Armel Duteil

2011

Activité paroissiales




Préparation spirituelle du pèlerinage de Boffa à partir des lectures du dimanche

Nous vous proposons de lire ce petit passage le dimanche aux annonces, et de demander à chaque CCB, groupe ou mouvement de répondre aux questions pendant leur réunion, au cours de la semaine,

et de déposer leurs réponses au secrétariat de l'archevêché.

4ème dimanche de carême :

1ère lecture : Le peuple hébreu est en marche vers la terre promise. Dieu ne leur donne plus la manne. Il leur dit :"Nourrissez-vous maintenant à partir du travail de la terre".

Pour aller au pèlerinage de Boffa, il nous faut d'abord travailler la terre de Guinée que Dieu nous a donnée.

2ème lecture : "Dieu nous a donné comme travail de réconcilier nos frères".

Pour pouvoir marcher vers Boffa dans la paix du Christ, l'entente et l'amour, il nous faut d'abord nous réconcilier entre nous et réconcilier ceux qui nous entourent.

Evangile : le fils dit:" Je vais me lever et retourner vers mon Père".

Nous aussi, nous allons nous lever, pour aller rencontrer notre Père à Boffa. Que faut-il changer dans notre vie pour cela ?

5ème dimanche de carême :

1ère lecture : Dieu dit:"Je vais tracer une route dans le désert. Je vais faire un monde nouveau".

Nous allons nous mettre en route vers Boffa, en marchant avec Dieu. Comment construire une Guinée nouvelle ? Quel est ce monde nouveau que Dieu veut construire avec nous ?

2ème lecture : Paul nous dit :"je ne suis pas encore arrivé, mais je continue ma marche dans la justice et la foi au Christ Ressuscité ».

Comment nous préparer, pour que la marche de Boffa nous fasse grandir dans la justice et la foi en Jésus Ressuscité ?

Evangile : Jésus nous dit:"va et ne pèche plus".

Comment changer nos cœurs et nos vies, pour recevoir le pardon de Dieu à Boffa ?

Dimanche des rameaux :

Jésus marche au devant de ses disciples pour monter à Jérusalem. Les gens acclament Jésus : "Béni soit notre Roi. Paix dans le ciel".

A Boffa, nous allons acclamer notre Roi, qui est ressuscité, mais qui d'abord a souffert et est mort pour nous. Pour nous préparer à la joie de Boffa, comment allons-nous vivre dans la foi les difficultés de notre vie ? Comment allons-nous aider nos frères qui souffrent, comme Simon de Cyrène et Véronique ont aidé Jésus ?

2èmedimanche de pâques :

Evangile : Jésus dit aux apôtres : "La paix soit avec vous. Recevez le Saint Esprit". Jésus dit à Thomas:"Heureux ceux qui croient sans avoir vu".

A Boffa, nous allons recevoir le Saint Esprit. Nous allons vivre une semaine dans la paix de Jésus. Comment nous y préparer ? Comment faire grandir la paix autour de nous? Et d'abord, comment écouter le Saint Esprit dans notre cœur, pour savoir ce qu'il nous demande de vivre avec nos frères et nos sœurs, quelles que soient leur langue ou leur religion ?

3ème dimanche de pâques :

1ère lecture : Pierre dit:"Il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes".

Comment nous motiver pour mieux servir Jésus? Comment aider ceux qui nous entourent à mieux obéir à Dieu ?

Evangile : Jésus va nous attendre à Boffa, comme il attendait ses apôtres au bord de la mer. Comment nous préparer à rencontrer Jésus en vérité à Boffa ?

4ème dimanche de pâques :

1ère lecture : Paul et Barnabé ont marché jusqu'à Antioche de Pisidie. Et là, ils vont vers les païens, pour leur annoncer l'Evangile.

Et nous, sommes-nous capables d'aller vers les gens des autres ethnies et des autres religions, pour leur annoncer l'Evangile (pas pour les convertir ou les baptiser, mais pour les aider à mieux vivre, comme l'Evangile nous le demande, et pour mieux suivre leur religion)

2ème lecture : Jean a vu une foule immense, de toute nation, race, peuple, langue et religion. Ils n'auront plus faim…Et Dieu essuiera toutes les larmes de leurs yeux".

