
    Le soir, messe de lancement de la marche pèlerinage des jeunes. Ils vont être plus de 20 000 à marcher, pendant deux jours, vers Popenguine où aura lieu le pèlerinage national. La préparation se fait par paroisse. Nous terminons la réflexion sur le thème de cette année : Marie, mère et éducatrice modèle de la famille et de la communauté. Puis nous passons à l’organisation pratique de la marche.

  • Mercredi 31 mai : Tôt le matin, je pars en ville enregistrer une émission télé préparatoire à la marche et au pèlerinage national. J’essaie de présenter la vie de Marie, surtout comme femme du village, engagée dans la société, pauvre et accueillante aux pauvres, réfugiée et émigrée en Egypte, qui n’a pas eu de place pour accoucher. Et à partir de là, poser quelques questions pour voir en quoi la vie de Marie nous interpelle. J’ai l’habitude de travailler avec cette équipe, donc ça se passe bien.
    Je rentre rapidement pour une grande rencontre sur la santé sexuelle, à notre paroisse, organisée en commun avec l’ONG Médecins du Monde (branche espagnole). Pas de problème, je suis rodé sur ces questions auxquelles nous réfléchissons régulièrement avec nos différents groupes de jeunes.
    Le soir, je retourne en ville pour une deuxième émission à la télévision, sur une autre chaîne. Cette fois-ci c’est pour parler de la Pentecôte. Là encore, nous nous connaissons bien avec l’équipe. Aussi nous évitons les grands discours théoriques pour voir comment vivre avec le Saint Esprit dans l’ordinaire de notre vie. Ceux qui ont suivi l’émission nous diront par la suite qu’ils ont apprécié.

  • Mardi 30 mai : Je vais dans une librairie où j’ai mis certains de mes livres en dépôt-vente. Ils partent peu à peu.

  • Lundi 29 mai : A la pause de midi, je vais rencontrer les enseignants de l’équipe liturgique de notre Collège pour préparer la Messe de fin d’année, avec ses quatre dimensions : Merci pour la fin de l’année ; prière pour les examens ; prière pour les musulmans en Ramadan, et préparation des vacances.

  • Dimanche 28 mai : Ce matin, c’est la fête de la Première Communion. Les enfants sont accueillis par les responsables de communauté. Comme pour les différents sacrements, nous avons préparé sérieusement la cérémonie avec des gestes et symboles significatifs et en introduisant des rites traditionnels de nos différentes cultures.
    L’après-midi, émission en direct sur une deuxième radio locale de la ville, en préparation de la fête de la Pentecôte.

  • Samedi 27 mai : Le matin, catéchisme. Puis je reçois, avec le responsable de la Commission Justice et Paix, un jeune enseignant renvoyé sans raison de son travail. Nous cherchons avec lui la meilleure façon de régler son problème, ce qui n’est pas facile.
    Le soir, une centaine de jeunes et d’adultes reçoivent la Confirmation, entourés de la Communauté.

  • Vendredi 26 mai : Je passe dans toutes les classes de notre Collège pour souhaiter un bon ramadan aux élèves musulmans, qui sont la grande majorité. Ils m’écoutent avec beaucoup d’attention et de joie. Cela me prend toute la matinée, mais c’est important.
    Je reçois ensuite le nouveau diacre de notre paroisse qui a été ordonné hier et se prépare à être prêtre. Nous nous voyons régulièrement.
    Le soir, nous commençons la Neuvaine de prière, préparatoire à la fête de Pentecôte. Puis la rencontre de préparation au mariage. Ils sont une cinquantaine de fiancés. Comme la semaine passée avec un groupe de la ville, nous réfléchissons à l’amour vécu en chrétiens et au sacrement de mariage.

  • Jeudi 25 mai : Fête de l’Ascension que nous fêtons avec joie. J’en profite pour visiter quelques familles.

  • Mercredi 24 mai : Comme chaque semaine, rencontre des Mouvements de jeunesse. Je reste ensuite avec les responsables du Mouvement des enfants CV.AV pour faire le point des activités et préparer la fin de l’année.

  • Mardi 23 mai : Activités ordinaires des débuts de semaine : accueil des nécessiteux et réfugiés, enregistrement et envoi des émissions radio, rédaction de documents, etc.

  • Lundi 22 mai : Journée de « repos » …. et donc d’accueil. Je reçois en particulier le responsable du Foyer de Charité (Maison de retraites) voisin. 

  • Dimanche 21 mai : Nous accueillons dans l’Eglise les nouveaux catéchumènes, après une année de formation et de vie communautaire où ils ont pu découvrir Jésus-Christ. Ils sont accueillis dans la joie par les responsables de communauté des différents quartiers, accompagnés de leurs parents, parrains et marraines qui les accompagneront jusqu’au baptême.
    L’après-midi, je vais à une radio locale, « OXY-JEUNES », pour un commentaire sur le thème du Pèlerinage national : « Marie, Mère et Educatrice, Modèle de la Famille et de la Communauté (chrétienne et humaine). Il nous semble important de bien préparer ce pèlerinage à l’avance pour ne pas se limiter à une simple cérémonie religieuse d’un jour. Nous pensons déjà comment y assurer un suivi.
    Puis j’accueille une jeune religieuse que je suis depuis le début de sa vie religieuse. Nous nous connaissons en Guinée, du temps où elle était encore élève.

  • Samedi 20 mai : Pèlerinage des Collégiens et Lycéens du diocèse autour de l’Evêque.
    Pour ma part, je suis invité à une rencontre de responsables religieux chrétiens et musulmans organisée par une ONG qui lutte contre la tuberculose, pour voir comment sensibiliser les croyants à cette question. C’est un moyen d’éducation efficace et important.

  • Vendredi 19 mai : Nouvelle rencontre d’élèves chrétiens et musulmans ensemble, sur le thème : « Comment être prophètes aujourd’hui, à la suite de Moïse (Moussa) ? ».
    Le soir, préparation au mariage dans notre secteur. Nous réfléchissons au droit civil et au droit religieux. Il y a beaucoup de sujets à éclaircir à ce sujet.

  • Jeudi 18 mai : Comme d’habitude, je pars à la prison des femmes. Je suis toujours bien accueilli, aussi bien par le personnel que par les femmes. Je viens d’abord pour les écouter et les encourager, mais beaucoup en profitent pour me faire part de leurs besoins : téléphoner et envoyer des mails, médicaments, lunettes, postes radio, habits, sacs… et aussi nourriture pour les étrangères mais aussi les sénégalaises qui n’ont pas de famille à Dakar. Cela aussi est très important et ouvre un premier contact avec elles qui permet souvent d’aller plus loin avec toutes les femmes, de toutes religions, sans distinction.µ
    A la sortie, je vais rencontrer une religieuse qui, un autre jour, rencontrera les chrétiennes pour la prière et le partage de la Parole de Dieu. Et préparera au baptême celles qui le désirent. Il y a ainsi une complémentarité entre nous qui est très importante. Une femme imam (oustaz) intervient de son côté auprès des femmes musulmanes, et là aussi le courant passe entre nous. Nous intervenons en trois langues : ouolof (la langue courante), anglais et portugais/espagnol (créole), avec des femmes venant de partout : Afrique francophone, Nigéria, Afrique du Sud, Guinée Bissao, Brésil, Cap Vert, Hollande, Espagne, Portugal. Le principal pour nous c’est de les aider à vivre ensemble et pas seulement se supporter. Et pour certaines, cela se traduit par une véritable amitié  qui se continue même après la sortie de prison de l’une d’elles. Beaucoup viennent voir leurs amies restées en prison et font tout pour les aider, selon leurs possibilités.
    Le soir, je pars en ville pour la préparation au mariage dans un autre secteur. Il y a une très bonne participation car les fiancés sont très motivés. Nous parlons de l’amour vécu en chrétiens et du sacrement.

  • Mercred 17 mai :L’après-midi, rencontre des différents Mouvements de jeunes, comme chaque mercredi.
    Le soir, grande Assemblée générale où nous évaluons avec les différentes Commissions, les dernières JMJ. Pour ma part, j’insiste beaucoup sur le suivi et l’importance de continuer le travail commencé avec les mairies, les imams et les associations de jeunes non chrétiens. Nous allons revoir cela avec la Commission des jeunes de la paroisse. La rencontre se termine par un repas pris ensemble dans la joie.

  • Mardi 16 mai : Accueil, rédaction de documents et enregistrement de mes émissions radio.

  • Lundi 15 mai : C’est notre jour de repos, alors les gens en profitent pour venir nous voir. Parmi les visiteurs, un malade venu de loin. Il avait rendez-vous à l’hôpital, mais on n’a pas pu le prendre. Il est resté dormir à la gare routière, mais là on lui a volé son téléphone portable, ses papiers et son argent. Depuis, il traîne en ville et vient à la paroisse ce matin. C’est un musulman, mais il sait que nous accueillons tout le monde.
    Le soir, rencontre des responsables des services paroissiaux, des responsables des communautés de quartiers et des délégués auprès des Mairies. Nous organisons les activités du trimestre.
    Aujourd’hui et demain, se tient à la Mairie de la Ville une rencontre des artisans. J’y suis invité.

  • Dimanche 14 mai : Nous partons trois cars pleins pour une récollection des collégiens et lycéens, à 50 km, dans un Monastère Bénédictin (KEUR MOUSSA). Nous travaillons le thème du prochain pèlerinage national : Marie, mère et éducatrice, modèle de la famille et de la communauté ». Un groupe de musulman(e)s s’est joint à nous et ils nous partagent ce que l’on dit sur Marie dans leur religion . En effet, on en parle beaucoup dans le Coran, et Marie est une des trois saintes femmes de l’Islam. La journée se passe dans la joie, la prière et la réflexion. Ces jeunes disent de très bonnes choses, mais je rentre crevé le soir. Ce n’est pas facile de maintenir l’attention de jeunes adolescents pendant tout une journée. Heureusement, j’étais accompagné de plusieurs enseignants et catéchistes.

  • Samedi 13 mai : J’ai énormément d’activités prévues, comme chaque samedi d’ailleurs :
    1) Préparation du pèlerinage des collégiens et lycéens (à 50 km de Dakar). 2) La semaine du laïcat : journée de réflexion sur le thème « Chrétien, sel et lumière ». 3) Rencontre de secteur de la Caritas (Secours Catholique). 4) Une rencontre avec ATD Quart Monde, pour évaluer notre travail avec les gens qui vivent dans l’extrême pauvreté,
    mais finalement je réponds à l’invitation d’une ONG (Wil daf = Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest), pour participer à une réflexion sur le rôle de la jeunesse dans la lutte contre l’extrémisme et la promotion de la paix. Avec tout ce qui se passe dans la société et dans le monde, il y a de quoi faire ! Au lieu de faire une conférence comme on me le demandait, je préfère rapporter ce que les jeunes eux-mêmes ont dit sur cette question au cours de notre Assemblée Générale. Ensuite, on nous demande le point de vue des religions sur cette question . J’interviens avec un Imam que je connais bien, car nous travaillons ensemble dans différentes ONG. Le témoignage de notre amitié et de notre entente est un signe très important, plus fort que tout ce que nous pouvons dire.
    L’après-midi, je pars à une exposition sur les métiers, où je retrouve un certain nombre de jeunes avec qui nous travaillons.

  • Vendredi 12 mai : Aujourd’hui, parmi les nombreuses personnes que j’accueille, un de nos étudiants en théologie, angolais, qui se prépare à être prêtre. Je le vois chaque mois pour l’aider dans sa marche vers le sacerdoce.
    A 10 heures, rencontre avec deux classes de 4ème. 12 h : rencontre avec trois classes de 3ème.
    A la pause de midi, je vais à une rencontre de l’aumônerie d’un collège de la ville. Les jeunes chrétiens se rassemblent pendant que leurs camarades musulmans vont prier à la mosquée.
    Le soir, deuxième rencontre de préparation au mariage. Nous parlons de la sexualité du Couple. C’est un thème qui les intéresse et auquel il est nécessaire de réfléchir pour vivre leur sexualité dans les valeurs de leur culture, car nous sommes envahis par les media, sans parler de films pornographiques, d’une présentation et d’un vécu de la sexualité occidentale sans rapport ni avec la sexualité africaine traditionnelle, ni avec ce que nous vivons ici.

