Armel Duteil

2016


Réunion des délégués auprès des mairies du 4-1-16

Nous avons d’abord parlé de notre participation à la formation à la CMU (Couverture Médicale Universelle), dans chacune des mairies. C’était très important d’y participer. Nous avons reçu chacun des feuilles d’inscription pour les volontaires. Il faut y intéresser le maximum de personnes.

Ensuite nous avons parlé d’un certain nombre de problèmes, auxquels il serait important d’intéresser nos mairies. D’abord la situation des veuves. Nous avons commencé déjà des réunions avec elles. Il est important de faire évoluer les coutumes et les traditions, qui font trop souffrir les veuves. Nous allons en parler avec les femmes et également en conseil paroissial. Elles se sont organisées en groupement, de manière à pouvoir gagner un peu d’argent, pour faire vivre leurs familles. Mais il est aussi important de sensibiliser les mairies aux souffrances des veuves, pour que les services sociaux s’y intéressent et fassent quelque chose.

Il est très important que nos amicales de jeunes et nos associations des femmes catholiques de chaque CEB se fasse inscrire à la mairie, auprès de la commission qui les concerne. Elles pourront alors participer aux activités, et recevoir les formations et les soutiens organisés par la mairie. Cela fait très longtemps que nous en parlons, mais jusqu’à présent cela ne s’est pas fait. Il est très important de s’engager davantage.

Pour nos relations avec les mairies, il est essentiel de s’appuyer sur l’Acte 3 de la Décentralisation, mais aussi sur le discours des vœux du Président. Par exemple, il a promis d’augmenter le nombre des bourses familiales, pour les familles nécessiteuses. Jusqu’à maintenant, le choix des familles a été surtout politique. Comme il va y avoir de nouvelles inscriptions, c’est important que nous intervenions, pour que les familles nécessiteuses qui ont été oubliées puissent être inscrites. Mais cela demande d’abord que nous soyons en relation avec les délégués de quartier, et avec les mairies.

Le gros problème que nous avons noté c’est le manque de contact de nos CEB, d’abord avec les délégués de quartiers, pour leur signaler les problèmes. Et aussi leur apporter nos idées. Ensuite avec les imams pour travailler ensemble, chrétiens et musulmans. Et enfin, avec les ONG et autres organisations qui interviennent dans nos quartiers.

Avec les mairies. Nous n’y allons pas d’abord, pour profiter des actions et des soutiens qui sont apportés, ou pour participer aux activités. Mais pour apporter nos idées, nos propositions et nos actions. Il y a là un effort très important à faire. Jusqu’à maintenant, les chrétiens ne sont pas suffisamment engagés dans la société. Et les CEB ne sont pas suffisamment présentes dans le quartier. Pourtant nous avons décidé que dans les CEB, une réunion par mois doit être consacrée à la vie du quartier. Ce que nous avons décidé, il faut le faire. Nous devons également intervenir, pour que les choses mises en place par les autorités soient vraiment appliquées. Par exemple, la gratuité des soins des enfants de 0 à 5 ans, le soutien aux personnes âgées (Plan Sésame), etc.

La première chose ce serait d’abord que le bureau de chaque CEB aille se présenter au délégué de quartier puis à la municipalité. Ensuite, quand le délégué de la paroisse va à la mairie, qu’il soit accompagné par l’une ou l’autre personne, en particulier les membres du bureau, le responsable des jeunes ou la responsable des femmes. Pour créer des liens de confiance et d’amitié. Car si nous ne travaillons pas ensemble, les mairies nous oublient. ET certaines deviennent même méfiantes, par rapport aux actions que nous menons. Il est important aussi d’inviter les maires et leurs conseils à nos différentes activités : fêtes, veillées de prières etc. Nous avons également proposé que les fêtes patronales des CEB se passent dans les établissements de la mairie : conférences, soirées dansantes etc.

Par ailleurs, nous avons une grande expérience pour l’organisation de rencontres, de fêtes ou autres activités. C’est important de mettre notre expérience à la disposition des mairies. Et plus important encore, d’apporter la réflexion faite à la paroisse et dans les CEB, aux conseils municipaux, pour faire avancer nos quartiers. Par exemple, si un délégué de quartier sait qu’il peut compter sur l’Amicale des jeunes chrétiens, il n’aura pas peur d’organiser un set setal (nettoyage du quartier). Car il saura qu’il peut d’ »jà compter sur un groupe. Cela lui permet d’inviter les autres associations et structures. Il ne faut pas aller sans arrêt dans les mairies, pour demander des choses/ Mais que nous participions à la réflexion et au travail, en apportant nos idées et nos connaissances.


Méditations sur les œuvres de miséricorde

Thème : « Vivons les œuvres de miséricorde ».

Les thèmes des 10 stations :

  1. Nourrir les affamés, donner à boire à ceux qui ont soif.

  2. Vêtir celui qui est nu.

  3. Visiter les prisonniers, accueillir les étrangers,

  4. Assister les malades et ensevelir les morts.

  5. Avertir les pécheurs

  6. Enseigner ceux qui sont dans l’ignorance.

  7. Conseiller ceux qui sont dans le doute.

  8. Consoler les affligés.

  9. Pardonner volontiers les offenses.

  10. Prier pour les vivants et les morts.

NB : Ces méditations ont été pratiquées au cours d’une marche de prière de toute la nuit dans les quartiers de notre paroisse. Elles peuvent être aussi utilisées personnellement, comme une retraite, un thème par jour. On peut retenir l’un ou l’autre de ces thèmes pour une récollection, et également en réunion de communauté (CEB) ou des autres groupes ou mouvements (un thème à chaque fois).

Nous allons commencer notre marche de nuit de prières dans la ville. Ce n’est pas seulement pour montrer notre foi. C’est aussi pour apporter la miséricorde de Jésus dans nos quartiers, pour qu’elle descende sur tous ses habitants. Cette année, nous allons réfléchir et prier sur les actions de miséricorde dans le corps et dans le cœur (les œuvres corporelles et spirituelles). Pour montrer la joie de la miséricorde, nous chanterons en nous déplaçant entre les dix étapes. A chaque arrêt, nous écouterons une Parole de Dieu, puis nous chercherons à comprendre ce qu’elle nous dit.

NB : Les commentaires sont divisés en paragraphes. Pour que les gens écoutent mieux, il vaut mieux se mettre à deux lecteurs, pour changer de voix à chaque paragraphe. On verra à traduire certains passages ou à faire un résumé dans les langues locales, pour que ceux qui ne comprennent pas bien le français puissent suivre, et prier avec nous.

Les œuvres corporelles

Nourrir ceux qui ont faim

Introduction : En ce temps de carême, nous jeûnons volontairement et librement, par amour pour Dieu. Mais autour de nous, il y a beaucoup de gens qui jeûnent toute l’année, parce qu’ils n’ont pas de quoi manger. Beaucoup de gens sont au chômage ou sont renvoyés de leur travail. Et souvent en plus, on les traite de paresseux, et on les méprise. On les humilie, parce qu’ils ne travaillent pas, et n’arrivent pas à nourrir leurs familles. Qu’est-ce que Jésus a fait dans ces conditions ?

Parole de Dieu (Jean 6, 1-4) : Jésus va de l’autre côté du Lac de Galilée. Une grande foule le suit, parce que les gens voient les miracles qu’Il fait, en guérissant les malades. Jésus monte sur une colline, pour enseigner la foule. La fête de Pâques est toute proche.

(Marc 6, 34-36) Jésus voit cette grande foule. Son cœur est rempli de pitié pour ces gens, parce qu’ils sont comme des moutons, qui n’ont pas de berger. Alors, Il se met à leur enseigner beaucoup de choses. Des apôtres de Jésus s’approchent de Lui. Ils lui disent : ‘il est déjà tard, et cet endroit est désert. Renvoie ces gens, pour qu’ils aillent dans les fermes et dans les villages, pour acheter à manger’. Jésus leur répond : « Donnez-leur vous-même à manger. ».

(Jean 6, 8-15) Un apôtre, André, le fils de Simon Pierre lui dit : il y a ici un garçon, qui a cinq pains et deux poissons. Mais qu’est-ce que cela, pour un si grand nombre de personnes ? Jésus leur dit : » Faites asseoir tout le monde ». Ils s’assoient. Ils sont environ 5 000 hommes (sans compter les hommes et les enfants). Jésus prend le pain, Il dit merci à Dieu. Puis Il distribue le pain, à ceux qui sont assis dans l’herbe… Quand ils ont fini de manger, Jésus dit à ses apôtres : « Ramassez les morceaux qui restent, pour qu’on ne perde rien ». Ils les ramassent, et ils remplissent 12 corbeilles, avec les morceaux qui restent des 5 petits pains … Jésus voit qu’ils veulent Le prendre de force, pour en faire leur roi. Alors, Il se retire à nouveau tout seul, sur la colline.