A Boffa, nous serons aussi une foule de nombreuses langues différentes. Que faisons-nous dans nos quartiers et nos lieux de travail pour faire grandir l'entente entre les différentes ethnies ? Nous mêmes, que faisons-nous pour avoir des amis des autres langues et religions ? Qu'allons-nous faire pour que les gens autour de nous n'aient plus faim? Qu'allons-nous faire pour essuyer les larmes de nos frères qui pleurent, comme Jésus l'Agneau de Dieu l'a fait, que nous allons rencontrer à Boffa ?

Evangile : Le bon berger.

Sur la route de Boffa, c'est Jésus notre bon berger qui va nous conduire. Que faisons-nous pour le suivre dans toute notre vie ? Et pour conduire nos frères vers Dieu ?

N.B : Nous n'oublions pas de lire chaque dimanche, pendant la messe, un chapitre de la lettre de notre évêque :  « VIVRE LA MESSE », au moment correspondant. Et nous apporterons à Boffa ce que nous avons dit et fait. C'est important




Rencontre de carême à Taouyah le 16 février 2010 pour lancer le Carême

A l’ordre du jour: Conférence et Partage

Après un temps de louange animé par le Renouveau Charismatique, le président de la jeunesse fit une brève introduction. Puis ce fut au conférencier le père Armel de poser la question: Qu’est ce que le carême chrétien pour vous ? Voici quelques réponses :

  • Le carême est un temps de conversion

  • Un temps de pénitence et de partage

  • Un temps de préparation à la résurrection du Christ

  • Se dépouiller de l’homme ancien pour revêtir le nouveau.

  • Nous devons vivre le Carême ensemble.

Le Père demande : que signifie se rassembler, être tous ensemble ? On n’est pas chrétien seul (c'est tout le peuple juif ensemble qui a traversé le désert pendant 40 ans). Le carême est une vie ensemble, une vie de conseil, de soutien, de partage, un chemin vers la résurrection, en s’appuyant les uns sur les autres.

C’est aussi l’abstinence. Eviter les excès, apprendre à se maîtriser, pour vivre en homme et en chrétien heureux et épanoui. Se convertir et changer de comportement, en se basant sur la Parole de Dieu.

Nous irons partager la Parole de Dieu dans chaque famille de nos CCB en tournant, comme pour le chapelet en octobre. La prière n’est pas une récitation, il faut prendre le temps d’écouter Dieu. Chaque jour, personnellement, nous prendrons 5 minutes en silence pour écouter le Saint Esprit dans notre cœur et dirons : Seigneur, dis moi ce que je dois faire.

Est-ce que le jeûne est obligatoire ? Le jeûne n’est pas obligatoire chaque jour et toute la journée, comme pour le Ramadan des musulmans. Le jeûne nous permet de montrer notre amour pour Dieu : nous jeûnons à cause de Dieu. Pour nous, Dieu est plus important que la nourriture (comme Jésus au désert). Le jeûne nous permet de ressentir la souffrance de ceux qui n’ont pas à manger, et il nous pousse à les aider et à partager avec eux. L’Evangile du mercredi des cendres nous demande trois choses : le jeûne, mais aussi la prière et l'aumône. Jeûner ce n’est pas le plus important. Et ce que tu ne manges pas ces jours-là, tu le donnes aux pauvres (jeûne-partage). Mais le plus important pendant le Carême c'est de mieux aimer Dieu et nos frères et de changer nos vies (conversion= se tourner vers Dieu), mais surtout nos mentalités (nos pensées) et notre cœur.

Les juifs jeûnaient beaucoup mais Dieu ne les écoutait pas. Le Prophète Isaïe leur explique (58, 1-12): «  ce n’est pas en se battant, en faisant des mauvaises actions et en ne pensant qu'à l'argent pendant que vous jeûnez, que Dieu vous écoutera… Partage ton pain avec l’affamé et soutiens l’opprimé. Accueille celui qui n’a pas où aller, couvre celui qui est nu ; aime et défends ceux qui sont écrasés injustement. Si tu fais cela, ta lumière brillera comme le soleil de midi. Et tu seras appelé : celui qui reconstruit le pays"

Ce fut ensuite les carrefours en 4 groupes partir d'Isaïe) :

Quelles sont les mauvaises choses que vous voulez laisser ?

Comment allez-vous aimer les pauvres et les malheureux ?

Qu’est ce que vous allez faire pour mettre plus de justice autour de vous ?

Qu’est ce que vous allez faire pour reconstruire et faire avancer le pays ?