  • Jeudi 11 mai : Le matin, réunion de notre équipe des trois prêtres de la paroisse. Après un temps de prière, nous voyons comment améliorer notre vie de communauté. Nous nous parlons calmement, mais librement. Nous terminons à temps pour que je puisse passer au collège.
    L’après-midi, je suis invité par une Fondation (YAKAAR = l’espérance, en ouolof) qui veut travailler avec les jeunes qui se sont laissés entraîner dans la drogue. Comme j’en rencontre un certain nombre dans mes activités, la Fondation m’a invité pour préparer une émission à la TV sur ce thème. Cela m’intéresse de travailler avec eux et d’entendre leurs points de vue et les actions qu’ils mènent. Nous pensons qu’ainsi ils se préparent à prendre leurs responsabilités, pas seulement plus tard, mais déjà aujourd’hui.

  • Mercredi 10 mai : Suite des activités, accueil et rédaction de documents. Le soir, rencontre avec les responsables du Mouvement des enfants (CV.AV) après la Messe.

  • Mardi 9 mai : Ce matin, je travaille des documents qu’on m’a demandés pour la préparation au mariage. Je passe aussi un bon moment sur Internet, à la fois pour me tenir au courant des choses, répondre aux différentes correspondances mail, et répondre aux nombreuses questions des jeunes sur Face Book.
    Je vous avais parlé des rencontres que nous avions organisées par classe dans notre collège, ensemble élèves chrétiens et musulmans, sur « Abraham selon l’Islam et le Christianisme » présenté par un professeur musulman et une catéchiste. Suite à cela, nous avons demandé aux élèves d’être les prophètes d’aujourd’hui, à la suite d’Abraham, à l’école, dans leurs familles et leurs quartiers. Maintenant, nous voulons faire l’évaluation de ce qu’ils ont vécu depuis Janvier. Depuis hier, nous les retrouvons deux classes ensemble pour toute la semaine et la suivante (il y a seize classes !). Ce que nous voulons, c’est donner la parole aux élèves d’abord pour qu’ils disent eux-mêmes ce qu’ils font et aussi pour qu’ils se forment mutuellement en s’écoutant les uns les autres. Et ensuite, qu’ils répercutent leurs idées et leurs actions auprès de leurs camarades et dans leurs quartiers. La mise en commun se passe très bien avec les jeunes et nous les encourageons à poursuivre leurs actions et réflexions jusqu’à la fin de l’année scolaire et pendant les vacances. D’autant plus que le Ramadan commence à la fin de ce mois.

  • Lundi 8 mai : Comme chaque semaine, le matin j’enregistre mes émissions radios de la semaine. J’ai beau m’isoler, les gens viennent me trouver : des étudiants, des réfugiés, une mère dont le fils vient d’être mis en prison. Puis le responsable national des laïcs me contacte pour la semaine de formation, sur le thème : « Chrétien, sel et lumière ». Cela demande un gros travail de préparation. Nous nous y mettons ensemble.
    L’après-midi, je pars assurer en ville une formation pour nos étudiants séminaristes sur leurs activités pastorales : à la fois tant pour leur engagement personnel que pour la formation à apporter à ceux dont ils ont la responsabilité. Nous commençons par l’évaluation des JMJ et de leur participation. Nous avons constaté un manque d’engagement de leur part. Nous avons aussi regretté que l’on se soit trop concentré sur la célébration liturgique, en ne cherchant pas suffisamment à mettre en pratique le thème dans la vie de tous les jours, ni à travailler ensemble pour transformer la société. Ensuite, nous travaillons le thème du pèlerinage national du mois prochain, en nous attardant spécialement à ce à quoi la vie de Marie nous appelle, à la vie de famille et à l’engagement en communauté et dans la société.

  • Dimanche 7 mai : Après la messe, nous avons notre première réunion préparatoire à la marche pèlerinage nationale. C’est notre deuxième temps fort de l’année avec les jeunes, après les JMJ. Les responsables sont surtout intéressés par les aspects matériels : soirée dansante pour avoir des fonds, tenue : tee shirts et casquettes. J’ai insisté pour qu’on commence par la préparation spirituelle. Après des informations, nous expliquons donc le thème et travaillons deux thèmes : Marie, modèle et éducatrice pour nos familles et pour nos communautés.
    Le même jour, il y a une rencontre de secteur sur les vocations, la retraite préparatoire à la confirmation, et la fête des femmes catholiques. C’est ainsi chaque dimanche, il y a plusieurs activités en même temps et ce n’est pas facile de coordonner les choses.
    Et il n’y a pas que les activités paroissiales ! L’après-midi, je suis invité à la mairie de notre quartier pour le lancement de la Couverture Médicale Universelle (CMU) : une mutuelle de santé qui se met en place dans tout le pays. C’est très important et je tiens à y être présent.

  • Mercredi 3 mai : Le matin, je travaille à mes documents, car j’ai beaucoup de retard et de textes en attente.
    L’après-midi, grande rencontre, que nous avons organisée avec l’aide d’une ONG, sur le thème « Jeunes et Sexualité ». Comme d’habitude, j’interviens ensemble avec une docteure musulmane. Ce n’est plus la même : la précédente est partie en retraite. Nous avons préparé les choses à l’avance par téléphone, et le courant passe aussitôt. Nous avons refusé de faire une conférence ; nous préférons donner la parole aux jeunes et les écouter. Nous les mettons donc tout de suite en carrefours. C’est aussi pour qu’ils apprennent à parler directement entre eux de la sexualité et à proposer leurs propres réflexions et décisions. Nous intervenons seulement ensuite, pour donner notre point de vue. Une très bonne rencontre !
    A la sortie, un couple m’attend pour préparer leur mariage de samedi. On se connaît bien et la rencontre est très amicale. Je suis content car ils ont accepté d’avoir une célébration simple, sans protocole ni dépenses inutiles. C’est tout un effort que nous menons, en ce sens, pour la réduction des dépenses au moment des baptêmes, des communions et confirmations, des mariages, et même des enterrements, qui écrasent les gens à cause de la pression sociale.
    L’après-midi, mon confrère bénit le deuxième mariage, pendant que je travaille à mes émissions radios et documents à publier, avant d’aller célébrer l’Eucharistie dans notre deuxième église. Au retour, je me mets à Face Book. Cela me demande beaucoup de temps, mais me permets de rejoindre beaucoup de monde.

  • Mardi 2 mai : Le matin, je retourne dans un Centre social où les jeunes filles ont demandé à ce que nous continuions notre réflexion sur la sexualité. Au moment de partir, je vois que mon vélo est crevé. Le réparateur est parti à un enterrement. Je me débrouille pour rejoindre le Centre ; heureusement, les filles sont patientes… et nous débordons largement l’heure prévue.
    L’après-midi, je me consacre à mes enregistrements radio… avec la chance qu’il n’y ait pas de coupure de courant, et je peux travailler tranquillement.

  • Lundi 1er mai : Nous suivons la célébration de la Fête du Travail, avec les défilés et surtout les déclarations et propositions. Nous célébrons tout cela le soir à la Messe.
    Comme c’est un jour de congé, beaucoup de gens viennent nous voir. Nous cherchons à les accueillir le mieux possible : les nécessiteux, les immigrés, les différentes personnes chacune avec son problème. Je passe un bon moment avec une enseignante qui a des difficultés à passer son examen de qualification professionnelle depuis plusieurs années. Il nous faut souvent répondre à de tels problèmes, en orientant ensuite les gens vers les responsables ou les organismes responsables.

  • Dimanche 30 avril : Nous tenons notre Conseil Paroissial. Il nous faut d’abord évaluer la façon dont nous avons vécu le Carême et les fêtes de Pâques, puis les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ). Et nous évaluons la vie des communautés de quartiers (CEB), de la Caritas et de Justice et Paix. Ensuite, nous préparons les activités pour le reste de l’année pastorale : la Pentecôte et les Confirmations, la Marche et le pèlerinage national. Sans nous limiter aux activités liturgiques, mais en veillant à une préparation et un engagement dans la vie pour une transformation de la Société. La réunion dure longtemps, car il y a beaucoup de choses à décider.

  • Samedi 29 avril : Les activités reprennent sans tarder. Je pars directement en ville participer à une rencontre organisée par ATD-Monde. Nous avons mis en place une Fédération pour le soutien aux personnes vivant dans l’extrême misère, et pour travailler avec les différents ministères afin qu’ils prennent en compte cette question. Car jusqu’à maintenant, que ce soit le Gouvernement, les ONG ou la Caritas, on aide les pauvres mais on ne rejoint pas les plus pauvres qui sont écrasés et rejetés de la Société. Pourtant, l’ONU a donné des principes directeurs pour cela, mais qui ne sont pas connus et encore moins appliqués. Il y a donc beaucoup à faire dans ce domaine !
    Ensuite, je pars dans la communauté de quartier d’une autre paroisse. Nous avons une réflexion très intéressante, et très animée, sur religion et traditions. Comment être un vrai chrétien, tout en gardant les valeurs de la culture ? Comment faire le tri entre les différentes traditions et coutumes, et comment les vivre dans le monde actuel ? Ce n’est pas simple !

  • Vendredi 28 avril : Nous terminons notre retraite le soir. La nuit, nous nous retrouvons pour une assemblée générale. D’abord, nous remercions ceux qui doivent nous quitter cette année. Puis nous abordons nos différentes activités pastorales avec les moyens pour les réaliser, la question des vocations et des nouvelles implantations, etc… La rencontre se poursuit tard dans la nuit.

  • Dimanche 23 avril : Je pars dans une autre paroisse assurer une formation des catéchistes sur le thème de l’année : « Jésus, notre chemin, notre vérité et notre vie ». Ce sont pour la plupart des anciens. Ils ont donc une grande expérience et le partage est très enrichissant. C’est vraiment encourageant.
    Le soir, nous partons pour une semaine de partage et de prière (retraite spirituelle) entre spiritains travaillant en Mauritanie, au Sénégal, en Guinée Conakry et en Guinée Bissao, venant de plus de 20 pays différents. Nous nous connaissons bien et c’est une grande joie de nous retrouver tous ensemble. C’est un confrère qui a travaillé au Cameroun qui anime la retraite. Je ne le connais pas, car nous sommes très nombreux et il vient de Suisse. C’est souvent ainsi lorsque nous ne travaillons pas dans le même pays.

  • Samedi 22 avril : Célébration d’un mariage. Je suis très heureux car la cérémonie a été très belle et intense, mais loin des fastes, du protocole et des grandes dépenses habituelles. Cela me fait très plaisir, parce que beaucoup de gens hésitent à se marier à cause des frais énormes que cela implique souvent, et ce sont les plus pauvres qui en souffrent.

  • Vendredi 21 avril : Préparation et enregistrement de mes émissions radio. Je suis très en retard, car suite à plusieurs coupures successives de courant, mon ordinateur n’ayant pas de batterie tout est parti et ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai pu récupérer un logiciel qui me permette d’enregistrer mes émissions. Il n’y en avait plus depuis plus d’une semaine. C’était vraiment mal tombé !

  • Jeudi 20 avril : Rencontre sur la question de la drogue et son utilisation par les jeunes

  • Mercredi 19 avril : Activités habituelles. Je reçois la visite d’un sourd-muet qui souhaite rentrer au village. Heureusement, il sait écrire. Nous pouvons ainsi communiquer.

  • Mardi 18 avril : Le matin, je suis invité dans un nouveau Centre social. Nous parlons de la sexualité et du mariage, des thèmes qui sont importants pour ces jeunes filles. Et souvent elles n’ont pas l’occasion de parler de ces questions en famille, ni de trouver des personnes de bon conseil. Cela les intéresse et elles en redemandent. On verra dès que je serai libre. Je leur demande déjà de me préciser les actions qu’elles veulent mener, et les prochains thèmes à aborder avec elles.