Explications :

  1. Cet Évangile nous montre l’Amour de Jésus. Il a pitié de la foule, Il les enseigne, Il guérit les malades, Il donne à manger à ceux qui ont faim. Jésus est vraiment le Miséricordieux. Autour de nous, aujourd’hui encore, il y a beaucoup de malades et des gens qui ont faim.

  2. Jésus nous dit : « Donnez-leur vous-même à manger ». Que faisons-nous pour ceux qui ont faim ? Pas seulement l’aumône, mais pour leur donner les moyens de gagner leur vie. Et leur permettre de se former, les aider à trouver du travail, et organiser des petits projets pour gagner quelque chose.

  1. Il ne s’agit pas seulement de leur donner à manger, mais d’avoir vraiment pitié d’eux, dans une vraie miséricorde. Et comme Jésus, de les respecter, et de les écouter. Et de les accueillir, pour qu’ils retrouvent leur dignité. Parce qu’un père de famille qui ne peut pas nourrir sa famille, il a honte.

  2. Cela c’est le travail de la Caritas. Mais est-ce que nous la soutenons ? C’est aussi le travail de chaque CEB. Mais que faisons-nous vraiment en CEB, pour aider ceux qui ont faim ?

  1. Souvent nous disons : « Nous n’avons pas les moyens. Nous ne pouvons pas aider tout le monde. Nous ne pouvons rien faire, nous n’avons pas d’argent ». C’est avec quelques pains d’un petit garçon, que Jésus a nourri toute la foule. Et nous, est-ce que nous faisons tout notre possible, avec les petits moyens que nous avons ? Et quelle place donnons-nous aux enfants dans nos familles, nos CEB et notre société ?

  2. Jésus dit merci à Dieu, avant de distribuer le pain. Est-ce que nous prions, pour recevoir la miséricorde et la force de Dieu, pour aider ceux qui ont faim et tous les pauvres ? Est-ce que nous savons dire merci à Dieu ? Pas seulement pour ce qu’Il nous donne, mais pour les bonnes choses que nous avons pu faire nous-même, grâce à Lui.

  1. Jésus dit : « Ramassez les morceaux qui restent ». Il y a trop de dépenses et trop de gaspillage, dans nos familles. Surtout au moment des fêtes et des réunions. Le Pape François nous demande aussi, de ne pas gaspiller les ressources de la terre. Mais au contraire de la respecter et de la protéger. Et d’abord avoir une vie simple, pour ne pas nous laisser entrainer par la publicité et la société de consommation.

  2. Jésus va de l’autre côté du lac de Galilée. Nous ne devons pas aider seulement les chrétiens, mais tous les pauvres, quelle que soit leur ethnie ou leur religion.

  1. Il faut ouvrir nos yeux, nos oreilles, et surtout notre cœur. Nous connaissons tous l’histoire du riche et du pauvre Lazare qui mourrait de faim à sa porte. Le riche n’était pas méchant. Il n’a même pas vu le pauvre Lazare, parce qu’il pensait seulement à son argent, et à profiter de la vie. Après sa mort, Abraham lui dit : « Mon enfant, rappelle-toi que tu as eu beaucoup de choses dans ta vie. Et le pauvre Lazare a eu beaucoup de malheurs. Maintenant, il est consolé. Et toi tu vas souffrir » (Luc 16, 25).

  2. Cette parole n’est pas seulement pour les chrétiens mais pour tous. Nos frères et nos sœurs musulmans connaissent Abraham, c’est l’un de leurs prophètes. C’est le père de tous les croyants. L’un des cinq devoirs de l’Islam c’est l’aumône. Et ils disent que Dieu est le Miséricordieux. C’est à tous les hommes que nous devons apprendre à être charitables et miséricordieux.

  1. Jésus ne donne pas à manger à quelques personnes, mais à toute une foule. C’est notre société toute entière, qu’il nous faut changer. Pour que tous les hommes aient de quoi manger. Déjà il y a beaucoup de bonnes choses qui se font dans le pays : les projets pour les femmes, la lutte contre le chômage des jeunes, les bourses familiales, les différents projets, etc. Est-ce que nous participons à ces efforts ? Est-ce que nous en parlons avec nos délégués de quartier ? Comment travaillons-nous, pour faire avancer le pays, pour que tout le monde ait de quoi manger ? Et d’abord, est-ce que nous nous engageons dans la société ?

  2. Saint Jean nous dit : « la fête de Pâques est proche ». Nous voulons ressusciter avec Jésus à une vie nouvelle, pendant ces fêtes de Pâques. Pour cela, nous commençons par aimer et aider les pauvres qui sont autour de nous.

  1. Nous remarquons aussi l’humilité de Jésus, quand Il a nourri la foule. Les hommes veulent faire de Lui un roi, mais Jésus s’en va, Lorsque nous aidons nos frères qui ont faim et les autres pauvres, restons humbles comme Jésus. Ne cherchons pas à nous montrer, ni à nous faire admirer.

  2. Jésus va prier tout seul, la nuit sur la colline. Comme Jésus, c’est dans la prière que nous trouverons la force d’aider ceux qui ont faim, et tous les pauvres.

Prière (répétez après moi): « Seigneur, donne à tout le monde le pain de chaque jour »

En ce temps de Carême, prions le Dieu de miséricorde, pour qu’il nous apprenne à venir en aide à ceux qui ont soif de justice, de paix, d’amour et d’eau source de vie. Que Jésus, source intarissable d’eau vive, nous envoie son Esprit, afin que nous les aidions à étancher leur soif. Ensemble, prions le Seigneur 

En cette année du jubilé, Dieu de miséricorde, nous Te prions : Donne-nous la force et la grâce de nous occuper des personnes abandonnées, maltraitées, persécutées. Et surtout les étrangers qui sont dans nos communautés. Seigneur Dieu, nous implorons Ta présence, pour qu’ils retrouvent : accueil, réconfort et nourriture, dans l’Eglise que nous formons. Ensemble, prions le Seigneur !

Notre Père ……….

2) Habiller ceux qui sont nus

Introduction : Nous voulons avoir de beaux habits, pour être respectés. Nous dépensons même beaucoup d’argent pour nos habits. Nous nous moquons de ceux qui sont mal habillés, au lieu de les aider. Qu’est-ce que Jésus en pense ?

Parole de Dieu (Luc 8, 26-39) : Jésus arrive dans le pays des Gergeséniens, de l’autre côté du lac de Galilée. Il descend de la pirogue. Un homme de la ville vient le voir. Cet homme a en lui des esprits mauvais. Depuis longtemps, il ne porte plus d’habits, il n’habite pas dans une maison, il vit au milieu des tombeaux. Il y a là un grand troupeau de porcs, qui cherche à manger sur la colline. Les esprits mauvais demandent à Jésus : « Permets-nous d’entrer dans ces porcs »… Alors tout le troupeau se jette du haut de la colline, dans le lac, et ils se noient… Les gens viennent voir ce qui s’est passé. Ils voient que les esprits mauvais ont quitté cet homme. Il est assis au pied de Jésus. Il porte des habits, et il a retrouvé la paix. Alors ils prennent peur, et ils demandent à Jésus de quitter leur pays. L’homme demande à Jésus de rester avec Lui. Mais Jésus lui dit : « retourne chez toi, et raconte ce que Dieu a fait pour toi ». L’homme va, et il annonce dans toute la ville, ce que Jésus a fait pour lui.

Commentaires :

  1. Si mon frère ou ma sœur n’a pas d’habits, je lui en donne. C’est le début de la charité.sC’est pourquoi, nous avons déposé des habits pour ceux qui n’en ont pas, au pied de l’autel, pendant les messes du 1er dimanche de carême.

  2. Mais si nous donnons des habits aux gens, ce n’est pas seulement pour les protéger du froid. Celui qui se promène nu, on dit que c’est un fou. Ou qu’il est possédé par des esprits mauvais (des rab). Donner des habits, cela veut dire libérer les gens, de toutes les mauvaises choses qu’il y a dans leur esprit, et dans leur cœur : les mauvaises pensées, les mauvaises idées qui font peur, les mauvaises habitudes.

  1. Les mauvais esprits, ce ne sont pas seulement les démons et les génies (les rab). C’est aussi l’esprit de pouvoir, qui écrase les autres; l’esprit de méchanceté, qui fait souffrir nos frères; l’amour de l’argent, qui nous empêche d’aider les pauvres et de penser aux autres. Ce sont ces mauvais esprits là que nous devons chasser, en même temps que Satan. Comme Jésus l’a fait dans le désert, quand Il a chassé Satan. Et qu’Il a refusé la nourriture, l’argent, le pouvoir et la volonté de se montrer (évangile du 1er dimanche de carême).