Réponses: Question 1: ne plus mentir, voler ; se bagarrer, tricher, injurier ni prendre de l’alcool. Laisser la haine, le mensonge, la fornication, l'adultère, l'injustice, la corruption. Accepter les commissions et rendre service

Question II : s’approcher de ceux qui souffrent et savoir de quoi ils souffrent, prier pour eux, informer pour qu’on leur vienne en aide, les amener à Dieu. Recenser d’abord les pauvres puis leur venir en aide moralement, spirituellement et matériellement.

Question III: nous ouvrir à la parole de Dieu. Voir dans nos comportements ce qui ne plait pas à Dieu. Renoncer au mal, nous-mêmes. Equité, vérité, droiture. Chercher ce qu’il y a autour de nous comme injustices : dans nos familles, nos CCB, nos lieux de travail et partout : affinités, corruption, ethnocentrisme. Commencer par être juste nous-mêmes, dénoncer les maux et faire une sensibilisation.

Question IV : changer de comportement dans les lieux de travail ; vivre spirituellement ; chasser en nous les mauvais comportements. promouvoir l’union entre les guinéens, bannir le racisme, créer un espace de dialogue inter religieux, rénover le système éducatif, sensibiliser sur l’utilisation rationnelle du courant électrique et de l’eau, lutter pour l’intérêt commun et non personnel ; mettre notre foi en pratique dans la société.

C’est après cette mise en commun que la journée du mardi gras a pris fin par un partage de repas apporté volontairement et par une prière à 20 h.




Activité paroissiale – Bilan à l'archevêque

Excellence Mgr Vincent KOULIBALY, Archevêque de Conakry,

Excellence ;

Avec votre permission, au nom du Conseil Paroissial et du Conseil chargé des Affaires Economiques et de l’Administration de la Paroisse Saint Augustin de Taouyah, l’honneur me revient de prendre la parole en cette soirée du 4 février 2010 pour vous faire le point de la situation de notre paroisse du 1er octobre 2009 à nos jours.

En effet, le 1er octobre 2009, Père Armel DUTEIL a pris en charge les destinées de la Paroisse

A sa prise de fonction, la préoccupation première fut la réorganisation de l’administration paroissiale de la base au sommet. Avec son bâton de pèlerin, notre Pasteur a sillonné les quatre Communautés Chrétiennes de Base, rencontré les groupes de prières et les mouvements d’Action Catholique évoluant dans la paroisse.

Résultats obtenus

  • La mise en place des Conseils communautaires restreints au niveau de chaque CCB comprenant un représentant des hommes, une représentante des femmes, un représentant des garçons et une représentante des filles ;

  • La mise en place des commissions Justice et Paix et Pastorale Sociale dans toutes les CCB. Dans chacune de ces commissions sont représentés les mouvements d’action catholique et les groupes de prière évoluant dans la CCB ;

  • L’ouverture de la catéchèse dans les CCB pour les enfants de 1ère et 2ème Année scolaire ;

  • La tenue des réunions communautaires mensuelles dans chaque CCB. Ces réunions sont présidées par le Curé ou le Séminariste en cas d’empêchement du Curé;

  • Chaque CCB a droit à une messe dans le quartier chaque mois ;

  • Les prières pour les nouveaux nés, les malades et les nouvelles acquisitions de biens matériels sont instituées dans les CCB et gagnent de plus en plus l’adhésion des fidèles ;

  • La tenue des réunions mensuelles par mouvements d’action catholique et groupes de prière évoluant dans la paroisse sous la Présidence du Curé de la Paroisse ;

  • La mise en place des commissions Famille, Justice et Paix et Pastorale Sociale Paroissiales ;

  • La rencontre mensuelle des enfants, des jeunes, des femmes, des catéchistes et des commissions.

  • La mise en place d’un Conseil paroissial restreint comprenant le Curé, le Séminariste, le Vice–Président du conseil paroissial, le Secrétaire, le Président des jeunes et sont adjoints, la Présidente de la Fraternité des Femmes et le Président du Conseil Economique ;

  • La tenue des Assemblées Générales mensuelles du conseil paroissial élargi tous les premiers samedis du mois ;

  • L’instauration de la célébration liturgique spéciale pour les enfants (liturgie de la parole) pendant les messes dominicales ;

  • La mise en place d’un nouveau Conseil chargé des affaires Economiques et de l’Administration de la Paroisse.

Programme en cours de réalisation

  1. Les rencontres

Visites des autorités administratives et religieuses musulmanes de la Commune de Ratoma et les quartiers relevant de la zone administrative de notre Paroisse.