  • Dimanche 16 avril : Fête de la Résurrection du Christ. A la messe du jour, baptême de 21 bébés.
    J’ai toujours la fièvre et je suis fatigué. Je décide donc de me mettre en service minimum. Mais il y a les prières à assurer, et les gens continuent à venir, en particulier les réfugiés expulsés ou qui fuient les trop mauvaises conditions de vie en Mauritanie, en Algérie, au Maroc ou en Lybie.

  • Samedi 15 avril : Nous préparons la fête de Pâques dans l’accueil et la prière. La nuit de Pâques, plusieurs dizaines d’adultes reçoivent le baptême.
    La nuit, plusieurs coupures de courant. Mon ordinateur ne tient pas le choc. Tout est perdu. Heureusement, j’ai plusieurs amis informaticiens ; ils peuvent redémarrer l’ordinateur et Internet. Mais j’ai perdu le logiciel pour enregistrer mes émissions radios, et je n’ai plus d’anti virus.

  • Vendredi-SAINT 14 avril : Le matin, rencontre dans un Centre social de jeunes filles. L’après-midi, nous participons à un chemin de croix vivant pour célébrer la mort du Christ.

  • Jeudi 13 avril : Le matin, à la prison. L’après-midi, je reçois longuement un chef d’entreprise qui veut nous soutenir pour les enfants de la rue. Nous attendons un éducateur et nous décidons sur le terrain.

  • Mercredi 12 avril : Nous sommes pris par les préparations de Pâques. Après midi, confession des enfants, puis rencontre des parents et parrains-marraines pour les baptêmes des bébés dimanche ; messe puis confessions dans les trois paroisses restantes. Nous nous partageons entre les trois prêtres de Pikine.

  • Mardi 11 avril : Nous sommes dans la Semaine Sainte et aujourd’hui, Mardi Saint, messe chrismale. D’abord, nous nous retrouvons toute la journée autour de notre évêque pour faire le point des activités du diocèse et préparer les activités à venir. C’est toujours une rencontre très intéressante, avec des contacts enrichissants.
    Le repas est l’occasion de prolonger nos échanges. Puis nous prenons un temps important de prière et d’adoration, avant de nous retrouver le soir pour la messe chrismale, avec la bénédictions des huiles saintes. Beaucoup de chrétiens sont venus nous rejoindre. Nous entrons à plein dans les fêtes de Pâques.

  • Lundi 10 avril : Je me lève pour aller dans un Centre social rencontrer un groupe de jeunes filles. Et là j’apprends que la rencontre est reportée à la semaine prochaine. Pourtant j’avais pris soin de téléphoner hier soir. Je retourne me coucher !
    Le lundi, nos bureaux sont fermés, mais les gens ne le respectent pas. Du coup ils viennent tous frapper à ma porte. Pas facile de se reposer ! Le soir, confessions dans une nouvelle paroisse.

  • Dimanche 9 avril : Dimanche des Rameaux. Pour la procession, nous tenons à sortir dans le quartier. Les gens nous accueillent très bien et nous encouragent. Ca fait plaisir. Beaucoup de personnes sont venues.
    Après la prière, réunion des différents chefs scouts pour évaluer les activités du trimestre et préparer celles du trimestre suivant. Il y a beaucoup de choses à dire, mais peu à peu le Mouvement prend forme et sort de la théorie et des rassemblements pour se mettre à l’action et à une éducation qui ne se limite pas aux seuls scouts.
    L’après-midi, nouvelle rencontre : Evaluation du travail de la Commission « Communication » pour les JMJ. Nous passons en revue les activités, l’une après l’autre. Nous sommes très heureux des résultats. Il faut dire que nous nous sommes engagés à fond. Non seulement ces JMJ et tout ce qui les ont entourées ont été un succès, mais les journaux, radios, télévision et réseaux sociaux ont permis de faire passer le message et de mettre les gens à l’action. Bien sûr, il y a eu quelques imperfections et quelques tensions, mais nous saisissons l’occasion pour régler tout cela et en tirer des conclusions pour l’avenir. Et j’en ressors très fatigué.

  • Samedi 8 avril : Je me relève pour faire un enterrement. Le défunt est le grand frère d’un jeune que j’ai suivi dans nos centres d’accueil à Saint-Louis et que je suis heureux de retrouver, après 25 ans, malgré ces tristes circonstances.

  • Jeudi 6 avril : Je participe à la rencontre des prêtres du secteur (doyenné) et retourne me coucher.

  • Lundi 3 avril : Malgré la fatigue, il a fallu tout ranger et nettoyer, à commencer par le stade. Heureusement, les jeunes sont venus assez nombreux et pleins de courage.
    Pour ma part, je suis très fatigué, j’ai de la fièvre et le palud refait surface. Et pourtant, il faut bien continuer les activités, que ce soit les émissions radios et télévisions, les commentaires d’Evangile de chaque jour, l’accueil des nécessiteux et des réfugiés, etc… Mais je supprime au moins les sorties à la prison et au Centre de Formation des jeunes filles, avec beaucoup de regrets, bien sûr. Et puis il y a les confessions de Pâques chaque soir dans une paroisse différente.

  • Dimanche 2 avril : Au grand stade rénové de la Ville, mis à notre disposition par la Municipalité qui, en plus, s’est beaucoup impliquée non seulement pour nous soutenir et nous donner les moyens nécessaires, mais pour mobiliser et responsabiliser les jeunes pour ce grand événement. Nous accueillons au stade près de 20.000 jeunes pour une grand messe à laquelle ont voulu aussi participer tant les autorités que les Imams des différents secteurs de Pikine. C’est une grande joie pour tous. L’Archevêque nous donne un message assez percutant, aussi bien pour les jeunes que pour les adultes. Pour moi, j’assiste aux célébrations de loin, puisque j’assure le commentaire de la cérémonie à la Radio nationale.
    A cette même cérémonie, participe le Ministre de la Jeunesse et deux autres Ministres, les 8 Maires de la ville, de nombreux Imams accompagnant chacun leur délégation officielle. Ayant travaillé avec eux pendant plusieurs mois, ils ont tenu à être là à cette célébration pour la célébrer dans la foi entre tous les croyants.
    Nous nous sommes retrouvés pour un repas partagé, avant d’assister à une après-midi culturelle, où les différentes associations de jeunes et artistes de la ville sont intervenues. Déjà pour faire venir les autorités jusqu’au stade de la ville, nous les avons transportés en « car rapide », le moyen populaire de nos quartiers. Cela les a beaucoup marqués, de même que la population.

  • Samedi 1er avril C’est ce soir que nous commençons la célébration des JMJ. Toute la journée se passe en préparatifs de toutes sortes. Le soir, rencontre des jeunes avec l’Archevêque. Des questions ont été préparées, mais je les trouve très formelles. Elles ne reflètent pas les vraies préoccupations des jeunes, ni dans leur fond, ni dans leur forme. Mais tout se passe dans la joie et les danses. Ce qui n’empêche pas un long temps de prière en silence.

  • Vendredi 31 mars :Je dois annuler mon intervention au Centre social des jeunes filles. D’ailleurs, il faut que je reste sur place. En effet, nous avons beaucoup travaillé avec les neuf mairies pour préparer ces JMJ. Nous nous sommes déplacés chez eux. Ces jours-ci, nous recevons les délégations des mairies qui viennent nous apporter leur soutien et leur contribution . C’est l’occasion, au-delà du protocole, d’améliorer notre collaboration et d’approfondir nos relations. Ce matin, nous avons reçu le Maire de notre Commune qui est aussi Ministre de l’Habitat. Cet après-midi, nous recevons l’ancien maire avec sa délégation qui a tenu à venir nous rencontrer, compte tenu de notre collaboration passée.
    Et le soir, Chemin de Croix avec une participation toujours aussi importante. Car la mort est très présente ici, dans notre vie. Pendant la prière, je tousse beaucoup. A la sortie, la Sœur infirmière me « kidnappe » et me prépare un sirop qui me calme un peu, mais ne résout pas mon problème de palud !

  • Jeudi 30 mars Je fais la navette entre mon bureau et mon lit. Ce n’est pas difficile, c’est dans la même petite pièce. Et l’ordinateur, comme le téléphone, sont sur la table !
    Le soir, les confessions de Pâques se tiennent dans notre paroisse. En effet, vu le nombre important des gens qui viennent se confesser, nous nous retrouvons ensemble les prêtres des 13 paroisses de notre secteur, en nous rassemblant chaque jour dans une paroisse différente.

  • Mercredi 29 mars Ce matin, je reçois un jeune, victime d’un accident, qui souhaite retourner se faire soigner au village. Et une femme du Cameroun qui arrive, complètement perdue, du Mali.
    L’après-midi, nouvelle intervention pour le web. Avant d’aller faire la Conférence de formation hebdomadaire de Carême. Après, je reste manger, comme très souvent, dans la Communauté des Sœurs, ce qui nous permet d’échanger dans l’amitié nos joies et nos soucis. Et de partager nos activités d’une façon décontractée.

  • Mardi 28 mars 2017 Il y a beaucoup de vent, il fait frais, et avec ces déplacements et mes suées en vélo, j’ai attrapé un gros rhume avec de la fièvre qui me fatigue beaucoup. Pourtant, ce n’est vraiment pas le bon moment !
    A midi, je reçois à nouveau un ami qui soutient un village du nord du Sénégal et qui a lancé pour cela une association en Alsace. Nous parlons ensemble de ses actions, de ses problèmes, mais aussi de ses joies. Il mange avec nous et un des responsables du village.
    Comme chaque jour, en plus de ceux qui viennent me voir pour leurs problèmes personnels, nous tenons plusieurs rencontres de travail avec la responsable de la Catéchèse, celui de la Caritas et une autre femme engagée dans la régulation des naissances. Puis je trouve un moment pour travailler le compte rendu du dernier Conseil Général des Spiritains qui s’est tenu à Rome et qui a donné des orientations très importantes pour notre travail missionnaire.
    Nous tenons notre dernière rencontre de pilotage pour finaliser la préparation des JMJ de dimanche. Il y a des tas de choses à régler.

  • Lundi 27 mars : Toute la journée, ce sont les appels et messages pour les tee-shirts et casquettes, les spots à faire passer sur les radios et télévisions, les cartes d’accréditation des journalistes et les demandes de renseignements.
    L’après-midi, je pars à notre Séminaire pour un temps de réflexion et de formation sur les JMJ auprès de nos étudiants. Ils feront ensuite passer le message dans les différentes paroisses et autres lieux où ils sont engagés. Pour moi c’est une priorité. Aussi je ne serai pas à l’Assemblée Générale. Les membres de la Commission « Communication » se chargeront de faire le compte-rendu et de participer aux travaux. Et nous nous retrouverons demain pour le comité de pilotage.

  • Dimanche 26 mars : Pas question de grasse matinée. Je pars à 6 heures pour la ville pour un nouvel enregistrement radio, en direct. C’est vraiment du travail à la chaîne, car les JMJ c’est dimanche prochain. Sur place, on me demande une deuxième intervention en ouolof. Pas de problème ! Du coup, j’en profite pour placer quelques spots. Quand ils voient que je parle ouolof, le climat se réchauffe immédiatement et l’ambiance s’installe ! D’ailleurs, certains me connaissent déjà, à travers mes émissions ou même mes interventions dans leur école quand ils étaient élèves.
    L’après-midi, carnaval dans la ville : caravane des JMJ. Pour nous, il ne s’agit pas seulement de nous promener dans la ville en chantant. Nous faisons passer le message avec des grandes banderoles. Nous portons les habits des différentes ethnies sénégalaises pour montrer, à la fois, que nous voulons notre culture et les valeurs sénégalaises traditionnelles et nous entendre entre les différentes ethnies du pays. De plus, c’est une manifestation de foi commune, chrétiens et musulmans. Il y a beaucoup de monde et nombreux sont ceux qui prennent des photos. Ensuite, cela se répand un peu partout, par les réseaux sociaux.