  2. Ce que Jésus Miséricordieux nous demande, c’est de conseiller ceux qui se promènent nus, et que l’on traite de fous. Leur apporter la paix, pour qu’ils puissent vivre dans leur maison. Et non plus au milieu des tombeaux, comme cet homme. Jésus dit à l’homme qu’Il a délivré : « Ne vis plus au milieu des tombeaux, mais retourne chez toi ».

  1. Ensuite, celui qui n’a pas d’habits, il a honte. Il ne peut pas se tenir au milieu des autres, ni participer à la vie en société. Donner des habits à ceux qui sont nus, c’est leur rendre leur dignité. Comme cet homme, que Jésus a respecté quand il était nu.

  2. Dans notre société, souvent il n’y a pas de miséricorde. Ceux qui n’ont pas des beaux habits, ils ne sont pas respectés. Si tu viens avec des habits déchirés, on te chasse. Si tu as des habits sales, on te rejette. Que faisons-nous, pour que les gens qui n’ont pas de beaux habits soient respectés malgré tout ? Comment aidons-nous ceux qui sont rejetés, à avoir leur place dans la société et à être écoutés ? Est-ce que nous leur donnons la parole ? Est-ce que d’abord nous-mêmes nous les écoutons ?

  1. Quand Jésus chasse les mauvais esprits de cet homme, alors celui-ci s’habille. Il vient s’asseoir aux pieds de Jésus. Donner des habits à ceux qui n’en ont pas, c’est aussi les conduire à Jésus. C’est les accueillir dans l’Eglise, et leur apporter la joie. Comme dans l’histoire du mariage du fils du roi, où tout le monde est habillé avec des habits de fête. (Matthieu 22, 1-12). C’est cela que Jésus veut, pour tous les pauvres de notre société : qu’ils soient bien habillés, à l’aise et respecté.

  2. Mais bien sûr, être bien habillé, ce n’est pas s’habiller n’importe comment. C’est pour cela que nous demandons en particulier aux jeunes, de s’habiller dignement. Pas seulement à la messe, mais aussi dans le quartier, à l’école, et même dans les soirées dansantes. Pas seulement les filles, mais aussi les garçons !

  1. Jésus dit à cet homme, quand il est habillé et guéri : », raconte tout ce que Dieu a fait pour toi à toute la ville ». Et nous, savons-nous dire merci à Dieu, pas seulement personnellement, mais autour de nous ? Pour que notre société reconnaisse Dieu, et lui dise merci.

  2. Des gens disent : «je ne peux pas aider les autres, je n’ai pas d’argent ». Mais aider les autres, ce n’est pas seulement une question d’argent. La miséricorde, elle ne se vend pas au marché, elle vient du fond de notre cœur. Même si tu n’as pas d’argent, tu peux saluer les gens. Tu peux parler avec l’étranger qui arrive. Et lui montrer le quartier : où est la mairie, le marché, les arrêts de bus, etc.

  1. Si tu vois quelqu’un de triste, tu peux lui demander ce qui ne va pas. S’il pleure, tu peux le consoler. Même si tu n’as rien à manger, tu peux accueillir les gens dans ta maison, et parler avec eux. Celui qui est seul, tu peux le faire entrer dans ton groupe. Pour les élèves, s’il y a un nouveau en classe, tu peux aller le voir, et le présenter aux autres. Pour tout cela il n’y a pas besoin d’argent.

Prière (Répétez après moi) : Seigneur apprends-nous à aimer nos frères, comme Tu nous aimes.

Seigneur, nous confions à Ta miséricorde les pauvres, ceux qui n’ont pas de quoi se vêtir, les malades mentaux. Que notre communauté, en marche avec Ton Eglise, se mette au service de ces nécessiteux. Par l’intercession de Marie notre Mère, accorde-nous le courage de donner une meilleur qualité de vie à ces défavorisés, nous Te prions !

Seigneur, notre monde semble parfois s’éloigner des vraies préoccupations des hommes d’aujourd’hui. Tant de personnes passent les nuits sous les bancs des rues, sur les trottoirs, tant d’enfants dans la rue. Par l’intercession de Marie notre Mère, donne-nous la force de nous rapprocher de ces hommes pour une vie plus épanouie, nous Te prions !

Je vous salue Marie….

Chant,

3) Accueillir ceux qui n'ont pas de maison

Introduction : Ceux qui n’ont pas de maison autour de nous, ils sont nombreux. Ce sont tous les locataires, qui n’ont pas assez d’argent, pour construire une maison. Et aussi tous ceux qui arrivent en ville depuis nos villages, pour se faire soigner ou pour d’autres problèmes. Et tous les jeunes qui viennent tenter leur chance en ville. Sans oublier tous les étrangers, chassés de leur pays par la guerre et les attentats, mais aussi la faim et la pauvreté. Eux aussi, nous devons les accueillir, comme Zachée a accueilli Jésus chez lui. Ecoutons cette Parole de Dieu.

Parole de Dieu (Luc 19, 1-12) : Quand Jésus arrive devant l’arbre sur lequel Zachée est monté, Il lui dit : « Dépêche-toi de descendre, car je vais habiter chez toi aujourd’hui ». Zachée se dépêche de descendre. Il reçoit Jésus avec joie dans sa maison. Il lui dit : « Ecoute maître. Je veux donner aux pauvres, la moitié de ce que j’ai. Et si j’ai fait du mal à quelqu’un, je vais le payer quatre fois ». Alors Jésus lui dit : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison. Parce que cet homme est aussi un fils d’Abraham. Et le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver, ceux qui étaient perdus.

Explications :

  1. Cet évangile nous montre, comment accueillir les étrangers qui arrivent chez nous, avec miséricorde. Nous les accueillons, comme Zachée a accueilli Jésus. Bien plus, nous nous rappelons qu’à chaque fois que nous accueillons un étranger, c’est Jésus lui-même que nous accueillons. Jésus a dit à ses apôtres : « Celui qui vous accueille, c’est moi qu’il accueille »

  2. Jésus disait aussi : « Celui qui accueille un petit enfant, c’est moi qu’il accueille ». Quand nous accueillons un étranger, c’est Jésus lui-même qui entre dans notre maison, et qui change notre cœur. Comme Il a changé le cœur de Zachée.

  1. Zachée dit deux choses à Jésus : D’abord, « Je vais donner aux pauvres, la moitié de ce que j’ai». Quand nous accueillons un étranger, nous l’aidons autant que nous pouvons : c’est la charité.

  2. Zachée ajoute : « Si j’ai fait du mal à quelqu’un je vais le payer quatre fois », cela c’est la justice. Or, souvent nous sommes injustes, envers les étrangers qui sont parmi nous. Nous ne respectons pas leurs droits, nous les faisons même souffrir. Il ne suffit pas de les accueillir et de les aider, il faut les traiter avec dignité.

  1. A la fin du monde, Jésus reviendra juger tous les hommes. Il nous dira : « J’avais faim et tu m’as donné à manger. J’étais nu et tu m’as habillé. J’étais étranger et tu m’as accueilli. J’étais malade et en prison, tu es venu me voir. Tout ce que tu as fait aux plus petits des hommes, qui sont mes frères, c’est à Moi que tu l’as fait ». (Matthieu 25, 34-46)

  2. Il ne suffit pas d’ouvrir nos maisons aux étrangers. Il faut voir les causes, pour lesquelles les étrangers ne peuvent pas rester chez eux. Il faut lutter contre la méchanceté, la jalousie et la haine, qui les ont chassés. Il faut nous mettre ensemble, pour lutter contre les guerres et les attentats. Il nous faut construire la paix dans le monde.

  1. Il nous faut aussi donner du travail aux jeunes paysans. Pour qu’ils ne soient pas obligés de venir en ville, en laissant leur famille (l’exode rural). Ou même de partir comme émigrés à l’étranger, où ils vont beaucoup souffrir. Il faut organiser nos villages, et pas seulement la ville. Pour qu’il y ait au moins de l’eau et de l’électricité. Et aussi une route, un dispensaire et une école. Et aussi, organiser nos quartiers de banlieue, pour qu’ils soient plus propres. Et plus heureux à vivre.

  2. Ce qu’il faut, c’est ouvrir nos yeux et nos oreilles, pour voir les problèmes des gens. Si tu entends que quelqu’un est malade, tu vas le voir. Si tu vois que des gens sont rassemblés, tu vas voir ce qui se passe. Et tu essaies de les aider le mieux possible, de leur parler et de les conseiller.

  1. C’est Dieu qui a créé la terre, et qui nous a donné notre pays, le Sénégal. Notre responsabilité de chrétiens, c’est de construire un pays où les étrangers seront accueillis. Comme disait Moïse à son peuple : « Tu accueilleras l’étranger, parce que tu as été étranger toi-même dans la terre d’Egypte ».

