Armel Duteil

CEB, CCB


Rencontre de formation sur les CEB (Communautés Ecclésiales de Base)

3 secteurs de Hann, le 20 Novembre 2011

Distribuez ou envoyez ce compte-rendu à vos amis.

Cette formation a été demandée par les chrétiens et elle a très bien été préparée à l’avance par le Conseil Paroissial. Elle a regroupé plus de 80 personnes, et a été précédée par une formation sur Justice et Paix dans les trois secteurs.

Nous nous sommes appuyés sur le document : CEB : Communauté Chrétienne (voir mon site : armel.duteil.free.fr, rubrique « Activités paroissiales, page programmes »).

  1. Nous avons prié à partir de LUC 4, 16-21 : la mission de Jésus. Bien que cette façon de prier ait semblé nouvelle à certains, les gens ont bien participé et sont entrés sans problème dans la façon de faire. Cette prière nous a permis de mieux comprendre, non seulement la mission de Jésus, mais aussi la nôtre, personnellement et en CEB, tous ensemble (voir le document p. 2 : Programme de prière).

  2. Partage : Comment vivons-nous dans nos communautés ? Chacun a pu dire ce qui se fait dans sa Communauté, avec les difficultés, les solutions trouvées et les questions qui se posent.

  3. Formation : Nous avons travaillé ensemble le document qui avait été distribué et envoyé par Internet à l’avance au maximum de personnes. Chacun a pu poser ses questions.

  4. Réflexions en petits groupes à partir de trois questions :

    1. Que pensons-nous de ce qu’on a dit ?

    2. Qu’est-ce qu’il n’est pas possible de faire ? Pourquoi ?

    3. Que voulons-nous ajouter ?

  5. Puis nous avons célébré l’Eucharistie, animée d’une façon très dynamique et vivante par la chorale des enfants.

  6. Mise en commun : Voici la synthèse des réponses des cinq groupes et les réactions et solutions proposées (citations) :

Réactions d’ensemble :

« Ce que nous avons entendu vient changer nos habitudes et apporter un plus ». – « C’est un bon et riche enseignement qui nous permet de rompre la monotonie ». – « C’est une bonne démarche. » - « Cela nous donne une nouvelle direction pour nos CEB, pour prendre davantage en compte les problèmes de notre vie ». – « Cela nous redynamise pour mieux faire fonctionner nos CEB ».

Conclusions

Il est important de rester créatif et d’avoir de l’imagination pour chercher de nouvelles façons de faire. Voir ce qui reste à améliorer. Et partir de ce qui existe déjà. Par exemple, dans un quartier les femmes font une tontine. A partir de là, elles se retrouvent ensemble pour se soutenir et régler leurs problèmes urgents. C’est une bonne base pour mener des actions en CEB.

En parler d’abord avec le Curé et l’équipe des prêtres. Y réfléchir en Conseil Paroissial, avant de changer les choses.

Qu’est-ce qu’une C.E.B. ?

Ce n’est pas un groupe de prière. Ceux qui le veulent peuvent entrer dans les groupes de prière qui existent déjà. En CEB, on prie à partir de la Parole de Dieu, mais aussi on agit et on cherche à aider les gens. On part des problèmes du quotidien, pour faire grandir la solidarité entre les gens.

Conclusions

En résumé, c’est une famille. C’est l’Eglise Famille de Dieu au niveau du quartier. C’est une communauté qui prend en charge la vie du quartier et les problèmes des gens. (Lire à titre d’exemple, les comptes-rendus des deux 1ère réunions de la CEB de la Zone de Captage : 11 novembre et 9 décembre 2011, envoyés par mail).

Les responsables

« Le Bureau, tel qu’il existe actuellement n’est pas approprié. Si le président s’absente ou est empêché, tout s’arrête ». Ce que nous retenons, c’est l’importance d’impliquer le maximum de personnes. Et de partager les responsabilités entre plusieurs, pour que tout ne dépende pas d’une seule personne, et que cela ne fasse pas un travail trop lourd à faire. Il faut penser à une équipe collégiale. Renouveler régulièrement le Bureau pour continuer d’avancer. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas de responsable pour « Justice et Paix », ni pour les relations avec les musulmans, ni de délégué à la Caritas paroissiale.

Conclusion

Il ne s’agit pas de remplacer le président (ou la présidente), mais de mettre à côté de lui une femme (ou un homme), un jeune garçon et une jeune fille, pour avoir une équipe d’animation collégiale.

Compléter le Bureau. En réunion, chaque responsable se lève à tour de rôle pour faire réfléchir à la question dont il est responsable. Il participe à la réunion de la Commission paroissiale qui le concerne, pour y apporter l’action de la CEB, et pour suivre dans la CEB les actions décidées par chaque Commission (Justice et Paix, Famille, Relations chrétiens-musulmans, Caritas, Media = moyens de communication, etc…). Voir le document distribué : programme de réunion.

La prière

A chaque réunion, lire un passage de la Parole de Dieu, choisi d’après la vie du quartier ou de la communauté, du pays ou de l’Eglise, du temps liturgique ou de la vie du monde. Donner la référence du texte à l’avance, pour que chacun puisse y réfléchir et le méditer personnellement et en famille, avant la réunion. Suivre la méthode proposée (avec les questions) qui est bonne. Pour cela, chaque famille doit avoir la Bible, ou au moins le Nouveau Testament. Faire connaître cette méthode de prière pour l’utiliser aussi en famille et dans les autres rencontres : Mouvements et autres groupes, catéchèse et conseil paroissial, etc… Se former à la lecture de la Bible, pour mieux comprendre la Parole de Dieu.

Les problèmes d’effectif

Normalement, tous les chrétiens doivent participer à la vie de la CEB de leur quartier. Mais beaucoup ne viennent pas. A nous de les attirer, d’abord par notre joie de vivre et nos bonnes actions. (Voir Actes 2, 47). Il faudra adapter le nombre des responsables (les membres du Bureau) d’après l’effectif de la CEB, mais aussi les réalités et les besoins du quartier (par exemple, s’il y a beaucoup d’étrangers ou de réfugiés, s’il y a une prison ou une association pour les enfants de la rue, etc…). Profiter des sorties de messe pour connaître les gens et leur proposer de venir aux réunions de CEB. Savoir attirer les gens : quand il y a des loisirs, les gens viennent plus facilement. Profiter des fêtes et autres rencontres pour faire comprendre ce qu’est une CEB. Demander à chaque chrétien, à l’homélie et aux annonces, d’entrer dans la CEB de son quartier.

Les parents ne sensibilisent pas suffisamment leurs enfants et leurs jeunes pour qu’ils viennent aux réunions de CEB. Les hommes y participent moins que les femmes : leurs femmes et les hommes qui viennent déjà doivent les motiver. (Voir Matthieu 18, 12-14 : la brebis perdue). Parfois, le papa et les enfants de la famille dans laquelle se fait la réunion, n’y participent même pas. Ce n’est pas normal.

Conclusion

Parler des CEB dans les homélies et aux annonces. Faire des panneaux d’information. Distribuer les comptes-rendus. Chercher des nouvelles stratégies de recrutement. Ne pas attendre que les prêtres fassent ce travail à notre place.

Les jeunes

Il est important de les faire participer et de prendre en compte leurs actions. Les enfants, eux aussi, ont leur place dans la CEB. Nous les accueillons comme Jésus (Mt 18, 1-5 ; Mt 19, 13-15)

Conclusion

Certains ont proposé qu’il y ait des CEB des adultes et des CEB de jeunes. Nous n’avons pas retenu cette idée. Les jeunes peuvent se retrouver et agir entre eux dans les Mouvements de jeunes. Mais la CEB regroupe tous les chrétiens du quartier : enfants, jeunes, adultes et personnes âgées. C’est justement l’un de ses buts. Ces deux groupements ne rentrent pas en concurrence. Tout le monde doit être dans une CEB et ensuite chacun s’engage dans le Mouvement, la Commission, le groupe, l’association ou la fraternité et accepte la responsabilité qu’il préfère.

Le manque d’engagement

C’est un gros problème !

Conclusion

Jésus a connu le même problème ! Voir la parabole des invités au mariage (Luc 14, 17-20). Mais bien sûr, nous laissons les gens libres, comme Jésus a laissé partir le jeune homme riche (Mat 19, 16-22). En sachant que les gens peuvent réfléchir et changer d’avis pour venir, comme le 1er fils de la parabole (Mat 21, 28). S’inspirer de la vie du Saint patron de la CEB.

Travailler avec les musulmans

« Nous devons nous ouvrir à nos frères musulmans du quartier, afin de consolider les liens de fraternité et de préserver la paix. Cela peut se réaliser en instaurant des activités qui intéressent tout le monde. Nous avons donné plusieurs exemples de cela, par exemple à l’occasion de la Tabaski.

Conclusion

Il ne s’agit pas de discuter de religions ou de vouloir convaincre nos amis musulmans. Dans ce cas-là, nous ne pourrons pas être d’accord et nous allons nous disputer. Il s’agit d’agir ensemble pour faire avancer le quartier, dans lequel nous habitons tous. A ce moment-là, nous allons nous connaître, nous apprécier et devenir amis : au moins avec ceux qui le veulent. A partir de là, parfois nous arriverons même à partager nos motivations, c’est-à-dire les raisons pour lesquelles nous agissons. A condition bien sûr d’écouter aussi les musulmans et d’accueillir ce qu’ils nous disent.

Nous avons besoin d’agir avec les autres. D’abord, parce que nous les chrétiens nous ne sommes pas nombreux. Mais surtout, parce que les problèmes du quartier regardent tout le monde. Nous avons donné l’exemple des ordures dans le quartier. Souvent ce sera à nous de commencer : nous « sommes le sel de la terre » (pas seulement le sel des chrétiens) et la « lumière du monde » (pas seulement la lumière de l’Eglise) (Matt 5, 13-14). « Nous sommes le levain de nos frères » (Luc 13, 21) mais à condition d’être dans la pâte des hommes !

Donc, il ne s’agit pas de discussions sur la religion, mais d’un dialogue de vie et d’actions en commun. C’est pourquoi, la Commission ne s’appelle pas « Dialogue entre Islam et Christianisme », mais « Commission pour les relations entre chrétiens et musulmans ». Ce serait utile d’avoir une formation dans ce domaine.

La réconciliation

C’est important et c’est l’un des rôles de la CEB.

  • C’est un thème essentiel du 2ème Synode pour l’Afrique.

  • Nous avons demandé que dans chaque CEB il y ait des Conseillers ou Sages (hommes et femmes) pour régler les problèmes et réconcilier les gens. C’est une question difficile. Certains, si on veut les réconcilier, nous insultent. Ou bien, ils refusent que l’on règle la question dans la CEB. Ils veulent aller au tribunal.

Conclusion

Il faut faire preuve de courage. Jésus lui-même a été insulté et rejeté.

  • Nous laissons les gens libres, comme Jésus qui n’a forcé personne.

  • Nous sommes « simples comme la colombe et prudent comme le serpent » (Mat 10, 16) : faire preuve de diplomatie et de tact.

  • Nous gardons la discrétion. Quand il y a un problème, nous ne le disons pas en public. Nous en parlons en secret. Ensuite, nous apportons le problème aux conseillers (anciens, sages) de la CEB. C’est seulement en cas d’insuccès –ou si c’est un problème connu de tous- que nous en parlons avec toute la communauté. Selon les conseils même de Jésus (Mat 18, 15-17).

  • C’est important que nous les chrétiens nous réglions nos problèmes entre nous, comme Saint Paul le demandait aux premiers chrétiens (1ère Cor 6, 1-9).

La Commission Justice et Paix

Nous avons eu une formation sur ces questions dans nos trois secteurs. C’est important de la mettre en pratique. L’action pour la Justice et pour la Paix fait partie de la responsabilité de notre CEB. Nous devons avoir un responsable Justice et Paix dans notre CEB (voir plus haut, n° 3) qui fait partie de la Commission Paroissiale.

La Caritas est bonne, mais ne suffit pas. La Caritas aide les gens et fait des projets, auxquels notre CEB doit aussi participer. Justice et Paix défend les droits des gens et attaque les causes. Zachée dit à Jésus (Luc 19, 8) : « Je vais donner aux pauvres la moitié de ce que j’ai » (c’est la charité) ; mais il ajoute : « Si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais le réparer 4 fois » (c’est la justice). Par exemple, en cas d’inondation, la Caritas va aider les gens, et c’est important, il faut agir tout de suite. Mais la Commission Justice et Paix va chercher les causes profondes : pourquoi il y a ces inondations ? Pourquoi on ne fait rien ? Et elle ira voir les autorités pour faire respecter les droits et la dignité des gens.

Conclusions

Nous nous formons davantage sur ces questions de Justice et de Paix. Et nous mettons en pratique la formation que nous avons reçue.

Organisation de la CEB

(à voir avec le Conseil Paroissial) : On a donné l’exemple de la CEB d’Arafat qui se réunit chaque semaine, de 21 h à 23 heures, même en l’absence des prêtres, ou pendant les vacances. Pour nous, nous avons préféré une réunion tous les 15 jours. Etre assidus et réguliers. Commencer à l’heure et ne pas être trop long. Assurer une coordination entre les CEB et le secteur (la paroisse). Etre clair avec l’argent et faire des comptes-rendus financiers précis et réguliers (rôle du trésorier) Envoyer des convocations à l’avance et des comptes-rendus en utilisant Internet (travail du secrétaire) : nous avons recueilli des adresses pour cela ; ce sera à compléter. Faire des évaluations régulières. Mieux connaître le plan pastoral, ses objectifs et ses moyens d’action. Bien remplir les feuilles d’évaluation envoyées par le diocèse. Faire connaître le plan pastoral et le mettre en pratique.

Textes bibliques

En voici quelques-uns que l’on pourra méditer et prier en réunion de CEB (en plus des textes déjà cités) :

  • La mission de Jésus et notre mission : Luc 4, 16-21 ; Luc 7, 18-23.

  • Les différentes responsabilités : 1 Cor 12, 4 – 13, 2…. Et la Charité.

  • Les 1ères communautés chrétiennes : Actes 2, 42-47 ; Actes 4, 32-37

  • L’envoi et le retour des disciples : Luc 10, 1-9 + 17-21 ; Marc 16, 14-20.

  • Les Béatitudes : Matthieu 5, 1-12 et la suite.

Bonne continuation et bon travail


Compte rendu de la réunion du 8-12-2.011 - CEB zone de captage

Nous avons commencé par nous donner des nouvelles du quartier : Le décès de la sœur d’un voisin des familles Bandiaky, Nadiele et Mbengue. Pierre les a accompagnés dans leurs démarches, c’est pourquoi il est absent de notre réunion : la charité est 1° ! Nous parlons du décès brusque de l’abbé Médard Sarr : il y a eu beaucoup de décès de prêtres ces temps ci. Nous parlons aussi des tensions au Congo suite à la proclamation des résultats des élections, et de la conférence de Durban sur le réchauffement de la terre.

Parole de Dieu

Nous partageons sur la vie de la 1° communauté chrétienne (Actes 2, 42-47) : l’importance de vivre en communauté, de la formation, de la prière et du partage. Mais aussi « de se faire aimer par tout le peuple » : l’évangélisation, ce n’est pas une question de paroles et de discours, c’est une question de témoignage et d’engagement dans la vie avec les autres. Les gens disaient des premiers chrétiens : « voyez comme ils s’aiment ! ». C’est à ce moment-là que « le Seigneur ajoutera chaque jour à notre communauté ceux qui sont sauvés ».

Nous n’oublions pas de faire le lien entre cette Parole de Dieu et les 2 passages de l’Evangile que nous avons déjà partagés sur la mission et l’engagement de Jésus, qui est aussi le nôtre (Luc 4, 16-21 et Luc 7, 18-23) : Notre CEB est ouverte à tous les hommes et femmes du quartier et à tous les problèmes. Elle n’est pas seulement un lieu de réflexion, mais un groupe d’action.

Bureau provisoire

Jusqu’en juin 2.012. Vu notre petit nombre, nous allons à l’essentiel. Voici les propositions :

  • Pierre B.

  • Charité : Marie Jeanne Q. D., Rose M.

  • Justice : Gérard C., Louis C

  • Catéchèse : Marie Pierre Y. F., Nadiele

  • Secrétaire : Léon Paul N., Ngoulou A. F.

  • Trésorier : Alexis M.

Chacun pense aux actions que nous pouvons mener dans ces différents domaines, et chaque responsable commence à voir comment organiser ces actions. Nous avons déjà tracé quelques pistes :

Pour la catéchèse

Nous avons commencé à noter les noms des enfants de l’école maternelle et des CI-CP : à continuer et commencer l’enseignement.

NB : Suivre également la catéchèse sacramentelle des enfants et des adultes à la paroisse. En réunion, voir avec les parents- mais aussi les parrains et marraines – ce qu’ils font pour l’éducation et la vie chrétienne de leurs enfants

Justice

Gérard a déjà contacté la responsable à l’environnement du quartier pour la question du dépôt d’ordures « sauvage » du canal. Demain, ils iront inspecter les lieux ensemble, pour voir ensuite avec la mairie ce qu’il est possible de faire.

  • Rappel : Il est important que nous les chrétiens, nous participions aux réunions de quartier. Dernière action proposée : Etant donné le manque d’éclairage public, que chacun laisse allumée la nuit une lampe extérieure de son logement, de manière à assurer la sécurité du quartier.

  • Nous allons participer à l’action du comité paroissial Justice et Paix contre la hausse anormale des loyers

  • Nous participerons à l’action de la Commission Nationale pour la préparation des élections dans les quartiers

N.B. Les responsables à la justice se chargeront aussi des réconciliations à faire, pour le moment.

Charité

Nous allons soutenir l’action d’Adolf et du P. Armel à la prison. Pas seulement matériellement (argent, nourriture, savon, prise en charge d’une ordonnance…), mais aussi visites au parloir, recherche d’avocat pour les soutenir…..

Secrétaires

Préparer des fiches de renseignements à remplir, pour la prochaine réunion.

Trésorier

Proposition d’une cotisation de 500 fr par personne et par mois. Les jeunes auront leur propre caisse

Jeunesse

Contacter la commission paroissiale de la jeunesse et faire le programme d’activités, dans le cadre de la CEB

Autres activités

  • Messe du 30° jour pour le père d’Adolf Msoka, vendredi 16 Décembre à 18 h 30 à la paroisse Saint Paul de Grand Yoff

  • Mariage d’une fille de Pierre : Nous sommes invités chez lui le 1° janvier 2.012

  • Fête de Noel : nous nous retrouverons le samedi 7 janvier avec tous nos enfants à 16 H. Chaque famille amène quelque chose : gâteau, boisson sucrée…Les jeunes assureront l’animation. Lieu proposé : l’école maternelle de Hann-autoroute (à confirmer)

  • Conférences-formation : Le père Armel assure une formation sur le document « l’Eglise dans le monde de ce temps (Gaudium et Spes) », pour le 50° anniversaire du concile Vatican 2, chaque mardi de l’Avent à la paroisse des Martyrs (au fond de la cour), de 19h30 à 20h30. Ne pas oublier non plus « les mardis de Brottier » pour la préparation des élections.

  • Relire et travailler la session de formation sur les CEB de la paroisse St Paul (déjà envoyée par mail). Et aussi le compte-rendu de la dernière réunion (déjà distribué) : merci à celui qui l’a imprimé et multiplié.

Schéma de réunion

(rappel : voir la fiche : la Communauté ecclésiale de base) 

  1. Les nouvelles du quartier, du pays et du monde

  2. La Parole de Dieu (partage d’Evangile)

  3. Lutte contre les injustices et les choses anormales

  4. L’aide aux pauvres et à ceux qui souffrent

  5. La catéchèse des petits (éveil religieux) et le suivi des catéchumènes

  6. L’évangélisation et le témoignage

  7. Les réconciliations à faire, entre nous et autour de nous.

  8. Les travaux communautaires

  9. L’argent

  10. Prière d’intentions et de merci

N.B. Si on n’a pas le temps de tout traiter en une seule réunion, on répartit le travail sur 2 ou 3 réunions, mais on fait à chaque fois le partage de la Parole de Dieu et la prière finale d’intentions et de merci


Compte rendu de la formation sur les CEB

Le 26 novembre 2011 a eu lieu une formation sur les CEB (Communautés Ecclésiales de Base) au collège Thiandoum. Le programme de la formation était le suivant :

  1. Prière.

  2. Echange tous ensemble : qu’est ce qu’un CEB, son but.

  3. Exposé par le Père Armel Duteil.

  4. Carrefour.

  5. Mise en commun et débats – Conclusions.

  6. Orientations et décisions pour cette année par écrit, par CEB.

  7. Eucharistie en lien avec ce qui a été vécu. Préparation : recherche de gestes et de symboles. Choix de chants connus de tous et adaptés. Lectures proposées 1° Cor 12,26 – 13,3. Luc 10,1-9.

N.B. On avait envoyé à l’avance aux responsables de CEB un document de base, pour qu’ils puissent le travailler à l’avance. Il a été approuvé par le curé et devra être utilisé, en l’adaptant à nos réalités locales. Si nécessaire le redemander au P. Armel.

1. Prière :

Le père Armel nous a d’abord proposé un schéma de prière, que l’on peut utiliser dans toutes nos réunions et rencontres : Chant – PAROLE DE DIEU – silence – partage ou explication – prière universelle.

