Armel Duteil

Partages d'Evangile


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  • Retraite communautaire à partir de l’évangile

     

    Thème : Maitre, où demeures-tu? 

    Souvent pendant les retraites, nous sommes assis les uns derrière les autres à écouter un prédicateur qui parle seul. Ensuite chacun retourne dans sa chambre pour prier et méditer. Nous avons voulu une retraite plus participative et plus animée, centrée sur Jésus et son Evangile. Nous étions assis en rond autour de l’autel, pour pouvoir mieux nous entendre et partager.

    Nous avons utilisé de nombreux rites, images, gestes et symboles pour manifester concrètement notre foi.

    NB : Souvent les questionnaires de Lectio Divina sont longs et compliqués. J’utilise ces 3 questions simples avec de nombreux groupes, à la satisfaction des participants. 

    Chaque matin et chaque après-midi nous avons médité et partagé un évangile en 3 temps, à partir ces trois questions :  

    1. Que nous montre cet évangile sur Jésus ? 

    2. Quelle est la Bonne Nouvelle de cet évangile ?  

    3. Comment le mettre en pratique dans ma vie présente ? 

    À chaque fois, chacun prenant la parole pour partager ce que l’Esprit Saint lui disait dans le cœur. 

    Chacun de ces trois temps était suivi par un temps de méditation personnelle. 

    Quelques explications :

    1. Nous redisons cet Evangile avec nos mots à nous : c’est important de savoir raconter l’Evangile pour le faire connaître aux autres.  Nous redisons les passages qui nous semblent les plus importants et les mots qui nous touchent le plus 

    2. Avant de parler de nous-mêmes, nous regardons d’abord Jésus. C’est lui le plus important. Qu’est-ce que cet Evangile d’aujourd’hui nous fait connaître de spécial sur Jésus ? 

    3. L’Evangile est une Bonne Nouvelle pour nous. Dans cet Evangile d’aujourd’hui, qu’est-ce qui nous éclaire, qu’est-ce qui nous rend heureux, et nous apporte la joie, l’espérance, le courage ? 

    Maintenant nous pouvons dire ce que nous allons faire pour mettre cette Parole en pratique

    La retraite a été ouverte par les complies, suivies de la méditation du texte sur les disciples d’Emmaüs (Lc 24, 13 – 35) et la confirmation du programme d’animation de la retraite, suite aux propositions de chacun. Sur le partage de ce soir-là, quelques points de méditations ont été dégagés, à savoir :  
    Quand Jésus se joint à nous sur nos chemins, il ne commence pas par des enseignements, mais plutôt il marche avec nous en nous écoutant, il partage notre vie et prend part à nos tristesses et nos angoisses. 
    Telle doit être notre attitude, lorsque Jésus nous parle dans les Ecritures. De cette manière, nous parviendrons à saisir sa réelle présence au milieu de nous, comme fut le cas, pendant la célébration eucharistique avec les compagnons d’Emmaüs. 
    Et c’est ce comportement que nous cherchons à avoir avec tous ceux que le Seigneur met sur notre route.  

    Pour aller plus loin :

    Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.  L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »  

    Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.  

    Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.  

    « Jésus ressuscité, apprends-nous à rejoindre nos frères dans leur vie, et à marcher avec eux. »

    Qu’est-ce que cet Evangile nous montre sur Jésus ?

    Comme le dit Cléophas : » Jésus de Nazareth était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié…C’était lui qui allait délivrer Israël ». Jésus est vraiment le Fils de Dieu, annoncé par les prophètes. Il a sauvé le monde entier par sa mort et par son amour. Et Dieu son Père l’a ressuscité. 

    Jésus est remonté vers le Père, mais il ne nous abandonne pas. Il nous rejoint dans notre vie, comme Il a rejoint les disciples d’Emmaüs sur la route.  

    Comment Jésus se conduit-Il avec les 2 disciples ?

    D’abord, Il les rejoint sur la route et Il prend le temps de marcher avec eux. Il partage leurs soucis et leur tristesse. Il encourage. Avant de parler des prophètes et de sa résurrection, Jésus commence par écouter les disciples. Il veut partager vraiment leur découragement et leurs souffrances. 

    C’est seulement ensuite que Jésus leur explique la Parole de Dieu. Et qu’Il réchauffe leur cœur. 

    Puis il accepte leur hospitalité, et leur amitié. Il s’arrête chez eux, et partage leur repas.

    Et seulement alors, Il célèbre l’Eucharistie avec eux. Il leur redonne force et courage. Il éclaire toute leur vie.

    A ce moment-là, les 2 disciples deviennent capables d’aller annoncer que Jésus est ressuscité. Et qu’Il est vraiment avec nous, pour toujours.  

    A quoi cet Evangile nous appelle-t-il ?

    Jésus nous montre comment annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile aux autres. D’abord, les rejoindre dans leur vie, marcher avec eux. Puis partager leurs soucis et leurs questions. Devenir amis. C’est seulement quand nous aurons fait cela, que nous pourrons leur annoncer la Parole de Dieu. Et les conduire jusqu’à la rencontre de Jésus, dans l’Eucharistie. Ils pourront alors partager la Parole de DIEU avec tous. 

    Mais pour cela, il nous fait d’abord connaître personnellement Jésus, l’aimer et vivre nous-mêmes avec Lui. Et méditer sa Parole. C’est à nous aussi que Jésus dit : « : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »  

    Quand les 2 disciples ont reconnu Jésus, ils ne le gardent pas leur joie pour eux. Ils retournent à Jérusalem vers les apôtres, pour partager leur joie de la résurrection.  L’Evangile est une Bonne Nouvelle qui nous rend joyeux. Et qui nous aide à apporter le bonheur de la résurrection de Jésus aux autres. C’est en communauté que nous vivons notre foi.  

    Et cette foi nous cherchons à la partager dans la joie, avec tous ceux qui nous entourent. Pour qu’ils la vivent dans leur propre foi ou selon leur conscience. Même s’ils ne deviennent pas chrétiens. Est-ce que souvent nous ne sommes pas lents à croire, et timides pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile ? 

    Dans cet évangile aussi, ce sont les femmes que Jésus choisit pour annoncer sa résurrection. Mais les disciples ne leur font pas confiance. Et nous, savons-nous donner toute leur place aux femmes, dans nos familles et nos communautés chrétiennes ? Et aussi dans la société ? 

    « Seigneur, merci de marcher avec nous, dans toute notre vie »  

    ( Vous pouvez nous demander les commentaires des textes des autres jours ) 

    Propositions de textes d’Évangile pour la retraite d’entrée 

    Thème : « Maître, où demeures-tu ? » 

    Lundi 3 octobre 

    • Matin :            « Maître, où demeures-tu ? » Jean 1, 38-42 

    • Après-midi :   « Qui dîtes-vous que je suis ? » Marc 8,27-36 

    Mardi 4 octobre 

    • Matin :            La pêche miraculeuse, Luc 5,1-11 

    • Après-midi :   L’appel de Matthieu, Mt 9,9-13 

    Mercredi 5 octobre 

    • Matin :            Le jeune homme riche, Mt 18,16-22 

    • Après-midi :   « Je veux te suivre », Mt 8, 18-22 

    Jeudi 6 octobre 

    • Matin :            « C’est aujourd’hui que cette parole se réalise », Luc 4, 16-21 

    • Après-midi :   « Est-tu celui qui doit venir ? », Luc 7, 16-23 

     Vendredi 7 octobre 

    • Matin :            La foule et Jésus, Luc 6, 17-24 

     Autres textes possibles de méditation 

    • La samaritaine, Jean 4,5-30 

    • Aimer Jésus plus que ses parents, Luc 14, 25-30 

    • Les disciples d’Emmaüs, Luc 24, 13-35 / 

    • Thomas : Jean 20, 24-29 

    • L’annonce de la passion, Mt 16, 21-26 

    • L’appel des douze apôtres, Luc 6, 12-16 + Mt 16,18 + Mtt 18, 20 

    • L’envoi des disciples, Luc 10, 1-12 + 17-24 + Mt 28,18 

    • Zachée, Luc 19, 1-10 ;  

    • La prostituée, Luc 7, 36-50  

    • Marie, Luc 1+2 




    Partage de la parole de dieu (de Noel 2011 à l’Ascension 2012)

    Résumé de quelques partages de la Parole de Dieu que nous avons vécus au camp pénal (prison des hommes) et dans la communauté CEB de la Zone de Captage (paroisse St Paul de Grand Yoff) à Dakar, en signe d’amitié (ce ne sont pas des modèles, seulement un partage de notre foi)