  1. Le budget prévisionnel de l’année

Héritant une situation financière confuse, le Curé a mis en place une sous-commission pour le toilettage des comptes de la paroisse pour la période allant du 1er janvier 2006 au 30 septembre 2009. Les travaux de cette commission sont réalisés à 99 % et le résultat, c’est-à-dire les comptes financiers de la Paroisse au 30 septembre 2009, sera soumis à l’Assemblée Générale du Conseil paroissial prévue le samedi 6 février 2010. Ainsi, le prévisionnel 2009-2010 sera achevé et soumis au conseil restreint avant son dépôt à l’Economat Diocésain.

  1. Les investissements

Excellence,

En immobilier, notre paroisse dispose d’une église de 980 places assises et d’un bâtiment R+2 en construction devant servir de logement pour le Curé de la paroisse et sa suite.

A l’origine, le coût global de cet édifice était estimé à 70 millions de francs guinéens. De nos jours, 197 millions de nos francs ont été investis dans cet immeuble dont :

  • 35 millions au titre des subventions de MISSIO en 2001-2002,

  • 81 millions pour les OPM en 1998 et 2007,

  • 81 millions comme contribution des fidèles de la paroisse.

Depuis octobre 2009 une nouvelle équipe conduite par le Père Armel administre notre Paroisse. Le Père Armel est assisté par le Père Callixte, professeur au grand séminaire, pour la célébration des messes dominicales.

Aujourd’hui, le problème qui se pose à la paroisse est le logement de Père Calixte qui jusqu’aujourd’hui fait la navette entre la Paroisse de Saint Michel et de Saint Cyprien. Cette situation a commencé à influencer négativement sur les célébrations Eucharistiques dans notre paroisse.

Pour trouver une solution à cette situation épineuse, le Conseil paroissial a décidé la mise définitive en état du 1er étage du Presbytère servant de logement du Curé et de son Vicaire. Ainsi, des contacts ont été pris avec l’entreprise RECTA BTP ayant en charge la construction de ce bâtiment. A l’issue des contacts, les propositions ci-après ont été faites par l’Entreprise :

  • Le coût global des travaux est de 85 millions de francs guinéens ;

  • Les travaux seront réalisés dans un délai de 60 jours à compter de la date de paiement de l’avance de démarrage ;

  • Les modalités de paiement sont :

20 millions de francs guinéens comme avance de démarrage fournis par la paroisse

30 millions de francs guinéens, 30 jours après le paiement de l’avance de démarrage demandés à l'Archevêché

35 millions après la remise des clés sur la base d’un nouvel échéancier, à fournir par les paroissiens par cotisations et dons volontaires

Le tout devant être prescrit sous forme de convention dûment signée par les deux parties et validée par l’Autorité Diocésaine.

Excellence Mgr l’Archevêque ;

Voila brièvement exposé la situation de notre paroisse, la vôtre, et ses perspectives en cours. Une fois encore nous vous réitérons l’engagement de nos fidèles quant à l’achèvement de notre presbytère avec le concours indispensable des autorités diocésaines.

Aujourd’hui, tous les regards des paroissiens sont tournés vers nous avec la soif de connaître l’issue finale de notre rencontre avec vous.

Puisse Dieu le Tout Puissant, Notre Seigneur Jésus Christ, vous combler de son Esprit Saint et de sa miséricorde pour que vous puissiez trouver les moyens nécessaires à la satisfaction de notre requête. Amen !

P/Conseil Paroissial, Le Vice-président

P/Conseil Economique, Le Président


Pour vivre ensemble le carême 2011

N.B. : Ces réflexions sont faites pour pouvoir être utilisées, numéro par numéro, en réunions de communauté, CCB, de mouvements ou autres groupes. Et aussi en famille ou même personnellement.Si vous n’avez pas le temps de tout prendre, vous prenez les derniers numéros.

Le mercredi des Cendres, nous sommes entrés dans le Carême. En faisant le signe de la croix sur notre front avec les cendres, le prêtre nous a dit :  « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ». Le Seigneur nous appelle donc à changer notre cœur et notre vie. Et à mettre vraiment en pratique l’Evangile, chacun personnellement, en famille, en communauté et avec tous ceux qui nous entourent, chrétiens ou non.