Questions pour partager la Parole de Dieu :

  1. Qu’avons-nous retenu de cette lecture ?

  2. Que nous montre cette Parole sur Jésus (sur Dieu) ?

  3. Quelle Bonne Nouvelle nous donne cette Parole (la joie, l’espérance, le courage…) ?

  4. Qu’allons-nous faire pour mettre cette Parole en pratique

Nous avons donc commencé la formation par un chant (rassemblés avec Marie ta mère…), ensuite nous avons écouté la parole de Dieu (Luc 4, 16-21) accompagnée d’un silence suivi d’un partage sur la parole que nous venions d’écouter. Les intentions formulées ont été accompagnées d’un chant (Esprit de Dieu repose sur moi…). Le Père Armel nous a demandé nos impressions sur cette manière de prier, avant de nous demander de voir comment l’utiliser dans nos réunions de CEB.

2. Échanges tous ensemble

a) Que faites vous dans vos CEB et dans vos réunions ?

Chaque responsable de CEB a répondu à cette question en disant ce qui se faisait pendant les réunions hebdomadaires, avec des différences (réciter le chapelet, écouter la parole de l’Evangile, louanges, discussions sur un sujet donné (justice et paix, actualité politique, sujets sociaux) catéchèse dans la CEB, messe, marche à travers le quartier pour inciter les autres chrétiens à sortir etc...). Les CEB ont des commissions qui interviennent chaque fois que de besoin. Cet échange nous a permis de nous enrichir mutuellement et de nous donner des idées nouvelles. Il faudra continuer de nous tenir au courant les uns les autres de ce que nous faisons dans nos différentes CEB.

b) Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans vos CEB ?

Les problèmes suivants ont été soulevés par les participants à la formation :

  1. manque d’engagement et de participation de certains membres

  2. à cause des horaires de travail ou d’heures de réunions qui ne conviennent pas aux mamans

  3. parfois la famille qui accueille ne sait pas diriger une prière

  4. des jeunes vont dans les autres paroisse, attirés par les qui s’y trouvent

  5. découpage pas clair des CEB

  6. de nombreux catéchumènes qui après la réception des sacrements ne s’engagent plus

  7. le manque de dynamisme du comité justice et paix

  8. les apostats

  9. le manque de compte rendu des réunions tenues par la CEB.

c) D’autres expériences de CEB

Le Père Armel Duteil est venu à la formation en compagnie de deux séminaristes spiritains qu’il nous a présentés, qui habitent avec lui à la zone de captage et qui travaillent cette année dans notre paroisse : l’un à la prison de Liberté 6 (camp pénal) et l’autres avec les jeunes, les CV AV et les scouts.. Il s’agit de M. Adolphe Msoka, originaire de Tanzanie, il a toujours connu les CEB. Même en Guinée où il était en stage, les CEB existent et fonctionnent comme suit : Prière - parole de Dieu et partage - compte rendu du comité justice et paix – réflexions au sujet des problèmes personnels des membres - réconciliation des familles (jeunes, enfants, voisins, chrétiens et musulmans) – prière finale – parfois il y a messe.

M. Thomas Sanha a fait son stage pastoral et missionnaire en Guinée Bissau, son pays d’origine, à Gabou. Il a expliqué que les prières de CEB se passent comme suit : Prière – chant - parole de Dieu – ordre du jour variable préparé à l’avance – partage du pouvoir – problèmes sociaux – évangélisation – justice et paix – catéchèse. Pendant les temps forts de l’église, il y a messe deux fois par semaine:

3. Exposé du Père Armel

D’après le Père Armel, la CEB est vraiment la pastorale actuelle de l’église dans le monde entier depuis Vatican II. L’Eglise est le peuple de Dieu et chacun de nous doit participer. C’est la base de la vie chrétienne : on ne peut pas être chrétien tout seul, nous devons être en communauté. C’est la CEB qui prend en charge les problèmes du quartier (Prière, partage de la parole, catéchèse, évangélisation, réconciliation, justice et paix, soucis du développement du pays etc…). Le père a donné plusieurs exemples d’actions possibles : récupération des ordures et propreté-hygiène du quartier, éclairage du quartier à partir des logements pour la sécurité (pas d’éclairage public), réunions des propriétaires et locataires, aménagement du quartier (lieux de loisirs pour les jeunes et les enfants)….

Le bureau de la CEB doit se composer des personnes principales suivantes : Une équipe d’animation avec 4 responsables qui dirigent la CEB ensemble : un homme, une femme, un jeune garçon, une jeune fille (direction collégiale où chaque sexe et groupe d’âge est représenté, selon nos traditions africaines). Ensuite, un bureau avec un(e) secrétaire et un trésorier(e), un responsable de justice et paix et deux sages (un homme et une femme) qui s’occuperont des questions de réconciliation, un responsable des questions sociales et à la charité (Caritas :projets de développement et soutien de ceux qui souffrent), un responsable pour les relations avec les musulmans et les gens des autres religions, un responsable à l’Evangélisation, un responsable des relations avec les autorités, un responsable de la catéchèse qui doit initier la catéchèse au sein de la CEB et voir quel soutien apporte-on aux catéchistes, pousser les parents à s’intéresser aux catéchisme de leurs enfants en rencontrant les catéchistes, chercher des parrains et marraines pour leurs enfants dès le début de la catéchèse…. Le Père Armel a indiqué que c’est le parrain/la marraine qui inscrit et suit la formation de son (sa) filleul, jusqu’à réception du sacrement. Après le sacrement, le parrain doit continuer à le suivre pour vérifier si son filleul continue à aller à la messe et à participer à la vie chrétienne de sa communauté. D’autres responsables sont nommés au besoin.

4. Carrefour

Après l’exposé du Père Armel, des groupes ont été formés pour répondre aux différentes questions posées après l’exposé.

a) Que pensez-nous de cet exposé ?

L’exposé était intéressant et enrichissant car il a permis de connaître comment devrait fonctionner une CEB. Il y a des points soulevés par le prêtre qu’on ne pratiquait pas dans notre CEB. On s’est rendu compte que les CEB travaillaient de manière différente malgré un certain nombre de points communs. Ce nouveau schéma va être discuté au sein de nos CEB avant la mise en pratique.

b) Que pouvons nous mettre en pratique dans notre situation actuelle ?

Nous pouvons mettre en pratique le nouveau schéma d’une réunion de CEB au lieu de réciter le chapelet. Rassembler le maximum de chrétiens du quartier et les sensibiliser à faire partie de la CEB ; Pour les réunions de CEB, commencer par partager les nouvelles. Ensuite, la prière avec un Chant, lire la parole de Dieu, temps de silence et de réflexion de la Parole entendue, partage de la Parole. Puis aborder les questions de justice et paix, les questions sociales, la catéchèse, le parrainage des catéchumènes etc…Autres expérience enrichissantes, élargir notre champ d’action en collaborant avec les autorités du quartier les investissements humains, collaboration avec les voisins (non chrétiens) en s’intéressant à ce qu’ils font ou en les impliquant dans les actions concrètes que nous menons. Collaborer entre CEB en initiant des actions communes. Voici un récapitulatif des différentes étapes de la mise en pratique.

  • Faire un compte rendu de la réunion précédente

  • Nouvelles

  • Identification des conflits et les résoudre

  • Délégué de justice et paix

  • Délégué de la Caritas

  • Solidarité et convivialité

  • Catéchèse des touts petits

  • Faire de la CEB une partie intégrale de la communauté territoriale et sociale

  • Relations et dialogue avec les musulmans (pour cela il faut se préparer et se former)

  • Formation au partage de l’Evangile

  • Changer les annonces : de prières de CEB en réunion de CEB.

Le Père Armel a proposé la mise en place d’une commission chrétiens/musulmans dans la paroisse pour un dialogue interreligieux.

c) Qu’est ce qui n’est pas possible ?

Toute mise en pratique est possible mais des difficultés peuvent empêcher, limiter ou retarder certains points de la mise en pratique car il n’est pas facile d’exposer des problèmes personnels ou des conflits familiaux. Les régler n’est pas facile non plus. Il faut s’assurer que les membres de la CEB qui s’en occupent soient bien formés et se donnent assez de temps pour arriver à quelque chose de positif (cela peut nécessiter plusieurs réunions). Il faudra aussi s’assurer que les personnes ciblées pour régler les problèmes soient des personnes discrètes.

Abbé Alphonse Seck, Curé de la paroisse, a pris la parole pour nous parler de CEB. Il a dit que la CEB est un lieu d’église entre chrétiens qui doivent être témoins du Christ là où ils vivent. La CEB rassemble pour prier, écouter la parole et la partager, étudier les signes des temps, voir comment agir, ne pas se limiter à la prière seulement, demander des nouvelles des familles, est ce que la paix règne dans les familles, s’intéresser à l’actualité, connaître les notables de notre quartier etc… Abbé Alphonse a dit que lors des réunions de CEB, l’animateur doit donner la parole à chacun pour que tout le monde participe. La CEB doit s’organiser pour suivre la catéchèse des enfants. Elle doit être forte et ne pas être en reste par rapport à la solidarité entre membres mais aussi par rapport à l’aide aux malades et aux problèmes de notre quartier. La Curé nous a demandé d’être ouverts avec les musulmans, éviter la confrontation : partageons avec les autres et soyons dans une logique d’évangélisation en tant que témoins du Christ.

Abbé Pascal FapTéning DIOME a remercié les participants pour avoir pris part à la formation mais aussi le Père Armel. Il est heureux d’avoir participé et a apprécié l’enseignement du Père Armel.

Abbé Jean Paul Diouf a lui aussi demandé à ce qu’on applaudisse le Père Armel, il l’a chaleureusement remercié pour ce qu’il venait d’enseigner aux participants. Il a insisté sur l’éducation et l’animation des enfants par les CEB. Il a parlé ensuite des vocations. Il dit qu’il y a crise des vocations. Il a dit que la CEB a un rôle important à jouer par rapport à la formation des enfants à la base. Il a cité plusieurs écoles de formation de séminaristes où aucun enfant venant de la paroisse Saint Paul ne figure. C’était vraiment triste d’entendre Abbé Jean Paul parler de cela, le futur ne semble pas très prometteur en matière de nouveaux prêtres venant de notre paroisse, si les CEB ne s’engagent pas à orienter les enfants vers cette voie. Il a conclu en disant que familles – enfants – prêtres doivent être présents dans l’Eglise.

Note. Le Père Armel Duteil nous a invité à participer à la messe qui sera dite le 16 décembre 2011 à 18 h 30, pour le repos de l’âme du père du séminariste Adolphe Msoka. Ce séminariste est tanzanien et il est ici en stage.

Mme Coly Marie Dasilva


Compte rendu de la formation sur les CEB : Contribution des différents groupes (synthèse) et débats

  1. Que pensez vous de cet exposé ?

L’exposé nous a permis, surtout avec l’intervention du Curé, de pouvoir élargir notre champ d’action auprès des autorités et notables. Il nous a apporté des éclaircissements sur certaines zones d’ombre comme l’organisation et la méthode à utiliser dans les CEB. Il nous apporte un plus et nous donne un coup de main pour mieux avancer. C’est une approche nouvelle de l’organisation des réunions de CEB, pour mieux s’imprégner de la vie de la communauté, du quartier et du pays. La contribution des autres CEB et des frères des autres pays a enrichi notre expérience de responsables.

  1. Que pouvons-nous mettre en pratique dans notre situation actuelle ?

    • Améliorer les insuffisances : partage de l’Evangile, faire participer tout le monde, faire des vraies réunions à la place de prière, faire le parrainage des catéchumènes, mettre en pratique cette nouvelle manière de faire la prière à partir de la Parole de Dieu, discuter et appliquer ce qu’on a fait à la formation. Commencer par se donner les nouvelles, la lutte pour la justice et la paix, l’aide à ceux qui souffrent, la catéchèse des petits dans la CEB et le parrainage de tous les catéchumènes dès le début de la catéchèse, les investissements humains, aider les pauvres.

    • Pour suivre les catéchumènes de notre quartier, nous allons demander au secrétariat de la paroisse (commission de la catéchèse) de faire la liste des catéchumènes, quartier par quartier, et d’envoyer la liste de son quartier à chaque CEB.

    • Identifier les conflits au sein de la CEB et dans le quartier. Représenter la CEB (2 membres) au niveau du comité de justice et paix à la paroisse, et aussi des autres comités : la famille, relations chrétiens musulmans, évangélisation, Caritas….

    • Mieux organiser les programmes annuels en incluant ce qui se fait dans les autres CEB, faire le compte rendu de la réunion précédente pour commencer la nouvelle réunion est une nouveauté,

    • Faire de la CEB une partie intégrante de la communauté territoriale et sociale/insister sur le volet social de la CEB (venir en aide aux pauvres). Mettre l’accent souvent sur la vie du monde et du quartier. Choisir des moments pour examiner les problèmes sociaux. Construire des jardins d’enfants, faire aussi du bénévolat.

    • Consolider nos relations par le dialogue avec nos parents musulmans et agir ensemble

    • - Faire le compte-rendu de cette formation et en assurer le suivi. Amener les gens à être plus solidaires. Faire des IEC. Cet exposé aurait pu être fait au niveau de Sainte Thérèse où il y a beaucoup de réfugiés. Essayer de rassembler le maximum de chrétiens, les sensibiliser, les faire participer, ne rien négliger pour que toutes les entités se sentent responsables (jeunes, personnes âgées, femmes…) en tenant compte de leurs préoccupations. Assurer la formation continue des responsables de CEB.

    • Pérenniser l’action de la Caritas (faire une collecte sur toute l’année).

  1. Qu’est ce qui sera difficile ?

    Il suffit de s’engager et d’y croire car rien n’est impossible.

      • Difficulté à apporter des corrections par rapport à des situations d’injustice.

      • Parler de justice et paix est un peu délicat/ manque de formation.

      • les gens sont habitués au format président, Vice Président et la CEB ne participaient pas aux comités paroissiaux

      • La réconciliation demeure un problème délicat. Cela demande une formation des sages pour affronter les conflits ciblés.

Débats et orientations

  1. On prie à la réunion de CEB, mais la CEB n’est pas un groupe de prière : C’est un groupe de réflexion et d’action dans le quartier. Ceux qui sont intéressés par la prière, peuvent entrer dans les groupes de prière qui existent déjà. A la réunion de CEB, on ne récite pas le chapelet, on suit le programme de la réunion. Réciter le chapelet c’est très bon et ceux qui veulent le réciter peuvent le faire en dehors des réunions de CEB, comme on le récite par exemple dans les familles au mois d’octobre.

  2. La réunion de CEB n’est pas une discussion sur un sujet, ni une conférence. On peut en organiser, c’est nécessaire de se former, mais ce n’est pas ce qu’on fait en réunion de CEB.

  3. La réconciliation est absolument nécessaire, même si c’est délicat. Le 2° synode pour l’Afrique nous le demande à nouveau absolument. Saint Paul nous demande : »Quand vous avez des problèmes, vous allez dans les tribunaux paiens. Est-ce qu’il n’y a pas dans votre communauté au moins une personne sage capable de régler les problèmes entres frères chrétiens ? » (1° Cor 6, 4-5) Nous faisons la réconciliation avec discrétion, respect et par étapes, comme Jésus nous l’a demandé (Mat 18,15-17).

  4. Au début de la réunion, nous commençons par nous donner les nouvelles. Comme nos anciens nous l’ont appris. Il faut inculturer nos CEB et nos façons de vivre et de travailler, pas seulement la liturgie. Nous nous donnons les nouvelles de nos familles et du quartier, mais aussi du pays et du monde.

  5. Quelques textes  pour nos CEB : Mat 5, 3-12 ; Mat 5,13-16 ; Luc 4, 16-21 ; Luc 7, 18-23 ; Actes 2, 43-47 ; Actes 4, 432-35 ; 1° Cor 12 et 13, etc…


Compte rendu du Thé débat du 28/01/2012 animé par le Père Armel Duteil

Thé débat organisé par les amicales St martin et St Jean de ouakam.

Nombre de participants : plus de 50 personnes ; jeunes filles et Garçons

La 1ère partie a démarré par une prière à partir de la parole de Dieu, suivie d’un enseignement qui a duré 20mn. Le Père nous a conseillé de toujours procéder ainsi pour la prière : Partager la Parole de Dieu dans toutes nos rencontres.

LE PAP : Au cours de l’enseignement, il nous a parlé du Plan d’Action Pastorale (PAP) comme base essentielles dans toutes les activités d’une CEB. Le PAP comprend :

  • La communion : entente dans nos CEB et quartiers

  • La Liturgie : Messe, sacrements, catéchèse,

  • Le Témoignage : Annoncer l’évangile, évangéliser

  • Le service : lutter pour la justice, relever ceux qui sont écrasés (les pauvres, les sans abris, les prisonniers,…), faire grandir la paix, développer le pays (la charité)

Quelques réflexions pendant le débat : Nous ne cherchons pas la facilité, nous voulons travailler. Beaucoup de chrétiens ne sont pas engagés. L’engagement n’est pas seulement politique. En politique, il faut voir comment s’engager sans violence. La base de notre engagement, c’est la Parole de Dieu

Le Père nous a ensuite parlé de la CEB

Une CEB est un moyen de mettre en pratique le Plan d’Action Pastoral. Il faut dans celle-ci une équipe d’animation constituée d’un homme, une femme, une jeune fille et un jeune homme entourés de responsables à la charité, à la justice, à la paix et la réconciliation, à la catéchèse…

Elle doit tenir des réunion périodiques et au cours de celles-ci, donner les nouvelles du quartier, identifier ceux qui souffrent et ceux qui ont besoin d’aide pour savoir que faut il faire pour les aider…pas seulement réciter le chapelet ou faire des conférences.

Débat : Continuer à nous former, pour savoir ce qu’est vraiment une Communauté de quartier. Une Ceb est une famille, la Famille de Dieu. Elle regroupe tout le monde : les vieux, les adultes, les jeunes et les enfants. L’amicale des jeunes fait partie de la CEB. La CEB travaille pour tous, pas seulement pour les chrétiens. Elle veut faire avancer tout le quartier, pas seulement la paroisse. Les jeunes doivent organiser des investissements humains. Etre clair avec l’argent et faire des comptes rendus réguliers. Aider tous ceux qui souffrent. La 1° chose c’est la communion entre tous.

Justice et Paix

La commission Justice et Paix a pour but de défendre les personnes et de les servir.

Justice= égalité et respect des droits. Le Père nous a encouragé à mettre en place des commissions Justice et Paix. Pour cela il faut un délégué dans chaque CEB et chaque mouvement de la Paroisse : ils se retrouvent ensemble pour former la commission.

Débat : Chez nous, il y a un grand problème d’organisation. Le pouvoir est récupéré par quelques uns sur des bases ethniques ou sociales. On ne connaît les jeunes que quand on a besoin d’eux. Il y a des choses qu’on ne peut pas changer, mais commencer par celles sur lesquelles on peut agir! Avancer doucement et progressivement. Accepter de ne pas toujours réussir. Il faudrait décider des actions à la base. Utiliser la méthode de l’Action Catholique : Voir, Réfléchir, Agir. Agir dans la société et les quartiers, pas seulement à la paroisse. La commission Justice et Paix est ouverte à tous. Pas seulement aux juristes !

Les élections : Enfin, le dernier point était basé sur la question : Comment faire en tant que chrétien pour que l’élection présidentielle se déroule sans violence ?

Différents participants ont réagi. Le Père nous a invité à la sensibilisation et à la conscientisation du peuple dans tous les rassemblements et les contacts. En tant que chrétien, nous devons :

  • Réagir contre les violences pour faire notre devoir de citoyen. ,

  • Choisir un candidat qui fera avancer le peuple et non pas l’Eglise uniquement, et chercher le bien commun.

  • Eviter tout débat stérile

  • Respecter les autres candidats et avoir sa carte d’électeur comme seule arme ( se référer aux dix commandement de la commission Justice et Paix : voir affiches et dépliants)

Débat : Les femmes n’ont pas leur place dans la politique, ni dans la société ! C’est difficile de savoir pour qui voter. Les candidats refusent de voir les réalités du terrain : Organiser à nouveau des ‘Foires au Progrès », comme l’a fait le mouvement Y’en a marre. La vie est devenue trop chère. Beaucoup de jeunes sont au chômage. Pourtant, nous les jeunes, nous avons notre mot à dire.

Il y a beaucoup de tensions et trop de violences. Nous devons réagir.

C’est important de voter. Réfléchir à partir de la Parole de Dieu, des lettres des évêques et des documents de la commission Justice et Paix. Mais ensuite, voter librement, en tant que citoyen. Il n’y a pas de « ndiguël » (commandement de vote) chez nous. Choisir quelqu’un qui va chercher le bien de tous, pas son intérêt personnel. Voter pour le bien de tout le pays, pas seulement de l’Eglise. Prier, mais aussi nous engager et agir pour sensibiliser et conscientiser ceux qui nous entourent. Utiliser les affiches et les dépliants pour cela.

  • La rencontre s’est achevée par une prière et une bénédiction finale.