  2. Nos frères musulmans connaissent Moise comme nous. Et nous sommes tous des enfants d’Abraham. C’est donc ensemble que nous voulons construire un Sénégal, où il y aura une vraie teranga, (un vrai accueil pour tous). Nous serons d’ailleurs les premiers à y gagner. Alors, le salut de Dieu viendra dans notre maison, comme il est venu chez Zachée.

  1. En effet, les étrangers peuvent nous apporter beaucoup de choses. Ils ont des idées nouvelles, différentes des nôtres. Ils peuvent nous aider à avancer. Ils peuvent nous conseiller pour beaucoup de choses, si nous savons les écouter. Ils nous aident à changer notre vie, comme Zachée quand il a accueilli Jésus. Quand nous sommes miséricordieux envers les étrangers, nous devenons plus charitables et plus justes.

Prière (répétez après moi) : « Seigneur, ouvre notre cœur aux étrangers qui sont parmi nous »

Seigneur Dieu notre Père, nous Te prions pour nos frères et sœurs prisonniers. Aide-les à vivre leur situation dans la paix, la foi, et avec courage. Apprends-nous à soutenir leurs familles. Et que Ton amour miséricordieux touche les cœurs de leurs gardiens. Par Marie, nous Te prions !

Pour l’ensemble des prisonniers de la société, et ceux de nos propres familles. Pour les malades, les pauvres, les affamés et les assoiffés qui ont perdu leur dignité, à cause de nos mauvais comportements vis-à-vis d’eux. Que ta miséricorde transforme nos cœurs de pierre en cœur de chair, afin que nous les aidions dans leurs souffrances. Prions le Seigneur !

Chant

4) Visiter les malades

Présentation : Quand quelqu’un est malade, il n’a plus le courage de prier. Et même il dit : Dieu m’a abandonné. S’il ne guérit pas vite, la famille va chez des marabouts ou des charlatans, pour savoir qui lui a envoyé cette maladie. Ils ne prient plus Dieu. Ils n’offrent pas le sacrifice de la messe qui nous sauve, ils offrent des sacrifices traditionnels, et font des tas de cérémonies. Et surtout ils cherchent un responsable. Ils accusent des gens, et la famille est complètement divisée.

Parole de Dieu (Marc 2, 2-12) : Jésus enseigne la foule. Quelques hommes arrivent. Ils amènent un paralysé porté par quatre d’entre eux. Mais ils ne peuvent pas l’amener jusqu’à Jésus, à cause de la foule. Alors ils ouvrent le toit, au-dessus de l’endroit où est Jésus Et par le trou, ils font descendre le paralysé, couché sur une natte. Jésus voit la foi de ces hommes. Il dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés ». Il y a là des enseignants de la loi. Ils pensent en eux-mêmes : comment cet homme peut-il parler de cette façon contre Dieu ? Qui peut pardonner les péchés ? Dieu seul peut le faire. Jésus sait aussitôt ce qu’ils pensent, Il leur dit : pourquoi avez-vous de telles pensées ? Qu’est-ce qui est plus facile : de dire au paralysé : tes péchés sont pardonnés ? Ou bien de lui dire : lève-toi, prends ta natte, et marche ? Je veux vous faire savoir, que le Fils de l’Homme a le pouvoir sur la terre, de pardonner les péchés. Alors Jésus dit au paralysé « Lève-toi, prends ta natte, et rentre chez toi ». Tout le monde regarde. Aussitôt l’homme se lève, il prend sa natte, et il part. Tous sont très étonnés. Ils louent Dieu en disant : « nous n’avons jamais rien vu de pareil ».

Explications :

  1. Nous avons souvent entendu cet évangile. D’abord regardons Jésus, Il est en train d’enseigner. On fait descendre devant Lui un paralysé, par le toit. Il aurait pu se mettre en colère. Ou au moins dire : Attendez ! Laissez-moi d’abord faire mon travail, et enseigner la Parole de Dieu. Mais Jésus est bon. Il est toujours prêt à accueillir les gens.

  2. Jésus disait (Matthieu 11, 28) : « Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués de porter un poids trop lourd. Je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon bagage, et laissez-moi vous enseigner. Car Je suis doux et humble de cœur. Et vous trouverez le repos de votre cœur. Car le poids que je donne est facile à porter. Et le bagage que je mets sur vos épaules est léger ».

  1. La première chose que nous devons faire, dans cette année de la miséricorde, c’est d’aller nous-mêmes vers Jésus, pour recevoir son amour et son courage, sa bonté et son pardon. Et quand nous aurons reçu cette miséricorde de Jésus dans notre cœur, nous aussi nous pourrons être miséricordieux envers nos frères.

  2. Que faire pour cela ? Revenons à l’Evangile que nous venons d’entendre. Cet homme est paralysé, il souffre beaucoup, il ne peut pas marcher. Donc il ne peut pas travailler non plus, il ne peut rien faire par lui-même. Il faut que ce soit d’autres personnes, qui le portent jusqu’à Jésus. Il souffre dans son corps, mais aussi dans son cœur.

  1. C’est pourquoi, la première chose que Jésus dit c’est « tes péchés sont pardonnés ». Jésus veut d’abord soigner son cœur. C’est cela le plus important. Il lui pardonne tous ses péchés. Mais cela, les enseignants de la loi le refusent. Et nous, quand nous sommes devant quelqu’un qui est malade, ou qui souffre, est-ce que nous pensons d’abord à soigner son cœur et son âme ?

  2. Bien sûr cela ne suffit pas. C’est pourquoi, Jésus ajoute aussitôt : « lève-toi, prends ta natte, et rentre chez toi ». Jésus vient nous sauver complètement : dans notre âme, notre cœur, notre esprit et notre corps. Nous aussi, nous avons pitié de nos frères, dans toute leur vie et pour tous les problèmes. Pas seulement pour la prière, et pour les conseiller. Mais aussi dans tous leurs autres besoins.

  1. Maintenant regardons les gens. Le paralysé n’est pas venu tout seul, il ne pouvait pas marcher. Ce sont des gens qui l’ont apporté à Jésus. Quand ceux qui nous entourent sont malades, il ne suffit pas de prier pour eux en réunion de communauté, il faut les porter. D’abord nous les amenons à l’hôpital pour les faire soigner. Car nous ne sommes pas Jésus, pour faire des miracles. Mais nous les amenons aussi à Jésus. Comment cela ? En priant. Nous ne prions pas seulement pour eux en réunion de CEB, nous allons chez eux. Et nous prions avec eux, et avec leurs parents, tous ensemble.

  2. Quand Jésus guérit ce paralysé, il ne lui dit pas : ta foi t’a sauvé. Matthieu dit bien : « Jésus voit la foi de ces hommes qui l’ont apporté. Et Il guérit le paralysé ». Certains malades n’ont plus le courage de croire en Dieu, surtout s’ils souffrent beaucoup. C’est à nous de garder la foi, pour que Jésus les guérisse. C’est à cause de notre foi que Jésus les sauvera.

  1. Jésus a guéri beaucoup de malades, Il a aussi chassé beaucoup d’esprits mauvais. Pour être miséricordieux envers les malades, nous devons d’abord laisser toutes les accusations de sorcellerie. Et les affaires de gris-gris et de maraboutage. Nous croyons en Jésus. Jésus seul peut nous sauver.

  2. Nous avons un seul sacrifice qui nous sauve, c’est le sacrifice de Jésus sur la croix, que nous continuons chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie. Les autres sacrifices et les autres cérémonies, que font les devins et les féticheurs, ils ne peuvent pas nous sauver. Si quelqu’un est malade,nous l’amenons à Jésus. Et nous offrons pour lui le sacrifice de la messe.

  1. Jésus a guéri ce paralysé par sa parole, Il n’avait pas d’argent à lui donner. Nous aussi, si nous n’avons pas d’argent, nous pouvons quand même aider les malades, comme Jésus. Souvent quand il y a une maladie, une mort ou un autre problème, nous parlons trop. Nous faisons des tas de discours, qui ne servent à rien. Si nous nous asseyons en silence près d’un malade, cela l’encourage beaucoup. Il voit qu’il n’est pas tout seul, et que l’on pense à lui. Même si nous n’avons pas d’argent, nous pouvons lui parler, le conseiller, et l’encourager. Et surtout nous parlons à sa famille pour qu’ils s’occupent bien de leur malade et qu’il l’aide à garder la foi en nous prions ensemble avec eux.

  2. C’est pour cela qu’il est très important que dans nos CEB, nous allions prier chez les malades, et les autres chrétiens du quartier. Nous avons reçu des programmes de prières pour cela. Notre miséricorde doit être vécue, tout au long de la vie de nos frères, pas seulement au moment des sacrements : Au moment de la naissance, de la circoncision, du mariage traditionnel, de la maladie, et bien sûr au moment de la mort. Mais aussi ensuite, pour accompagner les veuves et vivre le deuil dans la foi.