Le Carême, c’est la marche vers Pâques : la fête de Jésus ressuscité. Pendant le Carême, nous cherchons à vivre une vie nouvelle, la vie des enfants de Dieu, comme Jésus nous l’a montré. Pour que, à Pâques, nous soyons vraiment devenus des hommes et des femmes nouveaux, pour ensemble construire « une terre nouvelle où la justice habitera » (2° Pierre 3,13). Ensemble, avec tout notre peuple, pour que « Son règne vienne et que Sa volonté soit faite sur la terre.. »

1°) L’homme, route de l’Eglise

Pendant ce Carême, nous sommes appelés ensemble, prêtres et laïcs, à devenir davantage amis de nos frères et de nos sœurs. Surtout de ceux qui souffrent et qui ont besoin de nous. Et pour accueillir ceux qui sont seuls et qui pleurent. C’est cela notre travail de chrétiens. Comme le disait le pape Jean Paul 2 dans sa lettre le Rédempteur de l’homme : » Le Christ s’est fait homme. Il s’est uni à tous les hommes, dans toute leur vie. C’est pourquoi, l’homme est le chemin de l’Eglise. C’est en allant vers l’homme quel qu’il soit et en l’accueillant, que nous pouvons aller vers Dieu et vivre avec Lui. Notre amour pour Dieu est obligatoirement un amour pour tous ceux qui souffrent, quelle que soit leur langue ou leur religion. Car Jésus est mort pour tous les hommes. Ce sont tous les hommes qui sont sauvés par Jésus. »

Questions :

  1. Est-ce que nous cherchons à connaître les difficultés de nos frères et sœurs ? Quelles sont leurs principales souffrances ? Que faisons-nous pour eux ?

  2. Comment devenir amis de ceux qui nous entourent, à la suite de Jésus ?

  3. Comment encourager ceux qui sont autour de nous à aider, eux aussi, ceux qui souffrent ?

2°) A la lumière de la Parole de Dieu : La guérison du paralysé (Jean 5,1-18)

Pendant tout ce Carême, nous regardons Jésus. Nous essayons de vivre comme Lui. Pour cela, nous nous appuyons sur la Parole de Dieu, que nous partageons en famille et en CCB. Cette année, nous pouvons regarder par exemple comment Jésus a guéri un homme, paralysé depuis 38 ans, à la piscine de Betsada. Il lui dit : »Lève-toi et marche ». Nous lisons ensemble cet Evangile. Puis nous nous demandons :

  1. Que nous dit cet Evangile ?

  2. Qu’est-ce qu’il nous montre sur Jésus ?

  3. Quelle est la Bonne Nouvelle de cet Evangile qui nous donne Joie et Courage ?

  4. Que faire pour mettre nous-mêmes cet Evangile en pratique ?

Nous allons reprendre maintenant quelques passages pour mieux les comprendre.

3°) Jésus monte à Jérusalem (verset 1).

Jérusalem, c’est là que Jésus est mort et Ressuscité. C’est là que les apôtres reçoivent l’Esprit Saint (Actes 2). C’est de Jérusalem que les apôtres partent, pour être les témoins de Jésus jusqu’au bout du monde (Actes 1,8)

Qu’est-ce que cela veut dire pour nous ? – Pendant ce temps de Carême, qu’allons-nous faire pour mieux connaître Jésus ? Et pour vivre davantage notre vie avec Lui ? Comment allons-nous nous laisser conduire par l’Esprit Saint ? Que faire pour ressusciter avec Jésus à une vie nouvelle ? Comment être témoins de Jésus là où nous vivons ?

Qu’est-ce que cela nous demande par rapport à nos frères ? Jésus monte à Jérusalem. Cela veut dire qu’il se met debout et qu’il marche. Pendant ce temps de Carême, comment allons-nous mettre nos frères et nos sœurs debout, pour qu’ils grandissent ? Comment allons-nous les aider à marcher et à avancer dans la vie ?

4°) Jésus vient dans une piscine où il y a beaucoup de malades (v. 2-3)

Jésus ne reste pas assis dans sa maison. Il n’attend pas que les malades viennent à Lui. C’est Lui qui va vers ceux qui souffrent

Et nous ? Est-ce que nous nous levons pour aller à la rencontre de nos frères qui souffrent ? Ou bien, est-ce que nous n’attendons qu’ils viennent nous demander de les aider ? Vers qui allons-nous ? Vers nos parents et amis ? Vers ceux qui parlent notre langue ? Vers les gens de notre religion ? Ou bien vers tout le monde ?

Avec les autres ?Comment allons-nous aider ceux qui nous entourent, à aller vers les malades et ceux qui souffrent ?