  • Samedi 25 mars : Retour en ville pour une émission radio. Je profite de l’occasion pour déposer, chez mon amie secrétaire, une cassette audio que j’ai enregistrée.
    Ce matin, j’ai célébré l’Annonciation. A la sortie, quatre personnes m’attendaient, de quatre nationalités différentes, expulsées de Mauritanie et qui faisaient route ensemble : un libérien, une sierra léonaise, un camerounais et un centrafricain. Ils voulaient partir en pirogue pour atteindre les Iles Canaries, avec tous les risques que cela comporte. Ils ont été arrêtés par la police et expulsés après avoir été dépouillés de ce qu’ils avaient, y compris leurs papiers, et avoir été sérieusement frappés. Cela arrive tous les jours. Mais, malgré les dangers et les difficultés, les gens continuent à tenter l’aventure. C’est samedi. Je leur donne de quoi manger jusqu’à lundi car les bureaux de la Caritas sont fermés. Ils en profitent pour se laver et laver leurs habits.
    A midi, nouvelle séance de travail des responsables de la Commission « Communication », dont je suis responsable. Objet : Mise en place des banderoles dans la ville, carte d’accès pour les agents de presse, coordination des différentes émissions et enregistrements, préparation de la réunion de demain, etc….
    Après un petit temps de repos, j’ouvre mon ordinateur qui était en chômage depuis plusieurs jours ! Les messages se sont accumulés sur Internet et sur Face Book. Malheureusement, nous aurons trois coupures successives de courant, jusqu’à 2 heures du matin. Impossible de saisir un texte ou d’enregistrer. Je travaille mes notes à la bougie.
    Entre temps, je pars célébrer la messe de 18 heures dans le noir. Heureusement, nous avons un haut-parleur portatif que nous utilisons dans nos différentes manifestations et que nous prenons soin de recharger à chaque fois. Donc, nous avons au moins le son, même s’il n’est pas parfait !
    Avant cela, un technicien nous a apporté les spots des JMJ pour les radios et les télévisions. Ils nous ont été offerts gratuitement, ce qui est un beau cadeau, mais nous les trouvons peu dynamiques. Nous décidons d’en faire d’autres par nos propres moyens avec notre équipe.

  • Vendredi 24 mars : Je continue mes interventions au Centre Social des Jeunes Filles. Aujourd’hui, nous parlons des problèmes de sexualité des jeunes. Il y a de quoi dire.
    Au retour, il y a toujours autant de vent. Il me faut pédaler dur pour arriver à l’heure pour le Chemin de Croix

  • Jeudi 23 mars : Le travail continue. Nous avons même un enregistrement à deux télévisions en même temps. Heureusement, nous avons une bonne équipe. Mais il nous faut continuer en même temps les autres activités et l’accueil de toutes les personnes qui viennent nous voir.

  • Mercredi 22 mars : Le matin, rencontre dans un lycée de la ville, avec des élèves de Seconde, 1ère et Terminales.
    Dès midi, je pars pour une nouvelle émission de télévision : deux heures de circulation dans les bouchons ! J’arrive en retard. On parvient quand même à s’arranger. Les techniciens sont compréhensifs !
    Retour à Pikine pour un point de presse pour les JMJ. Nous avons invité pratiquement tous les Journaux, Radios et Télévisions de la ville et avons préparé à l’avance un dossier de presse très complet que nous avons envoyé à chacun. Ils ont une base et de la matière.
    Pour ce point de presse également, nous nous retrouvons autour de la table : le responsable des jeunes catholiques, les responsables départementaux et des mairies, celui de la Commission « Communication », le représentant des Mairies et celui de la Coordination des musulmans. Leur présence est très importante pour nous, pour nous ouvrir à tous, et pour que ces JMJ soient l’occasion d’un plus grand engagement dans la Société, et soient célébrées dans la foi avec tous les croyants. D’ailleurs, leur message est très écouté et sera repris, comme nos interventions, dans de nombreux journaux, radios et télévisions.
    Je les laisse pour assurer la Conférence de Carême, puis nous nous retrouvons avec tous les autres responsables des sept Commissions pour continuer à préparer ces Journées. J’insiste pour qu’on ne se limite pas à la célébration de l’évènement, mais que l’on s’attache à la préparation à tous les niveaux : spirituel, religieux, culturel, psychologique, moral, etc… Et surtout qu’il y ait un suivi qui soit préparé.

  • Mardi 21 mars : Séances de travail pour les JMJ, avec les enseignants et avec les catéchistes. L’après-midi, prière de Carême avec les enfants. Ce n’est que la nuit que je peux me mettre à mon travail personnel et à l’ordinateur.

  • Lundi 20 mars : C’est normalement notre jour de repos…. Mais, comme ils savent que nous sommes là, beaucoup de gens en profitent pour venir nous voir. Le monde défile tout au long de la journée : personnes avec des problèmes, préparations au mariage, confessions, réfugiés et immigrés, malades, personnes nécessiteuses, etc… Avec cela, la journée passe vite.

  • Dimanche 19 mars : Aujourd’hui, c’est le pèlerinage commun des 13 paroisses de notre secteur. Cela fait beaucoup de monde, mais tout se passe bien, dans le sérieux, la prière et la joie. Nous sommes au Grand Séminaire, ce qui nous permet une rencontre intéressante avec les séminaristes. Je rentre heureux, mais fatigué et avec la fièvre.

  • Samedi 18 mars : Encore une journée chargée. Le matin : récollection/prière de Carême pour les enfants de l’école élémentaire. Nous avons décidé d’aller dans une autre paroisse : cela plaît beaucoup aux enfants. Mais l’un des trois cars ne veut pas démarrer, et le chauffeur ne veut pas laisser sa place à un autre. Il nous faut une heure pour débloquer la situation. Malgré tout la rencontre se passe bien ; les enfants participent sans problèmes. Il faut dire que nous avons bien préparé les choses avec les sept enseignants qui les accompagnent : chants et danses, théâtre, dessins et bien sûr une réflexion en petits groupes appuyée par des tableaux et affiches.
    Je les laisse avant la fin, car l’après-midi nous tenons l’Assemblée générale des Jeunes. C’est une rencontre très importante. En effet, nous avons voulu élargir les JMJ à tous les jeunes, sans nous limiter aux chrétiens. Nous avons proposé deux questions pour leur donner la parole et les écouter, ce qui se fait trop rarement : 1°) Quels sont vos problèmes de jeunes et quelles solutions proposez-vous ? 2°) Que voulez-vous faire face au non respect de la vie : violences et agressions allant jusqu’aux meurtres, avortements, etc… ?
    Ces questions ont d’abord été travaillées dans les écoles, les Mouvements et les différentes Associations de jeunes. Nous en avons fait une synthèse que nous présentons aujourd’hui. Ensuite, ceux qui le veulent réagissent et interviennent. De nombreux jeunes sont venus : responsables d’associations et des commissions départementales et municipales de la jeunesse, délégués d’organisations musulmanes, etc…. Les débats sont d’une très grande richesse. Nous allons en tirer un document que nous présenterons aux différentes autorités administratives, politiques et religieuses. On me demande de donner la dimension religieuse du thème « Le Puissant a fait pour moi des merveilles », pour que ces JMJ soient vécues non seulement avec tous les jeunes mais avec tous les croyants. Ce n’est pas facile. C’est le chant de Marie, une femme sainte de l’Islam autant que du Christianisme et dont on parle aussi très souvent dans le Coran. Et « le Puissant » est le nom que nous donnons les uns comme les autres à Dieu. C’est ensemble que nous voulons dire merci à Dieu pour les merveilles qu’Il fait dans notre Société et pas seulement dans notre vie personnelle. Une très belle rencontre.

  • Vendredi 17 mars : Le matin, prière de Carême à l’église avec les élèves chrétiens du CP. Nous n’aurons pas de récollection, ce serait trop long pour eux, mais plusieurs temps forts d’une heure avec des gestes, théâtres et activités adaptés aux petits.
    A la suite, je pars à une télévision en ville, sur les JMJ. Ils m’accordent un grand format (durée double). On se connaît bien, donc l’enregistrement se passe sans problème.
    Comme je suis en ville, je passe au Centre Social ; puis je rencontre l’amie qui saisit mes textes pour mettre les choses au point. Enfin, je vais rencontrer une amie visiteuse de prison avec qui j’ai beaucoup travaillé autrefois. Nous aimons nous retrouver pour parler ensemble de nos différentes activités en prison.
    Aujourd’hui, il y a un grand vent qui souffle de la mer, et j’ai beaucoup de peine à rentrer en vélo avec le vent en face. Mais ou moins cela fait de l’exercice !
    A 18 heures, Chemin de Croix, comme chaque vendredi de Carême, et il y a toujours beaucoup de monde. Nous faisons la prière en deux langues : français et ouolof.

  • Jeudi 16 mars : Visite à la prison. J’y suis attendu car je n’ai pu y aller la semaine dernière. Chaque dimanche, nous demandons aux paroissiens d’apporter quelque chose à la messe, en nature, pour les nécessiteux : savons, dentifrices et produits d’hygiène, habits, riz, huile, sucre, etc… Les gens ont très peu d’argent liquide, mais ils donnent une partie de ce qu’ils ont acheté pour leur famille. Je peux donc apporter des choses à la prison et faire ainsi des heureuses parmi les détenues étrangères mais aussi sénégalaises, les plus pauvres, et que les familles ne peuvent pas aider.
    En début d’après-midi, je rencontre des jeunes qui se préparent à la vie religieuse. Puis nous allons à la mairie, rencontrer le Maire et son équipe, toujours pour les JMJ.
    Aujourd’hui, le pays est en deuil. Le grand imam de la congrégation musulmane la plus importante du pays, les tidjanes, est décédé. C’était un homme très sage et très influent. Très nombreux sont ceux qui vont présenter leurs condoléances et toutes les confréries musulmanes, comme les chrétiens, se retrouvent autour de la famille en deuil.
    Le soir, je vais célébrer l’eucharistie dans une famille, autour d’une grand’mère très âgée et malade mais qui participe activement à la prière. C’est un temps très fort pour toute la famille.

  • Mercredi 15 mars : Je vais en ville, invité à parler à un groupe d’élèves chrétiens de 4ème et 3ème, sur le thème « Jeune, sel et lumière du monde ». C’est un thème qui me va bien. Les responsables sont également satisfaits. Du coup, ils me demandent de revenir la semaine suivante pour rencontrer les élèves de 2ème, 1ère, et terminale, mais cette fois tous ensemble, chrétiens et musulmans. Un créneau de plus à caser dans mon emploi du temps.
    L’après-midi, assemblée générale pour les JMJ. Chacune des sept commissions fait son rapport et ensuite on tire les conclusions, puis on précise le travail à faire.
    La nuit, rencontre d’une communauté chrétienne dans la paroisse voisine, dans le cadre du Carême. Nous partageons sur le texte d’ISAIE 58 : le vrai jeûne. Les échanges sont très enrichissants mais nous devons arrêter, car il se fait tard. Ils continueront la réflexion entre eux.

  • Mardi 14 mars : Préparation de la récollection de Carême des élèves de l’école élémentaire. Il y a beaucoup de choses à organiser.
    Le soir, rencontre avec les responsables du Mouvement des enfants CV-AV (A.C.E.). La rencontre est annulée au dernier moment. Cela arrive souvent ! ….et me donne un peu de temps libre pour avancer dans mon travail. Autant prendre les choses du bon côté ! S’énerver ne sert à rien.

  • Lundi 13 mars : Nous recevons la visite d’un confrère de CONAKRY qui vient voir sa mère, très malade. Il me donne des nouvelles du pays et en particulier de la paroisse où j’ai travaillé. Cela me fait plaisir.
    Je vais visiter les classes de notre Collège, pour préparer la grande rencontre des jeunes du 18 mars. Je leur ai laissé un questionnaire à travailler pour cela.
    Retour à la police, sans succès. Ils ont changé l’inspecteur qui suit l’affaire et je dois tout reprendre à zéro.

  • Dimanche 12 mars : C’est la journée de la Caritas pour remplir la caisse : un repas, qui devrait rapporter de l’argent. Malheureusement, il y a peu de monde, à cause de toutes les activités. De plus, les gens viennent nombreux quand c’est la fête de leur propre groupe, mais beaucoup moins pour une rentrée paroissiale qui ne leur rapportera rien. C’est comme ça ! Malgré tout, nous travaillons toute la journée jusqu’à la nuit.
    En même temps, je tiens plusieurs rencontres. Une avec le responsable des aumôneries de prison. Et un passage à la récollection des servants de messe, animée par un autre confrère.