    1. La vie de la 1° communauté chrétienne (Actes 2, 42-47) 

    2. Noel : Luc 2, 1-20

    3. Les différentes responsabilités dans la communauté : 1° corinthiens 12,4-12.

    4. La guérison du paralysé – Marc 2, 1-12

    5. La situation du pays : 1ère Timothée 2, 1 à 8.

    6. Jésus guérit un lépreux : Luc 17, 11-19.

    7. Le jeûne que je préfère : Isaïe 58, 1-12. 

    8. Les 3 tentations du Christ : Mathieu 4, 1-11

    9. Jésus chasse les marchands du Temple : Marc 11,15-19

    10. Jésus et la Samaritaine : Jean 4, 1-30 

    11. Jésus est troublé face à la mort : Jean 12, 20-33

    12. Les disciples d’Emmaus : Luc 24,13-36

    13. L’apparition du Christ et la foi de Thomas : Jean 20,19-29

    14. Jésus ressuscité se montre à ses disciples : Luc 24,36-49

    15. L’Ascension de Jésus : Marc 16, 15-21 

    1) CEB 8-12-11 : la vie de la 1° communauté chrétienne (Actes 2, 42-47)

    L’importance de vivre en communauté, de la formation, de la prière et du partage. Mais aussi « de se faire aimer par tout le peuple » : l’évangélisation, ce n’est pas une question de paroles et de discours, c’est une question de témoignage et d’engagement dans la vie, avec les autres. Les gens disaient des premiers chrétiens : « voyez comme ils s’aiment ! ». C’est à ce moment-là que « le Seigneur ajoutera chaque jour à notre communauté ceux qui sont sauvés ».

    Nous n’oublions pas de faire le lien entre cette Parole de Dieu et les 2 passages de l’Evangile que nous avons déjà partagés sur la mission et l’engagement de Jésus, qui est aussi le nôtre (Luc 4, 16-21 et Luc 7, 18-23) : Notre CEB est ouverte à tous les hommes et femmes du quartier et à tous les problèmes. Elle n’est pas seulement un lieu de réflexion, mais un groupe d’action.

    2) Prison : 26-12-2011 - Noel.

    A la prison, les lectures de Noël prennent un nouveau sens très profond. Fêter Jésus, pauvre, né loin de sa maison, refusé à la maison de passage de Bethléem et qui naît dans une grotte, cela veut dire quelque chose pour des prisonniers. Eux qui sont également loin de leurs familles, dans un grand état de misère et marginalisés. L’un d’entre eux nous dit pendant la célébration : «Nous sommes comme les bergers de ce temps-là, pauvres, rejetés et méprisés. C’est donc à nous en premier que les anges s’adressent , quand ils disent : paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. La prison m’a obligé à réfléchir à ma vie et à me convertir. Maintenant je suis devenu moi aussi un homme de bonne volonté, et cette fête de Noël vient vraiment m’annoncer une bonne nouvelle : pour moi aussi un sauveur est né, le Christ est venu me sauver en prison ».

    Un deuxième ajoute : « C’est vrai, cette prison est vraiment un lieu de conversion pour réfléchir et changer notre vie, si nous le voulons ».

    Un autre explique : « Dieu a envoyé un ange à Pierre, quand il était en prison. Nous croyons que les anges nous protègent encore aujourd’hui, ici, dans ce Camp Pénal, comme ils ont protégé Jésus qui est né dans la brousse ».

    Nous avons pris les textes de la messe de l’aurore du jour de Noël et nous avons partagé chacune des trois lectures, dans nos différentes langues. D’abord Isaïe qui nous dit (62, 11-12) : « Le Salut arrive ; tu as reçu le salaire de tes actes, maintenant tu vas recevoir ta récompense ». Dans ce Camp pénal, nous formons une communauté et une famille. Nous aussi nous sommes un peuple saint, le peuple des rachetés. Dieu vient à notre recherche, Il ne nous a pas abandonnés, nous sommes une maison « non délaissée ». Après avoir reçu le salaire de nos actes (la prison), nous espérons aussi recevoir la récompense (la liberté).

    Et Paul nous dit, comme à Tite : « Aujourd’hui la bonté du Seigneur pour les hommes est apparue dans cette prison, et son amour ». Il ne regarde pas les injustices que nous avons faites, Il nous sauve dans sa bonté, par le baptême et l’Esprit Saint  (d’ailleurs plusieurs des prisonniers suivent la catéchèse et se préparent au baptême). Cet Esprit Saint, « Dieu l’a fait descendre en grande abondance sur nous, par Jésus-Christ. Le Christ par sa grâce nous rend justes, pour que nous vivions à nouveau une vraie vie ».

    Nous voyons ensuite comment mettre en pratique l’Evangile (Luc 2, 15 à 20) : « Quand les anges quittent les bergers, ceux-ci se lèvent aussitôt et marchent jusqu’à l’enfant. Ils l’adorent et lui apportent leurs cadeaux : des petits moutons, fruits de leur troupeau et de leur travail. »

    Il n’est donc pas question pour nous de rester assis à pleurer, à penser à l’extérieur, et à nous décourager. Noël nous appelle à nous mettre debout et à marcher, à avancer dans la vie, à aller ensemble vers Dieu et vers nos frères, puisque Dieu en ce jour se fait homme et partage la vie de tous les hommes. Nos frères, notre prochain, c’est d’abord ceux avec qui nous vivons dans cette prison.

    Ensuite, « les bergers vont annoncer la bonne nouvelle de la naissance d’un Sauveur aux habitants des villages, tout autour « : nous nous sommes demandés, comment annoncer cet Evangile et apporter la paix et le salut, à ceux qui vivent avec nous dans cette prison, pour qu’ils retrouvent sinon la joie au moins l’espérance et le courage. Et que eux aussi puissent dire merci à Dieu. La plupart de ceux qui sont avec nous sont musulmans, mais les musulmans eux aussi connaissent Jésus, et ils le reconnaissent comme un grand Prophète ; le Coran en parle de nombreuses fois, de même que de Marie. Tous, chacun selon sa foi, comme Marie, nous gardons ces paroles et le souvenir de cette fête dans nos cœurs. Et nous y repensons dans la prière.

    A la fin de la messe, chaque prisonnier est venu prier personnellement en silence devant la crèche. Ce fut un moment très fort de notre célébration. Dieu seul sait ce qu’ils ont pensé et dit dans leur cœur, à ce moment-là.

    3) CEB : 13-1-12 : Les différentes responsabilités dans la communauté : 1° corinthiens 12,4-12.

    Nous avons commencé par un chant accompagné de la prière. Voici l’une ou l’autre chose que nous nous sommes dites à partir de ce texte :

    • Verset 6 : C’est Dieu qui agit en chacun de nous ; Il nous confie une responsabilité et nous donne en même temps les moyens de l’accomplir ; nous ne sommes pas seuls

    • Verset 5 : Tous nous servons le même Seigneur, c’est ce qui fait notre unité.

    • Verset 7 : Nous ne cherchons pas notre propre intérêt, mais le bien de tous.

    • Versets 8 à 10 : A chacun de se demander : quels sont les dons que j’ai reçus du Seigneur ? Comment les mettre en pratique, au service de mes frères et sœurs ?

    • Verset 11 : C’est le même Esprit qui agit. Pour faire le travail de Dieu, la première chose c’est donc d’écouter le St Esprit dans notre cœur, pour comprendre ce à quoi Il nous appelle. C’est une grande chance pour nous de savoir que l’Esprit de Dieu agit, en nous-mêmes et autour de nous. Nous ne travaillons pas seulement avec nos propres forces.

    • Verset 12 : Notre vie de Communauté est très importante. Nous voulons travailler ensemble comme les membres d’un seul corps. Personne ne peut tout faire, mais nous nous complétons les uns les autres.

    Nota Bene : nous pouvons lire la suite sur l’exemple du corps et surtout le chapitre 13 sur l’importance de la charité. Élisabeth a souligné la responsabilité de chacun de nous : notre destin comment le promouvoir ?

    4) Prison 14-1-2012 : (la guérison du paralysé – Marc 2, 1-12).

    Je suis toujours frappé par le sérieux des réflexions des prisonniers et la profondeur de leur foi, et par leurs conclusions très concrètes et pratiques. Ils insistent spécialement sur le séjour à la prison comme possibilité de conversion (tes péchés sont pardonnés) et de reprise de sa vie en mains (lève-toi et marche). Ils notent aussi leur responsabilité les uns envers les autres : se pardonner mutuellement, mais aussi se soutenir comme les quatre porteurs ont porté le paralysé au Christ. Les idées sont nombreuses

    5) CEB 27-1-12 Vue la situation du pays, nous avons choisi : 1ère Timothée 2, 1 à 8.