5°) La vraie eau qui guérit (v. 4)

Le premier malade qui entrait dans l’eau quand elle commençait à bouger, il était guéri ». Dans la Bible, on nous parle très souvent de l’eau qui guérit et qui sauve. Par exemple, quand le peuple hébreu traverse la Mer Rouge : il est sauvé de l’esclavage, Dieu fait une Alliance d’amour avec lui et il le fait entrer dans une terre nouvelle. Et Dieu donne de l’eau à boire à son peuple dans le désert (Exode) Jésus Lui-même a été baptisé dans l’eau (Mat 4,13). Il a donné la joie au mariage de Cana en changeant l’eau en vin (Jean 2). Il dit à la samaritaine (Jean 4,14) : » Je vous donnerai l’eau qui jaillira jusqu’à la vie éternelle ».

Le paralysé espérait être sauvé de sa maladie par l’eau magique de la piscine. Mais cette eau là ne l’a pas guéri. C’est Jésus qui l’a guéri. Aujourd’hui encore, beaucoup de gens pensent être guéris par l’eau magique des féticheurs. Ils comptent sur les marabouts et les charlatans pour avoir le bonheur. Mais c’est Jésus qui nous sauve. C’est lui qui vient remplir la soif de notre cœur.

Nous-mêmes ? Avons-nous soif de Jésus ? En qui mettons-nous notre confiance ? Pour être guéris et heureux, comptons-nous vraiment sur l’Esprit Saint, la Parole de Dieu, la prière, les sacrements et la communauté chrétienne ? Et si nos parents nous disent d’aller chez un féticheur ou un marabout, par exemple si notre enfant est malade, qu’allons-nous faire ? Pourquoi ?

Avec les autres ?Comment aider nos frères et nos sœurs à laisser les affaires de féticheurs, de sorcellerie et de maraboutage ? Quelles sont les autres choses magiques qui attirent encore ceux qui nous entourent ? Dans quels faux dieux (idoles) espèrent-ils ? Après quelles choses inutiles courent-ils pour être heureux ? Quelles sont les choses qui rendent les hommes esclaves : l’argent, la soif de pouvoir, etc… ? Comment libérer nos frères de tout cela ?

6°) Jésus voit le paralysé couché (v. 6)

Ce n’est pas le paralysé qui a appelé Jésus, c’est Jésus Lui-même qui l’a vu. Et il lui demande : « Veux-tu être guéri ? Le paralysé répond : »Seigneur, je n’ai personne pour me mettre dans la piscine, quand l’eau commence à bouger »

Le paralysé est seul. Personne ne lui parle. Beaucoup de nos frères et sœurs sont seuls. Pour les aider, il ne suffit pas de leur donner des habits ou de la nourriture. La 1° chose dont ils ont besoin, c’est d’amitié. Pour ne plus être seuls. Pour avoir la paix dans leur cœur et retrouver la joie de vivre

Jésus voit l’homme couché. Il s’intéresse à lui. Il comprend ses besoins et à sa situation. Il s’approche de lui et il l’interroge. Il lui offre son aide. Il prend soin de lui et il le guérit. Et plus que cela, il lui rend sa dignité. Il le rend libre. Il n’est plus un mendiant. C’est pourquoi, il est important non seulement d’aller visiter les gens qui ont des problèmes, mais aussi de les rassembler. Car quand ils sont réunis, ils sont plus forts. Et ensemble, ils peuvent trouver des solutions à leurs problèmes

Et nous ? Souvent nous attendons que les gens nous appellent au secours. Mais parfois ils ont honte ou ils ont peur. Pour aider nos frères, est-ce que nous cherchons à connaître leurs souffrances ? Que faisons-nous pour les aider ?

Avec les autres ? Il ne s’agit pas seulement d’aider nous-mêmes les gens. Notre rôle c’est aussi de pousser ceux qui nous entourent à se lever pour aller aider les autres, qu’ils soient chrétiens ou non. Et de les former pour cela. Comment faire ?

7°) Jésus demande au paralysé : Veux-tu guérir ? (v. 6)

Tout le monde veut guérir. Alors pourquoi Jésus lui pose-t-il cette question ? C’est pour savoir si l’homme est vraiment décidé à changer de vie. Pour ne pas toujours attendre que les autres lui fasse l’aumône. Et que lui, reste couché toute la journée, à ne rien faire. Jésus veut lui rendre sa dignité. Jésus lui donne la possibilité de commencer une vie nouvelle. Qu’il décide des choses par lui-même et qu’il prenne ses responsabilités. Sinon, il restera un mendiant et un assisté toute sa vie. Il ne sera jamais un homme libre, adulte et responsable.