  • Samedi 11 mars : Le matin, catéchisme et nombreuses demandes, comme chaque jour. Aujourd’hui, un étudiant expulsé qui nous demande prendre en charge son loyer. Nous n’avons pas les moyens pour cela, mais nous le mettons en relation avec certaines personnes qui pourraient le soutenir. Un autre jeune arrive de GAMBIE et apprend le décès de son frère. Il nous demande de prendre en charge son déplacement, à l’est du pays.
    Entre temps, je continue mon travail sur les documents en préparation, par à coups.
    Le nuit, marche de prière dans toute la ville, à l’occasion du Carême. Le thème est bien sûr celui des JMJ : « le Puissant a fait pour moi des merveilles ». Pour le lancement, je donne le sens de cette marche.

  • Vendredi 10 mars : Le matin, je passe dans les différentes classes de notre Collège, pendant les cours de morale pour expliquer aux élèves musulmans le sens du Carême chrétien et leur demander de prier pour nous. Ils acceptent de bon cœur et m’écoutent avec beaucoup d’attention.
    A midi, habituellement je visite les aumôneries de lycées. Mais pendant le Carême les élèves chrétiens vont suivre le Chemin de Croix. Cela me permet de retourner au Centre de Formation où je rencontre une centaine de jeunes filles. Nous sommes très heureux de nous retrouver et nous voyons comment préparer les JMJ.
    Le soir, je vais animer un Chemin de Croix dans notre secteur.
    A mon retour, une mauvaise surprise m’attend. Pendant mon absence, en plein jour, on a forcé ma porte et volé mon ordinateur, tout neuf, qu’on venait de m’offrir. C’est dommage pour l’ordinateur, mais surtout pour tous les documents qu’il contenait. En plus, on m’a volé les deux clés de mes émissions radio. Je vais pouvoir récupérer certaines choses dans ma boîte mails mais cela va me demander beaucoup de temps et entraîner bien des problèmes.
    Je suis allé à la police, mais personne n’avait le temps de venir faire le constat. J’ai donc dû me contenter de rédiger une plainte contre X, malheureusement il n’y a pratiquement aucune chance de récupérer l’ordinateur. Un gros souci de plus ! Du coup, je n’ai pas pu diriger la prière du vendredi. Le curé a accepté de me remplacer.

  • Jeudi 9 mars : Nous avons notre rencontre des prêtres du secteur. Il y a toujours beaucoup à dire sur nos différentes activités. Mais bien sûr notre principale préoccupation est la préparation des JMJ. Nous prenons d’abord un temps de formation sur l’Islam et de réflexion sur nos relations avec les musulmans avec lesquels nous vivons.
    Je quitte la rencontre avant la fin pour rejoindre la réunion des aumôniers de prison. Nous l’avions prévue depuis longtemps et nous ne voulons surtout pas la manquer. Car jusqu’à maintenant le Ministère n’a toujours pas renouveler l’autorisation de visites et cela nous limite énormément dans notre soutien aux détenus.
    La nuit, comme presque chaque jour, rencontre de plusieurs commissions des JMJ.

  • Mercredi 8 mars : Le Maire de la ville, suite à nos contacts au sujet des JMJ, a convoqué les imams de toute la ville. Ils étaient 17 responsables. Nous avons cherché avec eux comment ils peuvent accueillir, écouter et soutenir les jeunes dans les difficultés. Et comment, ensemble, dire merci à Dieu pour les bonnes choses qu’Il continue à faire dans notre vie et dans notre monde.
    Puis je pars rapidement dans notre deuxième secteur pour la messe de Carême, avec un enseignement de formation chrétienne.

  • Mardi 7 mars 2017 : Le matin, rendez-vous avec deux associations de jeunes et une ONG qui veulent participer à nos JMJ. Bien sûr, nous acceptons mais nous voyons aussi comment faire pour ne pas oublier l’esprit et le but de ces JMJ.
    L’après-midi, rencontre avec ATD Quart Monde pour voir comment continuer nos actions avec les plus pauvres de notre société. Il y a tellement faire que nous avons l’impression d’être lancés dans un circuit sans fin.

  • Lundi 6 mars : Comme d’habitude, je veux travailler à mes émissions radio, mais je dois m’arrêter car le courant saute sans arrêt. Je dois donc renoncer. Je me replie sur les différentes autres choses en attente. Elles ne manquent pas !
    L’après-midi, un autre Maire nous attend, toujours pour la préparation des JMJ. Nous n’avons pas encore fini de faire le tour de nos Mairies. Et si nous voulons qu’ils comprennent ce que nous voulons, qu’ils comprennent ce que nous cherchons et en assurer le suivi, il faut aller les revoir plusieurs fois. Il y a aussi les différents services qu’il nous faut rencontrer si nous voulons obtenir leur soutien. Demain, nous avons une rencontre très importante avec la coordination des imans de la ville, pour voir comment vivre ce grand événement ensemble, chrétiens et musulmans.
    La rencontre à la mairie se passe bien, comme d’habitude, d’autant plus que nous collaborons depuis longtemps. Nous abordons la question de la construction d’ un chemin de fer rapide pour aller au nouvel aéroport. De nombreuses familles doivent être déguerpies. En pleine année scolaire, les enfants déménagés n’auront pas de place dans les écoles de leur nouveau lieu d’habitation. Et il y aura toute la question des subventions à leur accorder pour cela. Ce n’est vraiment pas facile.

  • Dimanche 5 mars : Je me lève de bonne heure car je suis invité en ville, au Temple protestant, pour faire l’homélie et prier avec l’assemblée. Je suis très heureux de cette occasion pour approfondir les contacts entre nous. J’ai connu le pasteur qui m’a invité, lorsque j’étais à St LOUIS et que lui-même était élève. La communauté est sympathique et très internationale, avec un certain nombre d’asiatiques. Je prêche donc en français, en anglais et en ouolof, comme je le fais souvent, en particulier à la prison des femmes. Puis je pars rejoindre les jeunes de ma paroisse qui sont en récollection.
    Ils ont commencé par une marche de prière depuis Pikine, jusqu’au faubourg de Pikine (Dalifort). En marchant par petits groupes, ils ont réfléchi à la vie de la paroisse, à leurs activités de jeunes chrétiens, mais surtout à leur engagement dans la société. En particulier, comment éduquer les gens et lutter contre les violences qui sont très nombreuses dans notre banlieue. La remontée des réponses nous permet de dégager des pistes d’actions intéressantes, qu’il nous faudra maintenant mettre en œuvre. Arrivés sur place, nous avons continué à travailler à la mise en place des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse), ce qui est un gros morceau. Enfin, après un temps de prière personnelle, nous avons terminé par une messe des jeunes très animée.

  • Samedi 4 mars : Aujourd’hui se tient la grande récollection des enseignants de toutes les écoles catholiques du diocèse. Je les accompagne avec joie. Nous sommes plus de 2.000, venus de partout. Je retrouve de nombreux amis, certains que je n’avais plus revus depuis les années 90 quand je travaillais à St LOUIS, dans le nord du Sénégal.
    Après une conférence pendant laquelle les prêtres confessent, nous avons une grande messe, un repas partagé (chacun a amené quelque chose) et un après-midi de prière, avant de rentrer, dans la joie. Les chants et les danses fusent dans le car, durant tout le voyage de retour.
    J’arrive à temps pour la messe du samedi soir. Après la messe, je retrouve un ami technicien, car mon ordinateur me pose des problèmes, en particulier pour enregistrer mes émissions, sans parler de la connexion qui est vraiment très lente. Mais là, il n’y a rien à faire.

  • Vendredi 3 mars : Nombreuses visites, prières et confessions : c’est le 1er vendredi de Carême. Entre temps, nous préparons la récollection des jeunes de la paroisse : préparation des questionnaires de réflexion et d’un dépliant pour la marche.
    A 18 h 30, Chemin de Croix, suivi de la Messe. La mort est malheureusement très présente ici dans la société. Cela donne une signification à cette prière qui attire énormément de monde. Notre église, pourtant grande et suffisante les dimanches ordinaires, ne suffit pas pour accueillir tout le monde.
    Après la messe, rencontre entre la coordination des jeunes catholiques et la commission départementale de la jeunesse, pour préciser les modes d’action pratiques. Les choses démarrent bien, mais il ne faut pas tarder, il ne nous reste qu’un mois.

  • Jeudi 2 mars : Une nouvelle journée très chargée. Le matin, Conseil départemental autour du Préfet, avec les différents services pour préparer les JMJ. Accueillir près de 20.000 jeunes, ce n’est pas une petite affaire. Heureusement, les autorités s’impliquent très activement. Ils ont compris que ce ne sera pas une simple prière avec les chrétiens, mais que nous voulons en faire l’occasion d’une prise de conscience et d’action pour tous les jeunes. Et aussi une célébration de la foi, ensemble, chrétiens et musulmans. Les réponses sont très positives à ce niveau et les gens s’impliquent activement. La réunion se passe rapidement et sans problèmes, car nous avons préparé nos demandes de soutien après consultation et en tenant compte des réalités concrètes et des possibilités du pays et de la préfecture.
    L’après-midi, rencontre à la ville de PIKINE qui couvre toute la sous-préfecture, avec une trentaine de communes. Il s’agit de concrétiser à notre niveau les décisions de ce matin. Nous avions déjà eu plusieurs rencontres avec le Conseil municipal, de nombreuses correspondances et plusieurs séances de travail avec les adjoints et les conseillers de la Mairie. Nous prenons le temps d’expliquer à nouveau, devant tous, le sens et le thème de ces JMJ, avant de passer aux finances et aux questions pratiques. Le Maire décide de prendre en charge la moitié des dépenses. Il faut dire que la communauté chrétienne a d’abord fait un gros effort de recherches de fonds : cotisations, quêtes, soirées, etc… Et les autorités sont très sensibles à cela.
    Je rentre juste à temps pour la messe du soir et les réunions de communautés de quartiers.

  • Mercredi 1er mars : Mercredi des Cendres. Journée très chargée pour nous. En effet, cette célébration touche beaucoup les gens et les participants sont très nombreux, même des musulmans. Nous avons des célébrations en quatre endroits, tout au long de la journée. Nous cherchons bien sûr à donner un sens à cette cérémonie. Que ce soit un vrai début du Carême et pas une parenthèse sans signification ni influence sur la vie concrète. Nous en faisons un appel à la conversion, mais aussi à plus de foi et de charité.
    Je commence la journée par une célébration dans notre Collège. Les élèves ont bien préparé les choses, comme d’habitude, et nous vivons une belle cérémonie. Les prières vont se continuer tout au long de la journée.
    En même temps, se tient à la paroisse une rencontre avec l’ONG « Médecins du Monde » (avec qui je collabore régulièrement), pour préparer le travail de cette année. J’y fais une apparition seulement, mais de toutes façons je suis au courant des activités. Le but de cette rencontre est surtout de mettre dans le coup les responsables des différents services de notre plan d’action. Je prends le temps de les saluer avant de m’éclipser.

  • Mardi 28 février : Le matin je travaille à la mise en œuvre des JMJ avec les enfants. C’est important qu’ils se sentent concernés eux aussi et y participent à leur manière.
    L’après-midi, je le consacre à mes émissions radio de la semaine.
    Aujourd’hui, c’est le mardi gras. Cette fête commence à nous envahir, à partir des écoles. On se déguise, on fait venir des « artistes » qu’il faut payer. Cela revient cher pour les parents, alors que la plupart n’ont pas beaucoup de moyens. A la paroisse, nous essayons de donner un sens à cette journée, en en faisant une occasion de valoriser les différentes cultures du pays. Chaque communauté vient, habillée selon le costume de l’une des ethnies du pays. Nous en profitons pour faire passer le message des JMJ. Le matin, plusieurs radios sont venues m’interviewer sur le sens de cette fête et celui du Mercredi des Cendres.