  1. Quand le paralysé est guéri, Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ta natte, et rentre chez toi ». Quand nos frères et sœurs sont guéris, nous continuons à les accompagner, pour qu’ils se relèvent. Et qu’ils portent le poids de la vie. Comme le paralysé a porté sa natte. Et ensuite, qu’il reprenne sa responsabilité dans la maison, au travail et dans la société. Quand nous voyons un frère qui guérit, n’oublions pas de dire merci à Dieu pour sa miséricorde, comme l’a fait la foule. Car s’il est guéri, c’est bien grâce à Dieu.

  2. Mais il ne suffit pas de visiter les malades, et prier pour eux. Nous devons aussi attaquer les causes de la maladie. Tant que nos quartiers seront sales, qu’il y a des ordures et des eaux qui traînent, il y aura de plus en plus de gens qui seront malades : du paludisme, de la diarrhée et du choléra, de la poliomyélite qui les rend infirmes, et de beaucoup d’autres maladies. C’est pourquoi il est si important de respecter notre terre, de la garder propre, et de la protéger de la fumée, des gaz et de toutes les pollutions

  1. Un proverbe dit : « Mieux vaut prévenir que guérir ». Nous enseignons à nos enfants l’hygiène, la propreté et les précautions, pour ne pas tomber malades. Par exemple, pour nous protéger d’Ebola. Nous leur apprenons à vivre leur sexualité avec sérieux, pour ne pas attraper le SIDA et les autres maladies sexuelles.

  2. Dans notre pays en ce moment, on fait beaucoup de choses pour la santé : les césariennes et les soins gratuits pour les enfants de zéro à cinq ans, le plan Sésame pour les personnes âgées…Et surtout la CMU (Couverture Médicale Universelle). Nous sommes chrétiens. Mais nous sommes aussi des citoyens. Il faut à tout prix que nous participions à la lutte pour la santé. Et que nous travaillions avec nos mairies et nos délégués de quartiers.

  1. L’Ange Gabriel est venu demander à Marie, si elle acceptait de devenir la Mère de Dieu. Il a ajouté simplement : « Ta vieille cousine Elisabeth est enceinte ». Il n’a pas commandé à Marie d’aller la voir. Mais tout de suite, Marie a pensé : » Elisabeth est vielle. Et elle n’a jamais accouché ». Et elle est partie l’aider. Nous demandons à Marie de nous apprendre à mieux aider les malades, et tous ceux qui souffrent autour de nous. Volontairement et librement. Sans attendre qu’on nous demande de la faire.

Prière (Répétez après moi) : Jésus, Tu as guéri beaucoup de malades - Apprends-nous à être miséricordieux comme Toi.

Seigneur, pour les malades et pour tous ceux qui souffrent dans nos Communautés. Que le Christ, visage de la Miséricorde du Père, leur apporte délivrance et consolation. Christ miséricordieux comme le Père, nous Te prions !

Dieu de miséricorde, nous Te disons merci, pour le repos des âmes en paix. Prends pitié de celles du purgatoire, et sauve les corps victimes des accidents, d’une mort subite et ceux qui meurent seuls, abandonnés de leurs proches.

Que Marie nous aide à ouvrir nos yeux et nos cœurs, pour aller aider de nous-mêmes les malades, et tous ceux qui souffrent : Je vous salue Marie….

Chant

II) Les œuvres spirituelles

5) Conseiller les pêcheurs

Introduction : Autour de nous, beaucoup de gens ont quitté le chemin de Dieu. Certains par paresse, d’autres pour avoir des avantages et pour leur propre intérêt : avoir un travail ou de l’argent, être reconnu par les autres, pouvoir marier une fille musulmane, etc. D’autres fois, ils ont été entraînés par de mauvais camarades, ou on leur a montré un mauvais exemple, ou ils ont reçu un mauvais conseil. D’autres simplement parce qu’ils ne connaissent pas Jésus Christ. Surtout ne les rejetons pas. Ils n’ont pas besoin d’être condamnés, mais d’être conseillés. Nous nous rappelons la miséricorde de Jésus qui disait : « Ce n’est pas celui qui est en bonne santé, qui a besoin du docteur, mais le malade. Je ne suis pas venu pour les gens qui se conduisent bien, mais pour les pécheurs ».

Parole de Dieu (Matthieu 18,12-17) : Quel est votre avis ? Un homme a cent brebis. L’une d’entre elles se perd. Ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne, pour partir chercher la brebis perdue ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il est content pour elle, plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf autres, qui ne se sont pas perdues. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu.

Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à la communauté de l’Église (CEB). S’il refuse d’écouter l’Église, regarde-le comme un païen et un publicain.

Explications :

  1. D’abord, nous regardons Jésus le Bon Berger. Ill ne peut pas accepter, qu’un homme se perde. C’est pourquoi, Il part à sa recherche. Même si pour cela il faut laisser les 99 autres. Cette nuit, Jésus vient à notre recherche, avec sa miséricorde. Allons-nous l’accueillir ? Accepterons-nous qu’Il nous porte sur ses épaules comme le Bon Pasteur, pour nous ramener à Dieu ?

  2. Nous sommes les bons bergers pour nos frères. Sommes-nous prêts à laisser notre maison, notre repos, nos loisirs et nos habitudes, pour aller chercher nos frères qui sont perdus ?

  1. Ce n’est pas facile de conseiller les pécheurs. Souvent, nous avons peur. Parce qu’ils peuvent nous rejeter, nous insulter, et même parfois nous faire du mal. Regardons Jésus, Il nous donne le courage d’aller vers nos frères. Mais pour cela, comme Jésus, nous devons être doux et humble de cœur.

  2. Car nous savons que nous sommes pécheurs, nous aussi. C’est pour cela que nous nous approchons de nos frères avec humilité, nous leur parlons doucement, et avec beaucoup de respect. Et surtout,, nous ne leur faisons pas honte. C’est pourquoi Jésus nous demande d’aller voir notre frère, d’abord seul à seul.

  1. Ensuite Jésus nous dit : « S’il refuse, prends deux ou trois personnes avec toi ». Mais bien sûr, il faut choisir des hommes sages, des parents ou des amis qu’il va accepter d’écouter. C’est pour cela que dans nos CEB, on a choisi des sages pour régler les problèmes, et conseiller les gens. Mais est-ce qu’ils font leur travail ?

  2. Jésus continue : « s’ils refusent de les écouter, dis-le à la communauté de l’Eglise». L’Eglise dans notre quartier c’est la communauté, la CEB, la famille des enfants de Dieu. Est-ce que dans notre communauté, nous conseillons vraiment, les gens qui se conduisent mal ? Est-ce que nous allons vers ceux qui font le mal ? C’est pourtant notre responsabilité. Bien sûr, nous le faisons avec la miséricorde de Jésus.

  1. Enfin, Jésus dit une parole qui peut nous étonner : « S’il refuse d’écouter la communauté, tu le prends commme un étranger, et un pécheur ». Pourquoi Jésus dit-il cela ? C’est parce qu’Il ne force personne. Il nous appelle dans la miséricorde. Mais Il nous laisse libres. Comme Il a laissé partir le jeune homme riche, qui n’a pas voulu Le suivre. Nous aussi nous respectons la liberté de nos frères. Et nous-mêmes, nous répondons librement à la miséricorde de Dieu, de tout notre cœur, sans avoir peur, et sans être forcé.

  2. Jean Baptiste disait à ceux qui venaient se faire baptiser (Luc 3,9) : »La hache est prête à couper les arbres à leur racine. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits, il va être coupé, et jeté au feu ». Cela pouvait faire peur aux gens. Aujourd’hui encore, il y a des gens qui font peur aux autres, en leur disant : si tu ne changes pas, Dieu va te punir. Si tu fais le mal, Dieu va t’envoyer en enfer. Ce n’est, pas de cette façon, que Jésus parle. Il est plein de miséricorde. Il dit à la foule (Matthieu 11, 29) « Venez à Moi, car Je suis doux et humble de cœur. Portez mon bagage, écoutez mon enseignement. Mon bagage est léger. Et le poids que je mets sur vos épaules est facile à porter ». Comment être miséricordieux envers nos frères ?

Prière (Répétez après moi) : Seigneur Jésus, envoie-nous ton Esprit Saint - pour conseiller nos frères avec bonté.

Dieu notre Père, c’est par ces mots : « Soyez miséricordieux comme le Père », que nous Te présentons nos communautés ecclésiales de base. Fais de nous de vrais témoins de Ta miséricorde, afin que notre exemple et nos paroles, aident tous ceux qui se sont éloignés de Toi, à revenir dans Ton amour.