Et nous ? Sommes-nous vraiment décidés à vivre en chrétiens ? Est-ce que nous nous conduisons comme des personnes libres et libérées par le Christ ? Ou bien, est-ce que nous nous laissons conduire par les évènements de la vie, par ceux qui nous entourent, par la mode et l’ambiance, ou ce qu’on dit à la radio ou à la télévision ? Comment prendre nos responsabilités dans notre famille, notre CCB, notre lieu de travail et notre quartier ?

Avec les autres :Souvent, nous voulons aider les pauvres. Mais nous ne les écoutons pas. Pourtant eux aussi ils ont des bonnes idées. Nous ne cherchons pas à savoir ce qu’ils veulent faire par eux-mêmes, pour les soutenir dans leurs propres actions. Nous venons avec nos propres solutions, qui ne sont pas les leurs. Pourtant, ce sont eux qui connaissent les mieux leurs problèmes. Et donc qui peuvent trouver les meilleures solutions. Comment donner aux pauvres et à ceux qui souffrent la volonté de réagir et de lutter par eux-mêmes ? Comment les aider à trouver eux-mêmes des solutions à leurs problèmes ? Comment les soutenir pour cela ?

8°) Jésus dit au paralysé : « Lève-toi, prends ta natte et marche » (v. 8).

Saint Irénée disait : « la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant ». Dieu veut que nous soyons des hommes et des femmes debout. C'est-à-dire courageux et décidés à agir. Que nous prenions nous-mêmes nos problèmes en main. Comme le paralysé a pris sa natte et a commencé à marcher. Sans toujours attendre l’aide de l’extérieur ou d’autres personnes (les sponsors et les bienfaiteurs). C’est l’auto prise en charge qu’on nous demande sans cesse, et que nous avons tellement de peine à mettre en pratique. Que ce soit pour la vie du diocèse et de nos paroisses ou pour nos projets de développement. Jésus veut que nous marchions, c'est-à-dire que nous avancions sur la route de la vie. Pour nous développer et grandir ensemble. C’est aussi cela la promotion humaine

Quand le paralysé se lève, il montre qu’il est ressuscité : il a commencé une vie nouvelle. Ce ne sont pas seulement ses jambes qui marchent : son esprit est guéri. Et aussi son coeur. Il est libéré du péché et de tout ce qui le tenait prisonnier : les coutumes, les traditions, les interdits. C’est la parole de Dieu qui nous libère. C’est le Saint Esprit qui nous fait marcher tous ensemble, en communauté chrétienne et avec tous nos frères. Comme disait Jésus : Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique ».

Et nous ? Comment être des hommes debout, qui prennent leurs problèmes en mains et qui avancent sur le chemin de la vie ? Comment nous développer dans toute notre personne : notre corps (pour être en bonne santé, afin de mieux servir les autres), notre esprit (pour savoir réfléchir et développer nos connaissances), notre cœur (pour mieux aimer), notre âme (pour mieux vivre notre foi) ? Comment nous libérer des coutumes et des interdits qui nous empêchent d’avancer ? Comment prendre en charge notre Eglise et notre paroisse ?

Pour les autres :Comment aider nos frères et nos sœurs à grandir dans toute leur personne (développement intégral et promotion humaine) ?Comment les aider à se mettre en route et à passer à l’action ? Comment faire avancer notre pays tout entier ? De quoi nos frères et nos sœurs ont-ils besoin pour être sauvés ? Et notre pays ? Quels sont les désirs de leur cœur ? Comment les remplir ? En particulier pour les jeunes, les femmes et les pauvres de notre société ? Quelle est la parole d’espérance qui sauve, que nous pouvons pro poser à ceux qui nous entourent ? Et à notre pays tout entier ?

9°) Jésus dit au paralysé : »Voici que tu es guéri. Ne pèche plus » v.14

Le temps du Carême, c’est le temps de la charité, pour mieux aimer nos frères et sœurs, pour aider les pauvres et soutenir tous ceux qui souffrent. Mais c’est aussi le temps de la conversion. Le temps où Jésus veut guérir nos peurs et nous libérer du péché et de tout mal.