Procès Verbal de la Réunion du 27-01-2012

Début de la réunion : 21h 10min.
Heure de la fin : 22h 37min.
Membres présents : Conférer liste de présence

La réunion a débuté par un partage de nouvelles des familles, du quartier, du Sénégal et d’ailleurs. Le trésorier, à la suite, a rappelé le pèlerinage des malades et a demandé à ceux qui le désirent d’apporter leurs contributions soit au niveau du Père Armel soit chez lui même. A cet effet, pour minimiser les occasions manquées, il a communiqué son numéro de téléphone. Pour clôturer cette première partie de la réunion, la responsable Caritas a fait le point sur ses activités avec un focus sur le repas de Noël partagé avec les pensionnaires de la prison des mineurs de Fort B à Hann..

Le partage de la Parole de Dieu ( 1°Timothée, Chapitre II, versets 1 à 8) nous a permis de mettre en parallèle le vécu de Saint Paul et contemporains avec ce que nous vivons tous les jours. Saint Paul donne des instructions à Timothée, instructions fondées sur le grand principe qu’il avait établi « la grâce ». La grâce s’élève au-dessus de toutes pensées, de tous sentiments du cœur. Elle veut que nous pensions à tout homme avec amour, des tenants du pouvoir aux plus défavorisés, car nous appartenons à un Dieu Sauveur qui agit envers tout homme, en amour. Dieu veut, en particulier, que nous priions pour les rois (les chefs) et ceux qui sont haut placés dans le monde, afin que Dieu dispose leurs cœurs de manière que nous puissions vivre en tranquillité, en paix, en toute honnêteté. L’apôtre Paul magnifie aussi l’utilité en temps d’opulence et de bonheur de faire des demandes d’actions de grâce.

La campagne électorale, actualité oblige, a encore suscité des discussions axées essentiellement sur les comportements à adopter avant, pendant et après le vote. Aussi les supports pédagogiques (dépliants, affiches…), et les dix commandements de l’électeur ont été présentés et commentés en guise de rappel mais aussi pour que les nouveaux arrivants puissent eux aussi en être informés. Chacun a décidé de faire suivre les mails reçus à ses correspondants, parents et amis. Ceux qui ont Facebook le mettront sur leur « mur »

Le président, indisponible lors de la dernière réunion, a décrit comment il comprend sa fonction et la manière donc il compte la mener. Il a insisté sur le fait qu’il compte sur les suggestions, les conseils et l’appui de tous pour la bonne marche de la CEB.

Le Père Armel a fait part à l’assemblée des difficultés qu’il éprouve dans ses visites aux chefs et délégués de quartiers et aux imams, et aussi dans le repérage des familles catholiques de la zone, non encore membres de la CEB. Lui aussi compte sur la participation active de tous.

Les problèmes du quartier : insalubrité, sécurité, vie communautaire ont été, en l’absence du responsable à la justice, retenu par son travail, brièvement évoqués, mais rien de concret n’a pu être arrêté.

Le plan d’action des jeunes a du mal a décoller. La prospection n’a pu se faire en raison d’indisponibilité d’un ou de l’autre membre. Cependant pour la semaine à venir ils promettent de mettre les pendules à l’heure. A ce niveau il a été rappelé que la sensibilisation des différentes composantes de la zone sur les élections traine encore et qu’il est grand temps de s’y mettre.

La CEB a eu l’honneur d’accueillir pendant la réunion la coordination de jeunes de la Paroisse Saint Paul de Grand Yoff, Paroisse Mère de la zone de captage. Le responsable de la coordination a saisi cette opportunité pour faire un plaidoyer fort sur la nécessité d’agrandir la communauté paroissiale de Saint Paul. Aussi, il exhorte les membres de la CEB de marquer leur appartenance à Saint Paul en y allant à la Messe et en s’impliquant dans les activités. Ils ont été entendus, car même si des objections ont été émises, il a été admis que la zone de captage dépend de Saint Paul et que les membres de la CEB, même si pour des raisons divers fréquentent d’autres paroisses, vont s’impliquer dans les activités de la paroisse.

La catéchèse va débuter le mercredi 08/02/2012 avec comme animatrices Simone Mandiamé et Christine Nadiele. La séance dure trente minutes, de 17 heures à 17 heures 30 minutes.

La prochaine réunion est programmée pour le vendredi 10-02-2012 à 21 heures chez Madame Rose Monteil Rosario. L’Ordre du jour de la réunion sera communiqué par mail en début de semaine prochaine.

Lors de cette réunion la CEB s’est agrandie de deux familles : les familles Sambou et Badiane. Elles ont été très bien accueillies et se sont déjà mises en conditions pour participer pleinement à la vie de la CEB.

Fin de la réunion par des intentions de prière. Bonne semaine à tous!


Procès verbal de la réunion du 10 février 2012

CEB-CCB     CEB-CCB

Paroisse Saint Paul Grand Yoff
Communauté Ecclésiastique de Base (CEB) Zone de Captage
N° 003/2012/ CEB-Captage /Réunion
Lieu : Famille ROSARIO
Date : 10 février 2012
Animateur : Père Armel DUTEIL
Secrétariat : Léon Paul NADIELE ; Simone Mandiamé
Heure début : 21h 10
Heure fin : 22h 25
Thèmes : Nouvelles-Parole de Dieu-Evaluation réunion précédente-Justice-Solidarité- Réconciliation - Catéchèse et évangélisation-Divers

Nouvelles :

Comme d’habitude, nous commençons par les nouvelles : de Noël, de nos familles, du quartier, du pays, et de ce qui se passe dans le monde. Nous parlons de la situation post conflit de la Côte d’Ivoire relatée par un membre de la CEB, revenue d’un voyage d’affaire dans ce pays, a particulièrement retenu l’attention. Selon elle les stigmates de la guerre sont encore nettement palpables avec une profonde déstructuration du pays :

  • Economique ;

  • Institutionnel ;

  • Infrastructure ;

  • Education (année blanche) ;

  • Social (exil, séparation familiale…)

On a parlé aussi de la situation du quartier de Cambérène envahi par les eaux usées qui ont débordé.

La campagne électorale a été, encore une fois, évoquée pour sensibiliser davantage la CEB sur l’importance de l’événement et de ses implications. La « commission Justice et paix » diocésaine s’étant aperçu que les catholiques, dans la majorité, ne se sont pas inscrits sur les listes électorales, dorénavant en plus du slogan « Allez voter en masse », le slogan « trouve les inscrits de ton entourage et encourage les à voter » a été ajouté aux messages à diffuser lors des séances de sensibilisation. Et pour le choix du candidat, on demande non seulement d’étudier son programme, mais de voir comment il parle (quelqu’un qui insulte et attaque ses adversaires, n’est pas un homme de paix. Quelqu’un qui ment ne mérite pas la confiance), et surtout voir comment il s’est conduit dans le passé et comment il a tenu ses responsabilités. Le message de la conférence épiscopale des évêques, par rapport aux élections, a été revisité dans ses fondements.

La préparation des élections : C’est notre responsabilité de chrétiens de travailler pour que la Campagne électorale se passe dans la paix, la vérité et sans corruption ; que les élections soient transparentes et sans violences et que les résultats soient acceptés par tous. Nous devons aussi réfléchir et faire réfléchir ceux qui nous entourent, et tous ceux que nous pouvons toucher, au choix du candidat pour lequel chacun voudra voter. Il nous faut donc sensibiliser le maximum de personnes, pas seulement les chrétiens. Marie-Jeanne a présenté le matériel de la Commission Justice et Paix que nous avons reçu pour cela, en particulier les affiches et les tracts sur les 10 commandements de l’électeur. Il va s’agir pour nous de contacter les différents groupes que nous connaissons et d’essayer d’organiser une rencontre : réunion, conférence, assemblée ou thé-débat, avec les jeunes, les ASC (Associations Socio-Culturelles), les syndicats, les enseignants des écoles du quartier et toutes les autres personnes qui accepteront de nous recevoir. Nous allons contacter les imams pour qu’ils en parlent dans leurs sermons, et les chefs de quartiers pour qu’ils organisent une réunion de réflexion sur ce thème. Chacun a déjà reçu ces documents et les documents de formation dans sa boîte mails, chacun essaie donc de les multiplier pour les distribuer et en parler avec le maximum de personnes, au cours de ses contacts personnels à la maison, dans le quartier, au travail et partout où il va.. Et aussi de les envoyer par mail à ses amis

Le trésorier a donné à la CEB la situation de la caisse et de la contribution des membres au pèlerinage des malades. Le montant en caisse s’élevait à 8 000 CFA. Mais aussitôt trois familles se sont acquittées de leurs cotisations. La contribution de la CEB au pèlerinage des malades était de 21 000 CFA. Il a été précisé pour ceux qui le désiraient encore, qu’il était toujours possible de participer.

Concernant toujours le pèlerinage, le Père Armel a fait savoir que des volontaires pour accompagner les malades étaient souhaités. Et pour ceux qui ne pourront pas participer au pèlerinage dimanche, des messes pour les malades seront dites dans les paroisses samedi et le sacrement des malades donné..

Le partage de la Parole de Dieu (Luc 17, 11-19) nous fait découvrir encore une fois que la Parole de Dieu est un moyen de mieux comprendre les faits et gestes de Jésus. Jésus nous sauve tous et répond à nos attentes. Pour cela nous devons Lui rendre grâce et avoir le courage de dire merci, à l’image du samaritain guéri de la lèpre avec neuf autres personnes.

Prenons comme référence cet élan de reconnaissance du Samaritain qui va à la source de la bénédiction reçue pour une véritable rencontre avec Jésus ; le cœur, touché par la guérison corporelle, s'ouvre à une véritable relation avec le Seigneur, la reconnaissance du cœur ouvre à la reconnaissance de la foi. Il nous faut entendre cela : reconnaître l'action de Dieu en notre vie, que ce soit dans la prière de louange ou en un témoignage public. C'est également approfondir notre relation au Seigneur, grandir dans notre communion à lui. Nous le connaîtrons mieux et nous l'en aimerons davantage, nous aurons de plus en plus conscience de son amour pour nous et de la démesure de sa grâce. Sans cesse, nous pourrons nous réjouir de ce qu'il a fait et continue de faire pour nous, mais aussi, tout simplement (tout merveilleusement !) de ce qu'il est. Alors nous pourrons voir l'amour de Dieu non seulement dans les bénédictions bien concrètes qu'il nous dispense dans notre quotidien, mais aussi en sa personne-même, au-delà de ce qu'il nous semble opportun de recevoir de sa part.

A l’image du samaritain confions nos peines à Dieu, faisons le bien autour de nous, sans rien attendre en retour. Faisons-le dans la discrétion comme Jésus qui préfère donner les mérites d’un miracle à d’autres plutôt que de s’en glorifier (quand il leur dit : Allez vous montrer aux prêtres). Acceptons les autres, quelles que soit leurs conditions : pauvres, malades… et aidons les à être heureux.

Partage d’Evangile : Quelques autres idées données par les uns et les autres :

Quand Jésus guérit ce lépreux, il lui permet de retourner en famille et de reprendre sa place dans la société. Comme au temps de Jésus, beaucoup de gens sont rejetés par leurs parents ou marginalisés, abaissés et exclus de la société. Nous voulons leur rendre leur place et leur dignité.

La foi est une force de guérison. Jésus dit au lépreux « ta foi t’a sauvé »

Le lépreux qui est venu dire merci est un samaritain : un païen et un étranger. Jésus accueille tout le monde, sans rejeter personne. Comme Jésus, nous voulons travailler avec tous.

Il y a encore des lépreux parmi nous, mais aussi beaucoup d’autres personnes rejetées : les sidéens, les homosexuels…

Quand tu dis que tu es croyant et que tu pries, souvent, tu es rejeté. Tu passes pour un fou.

Notre pays aussi est malade, il a la lèpre aujourd’hui : qu’allons-nous faire pour le soigner et pour que Jésus le guérisse ?

Nos responsabilités : A la réunion précédente, nous nous étions partagés les responsabilités ; aujourd’hui, les responsables présents expliquent comment ils pensent exercer leurs responsabilités.

La responsable à la charité

Elle a participé à la fête de Noël dans les deux prisons, des femmes et des hommes. Sa belle-mère a fourni de la nourriture ce jour-là pour les prisonniers hommes, les femmes étant prises en charge par un groupe de prières. A la suite de cela, elle a décidé de s’engager comme visiteuse de prison. Pour se former, elle a donc participé à la rencontre des aumôneries de prison dont je vous ai envoyé déjà le compte-rendu. Elle demande maintenant à chaque membre de la CEB de participer à l’action demandée pour les prisonniers : chercher des avocats pour défendre les prisonniers, des personnes pour parrainer les prisonniers les plus nécessiteux dans leurs besoins matériels : argent, médicaments, savon, habits, matelas, etc…, des volontaires pour aller les visiter au parloir, spécialement les étrangers ou ceux qui viennent des régions éloignées du Sénégal et qui n’ont pas de famille à Dakar ; chercher des gens et des ONG pour fournir du petit matériel pour les ateliers et des outils, et aussi du matériel pour l’animation culturelle : télévision, DVD, etc.. Elle va également fournir un repas à la prison des jeunes du Fort B, avec lesquels nous n’avons pas encore pu fêter Noël ni leur apporter quelque chose.

Les deux secrétaires

Ils travailleront ensemble, vont mettre la liste à jour des membres de la Communauté et envoyer le compte-rendu de la réunion, le plus rapidement possible, dès le lundi. Ils enverront l’ordre du jour pour rappeler la réunion suivante 3 jours en avance (pas plus tôt, sinon les gens oublient).

La responsable à la catéchèse

Elle va assurer l’enseignement aux plus petits (école maternelle, CP et CI) chaque mercredi de 17 heures à 17 h 30, chez Léon et Elisabeth NADIELE. Nous avons revu la liste des enfants qui peuvent y participer. La catéchèse n’a pu débuter le mercredi 8/02/2012, aucun enfant n’ayant fait le déplacement. Il a été convenu, pour mercredi prochain, que Christine aidée d’une ou de deux adultes feraient le ramassage des enfants à partir de 16 heures

Aux réunions suivantes, nous parlerons également du suivi des enfants des écoles primaires et collèges inscrits à la catéchèse à la paroisse ou dans leurs établissements. Marie-Jeanne se propose de fournir des documents pour la catéchèse des petits.

Le trésorier

Nous nous sommes mis d’accord pour cotiser 2.000 F par famille et par mois, pour remplir notre caisse. Le trésorier va recevoir aussi les dons personnels des membres de la CEB pour la Journée des malades du 11 Février.

Le responsable de « Justice et Paix »

Il a d’abord décrit comment il comprend sa fonction et la manière donc il compte la mener. Il a, ensuite, partagé avec l’assistance des documents sur les comportements à adopter pendant les différentes étapes du processus électoral, et spécialement au moment du vote. Les membres qui souhaiteraient entrer en possession de ces documents pourront le contacter au numéro suivant : 77 532 44 95.

Il a aussi insisté sur la nécessité pour les membres de la CEB de participer aux activités de la Zone de Captage en particulier la vie collective et surtout l’assainissement (ordures, eaux, vannes…).

Le Père Armel est revenu sur les élections pour dire que la commission justice et paix va finalement former des observateurs, ensemble avec les scouts, pour en former le maximum et les ventiler dans les bureaux de vote le jour du scrutin

Nous organisons également la visite des chefs de quartiers, des imams, pour nous faire connaître dans les deux secteurs de notre CEB et également les visites et prises de contact avec les familles.

Les jeunes

Ils vont faire le recensement de leur côté des différents jeunes du quartier. Ils chercheront à les rencontrer personnellement et nous présenteront un programme d’actions à la prochaine réunion. Ce sont les jeunes qui animeront nos réunions à tour de rôle, de manière à les responsabiliser et leur donner toute leur place dans la Communauté. Ils ont convenu de se retrouver le samedi 18 février pour finaliser le recensement de leurs pairs et élaborer leur plan d’action.

La prochaine réunion est programmée pour le SAMEDI 25-02-2012 à 21 heures chez Monsieur et Madame Mbengue. Un samedi, pendant le Carême, à cause du chemin de Croix le vendredi. L’Ordre du jour de la réunion sera communiqué par mail avant la fin de cette semaine. Mais déjà nous avons retenu qu’à chaque réunion, la famille qui nous reçoit se présentera d’une manière détaillée mais librement, pour que, peu à peu nous arrivions à nous connaître en profondeur : les différents membres, l’histoire de la famille, leurs divers engagements et responsabilités, leurs joies et leurs soucis…Cela demande une grande confiance entre nous et bien sûr un grand respect et une grande discrétion, mais c’est essentiel pour constituer une vraie communauté chrétienne.

Dans un 2° temps, nous chercherons comment vivre ce temps de Carême personnellement, en famille et en communauté. Pour le partage de la Parole de Dieu, nous prendrons le texte d’Isaie 58, 1-12 (à lire à l’avance. Tous ceux qui ont une Bible l’amènent à la réunion)

Nous avons remarqué que peu de personnes avaient donné des intentions de prière à la fin de la réunion. Chacun peut préparer – et même écrire – une intention à l’avance, par exemple à partir de cette Parole de Dieu, pour que le maximum de personnes participent à la prière.

Lors de cette réunion la CEB s’est agrandie de deux familles : les familles Youm (Marie Pierre F.et Diatta (Paulette). Elle a enregistré aussi la première participation de trois membres déjà cooptés : Jeanne D. C., Catherine S. (Famille R.) et François M.

Fin de la réunion par des intentions de prière. Bonne semaine à tous!


Procés verbale de réunion : Le temps de passer à l'action

Paroisse Saint Paul Grand Yoff
Communauté Ecclésiastique de Base (CEB) Zone de Captage
N° 004/2012/ CEB-Captage /Réunion
Lieu : Famille Mbengue
Date : 25 février 2012
Animateur : Pierre Bandiaki
Secrétariat : Léon Paul Nadiele; Witness Ngoulou
Heure de début 21h10
Heure de fin : 22h35

1. Les nouvelles

La réunion a débuté par une présentation poussée de la famille hôte : histoire de la famille, enfants, activités professionnelles. La présentation a révélé, entre autre, à la CEB la grande implication de la famille dans des activités communautaires que ce soit à Dakar au sein de la Paroisse Cathédrale ou au Mont Rolland : cultures pour bio-carburants, les paysans gardant la propriété de leurs terres, lancement d’un collège….après avoir d’abord travaillé à l’aménagement de la route, et lutté contre le dépôt de déchets toxiques à 8 km du village. Véronique Samba a parlé spécialement de son travail (fabrique de pâtes alimentaires, de son engagement dans la CEB de Rebeuss, des repas de Noel et Pâques offerts aux prisonniers financés par la fête patronale de la Cathédrale, de ses responsabilités dans l’Association des Femmes Catholiques. Cet  engagement a été salué par les différents intervenants et sans nul doute devra servir d’exemple à ceux qui cherchent encore le moyen de participer à la vie sociale de leur communauté. La famille a eu, aussi, l’amabilité de partager avec la CEB un document sur la « mystique de la Messe ». Séance tenante un exemplaire a circulé pour que chacun s’imprègne des grandes lignes. Le chef de famille a promis d’envoyer le document à tous les membres figurant sur le « mailing list ». La famille a aussi fait la promotion, c’est de bonne guerre, du pèlerinage diocésain de Mont Rolland. Du coup, il est très probable que la prochaine édition enregistre la participation d’un bon nombre de membres de la CEB.

Dans la rubrique partage des nouvelles, Madame Coly a fait à l’assistance l’économie de son voyage à Baback, dans le département de Thiès, sur invitation de Madame Youm . Elle a assisté, à l’occasion, à un mariage célébré dans la pure tradition « sérère ».

Le président de la CEB a fait le point sur à la visite qu’il a menée, en compagnie du Père Armel et du secrétaire, à l’imam du quartier et au président du Conseil de Quartier le samedi 18/02/2012. Une initiative qui a été chaleureusement accueillie par les autorités visitées, qui ont rappelé les liens qui unissent les deux religions et réaffirmé l’Unicité de Dieu. Ils ont, tous deux, promis des visites retours et approuvé la nécessité pour les deux communautés de travailler ensemble pour le bien de la collectivité. Le président de la CEB, déjà membre du Conseil de Quartier, servira de passerelle.

Le collectif des jeunes a, entre les deux réunions, prospecté le quartier à la recherche de jeunes catholiques. Ils en ont trouvé quelques uns qu’ils ont présentés à l’assemblée : Ndiof Diouf, Marcela Brito, Domingas Mayela et Gustave Sy. Le président les a félicités et encouragés, avant d’accueillir et d’intégrer ces jeunes ainsi que Madame Jacqueline Sarr qui, elle aussi, était là pour la première fois.

Le président, sur ce même point, a été appelé à expliquer aux nouveaux ce qu’est une CEB. Il leur dira que la CEB est une communauté de chrétiens dont la responsabilité est confiée aux laïcs. La communauté est dirigée par un bureau et comprend plusieurs commissions : charité, justice et paix, réconciliation, dialogue interreligieux… Le but de la CEB est d’amener la Communauté à s’engager dans la vie du quartier et le développement du pays. Les axes d’interventions sont :

  • Prière ;

  • Catéchèse et évangélisation ;

  • Lutter contre les injustices ;

  • Aider les pauvres et ceux qui souffrent

  • Réconcilier les gens et faire grandir la paix ;

  • Travaux communautaires.