    Nous notons l’importance de « mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté (verset 2), sans colère ni mauvaises pensées, en levant vers le ciel des mains pures » (v. 8). Il est important pour nous en ce moment difficile de garder l’espérance et la confiance, en nous appuyant sur le Seigneur. Dans ce texte, nous relevons l’importance de la prière, en famille et dans nos communautés. Pas seulement des demandes pour nous-mêmes mais aussi pour les autres, sans oublier de dire merci (v. 1). Notre responsabilité c’est d’apporter la paix et la sécurité autour de nous, pour qu’elles grandissent dans le pays. La première chose dans tout cela bien sûr c’est l’amour, c’est le commandement de Jésus : l’amour de Dieu et l’amour de nos frères et sœurs. Nous notons que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés ; Il nous appelle donc à nous entendre avec tous les hommes et à travailler avec tous nos frères et sœurs (v. 4). Dans tout cela, nous nous appuyons sur le Christ, sa Parole et sa Vie, lui qui est notre Sauveur (v. 5). Comme lui, nous nous donnons à nos frères, même si c’est difficile, et nous cherchons à être ses témoins (v. 6), car c’est nous les apôtres et les envoyés de Dieu aujourd’hui, à la suite de Paul (v. 7).

    Ce partage de la Parole de Dieu nous a permis de mettre en parallèle le vécu de Saint Paul et ses contemporains avec ce que nous vivons tous les jours. Saint Paul donne des instructions à Timothée, instructions fondées sur le grand principe qu’il avait établi : « la grâce ». La grâce s’élève au-dessus de toutes les pensées et de tous les sentiments du cœur. Elle veut que nous pensions à tout homme avec amour, des tenants du pouvoir aux plus défavorisés, car nous appartenons à un Dieu Sauveur qui agit envers tout homme, dans l’amour. Dieu veut, en particulier, que nous priions pour les rois (les chefs) et ceux qui sont haut placés dans le monde, afin que Dieu dispose leurs cœurs de manière que nous puissions vivre en tranquillité, en paix, en toute honnêteté. L’apôtre Paul note aussi l’importance de faire des demandes d’actions de grâce.

    La campagne électorale, actualité oblige, a encore suscité des discussions axées essentiellement sur les comportements à adopter avant, pendant et après le vote.

    6) CEB 10-2-12 : Jésus guérit 10 lépreux (Luc 17, 11-19) :

    • Quand Jésus guérit ce lépreux, il lui permet de retourner en famille et de reprendre sa place dans la société. Comme au temps de Jésus, beaucoup de gens sont rejetés par leurs parents ou marginalisés, abaissés et exclus de la société. Nous voulons leur rendre leur place et leur dignité.

    • La foi est une force de guérison. Jésus dit au lépreux « ta foi t’a sauvé »

    • Le lépreux qui est venu dire merci est un samaritain : un païen et un étranger. Jésus accueille tout le monde, sans rejeter personne. Comme Jésus, nous voulons travailler avec tous.

    • Il y a encore des lépreux parmi nous, mais aussi beaucoup d’autres personnes rejetées : les sidéens, les homosexuels…

    • Quand tu dis que tu es croyant et que tu pries, souvent, tu es rejeté. Tu passes pour un fou.

    • Notre pays aussi est malade, il a la lèpre aujourd’hui : qu’allons-nous faire pour le soigner et pour que Jésus le guérisse ?

    Quelques autres idées données par les uns et les autres  Le partage de la Parole de Dieu nous fait découvrir encore une fois que la Parole de Dieu est un moyen de mieux comprendre les faits et gestes de Jésus. Jésus nous sauve tous et répond à nos attentes. Pour cela nous devons Lui rendre grâce et avoir le courage de dire merci, à l’image du samaritain guéri de la lèpre avec neuf autres personnes.

    Prenons comme exemple ce merci du Samaritain dans une véritable rencontre avec Jésus : le cœur, touché par la guérison de sa lèpre, il commence une véritable amitié avec le Seigneur : la reconnaissance du cœur l’amène à la reconnaissance de la foi. C’est ce que nous devons faire nous aussi : reconnaître l'action de Dieu en notre vie, que ce soit dans la prière de louange ou en un témoignage public. C'est également approfondir notre relation au Seigneur, grandir dans notre communion à lui. Nous le connaîtrons mieux et nous l'aimerons davantage, nous aurons de plus en plus conscience de son amour pour nous et de la grandeur de sa grâce. Sans cesse, nous pourrons nous réjouir de ce qu'il a fait et continue de faire pour nous, mais aussi, tout simplement (tout merveilleusement !) être heureux de ce qu'il est. Alors nous pourrons voir l'amour de Dieu non seulement dans les aides concrètes qu'il nous apporte dans notre vie quotidienne, mais dans sa personne-même.

    A l’image du lépreux samaritain, confions nos peines à Dieu, faisons le bien autour de nous, sans rien attendre en retour. Faisons-le dans la discrétion, comme Jésus qui préfère donner les mérites d’un miracle à d’autres plutôt que de s’en glorifier (quand il leur dit : Allez vous montrer aux prêtres). Acceptons les autres, quelles que soit leurs conditions : pauvres, malades… et aidons les à être heureux.

    7) CEB 25-2-12 Le jeûne que Dieu aime (Isaïe 58, 1-12) :

    Dieu dit, par le prophète Isaïe (n° 6) : « Le jeûne que je préfère, c’est de défaire les chaines injustes, de relever ceux qui sont écrasés, de renvoyer libres ceux qui sont exploités et opprimés, c’est de casser tout ce qui écrase et fait souffrir l’homme… Le jeûne que j’aime, c’est de partager ton pain avec celui qui a faim. Recevoir chez toi le pauvre qui n’a pas de maison. Si tu vois quelqu’un qui est nu, tu lui donnes des habits, et tu ne refuses pas d’aider celui qui est ta propre chair » 

    Il ne faut pas séparer la vie religieuse et la vie sociale. Prier ne suffit pas. Dieu nous demande de relever celui qui est écrasé, et d’aimer l’autre comme soi-même. Relever les autres, c’est cela qui me guérit moi-même. L’autre est ma propre chair. Quand je fais du mal à l’autre, je me fait du mal à moi-même

    Aimer, c’est regarder ensemble dans la même direction : partager la lumière de l’Evangile, et chercher ensemble le chemin à suivre. Aider les autres. Ne pas se contenter de les regarder. Ni de prononcer des simples paroles de pitié.

    Construire notre vie sur la Parole de Dieu. C’est elle qui nous montre le chemin. Nous n’avons pas besoin d’aller chez les marabouts ou chez les devins. Que faire pour avoir le bonheur ? Aimer Dieu, et Dieu se chargera de nos problèmes. Comme dit le psaume : « Mets tous tes soucis dans le Seigneur ». Par exemple, pour les jeunes qui préparent leurs examens, ça ne sert à rien d’aller chez les charlatans. Faire confiance à Dieu… à condition de travailler sérieusement bien sûr.

    Certains chrétiens veulent jeûner comme les musulmans. Ils ne mangent pas de toute la journée. Ils attendent la nuit pour cela. Pour nous les chrétiens, le plus important du carême, ce n’est pas le jeûne. Et il faut bien comprendre ce qu’est le jeûne. D’abord quand je jeûne, je me sens plus faible. Le jeûne c’est pour connaître mes faiblesses, pour chercher à m’améliorer. C’est pour me faire petit devant Dieu, et devant mes frères et mes sœurs.

    Isaïe dit (n° 5) « Courbez la tête comme un jonc ». Le jeûne c’est pour développer notre humilité. Sans humilité, il y a des choses que l’on ne fera jamais. L’humilité, c’est une force qui vient du cœur et que le jeûne peut libérer en nous. C’est une faiblesse physique qui nous donne la force du cœur.

    Le jeûne, c’est un dépouillement spirituel. Il ne suffit pas de se priver de nourriture. Se priver de nourriture, c’est bon parce que nous avons besoin de signes et de choses concrètes. Mais la privation de nourriture c’est le signe que l’on veut se priver des plaisirs mauvais, des mauvaises habitudes, des mauvaises tendances.

    Il ne faut pas jeûner seulement avec notre estomac, mais aussi avec nos yeux, notre langue, nos oreilles etc. A quoi ça sert de jeûner, si avec ma langue j’attaque les autres, je dis des mensonges et des mauvaises choses ?

    Le jeûne c’est pour se dépouiller, pour être meilleur. Le carême c’est le temps des efforts. Mais ces efforts ne sont valables que si nous le faisons par amour, pour Dieu et pour les autres. Quand je jeûne, je me prive de nourriture à cause de Dieu. C’est pour montrer que pour moi Dieu est plus important que la nourriture, l’argent, les habits, la fête etc.