Dieu notre Père, jette un regard d’amour et de bonté, sur tous les hommes et les femmes qui veulent donner un sens à leur vie. Que le cœur de Jésus Miséricordieux illumine leurs esprits, et leur donne de faire un bon choix. Et qu’à leur tour, ils partagent les trésors de Ta miséricorde, surtout envers les pécheurs.

Je confesse à Dieu…..

Chant

6) Enseigner les ignorants

Introduction : Tous nous connaissons des choses. Même ceux qui n’ont pas été à l’école, Nous avons eu des expériences intéressantes, nous avons une sagesse, nous avons reçu une éducation, nous avons parlé avec nos amis. Et surtout nous connaissons la Parole de Dieu. Mais souvent, nous n’osons pas partager ce que nous savons avec les autres, comme Jésus l’a fait. Ecoutons :

Parole de Dieu (Marc 4, 13 à 20) : Il leur dit encore : « Vous ne comprenez pas la parabole du semeur ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les autres paraboles ? Le semeur sème la Parole. Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et il enlève la Parole semée en eux. De même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits où il y a des pierres : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie. Mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que vienne la tristesse ou la persécution à cause de la Parole, ils tombent aussitôt. Il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole. Mais les soucis du monde, le plaisir de la richesse et toutes les autres envies les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. »

Explications :

  1. Jésus a enseigné la Parole de Dieu à toute la foule, mais les apôtres n’ont pas compris. Alors Il prend le temps de leur expliquer. Jésus a très bien formé ses apôtres, avec patience et beaucoup de bonté. Il a partagé avec eux, tout ce qu’Il savait. Il leur a même dit avant de mourir (Jean 15) : « Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle mes amis. Parce que je vous ai fait connaître, tout ce que j’ai appris de mon Père ».

  2. Nous passons beaucoup de temps, dans des discussions inutiles. Nous faisons de grands discours, pour nous montrer devant les autres. Ce n’est pas ce que Jésus a fait. Il parle toujours d’une manière simple, pour que tous les gens comprennent. Il donne des paroles qui font vivre, qui montrent le chemin, qui donnent le courage et la paix, et qui aident à réussir la vie. Comme ces paroles du semeur. Comment faire pour parler comme Jésus, avec courage mais aussi avec plein de miséricorde ?

  1. Souvent nous avons peur de parler. Nous pensons : » les autres vont se moquer de moi, sans doute qu’ils ne vont pas m’écouter ». Des parents disent : » je ne peux pas conseiller mes enfants, parce que je n’ai pas été à l’école. Quand je leur parle dans notre langue, ils me répondent en français ». Des élèves refusent d’expliquer, ce qu’a dit le maître en classe. Ils disent : « moi non plus, je n’ai pas compris ». Parce qu’ils ont peur que les autres élèves les dépassent. Et même parfois, lorsque quelqu’un a des problèmes, nous disons : « ce n’est pas mon affaire, il n’a qu’à se débrouiller ». Où est la miséricorde dans tout cela ?

  2. Pourtant, Jésus dit à ses apôtres : « Allez enseigner toutes les nations ». Et Il ajoute (Matthieu 10, 27) : « Ce que je vous dis dans la nuit, répétez-le à la lumière du jour. Ce que vous entendez en secret, criez-le depuis le haut des toits ».

  1. Ce n’est pas seulement la Parole de Dieu, que nous devons enseigner aux autres. C’est tout ce que nous savons, et qui peut les aider. Parce que Jésus veut que les hommes soient heureux dans toute leur vie, et pour toutes les choses.

  2. Pour les parents, la première chose, c’est de bien éduquer leurs enfants, pour les aider à réussir leur vie. Mais est-ce que nous faisons cela ? Il y a des parents qui ne parlent presque pas avec leurs enfants. Quand ils rentrent du travail, ils regardent la télévision ou écoutent la radio. Il y a des maris et des femmes qui ne parlent pas ensemble, pour voir comment mieux éduquer les enfants. Nous devons nous mettre ensemble, comme Marie et Joseph étaient ensemble, pour éduquer leur enfant Jésus.

  1. Nous parlons à nos enfants avec bonté. Nous leur pardonnons si c’est nécessaire. Nous les éduquons avec miséricorde. Comme Marie et Joseph, quand ils ont retrouvé Jésus au Temple. Joseph n’a pas frappé Jésus, qui pourtant était parti sans rien dire. Et Marie lui a parlé avec douceur, en lui disant : « Mon fils, pourquoi tu as fait cela ? Regarde : ton père et moi nous étions très tristes, en te cherchant partout » (Luc 2, 48).

  2. Nous voulons éduquer nos enfants. Nous voulons enseigner les autres. Il faut savoir que c’est difficile. Et parfois nous n’arriverons pas à nous comprendre. Comme Marie qui n’a pas compris la réponse de Jésus au Temple : « Est-ce que vous ne savez pas que je dois être aux affaires de mon père ? » Mais Marie gardait tout cela dans son cœur.


Prière (Répétez après moi) : « Seigneur, donne-nous le courage de parler - et de conseiller nos frères.

Cœur sacré de miséricorde dont les rayons de grâce se répandent sur tout le genre humain, nous Te supplions pour les pécheurs. Donne-leur Ta lumière. Souviens-Toi de Tes souffrances pour nous. Par Ton sang, ne permets pas que les pécheurs que tu as sauvés soient perdus. Seigneur, nous Te prions !

Dieu de miséricorde, nous Te confions tous les ignorants. Aide-les à reconnaitre qu’ils ont leur place, dans la société et dans l’Eglise, famille de Dieu. Que Ton amour et Ta miséricorde leur donnent courage et force, pour porter les difficultés de la vie. Seigneur, nous Te prions !

Nous redisons notre foi : Je crois en Dieu….

7) Encourager ceux qui ne sont pas décidés

Introduction : Souvent nous sommes découragés. Nous voulons enseigner la Parole de Dieu, mais les autres ne veulent pas l’apprendre. Nous voulons les aider, mais ils ne nous écoutent pas. Et nous disons : tous mes efforts ne servent à rien, je vais laisser, ils n’ont qu’à se débrouiller. Pourtant il ne faut pas nous décourager. Jésus lui-même était fatigué par les gens, même par ses apôtres, parce qu’ils n’avaient pas la foi. Un jour, Il leur dit : (Marc 9, 19) « Gens sans foi, combien de temps je vais devoir encore rester avec vous ? Combien de temps je vais devoir vous supporter ? » . Et pourtant Jésus est resté avec eux. Il a continué à les enseigner et à les former, pour qu’ils soient de vrais apôtres. Où trouver le courage d’enseigner nos frères ? Et de réveiller ceux qui hésitent ? Ecoutons les conseils de Paul à son disciple Timothée.

Parole de Dieu : 2ème Timothée 4, 1-5 : Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher des tas de maîtres pour calmer leur envie d’entendre des choses nouvelles. Ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques. Mais toi, en toute chose garde la mesure, supporte la souffrance, fais ton travail d’évangélisateur, accomplis jusqu’au bout ton ministère ».

Explications :

  1. D’abord Paul dit avec force « Enseigne la Parole de Dieu. Pas une seule fois, pas de temps en temps, mais en insistant, et en tout temps. Que ce soit le bon moment ou non. » Ces paroles de Paul sont très fortes. Elles peuvent nous donner du courage à nous aussi.

  2. Paul nous demande d’enseigner de toutes les façons possibles. En cherchant la meilleure façon de le faire, d’après les personnes ou les groupes que nous avons devant nous. Il s’agit de donner aux gens de vraies façons de croire, d’espérer et d’agir. En faisant même des reproches, si c’est nécessaire. Car dans tout cela, nous encourageons les gens à faire ce que Dieu lui-même demande. C’est pour cela que nous n’hésitons pas à parler et à conseiller.

  1. Paul ajoute : «Enseigne avec une patience parfaite », parce que nous avons confiance en Dieu. C’est sur Lui que nous nous appuyons, pas sur notre propre intelligence, ni sur notre propre force. Et nous conseillons avec la miséricorde de Dieu, pleins de bonté. Prêts à supporter et à pardonner, si les gens refusent de nous écouter. Cela aussi Paul l’a prévu.

  2. Même si nos frères partent chez des menteurs ou des charlatans, nous restons maîtres de nous-mêmes. Nous supportons cette souffrance, nous ne nous mettons pas en colère. Nous ne devenons pas méchants, ou agressifs contre les gens. Nous continuons à faire notre devoir de serviteurs de Dieu, comme Timothée. Et nous continuons à annoncer une Bonne Nouvelle, une Nouvelle qui est bonne pour les gens. Une Parole qui rend heureux, qui donne la paix et qui apporte l’espérance. Une Parole qui encourage et qui soutient. Pas des paroles de menaces ou qui font peur.