2. Partage de la parole de dieu

(Isaïe 58, 1-12) nous a permis de revisiter le jeûne Chrétien. (Voir les notes complémentaires à la fin de ce compte-rendu)

Deux journées de jeûne sont obligatoires : le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. Mais si on est disposé on peut jeûner autant de jours que l’on veut. Mais jeûner ne rime pas avec :

  • Privation;

  • Économie;

  • Mauvaises habitudes;

  • Injustices.

Mais c’est plutôt le temps de :

  • Conversion ;

  • Partage;

  • Humilité (plus petit devant Dieu);

  • Amour : aimer Dieu, aider les autres;

Si c’est cela le jeûne, dira un membre, donc le Carême c’est tous les jours, car un Chrétien se reconnaît à ses actes. En paraphrasant Saint-Exupéry, elle ajoute «  aimer c’est regarder dans la même direction » et répandre la justice.

Il convient aussi de rapporter La Parole de Dieu à soi même, à la vie de tous les jours :

  • Prendre des actions concrètes pour le quartier;

  • Reconstruire Notre Pays le Sénégal sur le plan constitutionnel, des valeurs, de l’éthique…

Par rapport à notre environnement, respectons le jeûne musulman, mais nous ne sommes pas obligés de faire comme eux.

Car pour le Chrétien il s’agit d’une exigence éthique, d’une humanisation! Ensuite, comme pour le jeûne du Christ, cela prépare un chemin pour la gloire de Dieu, la lumière de la résurrection, c’est-à-dire la beauté de son amour, qui est attention à tout ce qui touche l’homme et déploiement de sa capacité créatrice dans le service. Dieu compte sur le cœur de l’homme pour se manifester. Le Carême c’est le temps de préparation à Pâques, pour ressusciter avec le Christ à une vie nouvelle.

3. Vie de la communauté et engagements

Après le partage de la Parole il a été question de la journée Caritas qui sera célébrée le dimanche prochain. A cette occasion la paroisse Saint Paul organise un repas communautaire dont les bénéfices iront à la Caritas. Les membres de la CEB ont été vivement invités à prendre part à ce repas de bienfaisance. En outre, une participation financière est aussi attendue. Les contributions, de même que les dons pour les nécessiteux, seront reçus par Madame Rose M. Rosario et Madame Marie Jeanne Q. Diop.

Il s’en est suivi une longue discussion sur l’effort de Carême et sur le denier du culte. En fin de compte il a été retenu d’un commun accord que chacun procède comme à l’accoutumée mais qu’au sein de la CEB, il y ait une collecte de denrées, vêtements (propres et de bonne qualités) … Les éléments collectés seront acheminés à la paroisse Saint Paul jusqu’au dimanche de la Caritas et ensuite distribués par la CEB. A chacun de recenser les familles nécessiteuses autour de lui et les signaler à Marie Jeanne. Le trésorier est le responsable du denier de culte.

Les jeunes ont pris la parole pour faire à la CEB le point sur leur plan d’actions. La réunion du dimanche 18/02/2012 n’a pas pu se tenir faute de quorum, seuls six jeunes étaient présents. Cependant ceux qui étaient présents ont pu visiter cinq familles du quartier. Pendant ces visites des jeunes catholiques ont été recensés (cf liste en annexe). Ils demandent aux familles un soutien dans le processus de recensement. La prochaine réunion est fixée au 04/03/2012 chez le président de la CEB (Pierre Bandiaky).

La catéchèse a commencé le 07/02/2012 avec deux enfants. Jusqu’ici, pour diverses raisons il n’y a pas eu d’autre séance. La reprise est prévue le mercredi 07/03/2012 de 17 heures à 17 heures trente minutes.

En divers le trésorier a fait le point sur la participation financière de la CEB au pèlerinage des malades et sur les cotisations mensuelles.

Une proposition de recollection pendant le Carême a été faite et sera étudiée plus en détail. Marie Pierre nous fera des propositions à la prochaine réunion. Eventuellement, pendant la recollection, la CEB va discuter, entre autre, sur le nom de la communauté. Chacun peut déjà y réfléchir.

La prolifération des moustiques a été aussi évoquée. Gérard et Rose vont contacter le service d’Gérard et Rose vont contacter le service d’hygiène.

La prochaine réunion est programmée pour le SAMEDI 10-03-2012 à 21 heures chez Monsieur et Madame SAMBOU. L’Ordre du jour de la réunion sera communiqué par mail avant la fin de cette semaine.

Quelques idées sorties du partage dela parole de dieu (Isaïe 58, 1-12)

Dieu dit, par le prophète Isaïe (n° 6) : « Le jeûne que je préfère, c’est de défaire les chaines injustes, de relever ceux qui sont écrasés, de renvoyer libres ceux qui sont exploités et opprimés, c’est de casser tout ce qui écrase et fait souffrir l’homme… Le jeûne que j’aime, c’est de partager ton pain avec celui qui a faim. Recevoir chez toi le pauvre qui n’a pas de maison. Si tu vois quelqu’un qui est nu, tu lui donnes des habits et tu ne refuses pas d’aider celui qui est ta propre chair » 

Il ne faut pas séparer la vie religieuse et la vie sociale. Prier ne suffit pas. Dieu nous demande de relever celui qui est écrasé et d’aimer l’autre comme soi-même. Relever les autres, c’est cela qui me guérit moi-même. L’autre est ma propre chair. Quand on fait du mal à l’autre, on se fait du mal à soi-même

Aimer, c’est regarder ensemble dans la même direction : partager la lumière de l’Evangile et chercher ensemble le chemin à suivre.

Aider les autres. Ne pas se contenter de les regarder. Ni de prononcer des simples paroles de pitié.

Construire notre vie sur la Parole de Dieu. C’est elle qui nous montre le chemin. Nous n’avons pas besoin d’aller chez les marabouts ou chez les devins. Que faire pour avoir le bonheur ? Aimer Dieu, et Dieu se chargera de nos problèmes. Comme dit le psaume : « Mets tous tes soucis dans le Seigneur ». Par exemple, pour les jeunes qui préparent leurs examens, ça ne sert à rien d’aller chez les charlatans. Faire confiance à Dieu… à condition de travailler sérieusement bien sûr.

Certains chrétiens veulent jeûner comme les musulmans. Ils ne mangent pas de toute la journée. Ils attendent la nuit pour cela. Pour nous les chrétiens, le plus important du carême, ce n’est pas le jeûne. Il faut bien comprendre ce qu’est le jeûne. D’abord quand je jeûne, je me sens en plus faible. Le jeûne c’est pour connaître ses faiblesses, pour chercher à s’améliorer. C’est pour me faire petit devant Dieu et devant mes frères et mes sœurs.

Isaïe dit (n° 5) « Courbez la tête comme un jonc ». Le jeûne c’est pour développer notre humilité. Sans humilité, il y a des choses que l’on ne fera jamais. L’humilité, c’est une force qui vient du cœur et que le jeûne peut libérer en nous. C’est une faiblesse physique qui nous donne la force du cœur.

Le jeûne, c’est un dépouillement spirituel. Il ne suffit pas de se priver de nourriture. Se priver de nourriture, c’est bon parce que nous avons besoin de signes et de choses concrètes. Mais la privation de nourriture c’est le signe que l’on veut se priver des plaisirs mauvais, des mauvaises habitudes, des mauvaises tendances.

Il ne faut pas jeûner seulement avec notre estomac, mais aussi avec nos yeux, notre langue, nos oreilles etc. A quoi ça sert de jeûner si avec ma langue j’attaque les autres, je dis des mensonges et des mauvaises choses ?

Le jeûne c’est pour se dépouiller, pour être meilleur. Le carême c’est le temps des efforts mais ces efforts ne sont valables que si nous le faisons par amour pour Dieu et pour les autres. Quand je jeûne je me prive de nourriture. C’est pour montrer que pour moi Dieu est plus important que la nourriture, que l’argent, les habits, la fête etc.

Finalement le jeune c’est un appel à la conversion : Comme le dit Dieu, dans le prophète Isaïe, « pourquoi je n’accepte pas votre jeûne ? C’est parce que quand vous jeûnez, vous continuer à traiter vos affaires, vous ne pensez pas à moi mais vous pensez à l’argent. Vous exploitez et vous faites souffrir vos travailleurs. Vous jeûnez mais vous continuez à vous disputer, à vous battre et à frapper les autres méchamment du poing ». C’est cela qui est important dans le carême. Le carême c’est un temps de conversion comme nous le dit Jésus dans l’évangile de ce dimanche : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ».

Le Carême c’est aussi le temps de la charité. C’est ce que nous rappelle la journée Caritas. Quand je jeûne, je me prive d’un repas, mais ce repas je dois le donner aux pauvres. C’est ce que l’on appelle le jeûne-partage. J’accepte volontairement d’avoir faim, pour sentir dans mon corps ce que les pauvres sentent, pas seulement pendant le carême mais pendant toute l’année, parce qu’ils n’ont pas assez à manger. Quand je sens physiquement leurs souffrances, je trouve le courage de partager avec eux. On a donné l’exemple de quelqu’un qui ne jeûne pas, mais qui donne à manger chaque jour à une famille nécessiteuse de son entourage. Il nous faut un jeûne concret. Prendre des décisions précises et les mettre en pratique. Le jeûne est à vivre tous les jours et la première chose, c’est de faire grandir la justice autour de nous. (voir le verset 6)

Au sujet de l’abstinence, ce qui est important ce n’est pas de se priver obligatoirement de viande, mais c’est l’effort que l’on fait et la privation qu’on accepte volontairement. C’est pourquoi pour certains, il sera plus important de se priver d’alcool, de cigarettes plutôt que de viande. Ou pour les enfants, se priver de gâteaux ou de bonbons. Et là encore, quand ils se privent de bonbons, on leur demande que cet argent avec lequel ils allaient acheter ces bonbons ou ces gâteaux, ils le donnent en offrande pour les pauvres. (action de Carême)

Le jeûne dure 40 jours, comme Jésus qui a jeûné 40 jours au désert, avant de commencer sa vie publique : annoncer l’évangile, guérir les malades et tous ceux qui souffraient, défendre et libérer ceux qui étaient écrasés et rejetés : les lépreux, les prostituées, les publicains, les femmes, les enfants, les étrangers, les samaritains etc. Nous jeûnons 40 jours pour vivre davantage avec Jésus et pour nous préparer nous aussi à faire le travail de Jésus : annoncer l’évangile, aider nos frères et lutter pour la justice.

Les 40 jours du carême nous rappelle aussi les 40 jours que le peuple hébreu a passés dans le désert. Dans le désert, la vie est dure. Il n’y a pas beaucoup à manger, on manque d’eau, on souffre. Mais le plus important des 40 ans du peuple dans le désert, ce ne sont pas ces souffrances, c’est l’Alliance d’amour que Dieu a fait avec son peuple, en lui donnant les dix commandements. L’important du carême c’est donc de garder les commandements et la parole de Dieu, dans l’amour. Comme Dieu l’a dit à Moïse : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toutes tes forces, de tout ton esprit et de toute ton âme, et tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Le temps du Carême, c’est le temps de la libération du peuple : Dieu a libéré son peuple de l’esclavage d’Egypte et il l’a fait entrer dans la Terre qu’Il leur avait promise. En Egypte, on tuait leurs garçons, on mariait leurs filles de force. Ils étaient soumis aux travaux forcés sans être payés, ils étaient humiliés. Le temps de Carême, c’est le temps où nous cherchons à libérer notre peuple de toutes les formes d’esclavage, et où nous cherchons à construire un pays nouveau, « une terre nouvelle où la justice habitera » (2° Pierre 3,13). Ce temps de carême nous appelle donc à construire notre pays. Le Sénégal en a besoin, spécialement en ce moment des élections, en ce temps de violence et de morts. Isaie nous dit, au nom de Dieu : «  Si tu luttes pour la justice, on reconstruira chez toi les ruines, tu relèveras les fondations des générations passées. On t’appellera celui qui répare les brèches et bouche les trous des murs. Celui qui refait les chemins pour que tout le monde puisse marcher dans la paix et habiter dans un pays de paix ». Pendant ce temps de Carême, Dieu nous appelle à reconstruire notre vie, pas tout seul, mais avec tous les citoyens et citoyennes du Sénégal.

Nous ne devons donc pas seulement changer notre propre vie, ni même changer notre communauté chrétienne. Dieu nous appelle à changer notre pays tout entier. Libérer le peuple du Sénégal, comme Dieu a libéré le peuple hébreu au temps de Moïse.

Le Carême c’est surtout la préparation aux fêtes de Pâques. Nous vivons ces 40 jours avec Jésus, pour nous convertir et pour ressusciter avec Jésus à une vie nouvelle aux fêtes de Pâques. Il faut que nous devenions pendant ce temps de carême, des hommes et des femmes nouveaux. Changer pas seulement notre comportement mais d’abord nos idées (laisser les idées païennes d’autrefois et les idées païennes d’aujourd’hui), et changer notre cœur.

Après avoir médité les conseils d’Isaïe au n° 6, 7 et 10, nous avons rappelé que le Carême est un temps de joie et de bonheur, et non pas un temps de tristesse. Comme le dit Isaïe, verset 9 : « Si tu fais cela, ta lumière éclatera comme la lumière du jour, tes blessures guériront rapidement, ta justice marchera devant toi, la gloire de Dieu te suivra. Quand tu crieras, Dieu te répondra. Quand tu l’appelleras il te dira me voici... Si tu te prives de nourriture pour partager avec celui qui a faim, si tu donnes à manger à celui qui est exploité, alors ta lumière brillera dans la nuit et ta lumière sera pour toi comme le milieu du jour. Dieu te conduira sans cesse, il te donnera à manger en plein désert, il donnera la force à tes os. Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source qui jaillit dans le désert et dont les eaux ne s’arrête jamais ». Le carême c’est donc un temps de grâce, de joie et de bonheur, et cette joie nous la partageons avec les autres.

Commentaires inspirés par Isaïe 58 : 1-12 (Familles Nadiele et Rosario)

Dieu semble insensible. Il ne répond pas au peuple, parce que leurs prières ne l’atteignent pas. Leur jeûne ne lui convient pas, à cause de leurs comportements envers leurs frères. Certes, ils consultent le Seigneur, pour savoir ce qu’ils doivent faire pour lui être agréable. Mais dans leur pratique, ils séparent la vie religieuse de la vie sociale. Ce qui est impossible dans le recherche de Dieu.

Il ne suffit pas de prier pour restaurer la relation avec Dieu. Cela passe avant tout par la réparation des injustices, des inégalités sociales : mettre les autres DEBOUT en leur permettant de se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner, étudier…

Celui qui agit ainsi donne de la Lumière à son Frère, et Dieu est avec lui. Ne pas reculer devant sa propre chair, aimer l’autre comme soi-même. Le Prophète Isaïe constate que c’est cela qui permet la guérison de sa propre blessure et le rayonnement de soi.

L’Ami de Dieu et des Hommes marche dans la vie comme un homme à la fois éclairé et éclairant : sa Lumière est celle de la Bienveillance du Seigneur à son égard, et celle dont il éclaire le pauvre et l’indigent vers qui il se tourne et partage.


Nouvelles-Parole de Dieu - Pratique du Carême dans la CEB - Compte rendu d’activités - Vie de la communauté - Divers

La réunion a commencé par un rappel de l’ordre du jour suivi d’une prière d’ouverture. Après la prière l’ordre du jour a été déroulé point par point.

1) Les nouvelles

La réunion a débuté par une présentation poussée de la famille hôte : le vécu de la famille, enfants, activités professionnelles. Madame Emilie Sambou nous a informés, entre autre, de la fermeture de son cabinet de beauté. Cependant, en ce moment elle ouvre dans le quartier un espace « TPS SERVICES ». C’est un centre relais dans lequel les factures de certaines sociétés (Sénélec, SDE, Sonatel…) pourront être payées. Madame Emilie Sambou est aussi fortement engagée au sein du conseil paroissial des Martyrs de l’Ouganda. Monsieur Charles Antoine SAMBOU, ingénieur du génie civil, travaille en « free lance » au Sénégal mais très souvent à l’étranger. En ce moment il appuie la Société de Gestion des Abattoirs du Sénégal (SOGAS) plus connue sous l’appellation de SERAS dans un projet de fabrique de compost. Le compostage est un procédé écologique de transformation biologique des matières organiques, en présence d'eau et d'oxygène. Une fermentation s'opère : des micro-organismes transforment les déchets pour former, après maturation, du compost : produit stabilisé, hygiénique et riche en humus. Ce procédé permet de réduire le volume des ordures, de diminuer les frais de transport, de réduire les espaces occupées par les décharges et de freiner les incinérations : c'est toujours ça de mieux pour notre pauvre planète...

Le couple a trois enfants dont l’ainé, informaticien, travaille déjà, tandis que les deux derniers sont encore à l’école. Tous les enfants sont férus de sport, en particulier le karaté. La famille compte une ceinture rouge et deux ceintures jaunes dans la discipline. Les plus jeunes, en plus du sport, font du scoutisme aux Martyrs de l’Ouganda.

Le président, à la suite de Madame SAMBOU, a communiqué avec la CEB sur les activités à venir de la paroisse Saint Paul. Les principales activités sont les suivantes :

  • Mercredi, 14 mars à 16 heures : organisation d’une manifestation par les mouvements de jeunesse catholiques à la paroisse ; réflexion et engagements pour le 2° tour des élections

  • Dimanche, 18 mars : recollection à Gorée. Ceux qui désirent y participer devront faire parvenir leur cotisation directement à la paroisse.

  • Jeudi, 22 mars à 19 heures : réunion du Conseil Pastoral Paroissial au presbytère de la paroisse à la Patte d’oie.

La commission justice et paix de la paroisse Saint Paul a tenu une réunion d’évaluation de sa participation à l’organisation et à l’observation du premier tour de l'élection présidentielle. Le secrétaire y a représenté la CEB. Nous vous reproduisons ici, in-extenso, le compte rendu que le Père Armel rédigé à ce propos : 

« La Commission Justice et Paix de la paroisse de Saint Paul s’est retrouvée le jeudi 8 Mars 2011 au sujet du 2° tour.

La situation : La campagne électorale pour le 2° tour vient de commencer. Nous constatons un certain nombre de signes inquiétants : des gens se déplacent avec des gourdins, certains cherchent à acheter des cartes électorales, d’autres donnent de l’argent pour faire voter pour leur candidat, il y a de nombreuses rumeurs sur la préparation de fraudes, on cherche à obtenir un ‘ndigël’ de la part des chefs religieux, il y a des tensions et des discours agressifs qui attaquent l’autre camp. Tout cela entraîne un climat de peur et de nombreuses inquiétudes sur le déroulement du vote et pour le moment de la proclamation des résultats

Evaluation du travail : Nous avons fourni de gros efforts pour le 1° tour. Nous avons posé les affiches et distribué les feuilles avec les 10 commandements de l’électeur. Nous avons parlé aux fidèles au début de chaque messe du dimanche. Nous avons rencontré de nombreux groupes : catéchèse…Nous avons participé à plusieurs rencontres de CEB dont nous avons fait la liste, pour réfléchir à ces élections. Nous en avons parlé dans nos rencontres personnelles et envoyé de nombreux mails. Nous sommes allés à la rencontre de certains chefs de quartier et imams. Nous avons fait plusieurs émissions aux radios communautaires. Cela nous a demandé beaucoup de temps et d’efforts, mais nous l’avons fait avec joie.

Mais il y a eu un grand manque : Nous sommes trop restés entre nous chrétiens. C’est d’ailleurs un problème général de notre Eglise, qui se retrouve dans tous les domaines. Alors que le vote concerne tous les citoyens, les chrétiens que nous avons sensibilisés ont surtout parlé à leurs amis chrétiens, les CEB ont organisé très peu de rencontres dans les quartiers et certaines n’ont même pas contacté les différentes organisations du quartier. Ils n’ont même pas visité les chefs de quartier et les imams. Nous n’avons pas organisé d’exposition (seulement les affiches à l’église), ni de caravane, ni contacté de chanteurs, rappeurs… Beaucoup de chrétiens n’ont pas de carte électorale, ou n’ont pas été voter. C’est d’ailleurs un problème général. Il nous faut donc à tout prix passer à une 2° étape : sortir de notre communauté et aller vers les autres. C’est notre devoir d’Evangélisation.

Nous remercions la commission diocésaine pour les moyens qu’elle nous a donnés et le gros travail qu’elle a fourni. Il y aura à nouveau une observation des élections, avec les observateurs déjà formés.

Actions à menur : Nous avons fait la liste des CEB que nous n’avons pas encore visitées. Nous allons faire tout de suite un programme de sensibilisation, que nous allons annoncer dimanche. Notre secrétaire va préparer un communiqué à lire vendredi au chemin de croix et dimanche aux annonces.

Tout de suite après la rencontre, nous sommes passés rencontrer les 3 chorales, avec les affiches et les 10 commandements de l’électeur. Nous allons rencontrer les groupes de catéchèse jeunes et adultes et les cours du soir. Nous rencontrerons les mouvements mercredi prochain. Même les enfants peuvent en parler aux adultes.

Dans tous ces groupes, nous insistons fortement sur la nécessité de ne pas rester entre nous, mais de parler et de contacter surtout nos amis et voisins non chrétiens. Il s’agit de l’avenir de tout le pays et nous sommes tous concernés. Intensifier nos envois de SMS, mails et Face Book. Ne pas hésiter à faire du porte à porte (voir le dernier message), mais dans le respect des opinions.