    Finalement le jeûne c’est un appel à la conversion : Comme le dit Dieu, par le prophète Isaïe, « pourquoi je n’accepte pas votre jeûne ? C’est parce que quand vous jeûnez, vous continuez à traiter vos affaires. Vous ne pensez pas à moi, mais vous pensez à l’argent. Vous exploitez et vous faites souffrir vos travailleurs. Vous jeûnez, mais vous continuez à vous disputer, à vous battre et à frapper les autres méchamment du poing ». Qu’est-ce qui est important dans le carême ? Le carême c’est un temps de conversion comme nous le dit Jésus dans l’évangile de ce dimanche : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ».

    Le Carême c’est aussi le temps de la charité. C’est ce que nous rappelle la journée Caritas. Quand je jeûne, je me prive d’un repas, mais ce repas je dois le donner aux pauvres. C’est ce que l’on appelle le jeûne-partage. J’accepte volontairement d’avoir faim, pour sentir dans mon corps ce que les pauvres sentent, pas seulement pendant le carême mais pendant toute l’année, parce qu’ils n’ont pas assez à manger. Quand je sens physiquement leurs souffrances, je trouve le courage de partager avec eux. On a donné l’exemple de quelqu’un qui ne jeûne pas, mais qui donne à manger chaque jour à une famille nécessiteuse de son entourage. Il nous faut un jeûne concret. Prendre des décisions précises et les mettre en pratique. Le jeûne est à vivre tous les jours et la première chose, c’est de faire grandir la justice autour de nous. (voir le verset 6)

    Au sujet de l’abstinence, ce qui est important ce n’est pas de se priver obligatoirement de viande, mais c’est l’effort que l’on fait et la privation qu’on accepte volontairement. C’est pourquoi pour certains, il sera plus important de se priver d’alcool, de cigarettes plutôt que de viande. Ou pour les enfants, se priver de gâteaux ou de bonbons. Et là encore, quand ils se privent de bonbons, nous leur demandons que cet argent avec lequel ils allaient acheter ces bonbons ou ces gâteaux, ils le donnent en offrande pour les pauvres. (action de Carême)

    Le jeûne dure 40 jours, comme Jésus qui a jeûné 40 jours au désert, avant de commencer sa vie publique : annoncer l’évangile, guérir les malades et tous ceux qui souffraient, défendre et libérer ceux qui étaient écrasés et rejetés : les lépreux, les prostituées, les publicains, les femmes, les enfants, les étrangers, les samaritains etc. Nous jeûnons 40 jours pour vivre davantage avec Jésus et pour nous préparer nous aussi à faire le travail de Jésus : annoncer l’évangile, aider nos frères et lutter pour la justice.

    Les 40 jours du carême nous rappelle aussi les 40 ans que le peuple hébreu a passés dans le désert. Dans le désert, la vie est dure. Il n’y a pas beaucoup à manger, on manque d’eau, on souffre. Mais le plus important des 40 ans du peuple dans le désert, ce ne sont pas ces souffrances, c’est l’Alliance d’amour que Dieu a fait avec son peuple, en lui donnant les dix commandements. L’important du carême c’est donc de garder les commandements et la parole de Dieu, dans l’amour. Comme Dieu l’a dit à Moïse : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toutes tes forces, de tout ton esprit et de toute ton âme, et tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

    Le temps du Carême, c’est le temps de la libération du peuple : Dieu a libéré son peuple de l’esclavage d’Egypte et il l’a fait entrer dans la Terre qu’Il leur avait promise. En Egypte, on tuait leurs garçons, on mariait leurs filles de force. Ils étaient soumis aux travaux forcés, sans être payés, ils étaient humiliés. Le temps de Carême, c’est le temps où nous cherchons à libérer notre peuple de toutes les formes d’esclavage, et où nous cherchons à construire un pays nouveau, « une terre nouvelle où la justice habitera » (2° Pierre 3,13). Ce temps de carême nous appelle donc à construire notre pays. Le Sénégal en a besoin, spécialement en ce moment des élections, en ce temps de violence et de morts. Isaie nous dit, au nom de Dieu : «  Si tu luttes pour la justice, on reconstruira chez toi les ruines, tu relèveras les fondations des générations passées. On t’appellera celui qui répare les brèches et bouche les trous des murs. Celui qui refait les chemins pour que tout le monde puisse marcher dans la paix et habiter dans un pays de paix ». Pendant ce temps de Carême, Dieu nous appelle à reconstruire notre vie, pas tout seul, mais avec tous les citoyens et citoyennes du Sénégal.

    Nous ne devons donc pas seulement changer notre propre vie, ni même changer notre communauté chrétienne. Dieu nous appelle à changer notre pays tout entier. Libérer le peuple du Sénégal, comme Dieu a libéré le peuple hébreu au temps de Moïse.

    Le Carême c’est surtout la préparation aux fêtes de Pâques. Nous vivons ces 40 jours avec Jésus, pour nous convertir et pour ressusciter avec Jésus à une vie nouvelle aux fêtes de Pâques. Il faut que nous devenions pendant ce temps de carême, des hommes et des femmes nouveaux. Changer pas seulement notre comportement mais d’abord nos idées (laisser les idées païennes d’autrefois, mais aussi les idées païennes d’aujourd’hui), et changer notre cœur.

    Après avoir médité les conseils d’Isaïe au n° 6, 7 et 10, nous avons rappelé que le Carême est un temps de joie et de bonheur, et non pas un temps de tristesse. Comme le dit Isaïe, verset 9 : « Si tu fais cela, ta lumière éclatera comme la lumière du jour, tes blessures guériront rapidement, ta justice marchera devant toi, la gloire de Dieu te suivra. Quand tu crieras, Dieu te répondra. Quand tu l’appelleras il te dira me voici... Si tu te prives de nourriture pour partager avec celui qui a faim, si tu donnes à manger à celui qui est exploité, alors ta lumière brillera dans la nuit, et ta lumière sera pour toi comme le milieu du jour. Dieu te conduira sans cesse, il te donnera à manger en plein désert, il donnera la force à tes os. Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source qui jaillit dans le désert, et dont les eaux ne s’arrête jamais ». Le carême c’est donc un temps de grâce, de joie et de bonheur, et cette joie nous la partageons avec les autres.

    Commentaires inspirés par Isaïe 58 : 1-12

    Dieu semble insensible. Il ne répond pas au peuple, parce que leurs prières ne l’atteignent pas. Leur jeûne ne lui convient pas, à cause de leurs comportements envers leurs frères. Certes, ils consultent le Seigneur, pour savoir ce qu’ils doivent faire pour lui être agréable. Mais dans leur pratique, ils séparent la vie religieuse de la vie sociale. Ce qui est impossible dans le recherche de Dieu.

    Il ne suffit pas de prier pour restaurer la relation avec Dieu. Cela passe avant tout par la réparation des injustices, des inégalités sociales : mettre les autres DEBOUT en leur permettant de se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner, étudier…

    Celui qui agit ainsi donne de la Lumière à son Frère, et Dieu est avec lui. Ne pas reculer devant sa propre chair, aimer l’autre comme soi-même. Le Prophète Isaïe constate que c’est cela qui permet la guérison de sa propre blessure et le rayonnement de soi.

    L’Ami de Dieu et des Hommes marche dans la vie comme un homme à la fois éclairé et éclairant : sa Lumière est celle de la Bienveillance du Seigneur à son égard, et celle dont il éclaire le pauvre et l’indigent vers qui il se tourne et partage.

    Voici ce que nous avons à faire en communauté :

    • Prière ;

    • Catéchèse et évangélisation ;

    • Lutter contre les injustices ;

    • Aider les pauvres et ceux qui souffrent ;

    • Réconcilier les gens et faire grandir la paix ;

    • Travaux communautaires.

    Ca partage de la parole de dieu (Isaïe 58, 1-12)

    Il nous a permis de revisiter le jeûne Chrétien.

    Jeûner ne rime pas avec :

    • Privation;

    • Économie;

    • Mauvaises habitudes;

    • Injustices.

    Mais c’est plutôt le temps de :

    • Conversion ;

    • Partage;

    • Humilité (se faire petit devant Dieu et devant nos frères);

    • Amour : aimer Dieu, aider les autres;

    Si c’est cela le jeûne, a dit un membre de la commuanuté, donc le Carême c’est tous les jours, car un Chrétien se reconnaît à ses actes. En paraphrasant Saint-Exupéry, elle ajoute «  aimer c’est regarder dans la même direction » et répandre la justice.

    Il faut aussi rapporter La Parole de Dieu à soi même, à la vie de tous les jours :

    • Faire des actions concrètes pour le quartier;

    • Reconstruire Notre Pays le Sénégal sur le plan constitutionnel, des valeurs, de l’éthique…

    Par rapport à notre environnement, respectons le jeûne musulman, mais nous ne sommes pas obligés de faire comme eux.