  1. Trop souvent nous annonçons seulement des commandements et une morale. Cela n’encourage pas les gens. Cela ne les intéresse pas et ne les pousse pas à venir avec nous. Nous nous demandons : comment annonçons-nous l’Evangile ? Au début de l’enseignement de Jésus, dans Saint Matthieu (Matthieu 5, 3-12), Jésus dit huit fois de suite le mot « Heureux » (Les Béatitudes). C’est cela que nous devons apprendre aux gens : à être heureux, en étant miséricordieux envers eux. Et en leur apprenant à être miséricordieux envers les autres.

  2. Si nous sommes heureux de vivre avec Jésus, cela se voit. Les autres ont envie d’être heureux, eux aussi. Alors ils nous rejoindrons, pour connaître ce qui nous rend heureux. Nous n’aurons même plus besoin de parler. Car nous sommes témoins de Jésus et de sa miséricorde, plus par notre vie que par nos paroles.

  1. Paul le dit clairement : « Enseigne pour que le Christ et son Royaume viennent au milieu de nous ». C’est Jésus que nous voulons faire connaître, avec sa miséricorde. Et non pas nos propres idées. C’est le Royaume de Dieu que nous voulons faire grandir parmi nous. Et non pas notre propre fraternité ou notre association.

  2. Le Royaume de Dieu est un Royaume de bonté et de miséricorde, d’amour et de pardon, de grâce et de vérité, de justice et de paix. C’est pour tout cela que nous devons travailler. Car c’est cela qui peut nous rendre vraiment heureux. Pas seulement pour annoncer l’Evangile, et pour faire connaitre Jésus. Mais pour qu’Il soit présent, en vérité, parmi nous. Saint Paul nous le demande « solennellement, devant Dieu et devant Jésus Christ qui jugera les vivants et les morts ».

  1. Savons-nous conseiller nos frères dans la miséricorde de Jésus ?

  2. Nous voulons aider nos frères et nos sœurs qui doutent, à vivre dans la foi. Nous redisons notre foi : Je crois en Dieu….

Prière (Répétez après moi) : Seigneur augmente notre foi - Apprends-nous à enseigner nos frères, comme Toi ».

Jésus miséricordieux, Tu connais nos peines, nos douleurs et nos indifférences. Donne-nous un cœur, un esprit et une langue miséricordieux. Pour bien conseiller les incertains. Nous Te prions !

Jésus miséricordieux, Tu es présent dans saint sacrement. Accorde-nous la grâce, de donner de bons conseils à nos frères et nos sœurs, qui sont dans le doute. Sans distinction de religion, sans orgueil, et sans préjugés. Aide-nous à les assister, pour qu’ils retrouvent la confiance en Toi et en eux-mêmes. Nous Te prions !

Chant

8) Consoler ceux qui pleurent

Introduction : Ceux qui pleurent sont très nombreux autour de nous. Il y a ceux qui sont en deuil et qui pleurent, parce que leur parent est mort. Il y a ceux qui sont abandonnés, et ceux qui sont insultés et humiliés. Ceux qui sont trompés par leur mari, leur femme ou leur ami. Tous ceux qui sont frappés. Il y a les malades et les victimes des accidents. Tous ceux qui ont mal dans leur corps, mais aussi dans leur cœur et dans leur esprit. Comment nous conduire avec eux, comme Jésus l’a fait ? Comment avoir sa miséricorde pour eux ? Ecoutons la Parole de Dieu.

Parole de Dieu (Luc 7, 11-17) : Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.

Explications :

  1. Chaque jour, il y a des gens qui meurent et qui pleurent. C’est vraiment un moment très important, où nos frères et nos sœurs ont besoin de notre soutien, comme Jésus l’a fait. Nous aussi nous disons à ceux qui sont tristes : ne pleure pas.

  2. Mais il ne suffit pas de parler aux gens qui souffrent, et qui sont tristes, il faut aussi les aider. »Jésus s’approche, Il touche le cercueil et Il rend l’enfant à sa mère ». Bien sûr, nous nous ne pouvons pas ressusciter les morts, mais nous pouvons beaucoup aider ceux qui sont en deuil. Nous faisons des veillées de prière. C’est très bien. Mais si la famille est chrétienne, c’est très bien de voir avec elle, comment ils vont célébrer l’enterrement. Car souvent, à ce moment-là, on mélange la foi chrétienne et les habitudes païennes d’autrefois, ou les mauvaises habitudes d’aujourd’hui.

  1. C’est important aussi de voir comment diminuer les dépenses, pour ne pas faire souffrir la famille, qui déjà pleure celui qui est parti. Nous avons beaucoup de choses à faire à ce niveau-là.

  2. Nous venons nombreux à l’enterrement, c’est très important. Mais même ensuite, les gens sont découragés. Souvent, ils n’ont plus le courage de prier. Est-ce que notre CEB ne peut pas leur envoyer une ou deux personnes les jours qui suivent, pour prier avec eux à la maison, les encourager et les conseiller ?

  1. Souvent les gens en deuil retournent aux pensées d’autrefois. Ils se demandent : «qui a pris l’âme du mort ? ». Ils vont chez des charlatans et des devins. N’est-ce pas important de les conseiller, pour qu’ils gardent confiance en Dieu, et en sa miséricorde. Et qu’ils confient leur mort à Jésus, qui est mort mais qui est ressuscité. Et qu’ils offrent pour leur défunt le sacrifice de la messe, et non plus les sacrifices traditionnels.

  2. Souvent on fait souffrir les veuves. Est-ce que nous ne devons pas chercher ensemble, ce qu’il faut changer dans nos coutumes à ce sujet ? Comme toutes les autres coutumes d’ailleurs. Par exemple l’excision, qui fait beaucoup souffrir les femmes et les jeunes filles. Il est important de voir comment vivre le deuil dans la paix et la miséricorde. C’est pour cela que les réunions des veuves, et la réflexion sur les coutumes au moment de la mort, que nous avons faites dans le conseil paroissial et avec l’association des femmes catholiques, est si important.

  1. Souvent, la veuve et les orphelins n’ont pas les moyens de vivre. N’est-ce pas important d’organiser des petits projets pour les aider à vivre, comme nous avons déjà commencé à le faire à la paroisse avec la Caritas ?

  2. Quand on partage l’héritage, il y a aussi des disputes pour la maison, l’argent, et les choses que le mort a laissées. Aimer les gens c’est aussi les aider à ne pas faire souffrir les autres membres de la famille. Et être juste et miséricordieux à ce moment-là, comme dans tout le reste de la vie.

  1. Il y a beaucoup de gens qui pleurent autour de nous, comme nous l’avons dit au début de cette prière. Pas seulement au moment de la mort. Que notre prière nous aide à ouvrir nos yeux et nos oreilles, comme Jésus. Quand Jésus arrive à Jéricho « l’aveugle Bartimée se met à crier : Fils de David, aies pitié de moi ». Beaucoup de gens lui font de reproches, et lui disent de se taire. Mais Jésus s’arrête et dit : « appelez-le ». Alors on appelle l’aveugle. Ils lui disent : prends courage, lève-toi, Jésus t’appelle. Jésus lui demande : « qu’est-ce que tu veux que je fasse pour toi ? » (Marc 10, 46-51). Voilà ce que nous devons faire. Même si nous sommes occupés comme Jésus, nous arrêtons ce que nous faisons. Et nous écoutons les cris de souffrance de nos frères, pour les aider. Comme Jésus, nous leur disons : courage ! Et nous les amenons jusqu’à Jésus. Car c’est Jésus qui peut vraiment les aider, et les sauver.

  2. Souvent, nous avons pitié de ceux qui pleurent. Nous voulons les aider le mieux possible. Mais nous décidons nous-mêmes, de ce que nous allons faire. Nous ne prenons pas le temps de les écouter. Nous ne cherchons pas à vraiment partager leurs problèmes. Quand on amène l’aveugle à Jésus, Il commence par lui demander : « Qu’est-ce que tu veux que je fasse pour toi ? ». La première chose à faire, pour aider ceux qui sont tristes et qui souffrent, c’est de nous arrêter. Et d’écouter notre frère ou notre sœur de tout notre cœur. Et alors, même si nous n’avons pas les moyens matériels de l’aider, ils seront consolés. Ils ne seront plus seuls et abandonnés.

Prière (Répétez après moi) : Seigneur, ouvre nos yeux et nos oreilles, à tous ceux qui pleurent autour de nous.

Jésus, tu as dit : « heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés. Donne la consolation aux victimes des violences et des difficultés économiques, aux survivants des tempêtes et des tremblements de terre, et à ceux qui ont perdu un membre de leur famille. Dieu d’Amour et de Miséricorde, écoute-nous !