  • Lundi 27 février : Enterrement d’un jeune de la paroisse tué la nuit par une voiture qui s’est enfuie, alors qu’il venait d’accompagner sa mère qui voyageait. Cela nous touche beaucoup. Bien sûr, il y a énormément de monde.
    Je veux sortir. Je trouve mon vélo crevé. Cela arrive très souvent, vu l’état de nos rues. Je vais chez le réparateur du coin. On se connaît bien. En fait, la chambre à air est foutue. Le commerçant me dit : « Pour toi, je fais une réduction ». Et le réparateur refuse de se faire payer. Je suis toujours très touché par la gentillesse et la serviabilité des gens. Je fais réparer les radios et autres appareils des femmes de la prison de la même façon, presque gratuitement. Et c’est la même chose pour la nourriture et les autres magasins. Cela me touche beaucoup et rend la vie très agréable.

  • Dimanche 26 février : Nous avons fait appel à deux confrères pour assurer les messes et baptiser 24 bébés dans nos deux secteurs, car nous tenons notre Conseil Paroissial : nous évaluons les actions des différents groupes depuis Noël. Puis nous passons à la préparation du Carême. Le deuxième gros point, c’est la préparation des Journées Mondiales de la Jeunesse qui, pour notre diocèse, se dérouleront dans notre paroisse. Nous attendons entre 15.000 et 20.000 jeunes. Il y a un travail énorme à fournir. Nous nous sommes mis au travail depuis Juillet dernier, avec sept Commissions. On m’a confié la responsabilité de la Commission « Media/communication ». Nous avons préparé des points de presse, des articles de journaux, des émissions radio et télévisuelle, et mis en place un site. Heureusement, nous avons une bonne équipe de gens décidés et compétents, et nous recevons donc un bon accueil, et de nombreuses publications et émissions ont déjà vu le jour. Bien sûr, j’en parle aussi à mes correspondants Internet par mail, sur mon site et sur Face Book.
    Mais notre problème, c’est que beaucoup se concentrent sur la fête elle-même, en négligeant la préparation psychologique, culturelle et spirituelle. Et la tendance, c’est de rester entre chrétiens. Nous demandons donc aux jeunes chrétiens de se retrouver avec les autres jeunes dans les quartiers pour réfléchir ensemble à leurs problèmes, qui sont nombreux, et de proposer leurs solutions. En effet, nous voyons que trop souvent les autorités, aussi bien religieuses que civiles, veulent aider les jeunes. Mais ils viennent avec des plans, des programmes et des projets décidés par eux-mêmes et qui viennent d’en haut, sans écouter d’abord les jeunes pour accueillir leurs propositions : ils ne sont pas responsabilisés et donc ça ne marche pas.
    Nous avons demandé aux différents groupes de jeunes chrétiens de rencontrer les autres jeunes dans les quartiers. Et nous aurons une assemblée générale pour recueillir toutes les réflexions, le 18 Mars.
    Le Conseil se poursuit avec les nombreux « Divers » qui ne manquent jamais. Nous nous arrêtons spécialement à la vie de nos Communautés de quartiers.
    18 heures. Je pars immédiatement à notre radio locale. Je ne peux pas attendre car je passe en direct pour présenter les JMJ. Nous cherchons à multiplier les annonces de toutes les façons possible pour expliquer ce que nous cherchons, et pour sensibiliser les jeunes le mieux possible.
    Le soir, rencontre du CAEDHU (Centre Africain d’Education aux Droits Humains).

  • Samedi 25 février : Nous accueillons un groupe de banquiers dans notre Centre Culturel, pour une session de 4 jours. Nous avons une grande salle, assez bien aménagée, qui nous permet d’accueillir des groupes et des ONG, très intéressés par cette offre car nous sommes situés en pleine banlieue. Et cela nous permet des contacts intéressants.
    Ce qui n’empêche pas nos nombreuses activités du samedi : catéchèse, rencontres, réunions, Mouvements de jeunes, etc…. Aujourd’hui, il y a une session des scouts et une des CV.AV. Et je reçois beaucoup de personnes : malades, nécessiteux étrangers et réfugiés, jeunes en difficultés, couples, personnes âgées….Pendant ce temps, mes confrères ont célébré deux mariages : un le matin, un le soir.
    La nuit, soirée des amicales, à la fois pour rassembler des jeunes dans la joie et pour recueillir des fonds pour leurs activités.

  • Vendredi 24 février : Le matin, je me mets à mes enregistrements qui doivent passer à partir de dimanche. Pourvu qu’il n’y ait pas de coupure de courant, et la connexion pour les envoyer !
    Je passe la pause de midi dans une aumônerie de collège. Les élèves ne sont pas nombreux. Nous parlons ensemble de notre grande préoccupation : la préparation des JMJ.
    Le soir, préparation au baptême de 24 bébés, dimanche prochain. Le partage avec les parents et parrains/marraines est très animé et intéressant. C’est très touchant d’accueillir ces parents tellement heureux d’avoir eu un enfant.
    La nuit, c’est notre dernière séance de préparation au mariage. Aujourd’hui, nous réfléchissons à l’engagement du couple : dans les deux familles, dans l’Eglise et dans la Société. Il y a beaucoup à dire sur cette question qui, souvent, pose problème. Les assistants écoutent bien, mais ils n’ont pas grand-chose à dire, ni beaucoup d’actions ou de témoignages à apporter. Il faudra continuer.

  • Jeudi 23 février : Le Maire de la Commune où est bâtie notre église a été nommé Ministre. Bien sûr nous ne manquons pas d’aller le voir et il nous accueille chaleureusement. Mais il a fallu aller le voir en ville, et les ralentissements dans les bouchons de la circulation, auxquels s’ajoute le temps d’attente, cela nous prend toute la journée. Mais ça valait la peine !
    Je reste en ville, car à 18 heures il y a une rencontre des aumôniers de Collèges et de Lycées du diocèse. C’est une structure importante que nous mettons en place. Nous commençons à faire le tour de nos activités et façons de travailler, pour voir comment les améliorer. A partir de là, nous réfléchissons à la mise en place d’une équipe d’animation dans chaque secteur. Enfin, nous élaborons un plan d’action pour la fin de l’année.
    Avec tout cela, je rentre en pleine nuit, après avoir sauté dans un bus au passage.

  • Mercredi 22 février : Nous continuons à mener de front nos différentes activités. A 8 heures, préparation du Carême.
    A 11 heures, rencontre avec le Conseil Municipal d’une autre Mairie. Nous allons ainsi faire le tour de nos huit mairies. Cela nous demande beaucoup de temps et d’énergie, mais c’est important. D’abord, nous présentons notre nouvelle équipe. Puis nous présentons nos actions et nos projets au niveau social mais aussi au plan religieux, dans la Commune spécialement par nos communautés de quartiers et nos Mouvements de jeunes. Comme hier, nous présentons le but et l’esprit des JMJ, avant de demander l’aide financière et matérielle de la Mairie. Comme les fois précédentes, nous recevons un accueil très favorable, et des promesses de soutien. De toutes façons, cela se règle au niveau supérieur, autour du Préfet, puis du Gouverneur. Mais nous avons tenu à en parler d’abord à la base, avec les Maires de nos Communes.
    L’après-midi, rencontre des Mouvements de jeunesse.
    La nuit, je travaille au livret de 60 pages environ sur les JMJ. Nous tenons à en faire un livret de réflexion, de formation et de prières, mais agréable et accessible à tous les jeunes. Cela fait un gros travail. Du coup, je suis en retard pour mes enregistrements pour la Radio !

  • Mardi 21 février : Je n’ai pas le temps de finaliser le travail d’hier soir, car nous sommes attendus par la Ministre de la Fonction Publique pour parler de notre action en général dans le domaine social, des activités de la paroisse et de la célébration des JMJ. Nous nous sommes déjà rencontrés dans le cadre de la JOC et elle est venue plusieurs fois à PIKINE. Donc les choses se passent dans l’amitié et la simplicité.
    Dès notre retour, je me rends à notre Collège en demandant à ceux qui m’attendent de prendre patience…
    A 18 heures, séance de travail à la Mairie de Pikine-Nord, là où se trouve le stade où nous allons célébrer les JMJ. Nous y recevons un excellent accueil. Le Conseil Municipal a voté  une motion de soutien aux JMJ, ils mettent les bureaux de la Commune à notre disposition le jour de la fête et, d’eux-mêmes, ils nous proposent d’organiser une rencontre entre les jeunes chrétiens et les autres jeunes de la Commune. Bien sûr nous acceptons, car cela va au devant de nos désirs. En effet, nous voulons faire de ces JMJ une occasion de donner la parole aux jeunes et d’accueillir leurs propositions face aux nombreux problèmes qu’ils rencontrent. Mais nous voulons aussi en faire une rencontre au niveau de la foi. En effet, le thème de ces JMJ c’est le début du chant de Marie : « Le Puissant a fait pour moi des merveilles ! ». Les musulmans, eux aussi, appellent Dieu, « le Tout-Puissant ». Et Marie est une sainte femme dans l’Islam. On en parle très souvent dans le Coran. C’est ensemble, chrétiens et musulmans, que nous voulons voir les merveilles que Dieu continue de faire dans notre Société, et ensemble lui dire merci.

  • Lundi 20 février : Matin : Travail de reprise des différentes rencontres de la semaine passée et mise en œuvre des décisions prises.
    Le soir : rencontre de la coordination des jeunes. Nous faisons d’abord l’évaluation des actions du mois passé : depuis la semaine de l’Unité des Chrétiens et la récollection, les kermesses et soirées pour financer les JMJ, le café théologique, la journée des vocations, la journée d’amitié des CV.AV (mouvement des enfants), la formation des scouts, les rencontres des jeunes dans les quartiers, les aumôneries, le pèlerinage des malades, et beaucoup d’autres choses encore. Puis nous faisons le point de la préparation des JMJ en insistant sur les rencontres avec les jeunes musulmans (la grande majorité de la population) et l’importance d’écouter les jeunes, d’accueillir leurs propositions et de soutenir leurs actions : travail dans les quartiers et une assemblée des jeunes.
    Ensuite, nous passons à la préparation des activités futures, en particulier la soirée des amicales de jeunes, l’animation du mardi gras, l’entrée en Carême le mercredi 1er Mars, les actions de Carême avec en particulier une marche-récollection avec 250/300 jeunes, une randonnée et un forum, la participation à la journée de la Caritas et au pèlerinage du secteur, une grande nuit de prière avec marche dans les quartiers la nuit du 25 au 26 Mars.
    La réunion s’est terminée par les « Divers » qui ne manquent jamais : il y a toujours des gens qui amènent des questions et des problèmes ! Mais le tout se passe dans une bonne ambiance, ce qui n’empêche pas les responsables d’intervenir énergiquement pour une plus grande mobilisation des jeunes.

  • Dimanche 19 février : Après la deuxième messe, rencontre des jeunes à l’occasion de la Saint Valentin pour une réflexion sur l’amour, les fiançailles et le mariage. Nous avons invité des jeunes musulmans.
    L’après-midi, jusque dans la nuit, réunion de la Commission « Communication » préparatoire aux JMJ. Au programme, contacts pour émissions avec les télévisions, radios, journaux et presse en ligne, rencontres avec les différents groupes dans les quartiers, caravane, interventions de sensibilisation dans les différentes manifestations du mardi saint, rédaction d’une plaquette de 60 pages illustrées, confection de banderoles.

  • Samedi 18 février : Je rencontre les responsables de la Catéchèse pour voir avec elles comment les Communautés de quartier peuvent préparer les catéchumènes au baptême et aux différentes étapes.
    Ensuite, messe du samedi soir.

  • Vendredi 17 février : Nouveau travail de préparation du Carême et des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse). Nous avons deux choses très importantes en cours en même temps, avec des tas de documents à préparer et de réunions, en plus des activités ordinaires qui sont déjà très nombreuses. Il va falloir tenir le coup et le rythme !
    A midi, rencontre de l’aumônerie d’un Collège que je n’avais pas encore visité depuis la rentrée. Heureusement qu’ils ne m’ont pas attendu… mais j’ai rencontré plusieurs fois les responsables. Ensuite, je salue les professeurs présents, le Censeur, le Principal et les surveillants. Je suis toujours très bien accueilli et encouragé à travailler avec les élèves.
    Le soir,
    préparation au mariage, avec une cinquantaine de fiancés. Nous parlons de l’amour vécu en chrétiens et du sacrement de mariage. En même temps, au stade de la ville, se tient une grande rencontre pour fêter le 25ème anniversaire de la visite de Jean Paul 2 au Sénégal qui a été un moment très fort. Nous revoyons les extraits des émissions télévisées de son passage, avec des commentaires et des temps de réflexion. Nous ne visionnons pas seulement des extraits des discours du Pape, mais aussi de l’ancien Président Abdou DIOUF et de la rencontre avec les responsables musulmans. En voyant comment continuer cela aujourd’hui, car ces interventions restent toujours valables.