    Car pour le Chrétien il s’agit de changer son cœur, pour devenir plus homme! Ensuite, comme pour le jeûne du Christ, cela prépare un chemin pour la gloire de Dieu, la lumière de la résurrection, c’est-à-dire la beauté de son amour, qui fait attention à tout ce qui touche l’homme, et qui l’appelle à construire un monde nouveau avec Lui, dans le service de nos frères et de la société. Dieu compte sur le cœur de l’homme pour se faire connaître. Le Carême c’est le temps de préparation à Pâques, pour ressusciter avec le Christ à une vie nouvelle.



    8) CEB 10-3-12 - les 3 tentations du Christ  (Mathieu 4, 1-11) :

    1. Le Christ est vraiment homme, comme nous. Il a vécu nos problèmes, il a eu faim, il a été tenté. Il connaît nos difficultés, il peut vraiment nous aider dans toute notre vie. Pas seulement nous donner du pain ou d’autres biens matériels (1° tentation). Il s’appuie sur la Parole de Dieu. C’est grâce à cette Parole qu’il peut chasser Satan.
      Il n’attend pas de miracles de la part de Dieu (2° tentation), mais il fait confiance à son Père, en prenant ses responsabilités d’homme.
      Il ne se laisse pas tenter par le pouvoir et les honneurs. Il est venu pour servir et sauver les hommes (3° tentation)

    2. Tout cela nous montre un chemin. Nous aussi, nous sommes soumis à beaucoup de tentations : nous sommes attirés par l’argent, le confort, la facilité, le pouvoir et l’orgueil…Les parents ont interpelé les jeunes qui parfois se laissent attirer par les sectes, l’ambiance et la vie moderne : « C’est Dieu qui nous permet de réussir notre vie. Soyez fermes dans la foi ! » Mais cela n’est-il pas tout aussi vrai pour les adultes ? Satan n’est pas extérieur à nous, il est en nous-mêmes ! Il nous faut donc faire un travail personnel de purification sur nous-mêmes. C’est cela le but du Carême : nous permettre de ressusciter à Pâques à une vie nouvelle, personnellement, en famille et en communauté chrétienne.
      Souvent, nous manquons d’humilité dans nos prières. Nous insistons auprès de Dieu, pour qu’il nous donne ce que nous voulons, et comme nous le voulons (2° tentation). Nous devons apprendre à accepter le sort que Dieu nous réserve. Et faire preuve de patience.
      Dieu nous donne sa force, mais il nous laisse libres devant Satan. C’est à nous de faire face aux situations dans le monde actuel. Il nous faut apprendre à réfléchir dans la foi, pour dépasser les apparences et voir la réalité des choses. Pour savoir ce qui peut vraiment nous aider à vivre heureux et à réussir notre vie. Depuis le début du monde, Satan est le menteur. Ne pas nous laisser aller, que ce soit dans notre mariage et notre vie de famille, dans notre travail ou dans nos autres activités.
      La 3°réponse de Jésus à Satan est très forte : «Va-t-en ! ». Il faut être décidé dans la vie et savoir ce que nous voulons, pour adorer et servir Dieu seul.
      Nous bâtissons notre vie sur la Parole de Dieu, comme Jésus.

    3. La situation du pays : Au niveau du pays, en ce moment des élections, nous vivons une étape très importante. Pour gagner des voix et être élus, des candidats promettent du pain, ils distribuent des sacs de riz, ils achètent des cartes d’électeurs, ils n’hésitent pas à corrompre les gens. L’attitude du Christ nous appelle à réagir contre tout cela. Est-ce que nous jugeons de la valeur des programmes et choisissons notre candidat à partir de la Parole de Dieu ? Est-ce le bien commun et réel du pays que nous cherchons dans ces élections, ou des intérêts particuliers, personnels, ethniques ou de classe sociale ? Comment construire un pays où il y aura du pain pour tous ?
      Dans cette construction du pays, des candidats nous promettent de faire des miracles. Dieu Lui, nous demande d’agir par nous-mêmes et de prendre nos responsabilités, pour construire le pays tous ensemble, selon nos possibilités réelles et sans rêver.
      Des candidats cherchent le pouvoir à tout prix, ils font appel à des charlatans, féticheurs et autres magiciens pour cela. Ils vont voir des chefs religieux pour être soutenus. On parle même de sacrifices humains. Que veut dire pour notre pays, cette Parole de Jésus : « tu adoreras Dieu seul » ? A quoi cela nous appelle-t-il ?

    Ce texte de l’Évangile a suscité des d’interventions riches et variées :

    • Les tentations sont fortes; mais il faut avoir la force d’y résister. Car si le Fils de Dieu lui-même a été tenté, qu’en sera-t-il de nous? L’essentiel est de pouvoir, à l’image du Christ, savoir dire NON. Car tout pouvoir est éphémère.

    • Il faut apprendre à voir clair et avoir le courage, pour faire ce qui est juste et bien.

    • Le verset 7 : «Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu »  renvoie de notre part à un manque d’humilité. Très souvent nous exigeons de Dieu beaucoup de choses dans la prière. Nous ne sommes pas patients; quand nous voulons quelque chose, nous voulons le voir réalisé tout de suite et maintenant. Si tel n’est pas le cas, nous nous plaignons et nous nous décourageons A la limite nous exerçons un chantage sur Dieu. En réalité, nous manquons d’humilité. Soyons plus humbles. Et acceptons de recevoir dans l’humilité les choses que le Seigneur juge meilleures pour nous.

    • Les misères sont sources de toutes les tentations. Les jeunes particulièrement y sont fortement exposés : sectes, religions alternatives, mais aussi la corruption par rapport aux élections :

    • L’argent, le riz… distribués peuvent symboliser ici la faim de la 1° tentation

    • Les programmes de développement : les juger à la lumière de la Parole de Dieu

    • Mettons-nous au travail, n’attendons pas de miracle, ceignons nous les reins et œuvrons pour le développement du Sénégal (2° tentation).

    • Nous pouvons aussi revoir la manière dont nous vivons notre Carême.

    9) Prison 10-3 : Jésus chasse les marchands du Temple (Marc 11,15-19)

    Les prisonniers disent aussitôt : « Notre prison aussi a besoin d’être purifiée ». Ils insistent ensuite sur l’importance de se préparer à Pâques, comme Jésus. Et l’importance de donner toute sa place à Dieu. Comme le disent les musulmans : « Dieu est Dieu. Et il n’y a pas d’autre Dieu que Dieu ».

    A la suite de Jésus, les prisonniers disent : « Nous aussi, nous sommes le temple de Dieu. Nous avons le droit au respect ». Avec la conclusion : « Mais les autres ont droit aussi à notre respect. C’est à nous de nettoyer notre prison de toutes les affaires d’argent, de violence et de manque de dignité ». Et un prisonnier dit aux animateurs : « C’est à vous de purifier le pays et de chasser tous les marchands du Temple qui exploitent le pays. Surtout en ce temps des élections ».

    Cette semaine, deux prisonniers se sont disputés sérieusement. Nous leur parlons et ils acceptent de se réconcilier, à la grande joie de tous. Nous choisissons alors 4 personnes (2 francophones et 2 anglophones) comme « conseillers », pour veiller à l’entente et réconcilier les gens.

    10) CEB 10-3-12 : Jésus et la Samaritaine (Jean 4, 1-30)

    Ce texte de l’Évangile a suscité parmi nous des interventions riches et variées et aussi des questions :

    • L’appel à la conversion et à la foi : comme la samaritaine, nous avons besoin de nous convertir.

    • Le problème des inégalités, des castes, des exclusions, des tabous, des préjugés raciaux, du rejet des personnes qui se conduisent mal… Jésus connait la vie de la samaritaine. Pourtant, il ne la rejette pas. Un homme juif ne parlait pas à une femme en public. Jésus, lui, accueille la samaritaine, il n’a pas peur de lui parler au grand étonnement de ses apôtres (Jean 4,27). Jésus rend leur dignité à tous ceux qui sont méprisés, écartés et abaissés. Il donne aux femmes leur place dans la société : Des femmes suivaient Jésus dans sa mission, en même temps que les apôtres (Luc 8,1-3). Elles seront même les seules (avec Jean) au pied de la Croix et au moment de la Résurrection.

    • Jésus respecte toutes les religions, en leur donnant leur juste place et leur vrai rôle : » l’heure est venue où vous n’irez plus ni sur cette montagne, ni à Jérusalem, pour adorer le Père. L’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (n° 21-23)

    • L’humanisme de Jésus Christ : Jésus est vraiment homme, comme nous. : Il est fatigué, il a soif…Nous pouvons le prier avec confiance, il connaît nos problèmes.

    • La jalousie des pharisiens (n°1). Jésus doit partir. Malgré tout, Il reste humain, proche des gens et accueillant. Et nous?