En plus des émissions en français et ouolof à radio Hafia, nous prévoyons une émission en mandingue. Nous allons continuer à contacter les radios communautaires et cherchons un moyen de contacter Wal Fadjri. Il ne faudrait pas se contenter d’émissions, mais faire aussi passer des spots régulièrement

Nous cherchons à connaître ceux qui ont une carte d’électeurs autour de nous et nous leur demandons d’aller voter. Nous leur expliquons aussi comment voter : il y a eu trop de bulletins nuls au 1° tour. Pour tout cela, nous relisons les documents qui nous ont déjà été envoyés par mail.

Nous allons afficher les 2 nouvelles affiches : la femme avec sa carte d’électeur et stop à la violence.

Nous luttons contre la violence avec tous les moyens à notre disposition, pendant la campagne, le jour du vote et au moment de la proclamation des résultats. Nous allons tout faire pour que les élections se passent sans corruption ni tricherie, mais nous demandons à tous nos voisins et amis d’accepter ensuite les résultats, même si ce n’est pas notre candidat qui est élu.

Pour le choix du candidat, nous avons rappelé que chacun est libre, mais que tous doivent se renseigner et réfléchir sérieusement. Ne pas choisir à partir de son intérêt personnel mais en pensant au bien du pays tout entier. Voir qui est le mieux placé pour apporter des solutions aux problèmes actuels du pays : le chômage des jeunes, la crise scolaire, l’augmentation du coût de la vie, les problèmes de la pêche et de la santé, les difficultés du monde rural et la famine qui s’annoncent, la question de la Casamance (voir le dernier message du cardinal), etc.. Voir aussi les 8 béatitudes du candidat (déjà envoyées).

Nous avons terminé notre rencontre par une prière pour le pays. La réunion s’est tenue après la messe de 18h30 où nous avons réfléchi à la pauvreté et à l’avenir du pays à partir de l’Evangile du riche et du pauvre Lazare (Luc 16, 19-31). »

-Suite à la contribution de la CEB à la journée des malades, la paroisse Saint Paul a adressé une lettre de remerciement qui a été lu par Madame Marie jeanne Diop, responsable à la charité. Dans le cadre du Carême et pour la journée Caritas, la CEB a initié une collecte de vivres, matériels, vêtements. Un lot est déjà disponible et a été rassemblé par Mesdames Marie jeanne Diop et Rose Rosario, comme prévu. L’opération se poursuit, tout don sera le bienvenu. Des contributions financières sont aussi attendues. Déjà 04 enveloppes ont été reçues. Une partie des fonds et des objets collectés ira à la paroisse Saint Paul et l’autre partie sera destinée aux familles nécessiteuses de la zone de captage. Aussi il a été demandé à chacun de procéder à un recensement des familles dans le besoin. La CEB envisage de faire des activités au bénéfice des détenus du Camp Pénal et du Fort B qui est un Centre d'Accueil et d’observation pour mineurs inadaptés. De prime abord, pour la Fête de Pâques, il est retenu d’offrir un repas aux détenus chrétiens du Camp Pénal. Pour les enfants du Fort B rien n’est encore arrêté, mais la réflexion continue.

-Le Père Armel est revenu sur l’impérieuse nécessité de s’impliquer dans l’animation des prisons. Et en particulier de chercher des avocats qui accepteraient de défendre l’un ou l’autre prisonnier ou prisonnière abandonné (nous en vaons déjà trouvé 2), et des gens qui pourraient entrer dans la commission d’assistance judiciaire pour suivre les jugements. Nous vous reproduisons ici, in-extenso, le papier que l’aumônerie des prisons de Liberté 6 a rédigé à ce propos :

« Chers frères et sœurs,

Des hommes et des femmes peuplent nos prisons et cherchent des sources d'espérance. Que pouvons-nous leur apporter ? Dans l'Evangile selon saint Mathieu, chapitre 25 (34 - 36), Jésus dit :"venez les bénis de mon père, recevez en partage le royaume... j'ai eu faim, soif, j'étais étranger, malade, en prison, et vous êtes venus à moi". C'est Jésus qui nous envoie et c'est lui que l'on retrouve dans le plus pauvre et le plus petit. Il s'identifie à tous ceux qui sont en difficultés. N'attendons pas qu'Il nous dise un jour "J'étais tout près de toi et tu ne m'as pas vu". Rendons nous utiles, donnons un sens à notre vie en venant au secours de notre prochain.

Ainsi, l’aumônerie des prisons de Liberté 6 s’est retrouvée et a précisé les besoins actuels des prisonniers. En conséquence, elle adresse cette demande aux paroisses, aux différents groupes et associations et aux personnes de bonne volonté, en faveur de toutes les prisons.

  • Jugements : Beaucoup de prisonniers (hommes, femmes ou jeunes) attendent de longs mois et même des années avant d’être jugés, en 1° instance ou en appel. Avoir un avocat peut faire avancer énormément les choses. Mais beaucoup de prisonniers n’ont pas les moyens de payer un avocat. Connaissez-vous des avocats qui accepteraient de prendre en charge au moins un prisonnier ?

  • Soutien matériel : Beaucoup de prisonniers manquent de l’essentiel pour vivre dignement. Accepteriez-vous de parrainer un prisonnier (homme, femme ou jeune) au point de vue matériel : un peu de nourriture, médicaments, savon, habits… ?

  • Visites : De nombreux prisonniers sont seuls et abandonnés, spécialement les étrangers ou ceux qui viennent des autres régions. Pourriez-vous venir visiter de temps en temps un de ces prisonniers (homme, femme ou jeune) ?

  • Réinsertion : Certains prisonniers connaissent de gros problèmes pour recommencer une vie nouvelle à leur sortie de prison. Connaissez-vous des gens qui seraient prêts, avec les garanties nécessaires, à suivre l’une ou l’autre de ces personnes à sa sortie de prison ?

  • Ateliers : Nous voulons donner la possibilité aux prisonniers de se former pendant leur séjour en prison, pour pouvoir travailler à leur sortie. Pour cela, nous avons besoin d’outils et de petit matériel pour les différents ateliers (artisanat). Connaissez-vous des personnes ou des associations/ ONG qui pourraient nous aider ?

Pour toutes ces choses, nous avons besoin aussi de personnes parlant anglais, espagnol ou portugais. Merci de nous le signaler.

Par ces actions, ensemble essayons de "sauver" l'homme et de "tuer" le malfaiteur qui sommeille en lui. N'identifions pas le prisonnier à sa faute. L'homme est supérieur à sa faute ; évitons la stigmatisation.

Vous pouvez envoyer vos réponses à

Précisez quelle aide vous pouvez apporter, où vous habitez et quelle langue vous parlez

Merci pour tout ce que vous ferez, merci de transmettre cet appel à vos parents et amis. Dieu vous le revaudra ! »

  • Le Père Armel a aussi évoqué le drame qui secoue la République du Congo suite à l’explosion d’un dépôt de munitions de la capitale, Brazzaville. Les obsèques des quelques 200 victimes se sont déroulés ce dimanche, 11 mars. Un hommage national leur a été rendu et une prière œcuménique dite pour le repos de leurs âmes.

  • Le Père Armel a, aussi, fait part de la douloureuse perte de leur jeune confrère ghanéen, missionnaire en Guinée Bissao, Jonas Achina, qui s’est noyé au Brésil. Une messe sera dite en sa mémoire le jeudi 15 mars à 18 heures 30 en la paroisse Saint Christophe de l’aéroport.

2) Partage de la parole de dieu

(Mathieu 4, 1-11 : les 3 tentations du Christ) : ce texte de l’Évangile a suscité des d’interventions riches et variées :

  • Les tentations sont fortes; mais il faut avoir la force d’y résister. Car si le Fils de Dieu lui-même a été tenté, qu’en sera-t-il de nous? L’essentiel est de pouvoir, à l’image du Christ, savoir dire NON. Car tout pouvoir est éphémère.

  • Il faut avoir du discernement et un esprit de dépassement, pour faire ce qui est juste et bien.

  • Le verset 7 : «Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu »  renvoie de notre part à un manque d’humilité. Très souvent nous exigeons de Dieu beaucoup de choses dans la prière. Nous ne sommes pas patients; quand nous voulons quelque chose, nous voulons le voir réalisé tout de suite et maintenant. Si tel n’est pas le cas, il s’en suit plaintes et récriminations. A la limite nous exerçons un chantage sur Dieu. En réalité, nous manquons d’humilité. Soyons plus humbles. Et acceptons de recevoir dans l’humilité les choses que le Seigneur juge meilleures pour nous.

  • Les misères sont sources de toutes les tentations. Les jeunes particulièrement y sont fortement exposés : sectes, religions alternatives, mais aussi la corruption par rapport aux élections :

  • L’argent, le riz… distribués peuvent symboliser ici la faim de la 1° tentation

  • Les programmes de développement : les juger à la lumière de la Parole de Dieu

  • Mettons-nous au travail, n’attendons pas de miracle, ceignons nous les reins et œuvrons pour le développement du Sénégal (2° tentation).

  • Nous pouvons aussi revoir la manière dont nous vivons notre Carême.

Synthèse des échanges

  1. Le Christ est vraiment homme, comme nous. Il a vécu nos problèmes, il a eu faim, il a été tenté. Il connaît nos difficultés, il peut vraiment nous aider dans toute notre vie. Pas seulement nous donner du pain ou d’autres biens matériels (1° tentation). Il s’appuie sur la Parole de Dieu. C’est grâce à cette Parole qu’il peut chasser Satan.
    Il n’attend pas de miracles de la part de Dieu (2° tentation), mais il fait confiance à son Père, en prenant ses responsabilités d’homme.
    Il ne se laisse pas tenter par le pouvoir et les honneurs. Il est venu pour servir et sauver les hommes (3° tentation)

  2. Tout cela nous montre un chemin. Nous aussi, nous sommes soumis à beaucoup de tentations : nous sommes attirés par l’argent, le confort, la facilité, le pouvoir et l’orgueil…Les parents ont interpelé les jeunes qui parfois se laissent attirer par les sectes, l’ambiance et la vie moderne : « C’est Dieu qui nous permet de réussir notre vie. Soyez fermes dans la foi ! » Mais cela n’est-il pas tout aussi vrai pour les adultes ? Satan n’est pas extérieur à nous, il est en nous-mêmes ! Il nous faut donc faire un travail personnel de purification sur nous-mêmes. C’est cela le but du Carême : nous permettre de ressusciter à Pâques à une vie nouvelle, personnellement, en famille et en communauté chrétienne.
    -Souvent, nous manquons d’humilité dans nos prières. Nous insistons auprès de Dieu, pour qu’il nous donne ce que nous voulons et comme nous le voulons (2° tentation). Nous devons apprendre à accepter le sort que Dieu nous réserve. Et faire preuve de patience.
    -Dieu nous donne sa force, mais il nous laisse libres devant Satan. C’est à nous de faire face aux situations dans le monde actuel. Il nous faut faire preuve de discernement, pour dépasser les apparences et voir la réalité des choses. Pour savoir ce qui peut nous aider à vivre heureux et à réussir notre vie. Depuis le début du monde, Satan est le menteur. Ne pas nous laisser aller, que ce soit dans notre mariage et notre vie de famille, dans notre travail ou dans nos autres activités. La 3°réponse de Jésus à Satan est très forte : «Va-t-en ! ». Il faut être décidé dans la vie et savoir ce que nous voulons pour adorer et servir Dieu seul.
    -Nous bâtissons notre vie sur la Parole de Dieu, comme Jésus.

  3. La situation du pays : Au niveau du pays, en ce moment des élections, nous vivons une étape très importante. Pour gagner des voix et être élus, des candidats promettent du pain, ils distribuent des sacs de riz, ils achètent des cartes d’électeurs, ils n’hésitent pas à corrompre les gens. L’attitude du Christ nous appelle à réagir contre tout cela. Est-ce que nous jugeons de la valeur des programmes et choisissons notre candidat à partir de la Parole de Dieu ? Est-ce le bien commun et réel du pays que nous cherchons ou des intérêts particuliers, personnels, ethniques ou de classe sociale ? Comment construire un pays où il y aura du pain pour tous ?
    -Dans cette construction du pays, des candidats nous promettent de faire des miracles. Dieu Lui, nous demande d’agir par nous-mêmes et de prendre nos responsabilités, pour construire le pays tous ensemble, selon nos possibilités réelles et sans rêver.
    -Des candidats cherchent le pouvoir à tout prix, ils font appel à des charlatans, féticheurs et autres magiciens pour cela. Ils vont voir des chefs religieux pour être soutenus. On parle même de sacrifices humains. Que veut dire pour notre pays, cette Parole de Jésus : « tu adoreras Dieu seul » ? A quoi cela nous appelle-t-il ?

3) Vie de la communauté et engagements

Après le partage de la Parole de Dieu, il a été question du plan d’actions des jeunes. Ils se sont réunis le dimanche 04 mars. Au cours de la réunion un bureau a été formé. La composition de ce bureau se trouve en annexe. Une réunion est programmée pour le dimanche 18 mars chez Catherine Sylva. Pendant cette réunion il sera discuté plus amplement du projet de sortie au Parc de Hann. Cette sortie permettra de renforcer les liens (team building) et la cohésion du groupe.

La création d’un autre groupe de jeunes de 8 à 15 ans et vivement souhaité pour permettre à cette classe d’âge de se connaître et de mener des activités à eux, au sein de la communauté.

La catéchèse des petits va reprendre le mercredi 13/03/2012 chez Christine Nadiele. La séance débute à 17 heures et finit à 17 heures trente minutes.

4) Pour la prière finale

Des intentions ont été faites pour:

  • Les victimes de la catastrophe de Brazzaville ;

  • Les membres de la famille Ndiaye (Mère et fils) hospitalisés à l’Hôpital Principal de Dakar ;

  • Les personnes qui ne connaissent pas Jésus et son enseignement ;

  • Trois femmes détenues au Camp Pénal :

  • Pour trouver un travail à sa sortie de prison

  • Pour la réconciliation d’avec un fils  et

  • Pour l’intégration d’un étranger.

  • Pour la construction de notre Pays par le fruit de notre travail sans attendre de miracle

  • Seigneur, donne à notre communauté de puiser, au pied de la croix, la grâce de faire rayonner la foi, de susciter l'espérance joyeuse en tous les cœurs et de rassembler, par l'ardeur de sa charité, tous les chrétiens dans l'unité. Nous te prions

  • Seigneur, tu nous donnes à chacun, des talents pour que nous les fassions fructifier. Nous te prions pour notre monde où règnent la haine, la violence et l'égoïsme, pour que chaque homme puisse user de ses qualités pour la prospérité de l'humanité et de la Création toute entière

  • Pour les chrétiens qui échouent dans leurs efforts pour annoncer l’Evangile, pour ceux qui sont persécutés encore de nos jours dans de nombreux pays, pour que le Seigneur les illumine de sa joie et de sa tendresse, prions ensemble

  • Dans notre monde marqué par tant de malheurs et d’injustices, les hommes ont du mal à découvrir la présence de Dieu agissant dans les petites choses de la vie. Que ton amour, Seigneur, nous aide à mettre en valeur les signes de tendresse et de joie entre les hommes. Nous te prions

  • Pour ceux et celles dont le quotidien est marqué par la douleur physique, le handicap, le désespoir, pour leurs familles, et pour ceux et celles qui les soignent et accompagnent, demandons la bonté et la patience de notre Père, pour qu’ils obtiennent du réconfort et un appui dans leurs besoins. Prions le Seigneur

La prochaine réunion se tiendra chez Jean Claude et Gisèle Tavarès, tel 77 554 45 12.

En venant de la route du Front de Terre, longer le canal, après le 1° dos d’âne, dépasser la mosquée en construction et tourner ensuite à droite la 1° rue en sable, en face des panneaux publicitaires, qui commence entre 2 bâtiments en construction. Aller jusqu’au bout de la rue (jusqu’au mur de l’autoroute), tourner à droite et à nouveau à droite : c’est la 1° maison à étage et balcons sur la gauche

En venant d’en haut : dépasser le centre d’éducation franco islamique (école franco arabe) :mur bleu, prendre la 1° rue à gauche, en face des panneaux publicitaires, aller jusqu’au fond,

Autres idées sorties du partage de la parole de dieu (Mathieu 4, 1-11)

Jésus a été tenté, comme nous tous nous le sommes bien souvent.  Chacun est tenté quand il est attiré par sa propre convoitise ou ses désirs du mal. Nous ne sommes pas tentés par un mal qui vient de extérieur à nous et qui nous incite au péché. Le péché et la tentation viennent du dedans du cœur des hommes.

Pourvoir aux besoins élémentaires n’est pas céder à la tentation, pas plus que d’y engager les pouvoirs dont nous disposons. Pour nourrir la multitude qui l’avaient suivi dans un lieu désert, Jésus n’hésitera pas à multiplier les quelques pains qu’on lui présenta. Ici c’est de sa condition de Fils de Dieu qu’il s’agit, de lui donner consistance par un miracle. La question reviendra au Calvaire : « S’il est Fils de Dieu qu’il descende de la Croix. » Pourtant Jésus ne se plie pas à la suggestion du démon. Fils de Dieu, il se doit d’être cohérent avec sa propre condition de Fils, qu’il ne tient que de son Père. Satisfaire ce besoin pour répondre à un défi et prouver sa condition de fils de Dieu c’est instrumentaliser cette condition pour répondre à une provocation. Jésus ne pouvait pas entrer dans la dialectique du diable, sans se livrer à sa merci, et sans trahir la mission qui était la sienne, reçue de l’amour du Père, de se faire en tout semblable à l’homme, sauf le péché. En mettant à son profit la condition de fils de Dieu, il se mettrait dans une situation de privilège par rapport à ceux qui dans leurs nécessités, ne peuvent que les subir dans la souffrance et l’angoisse. Se prévaloir de sa condition pour se tirer d’affaire, c’est la tentation de l’abus du pouvoir pour échapper à la condition commune, à la solidarité.

D’une seule parole, Jésus échappe au piège qui lui est tendu: « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu » Dans le Paradis, Adam et Ève n’ont pas fait confiance à la parole de Dieu et ils ont perdu le Paradis. Dans le désert, Jésus se confie à la Parole de Dieu. C’est par cette confiance portée à l’extrême, abandonnant son esprit entre les mains de Dieu alors qu’il se sentait abandonné par le Père, qu’il nous ouvrira les portes du Paradis.

Une confiance absolue qu’il ne faut pas confondre avec un abus de pouvoir, auquel Satan va l’inciter dans la deuxième tentation. C’est la tentation de la liberté sans responsabilité. Agir à sa guise en se déchargeant sur Dieu des conséquences, ce serait accepter de mettre Dieu à l’épreuve, c’est-à-dire, douter de l’amour de son Père. Agir ainsi c’est instrumentaliser l’amour de Dieu et du même coup infantiliser notre liberté. Jésus, dès son entrée dans le monde jusqu’à sa mort sur la croix, n’aura d’autre souci que de faire la volonté de son Père et non d’obliger le Père à faire sa volonté. Il est venu pour cela. Ce sera sa dernière parole dans la prière de Gethsémani lorsque accablé de notre faiblesse humaine et du poids du péché du monde, il demandera au Père de lui épargner cette coupe, mais « que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se réalise. » Il savait bien que l’amour du Père est plus grand que notre liberté et surabonde sur nos infidélités et nos faiblesses.  Il n’avait pas besoin de le mettre à l’épreuve et sa réponse nous donne la mesure de sa confiance filiale : « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu »

La troisième tentation ce sera l’affrontement direct avec comme enjeu les biens de ce monde, « tous les royaumes de ce monde avec leur gloire », à la condition que le tentateur soit mis à la place de Dieu. C’est l’invitation à se passer de Dieu, à passer de son Royaume au royaume de ce monde dont Jésus dira à ses disciples dans la dernière Cène  « Je ne m’entretiendrai plus guère avec vous, car le prince de ce monde vient. Certes, il n’a en moi aucune prise ; mais il vient afin que le monde sache que j’aime mon Père et que j’agis conformément à ce que le Père m’a prescrit. Levez-vous, partons d’ici », et « j’ai vaincu le monde ». La victoire était en marche depuis le désert : « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et c’est à lui tout seul que tu lui rendras culte ». Nous y trouvons la voie ouverte pour secouer l’asservissement auquel les idoles de ce monde cherchent à nous réduire en excluant Dieu de notre vie.

Pour finir nous constatons que Jésus n’a pas été épargné d’un passage au désert ni de la tentation, comme jadis le peuple hébreu pendant 40 ans. Le lien est d’autant plus frappant que les 3 réponses que fait Jésus sont des citations du Livre du Deutéronome qui met en exergue le commandement d’ « AIMER DIEU ». Il s’agit donc, de prime abord, de 3 tentations contre l’ « AMOUR DE DIEU » :

  1. Ne pas aimer Dieu de « tout son cœur » : c’est se soumettre à ses désirs intérieurs ;

  2. Ne pas aimer Dieu de « toute son âme » : c’est un manque de confiance ;

  3. Ne pas aimer Dieu de « tout son pouvoir » : c’est dire oui à l’asservissement des choses de ce monde

Ce texte de l’Evangile nous amène à nous poser un certain nombre de questions :

  1. Quelle est ma faim ?

  2. Comment la Parole de Dieu est- elle une nourriture pour moi ? Est-ce que j’en profite seul ? Qu’est-ce qui change quand je la partage avec d’autres personnes ?