  • Jeudi 16 février : Visite à la prison des femmes. Les femmes sont beaucoup plus détendues, car on leur a promis des réductions de peines. Je ne me réjouis pas trop car il y a souvent des promesses qui ne sont pas tenues, ou sont des fausses nouvelles pour leur prendre de l’argent. Je les accueille donc le mieux possible en voyant ce qu’il est possible de faire dans la situation actuelle. Les besoins et les demandes sont nombreux. Mais je ne peux pas voir toutes celles qui veulent me rencontrer. Je continuerai jeudi prochain !
    Je les quitte, avec toute une série de numéros de téléphone de parents et amis à appeler, surtout à l’étranger. De même que des lettres, visées par l’administration en français, anglais ou portugais, à envoyer par Internet ! C’est le moyen que je peux leur offrir pour avoir des nouvelles. Cela va me prendre beaucoup de temps et me coûter de l’argent, mais c’est important. Avant de partir, je prends un moment pour faire le point avec la Directrice. J’ai d’abord pris le temps de saluer le reste du personnel et de parler en particulier avec celles du service social.
    L’après-midi, rencontre avec plusieurs jeunes, en particulier un garçon et une fille qui se préparent à la vie religieuse.
    Le soir, réunion des Communautés de quartiers.

  • Mercredi 15 février : Je passe un bon moment avec deux Libériens. Toujours les mêmes problèmes : sans papier, ils ont été expulsés du Maroc. Ils arrivent sans rien, découragés et malades. Ils demandent une prise en charge et les moyens de rentrer chez eux au Libéria. Nous commençons par le plus pressé : je les accompagne à notre dispensaire et ensuite je vais leur acheter les médicaments et de quoi manger. Pour le reste, cela va être plus compliqué.

  • Mardi 14 février : Rencontre avec l’équipe des enseignants de notre Collège, pour la préparation du Carême : efforts de Carême, Messe des Cendres, Chemins de Croix, récollection, actions d’entraide aux nécessiteux, etc… Les projets ne manquent pas !

  • Lundi 13 février : Travail sur différents documents que je veux mettre au point avant de les envoyer, interrompu par de nombreuses visites et demandes d’aide.

  • Dimanche 12 février : Une journée chargée, avec des tas d’activités. En ce qui me concerne, suite de la formation des scouts ; rencontre de secteur des responsables des enfants CV-AV ; rencontre des vocations ; journée des femmes et séance de travail de la Commission « Communication / media » pour la préparation des JMJ. Il nous faut jongler au milieu de tout cela. Heureusement, nous avons préparé chacune de ces rencontres à l’avance avec les différents responsables.
    L’après-midi, nous sortons tous ensemble en procession dans les différents quartiers de la ville, avec la Croix des JMJ. Les gens nous accueillent très bien (ils sont presque tous musulmans) et nous leur expliquons pourquoi nous faisons cela. Ils nous assurent qu’ils vont prier pour nous.

  • Samedi 11 février : Le matin, rencontre de formation des catéchistes. Je les laisse pour bénir le mariage de deux jeunes. Je les connais bien et nous avons sérieusement préparé la cérémonie qui se passe dans la joie.
    Puis je pars dans une autre paroisse pour assurer la formation des responsables de communautés et de mouvements. Nous nous connaissons déjà car nous avons assuré plusieurs formations chez eux. Ils se sont mis à l’action avec dynamisme. C’est intéressant de travailler avec eux, car on parle de choses concrètes.
    La nuit, rencontre avec les scouts qui sont en session de formation. Nous travaillons la doctrine sociale de l’Eglise.

  • Vendredi 10 février : A midi, je reçois un groupe de travailleurs qui profitent de leur temps de pause de midi pour nous rencontrer. Nous célébrons l’Eucharistie ensemble. Ensuite, nous préparons nos différentes activités avec des rencontres régulières. C’est un groupe qui m’intéresse dans la mesure où nous allons prévoir des actions concrètes, en particulier dans leur entreprise.
    L’après-midi, de nombreux groupes se rencontrent. Je les visite les uns et les autres avant de tenir une réunion avec la Coordination des jeunes pour préparer les JMJ.
    La nuit, nouvelle préparation au mariage : nous parlons de l’éducation des enfants.

  • Jeudi 9 février : Je continue mon travail sur les documents. On m’en demande plusieurs pour le baptême, le carême et les JMJ.

  • Mercredi 8 février : Les activités se continuent, spécialement consacrées aujourd’hui aux Mouvements de jeunes.

  • Mardi 7 février : Mon ordinateur tombe en panne pour la troisième fois. C’est vrai que c’était une occasion et que j’ai travaillé pendant trois ans avec lui. Il va falloir me débrouiller pour en trouver un autre. Mais pour le moment je suis bloqué pour mes émissions radio et mon travail sur Internet et Face book. J’en profite pour travailler mes documents en retard. De plus, les personnes qui viennent nous voir pour toutes sortes de problèmes ne manquent pas. Cela me donne un peu plus de temps pour les accueillir.

  • Lundi 6 février : Rencontre mensuelle des prêtres du secteur. Nous faisons le tour des 13 paroisses et des différentes Commissions. Bien sûr, nous prenons un temps important sur les JMJ. Puis nous passons à la pastorale des malades et à l’animation des dispensaires, et en particulier une grande prière pour les malades le samedi 11, jour des Apparitions de Lourdes, et le pèlerinage national des malades et des personnes âgées à la Basilique de POPENGUINE. Ensuite, nous abordons la préparation aux mariages, et le temps de Carême. Il y a de quoi faire.

  • Dimanche 5 février : Le matin, messes puis réunion de la Caritas. Nous faisons le point des aides apportées et des projets mis en place. Puis nous voyons comment intégrer la dimension charité et développement dans les JMJ, pour ne pas se limiter à la liturgie et aux seuls chrétiens. Ensuite, nous préparons la Journée Caritas pour récupérer des fonds et prévoir les activités à mener pendant le Carême.
    L’après-midi, nous célébrons l’anniversaire du décès de notre fondateur, le Père LIBERMANN. Nous nous retrouvons les spiritains et les sœurs spiritaines, avec les religieux et religieuses de deux congrégations fondées au Sénégal par les sœurs du Saint Cœur de Marie : Prières, conférence et repas pris en commun dans la joie.

  • Samedi 4 février : Aujourd’hui, notre responsable vient visiter notre Communauté spiritaine. Après avoir rencontré chacun personnellement, il nous reçoit tous ensemble. Bien que très différents tous les trois (un Sénégalais, un Centre africain, et moi), nous nous entendons bien, mais il y a toujours des choses à améliorer, et avoir quelqu’un de confiance de l’extérieur est certes utile.

  • Vendredi 3 février : Toute la journée, j’assure une formation « Justice, Paix et Respect de la Création » avec nos étudiants et le groupe des jeunes filles qui veulent devenir Sœurs spiritaines. Une journée très intéressante où il y a beaucoup de choses à dire sur ces questions, et les étudiants participent bien, car nous nous connaissons bien. Les opinions des garçons et des filles se complètent, et parfois même s’opposent, par exemple quand on aborde la question du droit des femmes.
    Après une journée complète de réflexion, je rentre fatigué, mais il me faut encore animer la rencontre des fiancés. Nous parlons du droit civil et des lois de l’Eglise, de la façon la plus ouverte possible, avec l’aide d’un avocat.

  • Jeudi 2 février : Visite à la prison. J’apporte de l’Eau de Javel et autres désinfectants remis par un paroissien. C’est très utile. L’accueil est toujours aussi sympathique et nous sommes très heureux de nous revoir, comme à chaque fois. Même si les problèmes sont nombreux et que nous ne pouvons pas tout résoudre. Elles sont vraiment patientes ! Un avocat a promis aux sud-africaines de leur obtenir la liberté conditionnelle. Elles y mettent beaucoup d’espoir. J’espère qu’elles ne seront pas trompées, comme trop souvent, par des avocats qui ne cherchent qu’à s’enrichir sur leur dos. De toutes façons, je vais continuer à faire ce que je peux de mon côté. Aujourd’hui, le gros problème c’est de trouver des médicaments pour deux femmes sérieusement malades, car il n’y en a pas à la prison.

  • Du 30 janvier au 1er février : Session des prêtres animée par Stanislas Roagier, venu de France. C’est un temps très important pour nous tous.
    Le soir de Mercredi 1er Février, deux choses importantes à la fois, comme souvent, sans parler des difficultés ordinaires : 1°) Rencontre des responsables du Mouvement des enfants (CV.AV). C’est une activité essentielle si l’on veut que le Mouvement marche. 2°) Assemblée générale de toutes les Commissions pour la préparation des JMJ. Nous sommes plus d’une centaine. Il y a des tas de choses à mettre au point et à coordonner pour une rencontre de plus de 15.000 jeunes.

  • Dimanche 29 janvier : La journée culturelle se poursuit aujourd’hui. Je vais présenter les JMJ à la radio locale. Comme je l’ai expliqué au début de cette lettre, cela nous semble important d’impliquer tous les jeunes dans ces journées, et d’en faire pour eux l’occasion d’une véritable écoute, afin de les responsabiliser davantage et leur donner plus de place dans la société, ensemble chrétiens et musulmans.

  • Samedi 28 janvier : Visite au camp régional des guides. Nous menons une réflexion importante. En effet, le Mouvement s’est peu à peu sclérosé. On passe beaucoup de temps en discussions théoriques, mais il y a très peu d’actions. Beaucoup de rassemblements, mais peu d’éducation. On apprend la loi scoute, mais on la met trop peu en pratique. On reste à la paroisse au lieu de sortir dans les quartiers. Cela ne va pas être facile de redresser les choses, et il faudra du temps.
    L’après-midi, nouveau mariage. Il y en avait déjà un ce matin, béni par un confrère. Nous cherchons à faire les choses le plus simple possible, car ces mariages sont souvent l’occasion de grandes dépenses qui mettent les jeunes couples sur la paille. Mais en même temps, il y a beaucoup de joie, et une participation la plus grande possible de la famille et de toute l’assemblée. Aussi, nous intégrons les rites traditionnels du mariage, pour faire le lien entre le mariage coutumier dans la famille, le mariage civil et le sacrement du mariage. Pour vivre ce sacrement dans les différentes cultures du pays.
    La nuit, soirée culturelle pour donner le sens des JMJ et en même temps recueillir des fonds.

  • Vendredi 27 janvier : Comme chaque vendredi, l’activité principale est la visite des aumôneries des collèges et lycées publics, et privés.
    Au retour, crevaison d’un pneu. J’apporte mon vélo chez un ami musulman, réparateur. Il refuse que je le paye, et me dit : « prie seulement pour moi et pour ma famille » ! Cela m’arrive souvent. Avant hier, j’ai voulu acheter des écouteurs pour les radios des femmes de la prison. Le technicien me dit : « Puisque c’est pour elles, tu ne paies pas. Toi aussi tu vas travailler gratuitement pour elles » !
    Le soir, préparation au mariage : nous parlons de la sexualité du couple.

  • Jeudi 26 janvier : Rencontre trimestrielle de notre équipe apostolique : prêtres et religieux/ses pour faire le point de nos différentes activités : pastorale, éducation, santé et action sociale. Il y a beaucoup de choses à voir et à faire. Nous nous séparons tard dans la nuit, après un repas fraternel.

  • Mercredi 25 janvier : Journée d’amitié commune pour les scouts, les guides et le Mouvement des enfants.