    • Nous avons admiré la façon de Jésus de parler avec la Samaritaine : Il la salue et l’accueille. Il lui demande un service. Il ne commence pas par lui parler de religion, il lui parle de sa vie et de ses problèmes (être obligée de venir puiser de l’eau chaque jour). Et c’est à partir de sa vie qu’il lui fait découvrir la foi (l’eau vive). Il ne lui fait pas de reproches sur sa façon de vivre, il lui dit simplement : » appelle ton mari ». Et il la félicite pour sa franchise : « tu dis vrai ». Et ainsi, d’elle-même, elle découvre que « Jésus est un prophète, le Christ qui vient et fait connaître toutes choses » (n°19+25). Et alors, elle va le faire connaître aux autres (n°29) : de pécheresse, elle est devenue apôtre. Cela nous montre un chemin, à la fois pour vivre avec nos frères et sœurs et pour annoncer l’Evangile : mettre l’accent sur les bonnes choses permet d’établir des liens d’amitié. L’interlocuteur se sait écouté et valorisé. Il retrouve confiance, ce qui conduit à une conversion et à un changement de vie et à vivre avec Dieu et les autres, en vérité et dans la dignité retrouvée.

    • Dieu regarde le cœur. Ce qui est sacré, ce ne sont pas les montagnes, les bois ou les rivières. Même pas le Temple de Jérusalem ou nos églises. C’est l’homme et la femme, créés à l’image de Dieu et devenus enfants de Dieu par la résurrection du Christ et le baptême. Saint Paul n’a-t-il pas dit : »Vos corps sont les membres du Christ… Votre corps est le Temple de l’Esprit Saint qui est en vous »? (1° Cor 6, 15+19)

    • Est-ce que je connais Dieu? Qui est mon Dieu?


    11) Prison 24-3-12 : Jésus devant sa mort (Jean 12, 20-33) 

    Jésus est troublé face à la mort qui l’attend. Les prisonniers comprennent cette peur et cette souffrance. Car ils vivent une situation semblable. Les paroles de l’Evangile retentissent donc profondément dans leur cœur et leur vie. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul…. Celui qui aime sa vie, la perd…. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive…. ». Mais ce qui les touche plus spécialement, ce sont ces paroles de Dieu : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore », et ce commentaire de Jésus : « C’est pour vous que cette Voix s’est faite entendre…. Maintenant le monde est jugé et Satan, le prince de ce monde, va être jeté dehors…. J’attirerai tous les hommes à moi quand je serai élevé de terre ». A partir de là, nous cherchons comment nous donner à Dieu et aux autres. Comment suivre le Christ dans la vie à la prison. Et comment conduire nos frères au Christ, comme Philippe et André ont conduit les Grecs à Jésus. Comment vivre notre situation en prison, comme Jésus devant la mort : sans chercher à être libérés de cette situation, mais en la vivant le mieux possible, quelles qu’en soient les difficultés.

    Toute cette réflexion a été coupée de chants dans lesquels les prisonniers expriment avec force leur désir de vivre. Elle se termine par une prière où chacun donne ses intentions personnelles et communautaires.

    12) CEB 13-4-12 : les disciples d’Emmaus (Luc 24,13-36)

    La résurrection : Jésus est vraiment ressuscité. Par sa résurrection, il enlève le péché, pour nous faire entrer dans sa lumière. Pas seulement nos péchés personnels, mais le péché du monde. Il transforme le monde entier, il nous appelle à transformer notre société. Il nous sauve dans toute notre vie, pas seulement du péché, pour que nous vivions une vie nouvelle avec lui. Il est vainqueur de la mort : il nous appelle à lutter contre tout ce qui entraîne la mort autour de nous : la maladie, la faim et la pauvreté ; les avortements, les crimes et les violences de toutes sortes ; la sorcellerie et la magie ; la soif de l’argent et du pouvoir. Il nous appelle à faire grandir la vie sous toutes ses formes (l’écologie et le respect de la création pour préparer une terre nouvelle, où la justice habite : 2° Pierre 3,13), pour que les gens vivent à plein et heureux (Jean 10,10). Jésus est plus fort que la mort mais aussi plus fort que le mal et la souffrance

    La foi : les disciples d’Emmaüs manquaient de foi et de confiance. Ils n’avaient compris ni les Ecritures, ni l’enseignement de Jésus. Ils étaient restés attachés à leurs traditions, l’idée de résurrection était trop forte pour eux. Il nous dit, à nous aussi : »comme votre cœur est lent à croire ! ». Devant la faiblesse de notre foi :

    • il faut prier pour faire grandir cette foi et méditer la Parole de Dieu

    • vivre notre foi concrètement, dans notre vie de chaque jour, spécialement dans les moments difficiles, avec courage

    • partager : Jésus est présent à travers le prochain. Partager aussi notre foi.

    Jésus vient à notre rencontre. Maintenant qu’Il est ressuscité, Il est présent partout : il marche avec nous. Il nous donne courage et espérance dans nos difficultés. Comme Jésus, nous aussi, nous devons souffrir et mourir pour entrer dans la lumière de Dieu. Mais nous ne sommes plus jamais seuls. Jésus nous donne sa présence et sa force.

    Comment Evangéliser ? Jésus se comporte en Homme, il se met debout, il marche à la rencontre d’autres hommes, « ses semblables ». Quand Il les trouve, Il aborde la conversation en partant de leurs problèmes, Il rencontre les gens dans leur vie. C’est seulement après, qu’Il va partager avec eux la Parole de Dieu en leur parlant de Moïse et des autres prophètes. Et enfin communier avec eux, en partageant le pain de la vie. Pour annoncer la Parole de Dieu à nos frères et les conduire jusqu’à l’eucharistie, il nous faut d’abord les rejoindre dans leur vie, créer des liens d’amitié, partir de leurs problèmes et les aider, comme Jésus. Avec la samaritaine ce fut la même démarche.

    Les disparités et les discriminations : Les apôtres n’ont pas voulu croire ce que les femmes disaient, parce que c’étaient des femmes. Les inégalités et les rejets sont encore là aujourd’hui, dans notre société. Nous devons travailler pour une société plus égale et plus sociale, où la femme aura plus de valeur (pas seulement en tant que mère ou épouse, mais en tant que personne libre et responsable, différente de l’homme mais égale à lui)

    Les autres religions : Jésus a parlé aux disciples d’Emmaüs de Moïse et des prophètes : n’est-ce pas une invitation à vivre en paix et à agir ensemble, entre chrétiens et adeptes des autres religions révélées (Islam, Judaïsme), qui eux aussi sont fils d’Abraham et connaissent Moïse et les prophètes ? Et également avec les croyants de la religion traditionnelle, qui eux aussi connaissent Dieu et croient en Lui.

    Autre commentaire : Dans cette scène des « Disciples d'Emmaüs », l'idée de mouvement est partout présente : Ils marchent, sont rejoints, s’arrêtent et s’en retournent. (v 13, 15, 28, 33). Un chrétien est un homme ou une femme en mouvement, dans les 2 sens : quelqu’un qui avance mais aussi quelqu’un d’engagé dans un mouvement (un groupe qui agit).

    Résurrection : c'est une action forte qui est annoncée : c'est cette même force qui pousse les disciples à retourner tout de suite à Jérusalem pour « raconter ce qui s'était passé sur la route et comment ils l'avaient reconnu ... » v. 35. Leur rencontre avec le Ressuscité fait de ces deux hommes des ressuscités, eux aussi !

    «Prions pour que le Christ ressuscité soit signe d'une réelle espérance pour les hommes et les femmes du continent africain.» (intention de prière du mois)

    13) PRISON 14-3-12 : l’apparition du Christ et de la foi de Thomas (Jean 20,19-29).

    1. Nous nous arrêtons d’abord au comportement du Christ. Ce qui nous frappe dans cet Evangile, c’est à la fois sa présence et sa toute puissance.
      Sa présence. Quelqu’un dit : « Quand Jésus était homme, avant sa mort, il n’était présent que là où était son corps. Maintenant, il est réellement présent partout. C’est vraiment lui (Il dit : « voyez mes mains et mon côté »). Il devient présent, même quand les portes sont fermées, comme pour nous dans cette prison.
      Jésus nous aime. S’Il est mort, c’est pour nous. S’Il est ressuscité, c’est pour nous ressusciter à une vie nouvelle. Il est toujours présent avec nous. Il nous rejoint dans tous nos problèmes.
      Sa toute puissance. Jésus est plus fort que la mort. Cela veut dire qu’Il est plus fort que les sorciers, les génies et les esprits mauvais. Il nous appelle à croire en Lui et à laisser toutes les affaires de sorcellerie et de maraboutage. Il nous appelle à lutter contre toutes les forces de mort et à faire grandir la vie. Sous toutes ses formes. A la prison comme ailleurs.
      Jésus nous sauve du péché. Pas seulement nos péchés personnels, mais le péché du monde, comme nous le chantons à l’Agneau de Dieu de la messe. Nous venons de vivre une nouvelle élection présidentielle. Comment allons-nous lutter contre toutes les mauvaises choses du régime précédent ?
      Jésus ne nous sauve pas seulement du péché, mais de tout mal : la maladie, la faim et le sous-développement, la haine et la violence, la corruption, la drogue. Et cela en commençant entre nous, dans cette prison.