Pour nous :Nous sommes tous paralysés. Peut-être pas dans notre corps, mais dans notre cœur. C’est Jésus qui peut nous sauver. Que chacun réfléchisse personnellement, pour voir ce qu’il doit changer dans sa vie. Et d’abord, comment changer son cœur, et les idées qui ne sont pas les idées de Dieu. Nous prenons aussi un temps pour nous asseoir en famille et en CCB, pour voir ce qui ne va pas et pour changer. Et aussi pour nous demander pardon et nous réconcilier.

Avec les autres : Comment aider ceux qui nous entourent à changer leur vie, pendant ce temps de Carême ? Comment les aider à se réconcilier ?

10°) Les juifs disent au paralysé : « C’est le jour du sabbat. Tu n’as pas le droit de porter ta natte »  v. 10.

Et ils poursuivent Jésus, parce qu’il a guéri le paralysé un jour de sabbat v.16. Jésus a expliqué : c’est le sabbat qui est pour l’homme. Et pas l’homme qui est pour le sabbat. Aujourd’hui encore, il y a des gens qui mettent sur le dos de leurs frères, des poids qu’ils ne peuvent pas porter. Ils les écrasent avec des tas de règlements. Ils les empêchent de vivre avec leurs interdits. Alors que Jésus est justement venu pour nous libérer. De plus, souvent, ils méprisent les pauvres. Ils attaquent les infirmes et les mendiants, au lieu de les soutenir. C’est à cause de cela que Jésus a traité les pharisiens de « race de vipères ».

Et nous ? Quelles sont les choses qui écrasent les pauvres aujourd’hui ? Quelles sont les poids que l’on met sur le dos des handicapés, des mendiants et de tous ceux qui ont des problèmes ou ne sont pas « comme les autres » : les étrangers et les réfugiés, les enfants de la rue, les enfants travailleurs et ceux qui font des petits métiers, les veuves et les orphelins, les « fous », ceux qui vivent avec les SIDA ? Est-ce que nous traitons les prostituées, les drogués et les voleurs comme Jésus a traité Marie Madeleine et Zachée ? Qu’est-ce que Jésus nous demande de faire aujourd’hui, pour tous ceux qui ne sont pas respectés et qui sont traités injustement ?

Avec les autres : Comment nous mettre ensemble pour lutter contre les injustices, autour de nous ? Comment enlever le poids qui écrase nos frères et nos sœurs ? Comment leur rendre la paix, la joie et la liberté ? Comment leur permettre de vivre mieux, avec leur famille ?

11°) Jésus dit : « Mon Père agit jusqu’à maintenant. Moi aussi, j’agis » v. 17.

Aujourd’hui encore, dans nos quartiers et dans nos villages, il y a beaucoup de gens paralysés dans leur cœur et dans leur vie. A cause de la souffrance et du manque d’éducation et de formation. A cause des mauvaises coutumes et des faux espoirs. A cause des grands discours et des mensonges des grands. A cause de la méchanceté des hommes et de la pauvreté. A cause de la faim et de la maladie. Ils veulent être guéris. Ils nous attendent. Notre foi en Dieu et notre amour pour eux, peuvent leur donner l’espoir et la force de se relever.

Nous-mêmes : Qu’allons-nous faire pour nous mettre debout ? Et pour laisser tout ce qui nous empêche de vivre en hommes et en femmes, libérés par Jésus ? Comment agir avec Dieu note Père, en nous appuyant sur le Saint Esprit, et non pas sur nos propres forces ? En nous appuyant sur la Parole de Jésus, et non pas sur nos belles idées ? (Jésus disait : Le Fils ne peut rien faire de Lui-même…mais tout ce que le Père fait, le Fils le fait aussi, v.19)

Avec les autres ? Comment les aider à se mettre eux aussi à l’action ? Comment agir tous ensemble, pour diminuer les souffrances de nos frères ? Pour changer notre société ? Pour devenir un peuple de frères, dans l’amitié ? Et pour construire ensemble un pays plus heureux ?

Conclusion

Jésus disait : «le Père aime le Fils… Il ressuscite les morts et donne la vie…le Père ne juge personne…celui qui écoute ma Parole et qui croit dans le Père,…il est passé de la mort à la vie » (v. 20 à 24)

Que ce Carême nous fasse entrer dans l’amour du Père avec Jésus, qu’il nous ressuscite à une vie nouvelle, qu’il nous fasse grandir dans la foi pour mettre en pratique sa Parole, qu’il nous fasse vivre dans l’amitié avec tous, sans juger personne. Mais au contraire en soutenant les faibles, en relevant ceux qui sont tombés et en marchant avec les pauvres et les petits. Amen !