  • Mardi 24 janvier : Réunion commune des responsables de Communauté de quartier, des responsables des femmes et des jeunes, et des délégués auprès des mairies, pour évaluer nos différentes activités. Nos points spéciaux d’attention sont : la vie dans les quartiers, le soutien des actions municipales, la lutte contre la violence et la drogue, les aumôneries de lycées.

  • Lundi 23 janvier : Cette semaine, nous commençons une intervention commune auprès des élèves chrétiens et musulmans ensemble, à partir des Prophètes qui nous sont communs. Un enseignant musulman et un chrétien présentent, à tour de rôle, la vision musulmane et chrétienne d’Abraham (Ibrahima) et Moïse (Moussa). Puis avec les élèves nous cherchons comment être les prophètes d’aujourd’hui.
    Pendant toute la semaine, nous allons ainsi rencontrer les classes deux par deux. Et, au mois de mai, nous évaluerons les actions qu’ils auront menées. L’idée est d’abord de mieux se connaître, pour s’accepter et s’estimer. Mais aussi de vivre les mêmes valeurs et d’agir ensemble. Bien sûr, nous leur demandons de partager cela dans les quartiers avec leurs camarades et les élèves des autres écoles.

  • Dimanche 22 janvier : Récollection des Collégiens et des Lycéens. Nous travaillons le thème des JMJ pour eux-mêmes, mais surtout pour qu’ils puissent partager leurs réflexions et leurs actions avec leurs camarades d’écoles et de quartiers. Je suis dans l’admiration de voir le sérieux de leurs réflexions. Ca vaut vraiment la peine de leur donner la parole ! Maintenant, il va falloir assurer le suivi de tout cela ; deux enseignants et une catéchiste sont venus participer à la préparation et l’animation . Ils pourront continuer ce suivi avec efficacité.

  • Samedi 21 janvier : Après avoir lancé ce week end de formation des laïcs, je les laisse pour célébrer un mariage. Comme d’habitude, je fais intervenir les parents, les témoins et toute l’assemblée. Et nous intégrons dans la cérémonie un certain nombre de rites du mariage traditionnel. Très bonne participation.

  • Vendredi 20 janvier : Accueil et travail personnel : préparation de documents et de mes émissions radios et télévision, car il faut fournir sans prendre de retard.
    Le soir, début des préparations au mariage pour notre secteur : 6 séances, le vendredi à partir de 20 h. Bien sûr, pour la plupart des thèmes, ce sont des couples qui interviennent, mais il faut organiser et animer tout cela.

  • Jeudi 19 janvier : Accueil des malades, des nécessiteux, des réfugiés, et des fiancés. Le matin passe vite.
    Le soir, rencontre de préparation au mariage, en ville, avec une centaine de participants, malgré la Coupe d’Afrique de football. C’est un grand événement qui passionne tout le monde, pas seulement les jeunes. Personnellement, ce qui me bloque, c’est tout l’argent qui est dépensé, au détriment des vrais besoins du pays. Et le nombre de jeunes qui arrêtent l’école et leur formation pour aller être engagés en Europe, dans un club de football, sans succès la plupart du temps, quand ils ne perdent pas leur vie en mer ou dans le désert.

  • Mercredi 18 janvier : Après la messe du matin, je vais participer à la prière à notre dispensaire. Je prends un temps pour parler avec le personnel et les malades.
    L’après-midi, rencontre avec le groupe des veuves.
    Le soir, réunion avec les cheftaines des Guides et Jeannettes, pour évaluer leurs activités et préparer le trimestre. Il y a beaucoup de choses à revoir pour en faire un vrai Mouvement d’éducation . Cela va demander du temps.

  • Mardi 17 janvier : Nous tenons notre réunion de Communauté, pour évaluer notre vie commune et nos différentes activités.
    Le soir, nous commençons la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

  • Lundi 16 janvier : Aujourd’hui, je vais visiter la prison avec un ami, visiteur des prisons, venu de Bretagne. L’accueil est très bon, comme d’habitude et les femmes sont heureuses de cette visite supplémentaire.
    Le soir, nous accueillons les 8 Maires de notre paroisse pour préparer l’accueil des 25.000 jeunes des JMJ. Nous avons besoin de leur soutien pour cela. Mais surtout, nous cherchons avec eux comment contacter tous les jeunes de notre ville, sans nous limiter aux chrétiens, et en faire un moyen de faire avancer toute notre ville.

  • Dimanche 15 janvier 2017 : Cet après-midi se tient le lancement des JMJ diocésaines (Journées Mondiales de la Jeunesse). C’est un jour de prière et de fête. D’abord, une présentation des JMJ. Nous voulons en faire l’occasion de donner la parole aux jeunes pour nous dire leurs problèmes et les solutions qu’ils nous proposent. Les problèmes ne manquent pas : chômage, drogue, violence, etc. Nous voulons les responsabiliser au lieu de venir avec des projets tout faits sans leur participation. Ensuite, un temps de prière où nous accueillons la Croix des JMJ et prions pour tous ceux qui souffrent et portent leur croix aujourd’hui. Le thème est le chant de Marie « Le Puissant fit pour moi des merveilles ». Nous cherchons à voir les merveilles que Dieu continue à faire dans notre monde d’aujourd’hui. Puis nous terminons par une veillée animée par nos chorales, un groupe venu de la ville et un artiste français, Gannada, de passage à Dakar. Une très belle cérémonie à laquelle de nombreux jeunes ont participé avec joie.

  • Dimanche 15 janvier : Pèlerinage des enfants au sanctuaire diocésain à POPENGUINE. Plusieurs milliers d’enfants se retrouvent, venus de toutes les paroisses.

  • Samedi 14 janvier :Mariage du secrétaire de notre paroisse. C’est une grande fête, que nous avons préparée depuis longtemps et, bien sûr, il y a beaucoup de monde.

  • Vendredi 13 janvier : Plusieurs radios viennent m’interviewer sur les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse). En effet, pour le diocèse, ces journées vont avoir lieu dans notre paroisse. Nous avons beaucoup de choses à dire. Nous voulons en faire l’occasion d’écouter tous les jeunes sur leurs problèmes et les soutenir dans les solutions qu’ils proposent, sans nous limiter bien sûr aux chrétiens. Car trop souvent on vient avec des solutions toutes faites que l’on propose aux jeunes, mais ils ne sont pas responsabilisés alors bien sûr ça ne marche pas.
    En même temps, accueil et préparation des mariages. Puis à la pause du midi, rencontre d’une aumônerie de lycée.
    Le soir, rencontre de la coordination des jeunes

  • Jeudi 12 janvier : Je vais à la prison des femmes. Comme toujours, je suis très bien accueilli et très heureux de les revoir. Après une rencontre avec la directrice, puis l’assistante sociale, j’accueille une par une les femmes qui se sont faites inscrire, parlant simplement avec elles, accueillant leurs joies et leurs peines, leur apportant des nouvelles de leurs familles reçues par téléphone ou Internet, et je leur remets les différentes choses qu’elles m’ont demandées : habits, chaussures, piles pour la radio, lunettes, médicaments, produits d’hygiène, nourriture, etc… Nous essayons d’apporter un peu de joie à chacune, selon ses besoins.
    Ensuite, je me retrouve avec un prêtre qui vient d’arriver et une religieuse qui accepte de travailler à la prison . Nous nous répartissons les activités. Ils assureront la catéchèse, les messes et les prêches avec les prières. Je me consacrerai davantage aux problèmes sociaux avec toutes les femmes, chrétiennes ou non, comme j’ai eu l’occasion de vous en parler déjà de nombreuses fois.
    Le soir, j’accueille des amis qui viennent de France. Le mari est visiteur de prison, sa femme travaille au Secours Catholique Caritas. Je les ai connus lors de mes derniers congés. Je suis heureux de les accueillir et de recueillir leurs réactions sur les différentes activités auxquelles ils vont participer.

  • Mercredi 11 janvier : Le matin, travail personnel de compositions de divers documents et accueil des gens de passage, chacun avec son problème.
    L’après-midi, comme chaque mercredi après-midi, je fais le tour des Mouvements : Scouts, Guides, CV.AV et groupes divers, pour suivre leurs activités. A 18 heures aujourd’hui nous nous retrouvons avec les responsables des CV.AV. Je tiens ainsi une réunion à tour de rôle avec chacun d’eux.

  • Mardi 10 janvier : Je suis invité à midi chez notre catéchiste. Je suis heureux de connaître sa famille. Mais je dois rentrer pour préparer le mariage de notre secrétaire.
    Le soir, rencontre du comité de pilotage des JMJ. Nous étudions les propositions des différentes commissions pour voir ce qu’il faut retenir et comment le réaliser.

  • Lundi 9 janvier : Préparation de mes émissions radio de la semaine.

  • Dimanche 8 janvier : Messes à la paroisse. Nous fêtons l’Epiphanie et nous continuons à réfléchir à la Lettre du Pape François, sur la non violence.

  • Samedi 7 janvier : Le matin je laisse la catéchèse pour travailler avec l’équipe de secteur de la Caritas.
    A la sortie, un jeune Ivoirien se présente. Il est en route pour le Maroc, mais le premier autocar ne partira que dans trois jours. Nous ne pouvons pas le loger, mais je vais lui garder ses bagages pour qu’ils ne soient pas volés. Et le matin, il pourra venir faire sa toilette et laver ses habits. Je prends le temps de parler avec lui. Chaque jour, nous recevons ainsi des gens qui quittent leur pays pour le Maroc dans l’espoir de passer ensuite en Europe ; et ça ne sert à rien de les dissuader. D’ailleurs, c’est trop tard, ils sont déjà en route et ne retourneront pas en arrière.
    Le soir, messe à la paroisse.

  • Vendredi 6 janvier : C’est le jour où je passe dans les collèges. Le matin, rencontre par classe des élèves musulmans de notre collège. Puis travail avec le directeur, les préfets et les enseignants.
    A midi, à la sortie, rencontre dans un collège public. Et à 14 heures, dans un autre, avant la reprise des cours.
    Puis j’accueille des jeunes que je suis régulièrement : une religieuse, un séminariste et deux jeunes en recherche de vocation.
    La nuit, rencontre avec la coordination des jeunes.

  • Jeudi 5 janvier : Nouvelle journée chargée, avec la rencontre mensuelle des prêtres du secteur. Nous avons beaucoup de choses à nous dire et à examiner ensemble. Nous retravaillons à notre niveau la question des JMJ.
    Au retour, un couple m’attend pour la préparation de leur mariage.

  • Mercredi 4 janvier : Aujourd’hui, nous enterrons le père de l’un des responsables de la jeunesse, et il y a beaucoup d’émotion dans la très grande assemblée qui l’accompagne.
    Les enterrements sont à chaque fois une occasion de rassemblements. Cela permet des temps forts de prière et de soutien de la famille en deuil. Mais cela pèse aussi très lourd au point de vue financier, et les choses ne s’arrangent pas, à cause de la pression sociale.
    Le soir, assemblée générale des différentes commissions pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ). C’est un grand évènement qui va regrouper les jeunes de tout le diocèse. Nous avons commencé à y réfléchir et à nous préparer avec nos Mouvements de Jeunes, car c’est notre paroisse qui accueille la célébration. Aujourd’hui, nous tenons une rencontre générale avec les délégués des 14 paroisses de notre secteur, pour écouter les propositions des différentes commissions qui seront étudiées ensuite par le Comité de pilotage.

  • Mardi 3 janvier : Accueil et préparation aux mariages qui sont nombreux. Il faut dire qu’ils étaient plus d’une centaine de couples aux rencontres de préparation.
    Le soir, je suis invité à une radio musulmane pour une émission sur l’éducation des jeunes. Contrairement à ce qui se passe d’habitude, le climat est un peu tendu. En effet, ils sont plus pour la sévérité et les punitions, alors que je prône plutôt une éducation à la responsabilité et à la liberté. Et ils ont de la peine à accepter mon point de vue, et surtout que je n’accepte pas les impératifs de l’Islam. Ce n’est jamais facile d’accepter les idées, ni la religion des autres.

  • Lundi 2 janvier 2017 : Dès aujourd’hui les activités reprennent, surtout que du fait de la préparation des fêtes beaucoup de choses sont restées en plan : rédaction de documents, émissions de radio et télévision, réponses aux mails et messages sur Facebook, etc…