    2. Ensemble nous voyons la Bonne Nouvelle que nous apporte l’Evangile. Nous relisons simplement les versets 19 à 23 de ce chapitre 20 de St Jean. Jésus nous libère de la peur, il nous donne non seulement la paix mais le Saint-Esprit lui-même. Il nous fait confiance en nous confiant son Evangile. Il nous pardonne nos péchés. Il veut que nous soyons heureux. Et il nous donne la vraie foi pour cela.

    3. Que faire pour vivre cet Evangile à la prison ? Les réponses sont trop nombreuses pour que je les reprenne ici. Elles vont dans ce sens : Si Jésus ressuscité est au milieu de nous, nous devons vivre et agir comme lui. Jésus nous demande d’annoncer l’Evangile pas seulement par nos paroles, mais d’abord par notre exemple et le témoignage de notre vie. Et en luttant contre toutes les choses mauvaises et les déviations présentes à la prison. Et aussi, nous pardonner les uns les autres, et faire grandir la paix entre nous. Chercher à mieux vivre « une vie nouvelle dans la Lumière de la Résurrection ». Cela commence par une meilleure hygiène de vie, arrêter la drogue, faire du sport, etc…
      Nous voyons ensemble comment améliorer la santé, et d’abord la nourriture dont le manque entraîne de nombreuses maladies et problèmes.

    14) CEB 27-4-12 : Jésus ressuscité se montre à ses disciples (Luc 24,36-49)

    Jésus se présente au milieu d’eux et leur dit : » la paix soit avec vous ! ». La paix est très importante. C’est le désir de notre cœur. Au Sénégal, comme chez les juifs, les arabes et les musulmans, on se salue en se souhaitant la paix. Jésus nous apporte la vraie paix, la paix de Dieu. La paix du ressuscité, qui est plus forte que toutes les forces de mort qu’il y a dans le monde.

    « Jésus est là au milieu d’eux «. Il est aussi au milieu de nous, surtout quand nous sommes réunis en communauté, comme les apôtres. Et chaque fois que nous sommes ensemble avec nos frères et soeurs. Il marche avec nous dans toute notre vie, toujours et partout. Nous ne sommes plus jamais seuls, ni abandonnés.

    « Ils furent saisis de crainte, et même de terreur, car ils croyaient voir un fantôme. Mais Jésus leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés ? «, c’est-à-dire : Où est votre foi, en moi et en Dieu ? Car Dieu est le commencement et la fin de notre vie. A travers cela, Jésus nous appelle aussi à ne plus avoir peur des fantômes et des esprits mauvais. Et à laisser définitivement, aussi bien la magie, le « fétichisme » et le maraboutage que la sorcellerie.

    « Voyez mes mains et mes pieds. C’est bien moi » : Jésus est vraiment ressuscité ! Il ne change pas. Tout ce qu’il a fait aux apôtres autrefois, il veut le faire avec nous aujourd’hui.

    « Avez-vous quelque chose à manger ? ». Jésus partage nos besoins. Il connaît nos soucis et nos problèmes. Il peut vraiment nous comprendre et nous aider très efficacement.

    « Ils lui donnèrent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux ». Il montre ainsi aux disciples comment partager le pain avec ceux qui n’en ont pas : le Partage.

    « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites » : Ce sont les paroles de Jésus qui nous donnent le sens de notre vie, et qui nous font comprendre ce qui se passe dans le monde. C’est pourquoi il est si important de lire et de méditer la Parole de Dieu, de la partager entre nous et de nous former « pour avoir l’intelligence des Ecritures ».

    « Ce qui est écrit à mon sujet dans la loi de Moise, dans les prophètes et dans les Psaumes, tout cela devait se réaliser. » Dieu dirige notre vie et le monde entier. Il est le Maître de toutes choses. Nous lui faisons confiance dans tout ce qui nous arrive. Et nous cherchons à faire sa volonté.

    « Tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse et les prophètes ». Les musulmans, eux aussi, connaissent Moïse et les prophètes. Avec les juifs, nous sommes tous fils et filles d’Abraham. Jésus nous appelle à vivre en paix avec les gens des autres religions. Et à nous soutenir les uns les autres, dans la vie et dans la foi.

    « Les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le 3° jour, et la conversion proclamée en son nom , pour le pardon des péchés à toutes les nations ». Chacun de ces mots est important. Notre vie est difficile. Et ce n’est pas facile d’être chrétien. Jésus nous aide à vivre nos souffrances dans la paix, la foi et le courage, comme Lui. Jésus ressuscité nous fait vivre d’une vie nouvelle. Il nous appelle à changer notre vie et notre vie (la conversion) et à pardonner à nos frères et sœurs.

    C’est vous qui en êtes les témoins, en commençant par Jérusalem ». Jésus nous fait confiance. Il nous confie son Evangile, pour que nous le fassions connaître aux autres. Pas seulement par nos paroles mais d’abord par notre exemple et le témoignage de notre vie. Comment être des témoins fidèles et vrais de Jésus ? En commençant par notre propre famille et notre CEB ?

    « Je vais envoyer sur vous, ce que le Père a promis (le Saint Esprit). Vous serez revêtus d’une force venue d’en haut ». Nous aussi, nous avons reçu le Saint Esprit, au baptême. Il est notre force. Est-ce que nous savons écouter le Saint Esprit dans notre cœur, pour entendre ce qu’il nous dit ? Est-ce que nous savons le reconnaître, dans la vie du monde et dans la vie de nos frères ? Avons-nous la force de faire ce qu’Il nous demande ?

    Nous disons merci à Dieu pour le Saint Esprit, et pour tout ce que Jésus fait pour nous. Tout cela, nous aussi nous cherchons à le faire pour les autres. Pour leur apporter la paix, la vie, la conversion et le pardon, en même temps que la Parole de Dieu.

    Nous avons parlé ensemble des difficultés que nous avons à croire. Nous avons dit que la foi est un don de Dieu, une grâce. Mais c’est aussi une volonté et un engagement. Dans la vie il faut faire des choix et savoir ce que l’on veut. « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ».

    Marie Pierre nous a rappelé ce que le Coran dit sur les prophètes, mais aussi sur Dieu, sur Jésus et sur Marie. Pour les musulmans également, c’est Jésus qui reviendra à la fin du monde. Emilie nous a expliqué que c’est sa maman, musulmane mais qui avait été à l’école des sœurs, qui lui a appris le catéchisme en premier. Puis nous avons parlé des différences de foi entre chrétiens et musulmans. Les musulmans ont une très grande idée de Dieu. C’est pourquoi, ils pensent que Dieu ne peut pas avoir de Fils. Et pour eux, un prophète ne peut pas souffrir et être tué. C’est pourquoi, ils disent que c’est un autre qui a été tué à la place de Jésus. Donc bien sûr, pour eux, Jésus n’est pas ressuscité.

    Nous avons aussi parlé de la réincarnation, dans le Bouddhisme. Jésus ne s’est pas réincarné, il est vraiment ressuscité. Il est le même, mais il commence une vie totalement nouvelle. Dieu nous aime personnellement et chacun de nous, nous avons une destinée éternelle : après notre mort, nous irons vivre auprès de Lui, nous n’allons pas nous réincarner. Jésus est vraiment ressuscité. Ce n’est pas un revenant, un mort qui revient, comme on en parle au village. Ce n’est pas seulement comme un grand parent qui revit dans un nouveau-né, comme on le dit dans nos traditions. Jésus est vivant pour lui-même. Et Il nous fait vivre avec Lui.

    Le mouvement charismatique. Nous en avons longuement parlé avec des avis partagés, mais calmement et sans aucune agressivité. Les inconvénients : Des gens qui passent toute leur journée en prière et ne prennent plus leurs responsabilités dans la vie de tous les jours, des jeunes qui comptent sur la seule prière pour trouver du travail, des gens qui ne vont plus se faire soigner mais comptent sur des « guérisons », des façons de prier trop bruyantes et ostentatoires… Les groupes charismatiques regroupent souvent des gens qui ont des problèmes. Ils les soutiennent mais ne les aident pas toujours à prendre leur vie en main. Mais d’un autre côté, ils nous apprennent à prier librement et dans l’action de grâces. Car nos façons de prier et de vivre notre foi traditionnelles sont souvent trop figées. Ce qu’il faut, c’est un suivi et une vraie formation chrétienne en profondeur, pour éviter les déviations et que certains groupes ne deviennent comme des sectes. Il faut qu’ils restent à l’intérieur de l’Eglise. A nous de les comprendre, et de les accueillir pour travailler ensemble, dans le respect de nos diversités et la complémentarité : »Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père » disait Jésus (Jean 14,2).