  3. Quel besoin peut devenir pour moi une tentation ?

  4. Quand une tentation se présente à moi, comment est-ce que je réagis ?

  5. Ais-je déjà senti la présence de Dieu dans des moments difficiles ?

  6. Suis-je déjà sorti vainqueur de tentations ?

  7. Dans quelles circonstances m’est-il arrivé de faire de mon travail une idole ?


Jésus et la samaritaine Jean 4, 1-30

La réunion a commencé par un rappel de l’ordre du jour.

1) Les nouvelles

Le président nous a fait découvrir la Commission Permanente des Eaux (CPE), un des départements du Haut-commissariat (organe permanent) de l’Organisation de Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS). La CPE définit les principes et les modalités de la répartition des eaux du fleuve entre les Etats et entre les secteurs utilisant ces eaux. Elle est également chargée de l’instruction des projets des Etats membres susceptibles d’avoir un impact négatif sur les eaux du fleuve et joue un rôle en matière de contrôle de l’utilisation de l’eau et de lutte contre la pollution. Une autre mission importante de la CPE est de préparer périodiquement le plan de Gestion des ressources en eau qui s’effectue sur la base des projections des besoins des usagers et sur une simulation de la gestion du système des barrages de Manantali - Diama. Ce plan est soumis au Conseil des Ministres qui assure la tutelle des structures de gestion.

Mont Rolland a accueilli une importante délégation des Martyrs de l’Ouganda à l’occasion d’un pèlerinage.

Une messe de requiem a été célébrée à Saint Christophe pour la mémoire du frère d’un jeune prêtre spiritain nigérian en formation.

Le mouvement « Jeunes espérance » a organisé à Kaolack un week-end des femmes. On y a noté une belle participation des femmes, tant par le nombre que par la ferveur spirituelle, le partage, la pénitence….

Après les nouvelles, nous avons eu la présentation poussée de la famille hôte : le vécu de la famille, enfants, activités professionnelles. Madame Gisèle Lô TAVARES nous a tracé son parcours depuis sa maison natale à Rufisque jusqu’à Dakar. Après ses humanités au Lycée Lamine Gueye, elle travaille pour Enda Tiers Monde/ECOPOP, comme assistante de projet. Ses bureaux se trouvent à Guinaw Rail. Avec l’ONG, Gisèle s’active dans le développement communautaire, la lutte contre la pauvreté et aussi, avec le concours de l’APIX, la lutte contre les inondations.

Monsieur Jean Claude TAVARES travaille dans la distribution de boissons. Il utilise son carnet d’adresse bien souvent pour permettre à la communauté chrétienne d’avoir accès aux services relevant de son domaine, à des prix avantageux. La famille va très fréquemment à Popenguine et participe aux activités de la Basilique. Les Tavares ont quatre enfants.

2) Partage de la parole de dieu (Jean 4, 1-30 : Jésus et la Samaritaine)

Ce texte de l’Évangile a suscité parmi nous des d’interventions riches et variées et aussi des questions :

  • L’appel à la conversion et à la foi : comme la samaritaine, nous avons besoin de nous convertir.

  • Le problème des inégalités, des castes, des exclusions, des tabous, des préjugés raciaux, du rejet des personnes qui se conduisent mal. Jésus connait la vie de la samaritaine. Pourtant, il ne le rejette pas. Un homme juif ne parlait pas à une femme en public. Jésus lui, accueille la samaritaine, il n’a pas peur de lui parler au grand étonnement de ses apôtres (Jean 4,27). Jésus rend leur dignité à tous ceux qui sont méprisés et abaissés. Il donne aux femmes leur place dans la société : Des femmes suivaient Jésus dans sa mission, en même temps que les apôtres (Luc 8,1-3). Elles seront même les seules (avec Jean) au pied de la Croix et au moment de la Résurrection. Pourquoi les disciples ne posent-ils pas de questions à Jésus, par rapport à sa conversation avec la samaritaine?

  • Le syncrétisme religieux. Jésus respecte toutes les religions, en leur donnant leur juste place et leur vrai rôle : » l’heure est venue où vous n’irez plus ni sur cette montagne, ni à Jérusalem, pour adorer le Père. L’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (n° 21-23)

  • L’humanisme de Jésus Christ : Jésus est vraiment homme, comme nous. : Il est fatigué, il a soif…Nous pouvons le prier avec confiance, il connaît nos problèmes.

  • La jalousie des pharisiens (n°1). Jésus doit partir. Malgré tout, Il reste humain, proche des gens et accueillant. Et nous?

  • Nous avons admiré la façon de Jésus de parler avec la Samaritaine : Il la salue et l’accueille. Il lui demande un service. Il ne commence pas par lui parler de religion, il lui parle de sa vie et de ses problèmes (être obligée de venir puiser de l’eau chaque jour). Et c’est à partir de sa vie qu’il lui fait découvrir la foi (l’eau vive). Il ne lui fait pas de reproches sur sa façon de vivre, il lui dit simplement : » appelle ton mari ». Et il la félicite pour sa franchise : « tu dis vrai ». Et ainsi, d’elle-même, elle découvre que « Jésus est un prophète, le Christ qui vient et fait connaître toutes choses » (n°19+25). Et alors, elle va le faire connaître aux autres (n°29) : de pécheresse, elle est devenue apôtre. Cela nous montre un chemin, à la fois pour vivre avec nos frères et sœurs et pour annoncer l’Evangile : mettre l’accent sur les bonnes choses permet d’établir des liens d’amitié. L’interlocuteur se sait écouté et valorisé. Il retrouve confiance, ce qui conduit à une conversion et à un changement de vie et à vivre avec Dieu et les autres, en vérité et dans la dignité retrouvée.

  • Dieu regarde le cœur. Ce qui est sacré, ce ne sont pas les montagnes, les bois ou les rivières. Même pas le Temple de Jérusalem ou nos églises. C’est l’homme et la femme, créés à l’image de Dieu et devenus enfants de Dieu par la résurrection du Christ et le baptême. Saint Paul n’a-t-il pas dit : »Vos corps sont les membres du Christ… Votre corps est le Temple de l’Esprit Saint qui est en vous »? (1° Cor 6, 15+19)

  • Est-ce que je connais Dieu? Qui est mon Dieu?

3°) Nos engagements

Comment vivons-nous le carême ? : Madame DIOP a fait le point sur la récolte d’effets divers (vêtements, chaussures, argent) dans le cadre du soutien aux nécessiteux. Les dons seront triés le lundi 02 avril à 18 heures chez Madame DIOP. 12.000 francs ont été remis à la Caritas Diocésaine

Pour le repas de Pâques au Camp Pénal, les contributions sont attendues au plus tard le lundi 02 avril au soir.

Le président a fait le point sur la deuxième visite à l’imam et au président du conseil de quartier. Au cours de la visite une sensibilisation sur le deuxième tour des élections a été faite et des supports laissés aux deux autorités. Il est important de relever qu’ils ont été très réceptifs et ont promis de faire les sensibilisations lors de leurs prêches et dans le quartier. Ils ont demandé des affiches et des feuillets supplémentaires.

Le problème des ordures et des moustiques a été ensuite abordé. Pour les moustiques, il faut dans un premier temps identifier le service et les personnes habilités à intervenir dans la zone et ensuite voir avec eux comment trouver une solution. La CEB est prête à contribuer financièrement pour les opérations de désinsectisation, en collaboration avec les autres habitants du quartier .

Il est nécessaire de sensibiliser sur la gestion des ordures ménagères Pour amener les populations à adopter des comportements responsables. A chacun de commencer à le faire avec nos voisins.

Le bassin de rétention est depuis quelques mois colonisé par des macrophytes, macrophages (nénuphars) qui purifient l’eau. Ce bassin est important pour réalimenter la nappe phréatique.

Pour éviter la stagnation des eaux pluviales, il serait souhaitable d’envisager une solution d’ensemble en créant des exutoires (point de collecte d’eau) et un écrêtage des points hauts. Pour cela il faudrait : créer des axes d’évacuations et trouver des engins de terrassement.

Pour tous ces points le président du conseil de quartier devrait être saisi et avec lui trois membres de la CEB devront travailler pour trouver des solutions. Deux membres ont déjà été identifié : Léon (moustiques) et Charles (terrassement). Ils feront le compte-rendu de leurs activités à la prochaine réunion.

Concernant la réconciliation et la paix, il n’y pas encore d’activités.

A la catéchèse du mercredi 21 mars il y a eu quatre enfants. Il a été suggéré d’identifier aussi les enfants en année de sacrement et de les suivre particulièrement.

Lors de leur dernière réunion les jeunes ont reçu de nouveaux adhérents. La sortie prévue pour le week end du 31 mars est annulé en raison des JMJ.

Pour le lundi de Pâques ils envisagent d’organiser un pot chez Madame DIOP. Ils veulent aussi s’investir dans des activités : visites de la pouponnière, les prisons… Pour cela il leur faudra des ressources financières qui proviendront de cotisations (2000 F par mois et par jeunes?), organisation de soirées dansantes…

4) Divers

  • Annonce de la visite du Cardinal Sarr à la Paroisse Saint Paul et confirmations : 19 et 20 Mai

  • Réflexion sur les 50 ans d’indépendance du Sénégal (document produit par la commission justice et paix) ;

  • Programme des prières de la Semaine Sainte

  • Dimanche des vocations : 29 Avril

  • Kermesse paroissiale : 2 et 3 Juin

La prochaine réunion se tiendra chez Pierre et Josiane BANDIAKY, le vendredi 13 Avril. A 21 Heures. Essayons d’être à l’heure. Sont déjà au programme, en suivant l’ordre du jour habituel : Présentation de la famille, Nouvelles, Parole de Dieu : Luc 24, 13- 36, Compte-rendu des actions menées par rapport aux ordures, aux moustiques et au terrassement, la mise en place du groupe des adolescents (8-14 ans) avec Elisabeth Nadialine, la catéchèse de nos grands enfants, les 1° communions et confirmation : limiter les dépenses et garder la dimension religieuse, et les autres questions et informations que vous amènerez.

Joyeuse Résurrection à tous

Quelques idées pour préparer notre partage d’Evangile

Dans cette scène des « Disciples d'Emmaüs », l'idée de mouvement est présente : Ils cheminent, sont rejoints, s'arrêtent et s'en retournent. (vs. 13, 15, 28, 33)

Ressusciter signifie aussi « faire revenir à la mémoire », « raconter une histoire » et c'est ce que fait Jésus tout au long du chemin : « Commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua, dans l'Ecriture, tout ce qui le concernait. (v. 27).

Résurrection : Dans les deux cas c'est une action forte qui est suggérée : c'est cette même dynamique qui pousse les disciples à retourner sur le champ à Jérusalem pour « raconter ce qui s'était passé sur la route et comment ils l'avaient reconnu ... » v. 35

Vous l'aurez compris : leur rencontre avec le Ressuscité fait de ces deux hommes des ressuscités, eux aussi !

«Prions pour que le Christ ressuscité soit signe d'une réelle espérance pour les hommes et les femmes du continent africain.»Benoît XVI

Autres idées sorties du partage de la parole de dieu (Jean 4, 1-30)

Le chemin direct pour aller de la Judée en Galilée passe par la Samarie. Jésus devait traverser  cette contrée par nécessité géographique. Mais, ne serait-ce pas aussi une nécessité liée à la grâce de Dieu qui lui impose un chemin qui le conduit à Sichar. Jésus, la Parole de Dieu devenue chair, est fatigué de son voyage. C’est un témoignage à la réalité de son humanité. Il est non seulement fatigué, mais il a aussi faim et soif. Il s’assied au bord du puits. L’Évangile de Jean a comme particularité de rapporter les conversations de Jésus avec des personnes et la manière dont il s’en occupe. Pour s’occuper correctement d’une personne en particulier, il faut plus de compétence spirituelle que pour s’adresser à une foule, et avoir beaucoup de courage. Un exemple parfait de la manière dont on s’occupe d’une personne est présenté ici.

Jésus commence par demander à boire. La Parole faite chair prend la position de Celui qui demande humblement à une de ses créatures les plus pécheresses. Quelle merveilleuse vision en effet ! Le prenant simplement pour un juif, la femme a le sentiment qu’il se rabaisse. À la lumière de la véritable situation nous pouvons voir, nous, combien il s’est réellement anéanti lui-même et s’est dépouillé de lui-même. Mais s’approcher si humblement de cette femme permet à la conversation de débuter de manière très favorable. Quant à nous, qui désirons être utiles aujourd’hui à notre communauté, notre pays, nous serions en effet très sages d’approcher nos interlocuteurs avec humilité !

La femme, étonnée et curieuse, ne peut s’empêcher de demander comment il peut lui faire une telle requête. La réponse de Jésus au verset 10 place devant elle trois choses. Premièrement, il y a le fait que Dieu est un Donateur. La femme connaît peu de choses de la loi, mais ce fait la lui présente sous un éclairage entièrement nouveau.

Deuxièmement, Jésus fait connaître la grandeur mystérieuse de sa propre personne, puisqu’il est le dispensateur du don de Dieu. Elle ne voit en lui qu’un Juif qui demande à boire.

Troisièmement, il révèle que ce don est « l’eau vive ». Il fait ainsi passer la pensée de cette femme du domaine matériel au domaine spirituel.

Le fait que cette femme ne comprenne pas, conduit à de nouvelles révélations au verset 14. Elles se présentent encore sous trois aspects différents :

Premièrement, celui qui boit de l’eau vive, comme don de Christ, aura cette eau « en lui ».

Deuxièmement, cette eau sera en lui « un puits » ou « une fontaine... jaillissant en vie éternelle ».

Troisièmement, le fait de boire une telle eau et de posséder une telle fontaine procure une satisfaction durable. Le Seigneur emploie une expression très forte : « Il n’aura plus soif à jamais ».

Par l’expression « l’eau vive », le Seigneur désigne l’Esprit de Dieu.

Bien que la femme ignore encore la signification de « l’eau vive », nous voyons en poursuivant que les paroles prononcées ensuite par le Seigneur ont suffi à éveiller son désir ; elle est amenée à demander de cette eau. Avant qu’il lui en donne, il faut que sa conscience soit éveillée et qu’elle soit convaincue de pécher. En lui demandant d’appeler son mari, le Seigneur met le doigt sur un point très sensible de sa vie. Il continue en lui montrant que sa triste histoire est devant ses yeux comme un livre ouvert. De son côté, elle voit tout de suite et reconnaît qu’il est prophète. Implicitement elle plaide donc coupable. Mais comme c’est souvent le cas en présence d’une conscience blessée, elle s’efforce de faire dévier la conversation vers une discussion religieuse, éliminant ainsi le côté personnel.

L’endroit où l’adoration devait être offerte à l’Éternel était depuis longtemps une question brûlante. Le Seigneur saisit l’occasion pour montrer à la femme non seulement son péché personnel mais aussi l’inutilité d’un « culte » dans lequel elle était engagée avec son peuple. En disant : « Vous, vous adorez, vous ne savez quoi », il la désavoue. En disant : « le salut vient des Juifs », il lui rappelle l’Alliance que Dieu a faite avec les hommes.

Le Seigneur, pourtant, place ce sujet de l’adoration sur un plan beaucoup plus élevé. Il parle d’adorer l’Éternel à la lumière de la révélation qu’il apporte, celle du « Père ». Ainsi, l’adoration est tout de suite détachée du cérémonial qui la liait à un lieu sur la terre.

Cette révélation nouvelle inaugure une nouvelle « heure », qui a en fait déjà commencé. L’adoration qui va caractériser cette heure devra être conforme à la révélation qui l’a instituée. Dieu, qui est Esprit, recherche cette adoration comme Père ; c’est pourquoi, il faut maintenant que l’adoration soit « en esprit et en vérité » pour être acceptable. Adorer n’est pas quelque chose de facultatif ou qui peut varier selon nos goûts. Il faut adorer Dieu à sa manière à lui. Toute autre forme qui prétend être de « l’adoration » n’en est absolument pas une !

La Samaritaine connaissait la promesse au sujet du Messie. Ces merveilleuses paroles du Seigneur, associées à la conviction intérieure de péché, orientent les pensées de cette femme vers sa venue. Sa réponse semble indiquer qu’elle discerne dans les paroles du Seigneur qu’il se révèle comme le Messie. Tout de suite, le Seigneur se révèle à elle, avec la plus grande clarté, comme étant le Christ. Cette révélation, elle l’accepte aussitôt, ouvertement : elle retourne à la ville et fait connaître aux gens la raison de sa foi immédiate. Il doit être le Christ, car il lui a dit tout ce qu’elle avait fait dans sa vie.


Nouvelles-Parole de Dieu - Compte rendu d’activités - Vie de la communauté – Divers

1) Réunion

La réunion a commencé par un mot de bienvenue du président qui, à l’occasion, accueillait la CEB en sa maison. Il a procédé, ensuite, à la présentation de sa famille qui compte six enfants dont quatre filles et deux garçons. L’ainée, mariée n’habite plus la maison. Les autres enfants poursuivent leurs études. Deux nièces de Pierre, étudiantes, vivent également dans la maison. La famille est très impliquée dans les activités communautaires. Josiane est légionnaire à Sainte Bakhita, Corine est choriste également à Sainte Bakhita, les garçons (Jérémie et Amos) sont CV/AV. Jérémie fera sa communion dans quelques jours. 2 nièces, Eva et Reine Marie, étudiantes, habitent également chez lui. Pierre est un cadre de l’Organisation de Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS). L'OMVS a pour ambition la maîtrise et l’exploitation rationnelle des ressources du fleuve Sénégal et de sa vallée pour :

  • réaliser l’autosuffisance alimentaire pour les populations du bassin et, partant, de la sous-région ;

  • sécuriser et améliorer les revenus des populations de la vallée ;

  • préserver l’équilibre des écosystèmes dans la sous-région, et, plus particulièrement, dans le bassin ;

  • réduire la vulnérabilité des économies des États membres de l’Organisation face aux aléas climatiques, ainsi qu’aux facteurs externes ;

  • accélérer le développement économique des États membres

Sur ce point des questions pertinentes sur les vallées fossiles, la gestion de l’eau entre les différents Etats et les conflits qui peuvent en découler ont été posées. De même l’écoulement de la production de la vallée (riz, oignon) a également été discuté. La protection, l’amélioration des pistes de production, le changement de comportement des consommateurs (limiter les importations et consommer sénégalais)… peuvent être des solutions à cet épineux problème.

La communion prochaine de Jérémie a aussi été l’occasion de parler et de fustiger les énormes dépenses faites pendant les cérémonies familiales et ecclésiales e en général : baptêmes, 1° communions, mariages, ordinations et professions religieuses, enterrements…

Au chapitre NOUVELLES,   Marie Jeanne a fait part du décès accidentel d’un de ses élèves de 6 ans qui s’est noyé dans sa piscine. Cette épreuve est très durement ressentie pour toute l’école et principalement par sa classe, qui refuse encore d’admettre l’évidence de son absence.

Le Père Armel a fait part, aussi, du décès d’un neveu de Jean Pierre Diémé à la suite d’un accident de circulation sur la route de Mbour le jour de Pâques.

Elisabeth a, elle, été cooptée par le nouveau Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle pour la Direction de la communication du dit Ministère. Ce qui va entraîner une restructuration au sein d’ACoME, entreprise qu’elle a montée en 2007. Après avoir demandé conseil, elle a accepté, car il est important que les chrétiens s’engagent dans les structures officielles, au service du pays.

Les cours ont repris après une très longue interruption. Cependant les élèves sont loin d’être rassurés quant à la validité de cette année scolaire. Y aura-t-il deux sessions ? Une session unique ? Ou année blanche ? Même au cas où l’année parviendrait à être sauvée, au prix d’une prolongation jusqu’à août /septembre les élèves des zones rurales risquent d’être pénalisés, devant aider leurs parents aux travaux champêtres. Et comment faire des cours en pleine saison des pluies, dans des abris provisoires sans toit étanches et dans des cours inondées ? Mais nous les parents, nous sommes en partie responsables de cette situation, parce que nous n’avons pas réagi au moment des grèves des enseignants et nous avons laissé pourrir la situation. Nous devons y réfléchir sérieusement pour l’avenir. Par ailleurs, l’émergence des anti modèles, personnes qui réussissent sans passer par l’école, comme les lutteurs, chanteurs, baol-baol…, peuvent amener les jeunes, déjà durement affectés par les perturbations scolaires, à abandonner purement et simplement le chemin de l’école.

Depuis la dernière semaine de février des cas de méningites sont signalés un peu partout à travers le pays, à des niveaux supérieurs au cas habituellement attendus. Les régions de Diourbel et Kaolack ont enregistré entre la 12éme et la 13éme semaine un accroissement rapide du nombre de cas suspects. Grâce à la diffusion des fiches techniques et au suivi de la sensibilité des germes aux antibiotiques, des actions sont menées à tous les niveaux pour la possibilité de confirmation des cas par les laboratoires régionaux et départementaux (achat de réactifs…), la mise à disponibilité d’antibiotiques et de matériel de diagnostic… Il faut rappeler que l'analyse bactériologique du liquide céphalorachidien de tous les cas suspects durant cette phase pré-épidémique est fondamentale.

Au vu des derniers bulletins épidémiologiques la tendance est actuellement en baisse. Mais il faut rester vigilant, d’autant plus qu’il n’y a pas de vaccin contre le type de méningocoque qui circule actuellement. Donc devant des maux de tête, de la fièvre, des vomissements, une rigidité du cou : il faut tout suite aller à l’hôpital se faire consulter.

Nous avons parlé également des coups d’états militaires et des derniers évènements au Mali et en Guinée-Bissao.

2) Parole de Dieu

Le texte de l’évangile de Luc 24,13-36 (les disciples d’Emmaus) a suscité les commentaires suivants :

La résurrection : Jésus est vraiment ressuscité. Par sa résurrection, il enlève le péché pour nous faire entrer dans sa lumière. Pas seulement nos péchés personnels, mais le péché du monde. Il transforme le monde entier, il nous appelle à transformer notre société. Il nous sauve dans toute notre vie, pas seulement du péché, pour que nous vivions une vie nouvelle avec lui. Il est vainqueur de la mort : il nous appelle à lutter contre tout ce qui entraîne la mort autour de nous : la maladie, la faim et la pauvreté ; les avortements, les crimes et les violences de toutes sortes ; la sorcellerie et la magie ; la soif de l’argent et du pouvoir. Il nous appelle à faire grandir la vie sous toutes ses formes (l’écologie et le respect de la création pour préparer une terre nouvelle, où la justice habite : 2° Pierre 3,13), pour que les gens vivent à plein et heureux (Jean 10,10) . Jésus est plus fort que la mort mais aussi plus fort que le mal et la souffrance

La foi : les disciples d’Emmaüs manquaient de foi et de confiance. Ils n’avaient compris ni les écritures, ni l’enseignement de Jésus. Ils étaient restés rivés à leurs certitudes, la notion de résurrection était au-delà de leur imaginaire. Il nous dit, à nous aussi : »comme votre cœur est lent à croire ! ». Devant la faiblesse de notre foi :

  • il faut prier pour faire grandir cette foi et méditer la Parole de Dieu

  • vivre notre foi concrètement, dans notre vie de chaque jour, spécialement dans les moments difficiles, avec courage

  • partager : Jésus est présent à travers le prochain. Partager aussi notre foi.

Jésus vient à notre rencontre. Maintenant qu’Il est ressuscité, Il est présent partout : il marche avec nous. Il nous donne courage et espérance dans nos difficultés. Comme Jésus, nous aussi, nous devons souffrir et mourir pour entrer dans la lumière de Dieu. Mais nous ne sommes plus jamais seuls. Jésus nous donne sa force.

Comment Evangéliser ? Jésus se comporte en Homme, il se met debout, il marche à la rencontre d’autres hommes, « ses semblables ». Quand Il les trouve, Il aborde la conversation en partant de leurs problèmes, Il rencontre les gens dans leur vie. C’est seulement après, qu’Il va partager avec eux la Parole de Dieu en leur parlant de Moïse et des autres prophètes et enfin communier avec eux dans la bénédiction et le partage du pain de la vie. Pour annoncer la Parole de Dieu à nos frères et les conduire jusqu’à l’eucharistie, il nous faut d’abord les rejoindre dans leur vie, créer des liens d’amitié, partir de leurs problèmes et les aider, comme Jésus. Avec la samaritaine se fut la même démarche.

Les disparités et les discriminations : Les apôtres n’ont pas voulu croire dans ce que les femmes disaient, parce que c’étaient des femmes. Les inégalités et les rejets sont encore là aujourd’hui dans notre société. Nous devons œuvrer pour une société plus égalitaire, plus sociale où la femme sera plus valorisée (pas seulement en tant que mère ou épouse, mais en tant que personne libre et responsable, différente de l’homme mais égale à lui)

Les autres religions : Jésus a parlé aux disciples d’Emmaüs de Moïse et des prophètes : n’est-ce pas une invite à une cohabitation harmonieuse entre chrétiens et adeptes des autres religions révélées (Islam, Judaïsme) qui eux aussi sont fils d’Abraham et connaissent Moïse et les prophètes ? Et également avec les croyants de la religion traditionnelle qui eux aussi connaissent Dieu et croient en Lui.

Autre commentaire : Dans cette scène des « Disciples d'Emmaüs », l'idée de mouvement est partout présente : Ils marchent, sont rejoints, s’arrêtent et s’en retournent. (v 13, 15, 28, 33).

Ressusciter signifie aussi « faire revenir à la mémoire »« raconter une histoire » et c'est ce que fait Jésus tout au long du chemin : « Commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua, dans l'Ecriture, tout ce qui le concernait. (V. 27).

Résurrection : Dans les deux cas c'est une action forte qui est suggérée : c'est cette même dynamique qui pousse les disciples à retourner sur le champ à Jérusalem pour « raconter ce qui s'était passé sur la route et comment ils l'avaient reconnu ... » v. 35

Vous l’avez compris : leur rencontre avec le Ressuscité fait de ces deux hommes des ressuscités, eux aussi !

 «Prions pour que le Christ ressuscité soit signe d'une réelle espérance pour les hommes et les femmes du continent africain.» - Benoît XVI

3) Nos engagements

Pour le terrassement et la gestion de la stagnation des eaux pluviales, Charles Sambou absent, il a été demandé à Pierre de contacter le délégué du conseil de quartier et le mettre en rapport avec Sambou.

Concernant la prolifération des moustiques, le responsable, Léon, n’a pu rencontrer les personnes habilitées à intervenir dans la zone, à cause de la suspension des réunions de coordinations du Ministère de la Santé après le deuxième tour des élections présidentielles.

Pour le dépôt anarchique des ordures : il nous faut en parler avec ceux qui nous entourent : garder les ordures chez soi jusqu’au moment du ramassage. Voir la possibilité de bacs à mettre dans le quartier.

Le recensement des jeunes de la classe d’âge de 8 à 15 ans va démarrer le samedi 14 avril avec Elisabeth, pour qu’ils organisent leurs activités

La catéchèse des tous petits a repris normalement son cours. Marie Jeanne a offert des brochures de la « La Bonne Nouvelle » en bande dessinée comme support.

Les célébrations de premières communions vont débuter bientôt. C’est l’occasion de rappeler le rôle des parrains et marraines, de comprendre l’importance du suivi des enfants par leurs parents et la responsabilité de la CEB envers eux, et aussi recadrer la manière de les admettre aux sacrements : Pas seulement évaluer les connaissances des enfants, mais voir s’ils sont vraiment convertis, s’ils vivent en chrétiens à la maison, à l’école et dans le quartier, et qu’est- ce qu’ils font pour cela. La catéhèse n’est pas seulement un enseignement : c’est une initiation à la vie chrétienne.

4) En divers

  • Les jeunes ont organisé une petite fête, bien réussie, le Lundi de Pâques ; Le projet de visite à la pouponnière de la Médina tient toujours. Le Père Armel va leur transmettre le contact de la sœur responsable :Soeur Justina, 77 427 20 12

  • Problème d’insécurité à cause du manque d’éclairage public. Solution transitoire : laisser allumées les lampes extérieures des habitations donnant sur les rues.

  • Compte rendu du repas de Pâques au Camp Pénal et de la collecte et distribution d’effets vestimentaires

  • Quatre détenus chrétiens, dont deux camerounais, ont été graciés à l’occasion de la Fête du 04 avril. Les camerounais ont bénéficié de l’appui du Père Armel pour la connexion avec les autorités de l’ambassade du Cameroun et l’association des camerounnais à Dakar et pour le rapatriement de la famille de l’un d’entre eux.

  • Compte rendu sur les dons collectés pour la Caritas

  • Présentations de la famille de Pierre Tine, ancien président de la CEB Scat-Urbam 1, qui nous rejoint avec son épouse et son bébé ; du Frère Pierre Abada qui est de la communauté, bien que travaillant à la paroisse Saint Pierre des Baobabs ; et d’Eric, fils d’un vieil ami du Père Armel, qui a voulu prendre un temps pour communier avec nous

  • Le pèlerinage paroissial, Saint Paul, pour la famille est prévu pour le dimanche 29 avril. La participation est de 3000 F CFA par couple, soit 1500 F CFA par personne. Les enfants de moins de 14 ans participent pour 500 F CFA. Les plus âgés contribuent comme les parents. Le dernier délai pour les cotisations est fixé au 24 avril. Le même jour, dimanche des vocations à St Pierre des Baobabs

  • Au cours de la prière finale des intentions ont été faites pour :

  • Les malades : pour qu’ils recouvrent la santé, la joie de vivre ;

  • Intercession à Marie, reine d’Amour, de Bonté et de Charité pour le réconfort des opprimés, des exclus…

  • Intercession à Jésus Christ pour un Sénégal d’unité et de concorde

La prochaine réunion se tiendra chez Maurice et Berthe D., le vendredi 27 Avril 2012 A 21 Heures. Maurice habite sur la route en sable qui va de la fin de l’Avenue Bourguiba au petit pont du canal, à la hauteur du terrain de foot ball, au dos de la communauté des spiritains.


La communauté ecclésiastique de base (CEB)

C’est notre priorité. C’est la base de la vie chrétienne et de l’Eglise. La CEB est vraiment la pastorale actuelle de l’Eglise dans le monde entier, depuis Vatican II. L’Eglise est le peuple de Dieu et chacun de nous doit s’y engager. On ne peut pas être chrétien tout seul, nous vivons notre foi en communauté.

La CEB, c’est la Famille de Dieu dans le quartier. Elle regroupe tous les chrétiens : âgés, adultes, jeunes et enfants, et les personnes intéressées des autres religions, d’un quartier ou d’un village. La vie de la Communauté Chrétienne ne se limite pas à la prière et aux sacrements. Nous voulons que nos Communautés soient engagées dans la vie de la société et dans le développement du pays, selon les 4 lignes d’action du PAP: Communion, Sanctification, mais aussi Témoignage et Service.

La CEB n’est donc pas une simple subdivision de la paroisse, c’est une communauté de quartier, elle est donc engagée dans l’avancée du quartier dans tous les domaines de la vie, en lien avec les autres habitants et croyants, en contact avec les responsables de quartier, les imams et autres chefs religieux.

La CEB n’est pas seulement un groupe de prière. C’est une communauté de réflexion et d’action, qui prie et agit ensemble. Elle prend en charge les problèmes du quartier (Prières, évangélisation, réconciliation, justice et paix, développement du pays etc…).

Schéma de réunions

La Communauté se rassemble chaque semaine. Au début de chaque réunion, après la prière, on se donne les nouvelles de nos familles, du quartier, du pays et du monde, comme cela se fait traditionnellement au village. Le secrétaire lit le compte-rendu de la dernière réunion, et on voit ce qui n’a pas été fait et pourquoi. On termine par une prière d’intentions et de merci, avec la participation de tous et un refrain. Voici le schéma mensuel que nous proposons :

1ère réunion : partage d’Evangile.

Questions pour partager la Parole de Dieu :

  1. Qu’avons-nous retenu de cette lecture ? (chacun dit ce qu’il a retenu avec ses propres mots ; on relit le texte une 2° fois)

  2. Que nous montre cette Parole sur Jésus (sur Dieu) ?

  3. Quelle Bonne Nouvelle nous donne cette Parole (la joie, l’espérance, le courage…) ?

  4. Qu’allons-nous faire pour mettre cette Parole en pratique. En français ou en ouolof. Si quelqu’un préfère parler dans sa langue maternelle, l’autre traduit ce qu’il a dit.

Quelques explications :

  1. Nous redisons cet Evangile avec nos mots à nous : c’est important de savoir raconter l’Evangile pour le faire connaître aux autres. Nous redisons les passages qui nous semblent les plus importants et les mots qui nous touchent le plus.

  2. Avant de parler de nous-mêmes, nous regardons d’abord Jésus. C’est lui le plus important. Qu’est-ce que cet Evangile d’aujourd’hui nous fait connaître de spécial sur Jésus ?

  3. L’Evangile est une Bonne Nouvelle pour nous. Dans cet Evangile d’aujourd’hui, qu’est-ce qui nous éclaire, qu’est-ce qui nous rend heureux, et nous apporte la joie, l’espérance, le courage ?

  4. Maintenant nous pouvons dire ce que nous allons faire pour mettre cette Parole en pratique. Veiller à ne pas faire seulement de la morale. On donnera les références des textes à l’avance (à la réunion précédente).

2ème réunion : la vie chrétienne et la paroisse.

  1. Par les catéchistes et le responsable à la catéchèse, on parlera obligatoirement de la catéchèse : conseils et soutien des catéchistes, le pré-catéchisme (éveil religieux qui normalement doit se faire dans la CEB elle-même), le suivi des catéchumènes enfants et adultes par les parents mais aussi les parrains/marraines (chaque catéchumène a un parrain ou une marraine dès le début de la catéchèse, sans attendre le moment du baptême ou de la 1° communion).
    Pour suivre les catéchumènes de notre quartier, nous demandons à la commission de la catéchèse de faire la liste des catéchumènes, quartier par quartier, et de l’envoyer à chaque CEB.

  2. Par le catéchiste et le responsable à la liturgie, on organisera les différentes prières de la semaine : nouveaux nés, malades, personnes en deuil, autres malheurs. Pour la 1° fois, toute la communauté va prier chez eux. Ensuite chaque semaine, on choisit une ou 2 personnes qui vont les visiter au nom de la communauté, les soutenir et les conseiller, et prier avec ces personnes âgées, malades, handicapées ou en difficulté.

  3. Par le responsable de ces relations, l’évangélisation et les relations avec les croyants des autres religions.

  4. Par les sages, les réconciliations à faire, entre nous et autour de nous

  5. Par le responsable des jeunes, la participation des membres de la CEB aux mouvements (Scouts, CV AV) et aux différents groupes (Fraternité, chorale…) et la coordination avec la paroisse (évènements et activités).

  6. Par le trésorier et le secrétaire, les travaux communautaires et l’argent (cotisations, activités lucratives).

NB : Commencer à l’heure et ne pas être trop long. Assurer une coordination entre les CEB et le secteur (la paroisse). Etre clair avec l’argent et faire des comptes rendus financiers précis et réguliers (rôle du trésorier) Envoyer des convocations à l’avance avec la référence de l’Evangile à partager, et des comptes rendus en utilisant Internet (travail du secrétaire).

3ème réunion : l’engagement dans le quartier.

Justice, paix et environnement (dirigé par le responsable Justice et Paix)

  • Qu’avions-nous décidé de faire, le mois dernier ? L’avons-nous fait ? Si non, pourquoi ?

  • Quelles sont les personnes traitées injustement dans le quartier (méprisées et humiliées, exploitées et utilisées, isolé es et mises à l’écart…) ? Que pouvons-nous faire pour les aider ?

  • Quelles personnes, dont les droits ne sont pas respectés, connaissons-nous ? Qu’allons-nous faire pour les défendre ?

  • Quelles sont les choses qui ne vont pas dans le quartier (saletés et ordures, inondations, canaux ensablés ou cassés, dispensaires et autres bâtiments sales et en mauvais état, insécurité, vol, drogue, prostitution…). Que pouvons-nous faire contre cela, ensemble avec les autorités du quartier, les amis musulmans (voir les imams), les autres jeunes (ASC et autres organisations) ? Comment allons-nous nous organiser?

  • Si la commission paroissiale ou diocésaine a proposé une action, comment allons-nous-y participer ?

  • Quels contacts avons-nous eu avec les ONG, les syndicats, les partis politiques, et les autres organisations (droits de l’homme…) ?

  • Nous commençons à penser aux élections locales et régionales : Qu’est-ce que l’acte 3 de la décentralisation ? Les inscriptions sur les listes électorales. L’importance de participer à la vie du pays. Quelles sont les personnes qui veulent se présenter ? Quel est leur programme ?...

Entr’aide, actions humanitaires et de développement (dirigé par le responsable Caritas)

  • Qu’avons-nous décidé de faire le mois dernier ? Qu’avons-nous fait ? Si non, pourquoi ?

  • Quelles personnes en difficultés avons-nous rencontrées ? Que pouvons-nous faire pour les aider ?

  • Chômage : quelles personnes peuvent former ou fournir du travail à ceux qui en cherchent ?

  • A quelles personnes pouvons-nous donner un fonds, pour qu’elles commencent une activité (fabriquer des beignets, vendre des cartes de téléphone…)

  • Quel petit projet de développement (GIE, groupement, AGR..) pouvons-nous mettre en place dans notre quartier ? Qui peut nous soutenir ?

  • Comment chercher des fonds (ensemble avec le trésorier)

  • Si la Caritas paroissiale ou diocésaine a proposé une action, comment allons-nous y participer ?

Engagement des jeunes dans le quartier (dirigé par le responsable des jeunes)

  • Notre participation aux réunions de quartier, pour connaître les activités qui sont prévues ? Comment allons-nous y participer ?

  • Avec quelle ASC ou autre association de jeunes allons-nous travailler ? Qu’allons-nous faire ensemble ?

NB. La prière finale sera faite à partir de toutes ces intentions

4ème réunion : formation

Exposé préparé par un membre de la CEB ou un invité sur un thème choisi par tous ou eucharistie.

La réunion de CEB n’est pas une simple discussion sur un sujet, ni une conférence. Elle doit aboutir à une action, à choisir ensemble, à suivre et à évaluer.

Quelques Paroles de Dieu sur la CEB : -Mat 5, 3-11 : Les béatitudes -Mat 5,12-15 + 13,33 : sel de la terre, lumière du monde, levain dans la pâte -Luc 4,15-21 + 7, 20-23 : notre mission à la suite de Jésus -2° Pierre 3,13 : construire un monde de justice -Mat 18,15-20 + 1° Cor 6, 1-11 : la réconciliation - Actes 2,42-47 + 4, 29-35 : la 1° communauté chrétienne -1Gn 12,27- 13,1 : Les différentes responsabilités

Conclusions

Il est important de rester créatif et d’avoir de l’imagination pour chercher de nouvelles façons de faire. Voir ce qui reste à améliorer, en partant de ce qui existe déjà. Par exemple, dans un quartier les femmes font une tontine. A partir de là, elles se retrouvent ensemble pour se soutenir et régler leurs problèmes urgents. C’est une bonne base pour mener des actions en CEB. Avancer par étapes, progressivement. Se mettre d’accord sur la façon de travailler en CEB avant le démarrage de l’année. Expliquer cela en Conseil Paroissial, mais aussi à tous les chrétiens, soit au moment des annonces, soit au moment de l’homélie, soit en prenant 5 à 10 mn avant de commencer la Messe.

Les Responsables : ce ne sont pas des chefs de service. Ils se conduisent comme des frères et des sœurs, au service de la famille de Dieu. Ils se mettent au service du Christ dans leurs frères. Ils demandent des conseils et des idées aux autres. Ils prient Dieu avant de faire quelque chose.

  • Pour le rôle de chacun, voir le cahier de charges

  • Tous chercheront à travailler en équipe. Le(a) président(e) ne décidera pas tout(e) seul(e). Il (elle) se retrouvera d’abord avec le(a) vice-président(e), la présidente des femmes, les deux (2) responsables des jeunes (un garçon et une fille) pour respecter la composition traditionnelle de nos sociétés sénégalaises en hommes et femmes et en classes d’âge. Même en ville, il est absolument nécessaire d’inculturer nos CEB et notre Eglise. C’est pourquoi, le responsable à la liturgie, en lien avec les autres, veillera à la prière et aux conseils pour l’évangélisation des cérémonies traditionnelles : femmes enceintes, naissances, 8e Jour, fiançailles et mariage traditionnel, circoncision des enfants, maladie (prière en communauté chez le malade, suivie de visites par l’un ou l’autre membre- et de même après l’enterrement), rencontres familiales, rencontres des originaires, etc.

  • Le responsable des jeunes, si c’est un garçon, prendra un adjoint fille et inversement.

  • De même, le responsable de la Caritas et celui de Justice et Paix travailleront ensemble, avec les Sages-Conseillers.

  • Et aussi les responsables à la liturgie, à la catéchèse, au précatéchisme, le préparateur au baptême et l’accompagnateur des malades.

  • Pour le moment, la famille, les vocations, les relations avec les croyants des autres religions, et les autres besoins qui apparaitront seront pris en charge au niveau paroissial.

  • Les jeunes participent à toutes les activités de la CEB. Les amicales chercheront à avoir des activités communes, dans le cadre de la coordination des jeunes, sans vouloir tout faire à leur niveau.

  • Le président introduit la réunion, mais ensuite il donne la parole aux différents responsables : chacun dirige la réflexion dans le domaine dont il est responsable (voir le schéma des réunions).


Elections, vacances, inondations

Rencontre des responsables de CEB et délégués aux mairies du 19/06/2017

1) Compte-rendu des activités :

Pour les CEB, elles continuent à se réunir. La CEB Saint Joseph a reçu de nouveaux membres, et elle soutient une personne en recherche d’emploi. A Aïnoumane, le nombre des enfants qui participent augmente, mais le nombre des jeunes et des adultes diminue.

Les femmes catholiques à Pikine continuent leur travail de formation. Après la fabrication de savon et la restauration, elles se sont lancées dans la fabrication d’huile médicale et la teinture, et la fabrication d’aliments (transformation de produits): mil, noix de coco, etc…. avec l’aide de l’ANPF (Association Nationale pour la Promotion de la Femme). Elles projettent d’ouvrir à la paroisse une boutique pour la vente et vont entreprendre les démarches auprès de la mairie pour cela. Par contre, les femmes de Thiaroye ne se sont toujours pas organisées.