    15) CEB 11-5-12 : l’Ascension de Jésus (Marc 16, 15-21)

    Verset 15 : Jésus à la fin de sa mission sur terre, envoie les croyants, par le monde, annoncer la Bonne Nouvelle : C’est Jésus lui-même qui nous envoie. Nous ne partons pas de nous-mêmes. Nous ne disons pas nos propres paroles, mais celles de Jésus. Cela suppose que nous soyons d’abord unis au Christ dans toute notre vie. Et que nous méditions sa Parole, personnellement et en communauté, pour bien la connaître. 

    C’est une Bonne Nouvelle : nous cherchons à apporter le courage, la confiance et l’espérance à ceux qui nous entourent. Nous ne pouvons pas annoncer une Bonne Nouvelle aux autres, si nous ne sommes pas nous-mêmes dans la joie de Dieu, malgré tous nos problèmes.

    Nous annonçons cette Bonne Nouvelle au monde entier. L’Evangile n’est pas seulement pour les chrétiens ; il est pour tous les hommes de toute culture et de toute religion. Jésus a sauvé tous les hommes, et il est ressuscité pour tous. Nos frères et nos sœurs des autres religions n’accepteront sans doute pas de devenir chrétiens pour la plupart. Mais nous pouvons les aider à vivre les qualités de Jésus dans leur propre vie. Et les aider à vivre les valeurs de l’Evangile dans leur propre religion. Pas en faisant des discours, mais par notre exemple et le témoignage de notre vie. Et en travaillant ensemble à faire avancer nos quartiers et à construire une société meilleure. C’est cela l’Evangélisation.

    Cette Bonne Nouvelle n’est pas seulement pour les hommes, mais pour toute la création (le monde entier) : le monde que Dieu a créé et qu’il nous a confié. Or nous savons que trop souvent, au lieu de sauver la Création, nous la cassons et nous la détruisons : par la pollution et les saletés, les feux de brousse et le déboisement, les produits chimiques et le réchauffement de la terre…Comment préparer à notre niveau la prochaine conférence mondiale de Rio sur les problèmes de la terre, de l’écologie, de l’environnement ? Saint Paul écrit : »La Création désire de toutes ses forces voir la Révélation des enfants de Dieu. Car elle a été livrée au pouvoir du néant (elle a été réduite à rien). Pourtant elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage et de la dégradation inévitable (du pourrissement et de la destruction), pour connaître la liberté et la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons, la terre toute entière crie sa souffrance. Elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. » (Rom 8,19-22)

    v.16 : « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ». Jésus nous demande la foi. Nous en avons parlé la dernière fois. A chaque fois que Jésus guérit un malade, il ne lui dit pas : je t’ai guéri. Mais « ta foi t’a guéri »(Mat 9,22).

    Faut-il obligatoirement être baptisé pour être sauvé ? Paul nous dit : »Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1° Tim 2,4). Et le concile Vatican 2 explique : » L’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être unis au mystère pascal (la résurrection) du Christ » (GS 22)

    Nous avons aussi expliqué qu’il y a 3 façons de recevoir le baptême : le baptême d’eau (le sacrement), le baptême du sang (le martyre : donner sa vie par amour de Jésus Christ) et le baptême de désir (dans son cœur, quand on ne peut pas recevoir le sacrement, par exemple dans les républiques islamiques)

    v.17 : « en mon nom » : Nous avons mis l’accent sur la puissance du nom de Jésus, qui transmet sa force aux croyants. Mais souvent, nous ne saisissons pas la portée de cette puissance en nous, par manque de foi.

    « ils prendront des serpents dans leurs mains, et s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ». Autour de nous, il y a des tas de charlatans, de magiciens et de devins, qui montrent eux aussi beaucoup de signes. Quels moyens avons-nous pour distinguer la bonne parole et les signes de la présence de Jésus, face à la multiplicité des agissements des charlatans, féticheurs et marabouts et des sectes ? Comment savoir si un rêve par exemple est un signe de Dieu ou s’il vient du démon ? Saint Paul nous donne un élément de jugement sûr : les fruits de l’Esprit. « Voici ce que produit l’Esprit Saint : amour, joie, paix patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. Face à tout cela, il n’y a plus de loi qui tienne. Puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit » (Gal 5,22-25). Si un signe, un rêve ou un « miracle » nous donne la paix et la joie, il vient de l’Esprit Saint. Alors nous le suivons. Et aussi s’il nous donne la bonté et nous aide à mieux aimer. Et s’il augmente notre patience et notre bienveillance envers les autres. Mais s’il supprime notre humilité et nous rend orgueilleux, il vient de Satan. Et aussi s’il nous trouble et nous enlève la paix et la maîtrise de soi. Jésus disait : « On reconnaît l’arbre à ses fruits. Un bon arbre, son fruit sera bon » (Mat 12,33).

    Nous ne devons pas toujours chercher des signes, des miracles et des révélations, des apparitions ou des nouvelles paroles de Dieu. Dieu notre Père nous a parlé définitivement par le Christ, dans l’Evangile : »Souvent dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes, sous des formes incomplètes et différentes. Mais dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils, qu’il a fait l’héritier de toutes choses, et par qui Il a créé les mondes.. Ce Fils porte toutes choses par sa Parole puissante…Il est placé très au dessus des anges ; il possède un nom beaucoup plus grand que les leurs » (Heb 1,1-4).Et Jésus disait lui-même à Satan qui le tentait : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu » (Mat 4,7) : Tu ne demanderas pas des miracles à Dieu. Jésus disait aussi aux pharisiens : »Cette génération mauvaise et adultère demande un signe. On lui donnera seulement le signe de Jonas…Le Fils de l’Homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits » (Mat 12,39-40). Notre seul signe, c’est la Résurrection de Jésus. Nous n’avons pas à en chercher d’autres ! Mais souvent nous manquons de confiance au Christ, qui pourtant nous a tout donné.

    Nous devons bien comprendre la signification des signes que Jésus nous donne : »ils chasseront les esprits mauvais, ils prendront des serpents dans leur main ». Les esprits mauvais que nous devons chasser, ce ne sont pas d’abord les fantômes, les revenants, les génies (les rabs, les djinnés…). Ce sont plutôt l’esprit de méchanceté, la soif de pouvoir, l’amour de l’argent, le mensonge, les injustices, tout ce qui nous donne un mauvais esprit (des mauvaises pensées). Le serpent, c’est d’abord Satan, celui qui dès le début a tenté Adam et Eve, et qui continue à nous enfoncer dans le mal. Comme Jésus qui appelle les scribes et pharisiens hypocrites « serpents, race de vipères » (Mat 23,33)

    Il s’agit de changer nos pensées « pour parler un langage nouveau » : le langage de Jésus Christ lui-même…pas seulement de parler des langues étrangères ! Cela pose aussi toute la question de l’inculturation de l’Evangile et de notre Eglise : vivre l’Evangile dans notre culture et nos réalités, selon nos valeurs traditionnelles mais adaptées au monde dans lequel nous vivons. Pour que le Christianisme ne soit plus une religion importée. Nous avons encore beaucoup de choses à faire dans ce sens, comme nous le demande par exemple l’exhortation sur « l’engagement de l’Afrique », suite au 2° synode pour l’Afrique, qu’il nous faudrait étudier sérieusement.

    v. 20 : »ils s’en allèrent annoncer partout la Bonne Nouvelle de l’Evangile ». Nous ne pouvons pas garder la Parole de Dieu pour nous tous seuls.

    v.18 : »ils imposeront les mains aux malades et les malades s’en trouveront bien ». Là encore, il ne s’agit pas de vouloir faire des miracles pour guérir les malades. Nous ne sommes pas Jésus Christ ! Ni de se contenter de prières et d’impositions des mains. Si nous sommes malades, nous devons nous faire soigner, en utilisant les plantes, les médicaments, l’intelligence et les moyens que Dieu nous a donnés (Voir par exemple le Siracide : Ecclq 38,1-15). Ce texte veut surtout nous faire comprendre que pour évangéliser nos frères, nous ne pouvons pas nous contenter de faire des discours. Nos paroles doivent être accompagnées d’actions d’amour et de libération : soigner tous ceux qui sont malades, aussi bien dans leur cœur que dans leur corps. Lutter contre le mal et enlever toutes les formes de souffrances et d’injustices qui écrasent nos frères et nos sœurs

    v 20 : Nous sommes sûrs que le Seigneur ne nous abandonne jamais. « Il travaille avec nous, comme il travaillait avec les apôtres, et il confirme sa Parole par les signes qui l’accompagnent ».