Pour les mairies, les inscriptions pour la CMU (couverture médicale universelle) se fait très difficilement. Des veuves ont été prises en charge et inscrites gratuitement. Pour le soutien aux fêtes de Pâques (ngalakh), certaines mairies ayant aidé pour les JMJ n’ont rien donné pour Pâques. D’autres ont négligé les listes de chrétiens remises par la paroisse, préférant faire la distribution elles-mêmes, sans respecter les accords établis. En fait, elles ont utilisés ces fonds pour les distribue à leurs partisans en vue des élections législatives du 30 juillet. Nous avons partagé un certain nombre de déceptions, face à manque d’actions de certaines mairies, qui s’intéressent plus à la « politique » politicienne, qu’au bien être des populations et à l’avancée du quartier. Une raison supplémentaire pour nous engager davantage, même si nous avons de la peine à nous faire entendre.

Les élections : Très peu de personnes sont venues à la rencontre de réflexion organisée par la commission Justice et Paix sur cette question. 3 partis sont déjà venus présenter leur programme. Nous les avons accueillis et écoutés, et nous leur avons donné notre avis. Nous leur avons assurés que nous prions chaque dimanche à la messe pour un bon déroulement des élections. Nous leur avons expliqué nos attentes de la part de leurs candidats. Nous prévoyons une rencontre générale où chaque parti qui le désire pourra présenter son programme et répondre aux questions. Nous leur avons redit que dans l’Eglise nous ne donnons pas de consignes de vote, mais que nous appelons chaque chrétien à connaître les programmes des différents partis, et à réfléchir sérieusement dans la prière et en parlant avec les autres, spécialement en CEB, pour choisir en conscience les candidats qui à son avis serviront le mieux le pays. Nous insistons pour qu’ils ne se laissent pas acheter ni corrompre, et ne vendent pas leur carte ou leur voix pour un sac de riz. Et qu’ils ne choisissent pas leur candidat simplement à partir de son nom, son ethnie ou sa photo et le sigle de son parti, mais qu’ils cherchent à se renseigner sur son sérieux et son engagement. Plusieurs partis, sans doute pour avoir nos voix, ont promis de nous aider à l’entretien des lieux de culte. Nous les avons remerciés, mais nous leur avons dit que ce n’est pas notre priorité. Ce que nous attendons d’eux, c’est qu’ils s’engagent vraiment pour faire avancer le pays, en ayant le souci des plus nécessiteux et des marginaux, qui sont oubliés et rejetés. Et qu’ils cherchent à mettre vraiment en pratique, d’une manière juste, les actions sociales qui ont été décidées : CMU, Plan Sésame pour les personnes âgées, cartes d’égalité  des chances, bourses pour les familles nécessiteuses, etc…

Nous avons rappelé l’importance d’avoir la nouvelle carte d’identité et d’aller voter pour les législatives.

2) Le temps des vacances

D’abord, nous avons rappelé qu’il n’y a pas de vacances pour la vie chrétienne. Au contraire, nous cherchons ce qu’il est possible de faire en profitant des possibilités de cette période, pour lancer des activités nouvelles. Il n’y aura donc pas de messes de clôture, mai des messes d’actions de grâces pour dire merci à Dieu pour le travail accompli pendant l’année scolaire.

Pendant les vacances, nos enfants sont plus libres. Nous les parents et les autres adultes, dans nos CEB et nos organisations, nous devons trouver du temps pour parler avec eux, et pour qu’ils participent davantage à la vie de la famille. Nous voyons avec eux comment ils vont organiser leurs loisirs, à 4 niveaux : au niveau personnel, dans la famille, dans le quartier et à la paroisse. Des activités sont déjà organisées, mais voyons aussi si on ne peut pas faire des choses nouvelles : nous parlons ensemble pour cela.

Nous avons rappelé les activités déjà prévues : la kermesse, les sessions nationales et les camps de formation des scouts, guides et CV-AV ; la semaine culturelle de la CPJ (coordination pastorale de la jeunesse), Activac pour les enfants de Pikine, Colonie de vacance à l’école Calasanz de Thiaroye. Mais chaque organisation doit bien se rappeler pourquoi elle esct faite, et respecter son rôle. Les servants de messe ne sont pas faits pour organiser des camps ou des soirées. La responsabilité de la chorale, c’est la liturgie : faire prier l’assemblée, et non pas d’organiser des sorties, des loisirs ou des jumelages (voir la réunion du CPJ du vendredi 16-6).

De plus, les groupes paroissiaux sont sous la responsabilité de la paroisse. Avant de prévoir des activités de vacances, ils doivent obligatoirement en parler avec leur aumônier et prévoir la formation et les activités spirituelles. Et ensuite, envoyer une demande pour prévenir et obtenir l’autorisation de la paroisse où on va, en expliquant les activités que l’on veut mener. Ce n’est ni une surveillance ni un manque de confiance, mais une question de respect et de responsabilité. Car nous avons eu plusieurs problèmes à ce niveau l’année passée.

Il faut donc que l’on limite et diminue toutes ces sorties et fêtes (khaware, ngel, yendoo, soirées dansantes…). Et surtout que l’on respecte ce que l’on dit : on annonce une soirée de prière ou un concert religieux, et cela se continue par une soirée dansante toute la nuit ! Si l’on veut organiser des loisirs, sorties, match de foot, que l’on passe par la CPJ pour agir tous ensemble. Il n’est pas normal que chaque groupe organise ses activités en dehors et même sans en parler à la coordination. Pour la semaine culturelle, que l’on ne se limite pas aux jeux et à la danse, mais que l’on prévoie des activités vraiment culturelles et éducatives, et aussi des actions de développement dans la ville, en union avec les autres organisations de jeunes, en particulier celles avec lesquelles nous avons travaillé pour les JMJ.

3) L’hivernage

On nous annonce beaucoup de pluies, et donc des inondations. L’état a construit des canalisations, mais beaucoup sont remplies de sable. De plus, les gens jettent leurs ordures dans les caniveaux. Nous avons donc beaucoup à faire dans ce domaine, pour éduquer nos voisins, et leur dire d’arrêter cela. N’attendons pas que l’état fasse tout. Organisons-nous avec nos mairies et nos chefs de quartier, pour faire ce que nous pouvons déjà faire par nous-mêmes. Par exemple pour faire des chemins avec des pelles (rigoles), pour amener l’eau jusqu’aux canalisations. Et pour aider les gens dont les maisons sont inondées.

On déguerpit des familles pour construire une nouvelle route et une voie de chemin de fer. Veillons à ce que cela se passe dans la paix et la justice. Et que ces familles soient indemnisées (payées) pour pouvoir s’installer ailleurs avant la rentrée des classes.

Participons au maximum aux activités organisées par les mairies et les quartiers. Et veillons à ce que cela se passe bien, et pour le bien de tous, en particulier des nécessiteux et des plus fatigués. On a pris l’exemple d’une distribution de lunettes pour 1.000 Fr CFA qui a posé des problèmes.

La préparation du synode des jeunes sur la foi et la vocation est lancée. Invitons tous les jeunes, chrétiens ou non, à envoyer leurs réponses à armelduteil@hotmail.fr ou sur Face Book, ou directement sur http://youth.synod2018.va/ 

Tous les bureaux de toutes les structures de la paroisse seront renouvelés les 3 et 10 septembre. Nous nous y préparons, et préparons les passations de service.

Il est très important que les CEB et les structures suivent et soutiennent les catéchumènes, en lien avec les catéchistes, pour les aider à vivre une vraie vie chrétienne, et ne pas se limiter à apprendre le catéchisme. Nous nous y préparons pour la rentrée scolaire


Jésus, chemin de sainteté et de rémoignage pour les malades et les prisonniers

Nous nous sommes retrouvés avec des gens travaillant dans la pastorale de la santé, les prisons et le troisième âge, pour réfléchir sur le thème pastoral de cette année : « Jésus notre chemin de sainteté et de témoignage ». Nous avons étudié ce thème, non pas en voyant le chemin de sainteté que Jésus nous propose, mais plutôt en voyant quels sont les chemins que Jésus Lui-même a suivis, et qu’est-ce que ces chemins nous montrent : les chemins de Jésus vers les malades, et les chemins des malades pour aller vers Jésus.

Nous avons aussi utilisé un certain nombre de chants qui montrent comment suivre ce chemin de Jésus. Ces chants seraient utilisables spécialement pour des réflexions avec les chorales, ou bien des enfants catéchumènes, des enfants du mouvement CV / AV ou scouts, et pour d’autres activités. En partant de ces chants, voir quels chemins ils nous proposent pour être saints avec Jésus Christ, et pour rendre témoignage à son Evangile.

Le chemin que Jésus a suivi Lui-même vers les malades

Jésus s’est mis en route pour aller soigner le serviteur du centurion romain. Pourtant c’était un païen, un étranger et bien plus un officier de l’armée romaine d’occupation. Sans doute qu’il avait tué un certain nombre de juifs. Malgré tout, Jésus se met en route pour aller vers lui. Jésus nous envoie vers tous les hommes malades, handicapés ou qui souffrent, quelle que soit leur langue et leur religion. Ou ce qu’ils ont pu faire, ou continuent de faire de mal dans leur vie présente.

Jésus se met également en route pour aller guérir la fille de Jaïre. Même quand on lui annonce qu’elle est morte, Il continue son chemin. La pastorale des malades nous conduira de temps en temps jusqu’au deuil. Quand la personne malade est décédée, notre responsabilité ne s’arrête pas. Nous avons le devoir de soutenir la famille en deuil, comme nous avons soutenu le malade.

C’était le père de la petite fille qui était venu seul voir Jésus. Mais quand Jésus vient dans la maison, il fait entrer le père mais aussi la mère, avec les trois apôtres qui sont les plus proches de lui. Jésus donne toute sa place à la famille, pour s’occuper des malades. Notre travail sera aussi de responsabiliser la famille, en particulier de donner sa place à la mère de famille. Et en général, à la femme dans toute la société. Ne pas laisser toute les responsabilités aux hommes.

Comment être chemin vers Jésus pour les malades ?

Comment être nous-mêmes un chemin de sainteté pour les malades, comme Jean Baptiste nous le demande : « préparez les chemins du Seigneur ». Ce sera d’abord être présent auprès des malades. Leur apprendre à porter leurs souffrances, unis à la souffrance du Christ, comme nous le dit Paul : « Je complète dans mon corps, ce qui manque encore aux souffrances du Christ ». Etre saints pour pouvoir aider les malades à vivre leur maladie dans la foi, et à devenir saints eux aussi. Mais en nous rappelant que ce qui sauve le monde, ce n’est pas la souffrance, c’est l’amour. La souffrance est mauvaise, nous devons tous faire pour lutter contre elle. Mais en même temps apprendre aux malades et à leurs familles à vivre cette maladie dans la foi. Et à continuer à aimer Dieu et à s’aimer entre eux. Jésus ne nous a pas sauvés par ses souffrances, Il nous a sauvés par l’amour qu’Il a montré dans ses souffrances. Le malade doit continuer à aimer ses parents, sa famille. Sans demander trop de choses, et sans se mettre en colère, même s’il souffre. Et les parents doivent comprendre que si le malade est souvent difficile, exigeant, et même agressif, c’est parce qu’il souffre.

Notre engagement auprès des malades est aussi un chemin de témoignage. Nous voulons être les témoins de l’amour, de la bonté et de la miséricorde de Dieu, partout où nous allons. Nous nous sommes engagés dans cette pastorale auprès des malades et des handicapés, des personnes âgées, de ceux qui souffrent, des prisonniers et auprès de leurs familles. Nous ne cherchons pas à témoigner seulement par nos paroles, en nous croyant toujours obligés de donner des conseils. Mais d’abord par le témoignage de notre vie, de notre amitié, et de notre souci des autres.

Aller vers les malades comme vers les prisonniers, c’est difficile. Au début, on a peur. On ne sait pas ce qu’on va dire. On ne sait pas comment on va se comporter. Et quand on a vécu de grandes souffrances, souvent quand on repart, on est triste et même découragé. Car nous ne savons pas comment soulager ces souffrances. Mais peu à peu, avec l’habitude, nous devenons plus forts, nous sommes remplis du courage du Seigneur. D’abord nous sommes davantage à l’aise, nous savons mieux nous comporter. Il faut être patient et prendre le temps, pour avoir l’expérience nécessaire pour remplir nos responsabilités.

Il nous faut aussi grandir dans la foi, pour reconnaître Jésus Christ présent et vivant dans ces malades, ces handicapés, ces personnes âgées et ces prisonniers. Jésus nous dit : « Tout ce que tu fais au plus petit de mes frères, c’est à moi que tu le fais ». Et Il dit aux apôtres, « Celui qui vous accueille, c’est Moi qu’il accueille ».

Nous devons peu à peu apprendre à aimer davantage. Mais aussi voir les belles choses que vivent toutes ces personnes, et dire merci à Dieu. En Luc 10, les disciples que Jésus a envoyé reviennent, après avoir guéri les malades et chassé les esprits mauvais. Jésus dit merci au Père : « Père, je te rends grâce ». Parce que Satan est tombé, mais surtout parce que leurs noms sont écrits dans le ciel : « Père, Je te rends grâce parce que ce que Tu as caché aux Sages, tu l’as fait connaître aux touts petits ».

A la piscine aux cinq portes, le paralysé n’avait personne pour le mettre à l’eau. Il ne pouvait donc pas guérir. La maladie a une dimension sociale : le malade a besoin de ses parents et de ses amis. Comme les quatre amis qui ont porté le paralysé à Jésus, pour qu’Il le guérisse. Jésus nous montre comment vivre avec nos proches, et comment porter la maladie tous ensemble en famille.

Ensuite, Jésus l’a responsabilisé en lui disant : « Lève-toi, prends ta natte, et marche » C'est-à-dire, prends tes responsabilités et avance dans la vie. Il est important que les malades et ceux qui souffrent prennent leurs souffrances en mains : qu’ils cherchent à les dominer. Qu’ils prient avec foi. Et qu’ils se conduisent en chrétiens adultes dans leurs souffrances et leurs maladies, au lieu de les supporter seulement.

Nous avons également rappelé nos traditions. Dans la culture africaine, on dit que la maladie n’est pas causée seulement par les microbes. Si on a fait des mauvaises choses, les ancêtres peuvent nous envoyer la maladie pour nous punir. On dit surtout que le malade ne peut pas guérir, s’il n’a pas la paix dans son cœur. Et s’il n’y a pas la paix, l’entente et la réconciliation dans la famille. Le guérisseur traditionnel cherche à guérir pas seulement le corps, mais aussi le cœur et l’esprit du malade. Comme Jésus a d’abord guéri le cœur du paralysé en lui pardonnant ses péchés, avant de le guérir dans son corps. C’est pour cela que souvent, avant de donner ses médicaments et ses soins, le guérisseur demandait à la famille de se réunir et de se réconcilier. Il pensait que si le malade n’a pas la paix dans son cœur, et s’il n’est pas à l’aise avec ses parents, il ne pourra pas vraiment guérir. C’est la dimension non seulement psychologique de la maladie (les maladies psychosomatiques), mais toute la dimension de l’entente et de la paix, et aussi de la foi.

En même temps, nous devons lutter contre les pensées qui tournent encore dans la société. Par exemple, dans les années 90, lorsque le problème du Sida est apparu. Certains ont voulu en profiter pour pousser les gens à se convertir et à changer de vie, en disant que la maladie est une punition de Dieu. La maladie n’est pas une punition de Dieu. Nous ne devons pas penser comme les juifs, qui disaient que si les lépreux sont atteints de cette maladie, c’est parce qu’ils sont pécheurs. Les malades ne sont pas des pécheurs, ce sont des frères et des sœurs qui ont besoin de notre amitié, de notre miséricorde et de notre prière.

Mais aussi de notre foi. Lorsque les quatre amis du paralysé l’amène à Jésus, on nous dit que Jésus voyant leur foi (à ces quatre personnes), Il a guéri le paralysé. Pas à partir de la foi du paralysé, mais de la foi de ses amis qui l’ont amené jusqu’à Jésus. C’est par notre foi à nous, que nous pouvons aider à la guérison du malade. Et notre responsabilité est de faire grandir la foi de ses parents et de ses amis.

Lorsque nous voulons aider les malades, il est important de prier. Pas seulement de prier pour eux, en réunion de CEB ou dans nos rencontres. Mais d’aller prier chez eux et avec eux. Pas seulement de prier avec le malade, mais prier avec toute sa famille. Et demander à ses parents de continuer à prier pour lui et avec lui, quand nous les avons quittés. Pour aider le malade à vivre sa maladie dans la foi et ses souffrances dans l’espérance, le chapelet est un moyen simple pour suivre le chemin de Jésus. Les sacrements, la confession, l’eucharistie et l’onction des malades sont aussi très importants pour permettre au malade chrétien de porter sa maladie avec Jésus Christ.

Nous-mêmes, avant d’aller voir des malades, nous prions personnellement, pour nous préparer à cette rencontre qui nous fait rencontrer Jésus. Et pour Lui demander : « Jésus, que veux-tu que je fasse » ?

Nous prions avec les malades, nous cherchons à réconcilier la famille pour qu’elle vive cette maladie dans la paix, et aussi dans la foi. Cela ne doit pas nous empêcher de chercher les solutions pratiques, les meilleurs soins, et les meilleurs médicaments. C’est Dieu lui-même qui a créé les plantes avec lesquelles nous faisons les médicaments. Et quand Jésus guérit l’aveugle, Il ne dit pas seulement : »sois guéri ». Il lui met de la boue sur les yeux avec sa salive. Et Il lui dit : « Va te laver ». Il responsabilise le malade. Il lui demande de prendre son infirmité en mains, et de faire quelque chose par lui-même.

Par ailleurs, comme Jésus, nous n’aurons pas peur des malades. Nous essaierons, non seulement d’être présents auprès d’eux, mais aussi de les toucher. Le contact avec le malade est important. Ils en ont besoin. Jésus n’a pas eu peur de toucher le lépreux, alors qu’il était contagieux et dangereux. l’exemple de saint François qui a embrassé le lépreux, qu’il a rencontré sur la route.

Notre action se situera donc à plusieurs niveaux.

D’abord tout faire pour que le malade soit bien soigné, prendre les moyens pour cela, aller à l’hôpital. Bien sûr on peut aussi se soigner par la médecine traditionnelle, par les plantes, c’est Dieu qui nous les a données. A condition d’aller voir un vrai guérisseur traditionnel, et non pas un féticheur. Et de ne pas accepter que l’on recherche un responsable : « qui a envoyé cette maladie ? ». Nous sommes dans les mains de Dieu. Dieu nous demande de nous aimer et de nous aider. Le malade a besoin que sa famille soit unie autour de lui. Et non pas que l’on s’accuse les uns les autres de sorcellerie, de maraboutage, de malédictions ou d’autres choses. Nous pouvons donc aller chez le guérisseur traditionnel, sans oublier la médecine moderne, mais nous refusons d’aller chez les devins, et toutes les accusations.

Le malade a besoin de soins. Il a besoin d’être soigné dans son corps, il a besoin aussi d’être soigné dans son cœur et dans son esprit. C’est pour cela qu’il est tellement important pas de toujours chercher à le conseiller, mais d’abord l’écouter, quand il est encore capable de parler. Car il en a besoin.

Et à partir de là, bien sûr, prier avec lui. Le soigner pas seulement dans son corps, pas seulement dans son esprit et dans son cœur, mais aussi dans son âme : l’aider à vivre sa maladie dans la foi, prier avec lui, le soutenir et l’encourager.

Sans oublier la dimension sociale de la maladie : parler avec sa famille, prier avec elle, la soutenir et l’encourager.

Réponses du travail en petits groupes

Groupe 1 : Les chemins visités nous font traverser tous les mystères du Rosaire conduisant à l’Eucharistie et qui mène à la réconciliation, la libération et la sanctification. Il faut porter Jésus en nous, pour pouvoir transporter sa lumière vers les autres,

  • en visitant les malades qui sont dans les hôpitaux, et pas seulement les chrétiens,

  • voir tous ceux qui ont besoin d’aide et d’écoute.

  • Donner confiance au malade, l’encourager, ne pas avoir pitié de lui, lui faire savoir qu’il peut guérir et qu’il doit garder la foi.

Il est très important lorsqu’on rend visite à un malade de lui demander s’il est baptisé et marié

Lui demander s’il veut se confesser et recevoir la communion

lui faire comprendre que le sacrement des malades qu’on lui donne ne signifie pas que c’est la fin de la vie.

Dans les prisons, le rôle de la pastorale c’est aussi de défendre les innocents qui sont arrêtés injustement

Groupe 2 : Nous devons suivre le chemin de Jésus. Il a commencé une mission qu’il nous confie pour la continuer : En aidant le malade à demeurer dans la foi,

  • Faire grandir la foi de l’entourage

  • Avoir une vraie compassion envers les gens qui souffrent

  • Etre disponible pour écouter les malades.

  • Jésus par son chemin nous apprend à nous convertir.

  • Avec tous les miracles qu’Il a faits il nous apprend comment nous devons nous comporter avec nos proches.

  • Il nous envoie continuer sa mission en visitant les malades, les prisonniers, les pauvres …

Nous demandons à Jésus son Esprit afin qu’Il nous guide dans la foi pour aimer nos proches et accepter nos différences, Amen.