Seigneur Miséricordieux, apporte-nous l’espérance du salut, réconforte-nous dans nos souffrances, pour que nous aidions tous ceux qui sont dans la tristesse. Dieu d’Amour et de Miséricorde, écoute-nous ! »

Chant

9) Pardonner de tout notre coeur

Introduction : Le pardon est très important. Et pourtant, c’est sans doute l’une des choses qui manquent le plus autour de nous. Il y a souvent des disputes et même des problèmes, dans le quartier et dans les lieux de travail. Et ensuite, c’est la rancune. Même dans les familles, il y a des frères et des sœurs qui ne se parlent plus. Qu’est-ce que Jésus pense de cela ?

Parole de Dieu (Matthieu 18, 21-22) : Pierre s’approche de Jésus, pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commet des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? ». Jésus lui répond : « Je ne te dis pas sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois ».

Explications :

  1. Saint Pierre se pose la question du pardon. Il veut vraiment pardonner, mais pas trop. Jésus lui répond clairement : « Il faut toujours pardonner ».

  2. Les gens disent : « je ne peux pas oublier le mal qu’on m’a fait ». C’est vrai que nous ne pouvons pas oublier. Mais nous pouvons pardonner. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire : ne pas rendre le mal pour le mal. Ne pas garder rancune et ne pas chercher à nous venger. C ‘est aussi ne pas penser sans arrêt au mal qu’on nous a fait. Cela ne ferait qu’augmenter la méchanceté dans notre cœur. Et nous n’aurons plus la paix.

  1. Surtout il faut faire attention, à ne pas devenir méchant à notre tour, à cause du mal qu’on nous a fait. Sinon nous serons toujours en colère, et nous ferons souffrir les autres.

  2. Si quelqu’un nous a fait du mal, n’attendons pas qu’il vienne nous demander pardon, pour lui pardonner. Car souvent, il voudrait bien demander pardon, et s’entendre à nouveau avec lui. Mais il a peur que nous refusions, que nous le rejetions, et même que nous l’insultions. Donc c’est à nous de faire le premier pas, et d’aller vers lui. Jésus nous l’a dit clairement, cela aussi : « Tu viens présenter ton offrande à l’autel. Là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi. Laisse-là ton offrande. Va d’abord te réconcilier avec ton frère ». (Matthieu 5, 23-24). C’est clair, ce n’est pas toi qui a fait du mal à l’autre, c’est lui qui a quelque chose contre toi. Jésus nous dit : « Va te réconcilier avec ton frère ».

  1. Nous sommes en temps de carême. En temps de carême, le plus important n’est pas le jeûne. C’est de vivre avec Jésus Christ, et comme Lui. Jésus a été bon. Il a supporté les attaques des pharisiens dans la paix. Il a même pardonné à ceux qui l’ont tué sur la croix, en disant : « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». C’est Lui qui nous donnera la force de pardonner, si nous Le prions de tout notre cœur.

  2. Chaque jour nous prions en disant : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi, à ceux qui nous offensés ». Aujourd’hui, il faut vraiment nous décider, à mettre ces paroles en pratique : à pardonner de tout notre cœur, si nous avons quelque chose contre quelqu’un.

  1. Il ne suffit pas seulement de pardonner. Nous devons aussi enseigner aux autres, à pardonner. D’ailleurs nos frères et nos sœurs connaissent déjà le pardon. Nos ancêtres nous l’ont déjà enseigné. Les musulmans disent que Dieu, c’est Celui qui pardonne : » Il est le compatissant et le Miséricordieux ». A la fin du ramadan, ils se pardonnent en disant : « baal ma akh ». C’est ensemble que nous devons construire un monde de pardon, où nous pourrons vivre dans la paix, tous ensemble.

Prière (Répétez après moi) : « Seigneur, apprends-nous à pardonner, comme Tu nous pardonnes »: Notre Père

Chant : Borom bi, yërëm nu

10) Prier pour les vivants et pour les morts

Introduction : Tous nous prions. Mais parfois nous prions surtout pour nous-mêmes. Quand nous voyons quelqu’un qui a des problèmes, nous cherchons à l’aider, et à l’encourager. Mais parfois, nous ne prions pas pour lui. Pourtant la prière, c’est l’aide la plus importante, que nous pouvons apporter à nos frères. Voyons ce qu’a fait Jésus.

Parole de Dieu (Jean 11, 32-35 + 41-44) : Marie arrive à l’endroit où se trouve Jésus. Dès qu’elle le voit, elle se jette à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Quand Jésus voit qu’elle pleure, et que les Juifs venus avec elle pleurent aussi, Jésus, en son esprit, est saisi d’émotion. Il est bouleversé, et il demande : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondent : « Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se met à pleurer. On enlève la pierre. Alors Jésus leve les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce ,parce que tu m’as exaucé. Je sais bien, moi, que tu m’exauces toujours. Mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure. Afin qu’ils croient, que c’est toi qui m’as envoyé. » Après cela, il crie d’une voix forte : «Lazare, viens dehors ! » Le mort sort, les pieds et les mains liés par des bandes, le visage enveloppé d’un tissu. Jésus leur dit : « Détachez-le, et laissez-le aller. »

Explications :

  1. Avant de ressusciter Lazare, Jésus a partagé la souffrance de Marthe et de Marie, et de leurs amis. Et Lui-même a pleuré. Ensuite, Il a prié Dieu son Père. Pour prier en vérité, nous devons d’abord partager la souffrance de nos frères, de tout notre cœur, pour être rempli de la miséricorde de Dieu.

  2. Dans tout ce qu’Il faisait, Jésus priait. Il passait de longues heures, et même des nuits, à prier, pour se préparer à annoncer la Parole de Dieu. Mais Il priait aussi pour les gens. Par exemple il a prié pour Saint Pierre avant d’être arrêté pour que Pierre garde la foi (Luc 22, 32).

  1. Saint Paul nous demande aussi de prier pour nos responsables, comme nous le faisons chaque dimanche à la prière universelle (1ère Timothée 2, 1-4) : » En premier, je demande que l’on adresse à Dieu des demandes et des prières, pour supplier et pour dire merci à Dieu pour tous les hommes. Il faut prier pour les chefs, et tous ceux qui ont une autorité. Pour que nous puissions vivre une vie tranquille, dans la paix. En étant attaché à Dieu, et en nous conduisant avec respect. Voilà ce qui est bon et agréable à notre Sauveur. Car Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, et arrivent à la vérité ».

  2. De même Saint Jacques nous demande de prier pour les malades (Jacques 5, 13 à 15) : « Si quelqu’un parmi souffre, qu’il prie. Si quelqu’un est heureux, qu’il dise merci à Dieu. Si quelqu’un parmi vous est malade, qu’il appelle les responsables de l’Eglise. Ceux-ci prieront pour lui. Et ils le béniront avec de l’huile, au nom du Seigneur. Cette prière faite avec foi sauvera le malade. Le Seigneur lui rendra la santé. Et Il lui pardonnera les péchés qu’il a commis ».

  1. Jésus a dit : « Je vous donne ma paix ! » Nous n’oublions pas de prier Jésus, pour tous ceux qui souffrent de la guerre, en Syrie et dans tous les pays en guerre. Pour tous ceux qui meurent et sont blessés dans les attentats. Et pour tous ceux qui n’ont pas la. Paix.

  2. Nous prions pour nos frères et pour nos sœurs, mais nous n’oublions pas de dire merci à Dieu. Comme Jésus l’a fait pour ses disciples, quand ils sont revenus, après avoir annoncé l’Evangile et guérit les malades (Luc 10, 18-20) « Je voyais Satan tomber comme un éclair. Pourtant ne soyez pas heureux, parce que les esprits mauvais vous obéissent. Soyez plutôt heureux, parce que vos noms sont écrits dans le ciel ». Alors Jésus est rempli de joie par le Saint Esprit, et Il prie : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, Je te remercie d’avoir fait connaître aux petits, ce que Tu as caché aux hommes intelligents. Oui Père, c’est ainsi. Parce que c’est cela que tu as décidé »

Prière (Répétez après moi) : Seigneur, écoute nos prières pour nos frères et pour nos sœurs - et pour le monde entier.

Seigneur, nous Te prions pour cette immense foule des vivants que nous formons : ceux qui servent Dieu et le prochain dans la générosité de leurs cœurs ; ceux et celles que la vie a blessés et qui se sont éloignés de Dieu ; ceux qui souffrent d’insomnie et de maladie ; ceux qui pleurent de solitude et d’ennui. Seigneur, nous Te prions !

Père éternel, aide tous les vivants à suivre le chemin de l’amour, du vrai bonheur, et de la miséricorde. Réponds aux besoins des personnes âgées, des jeunes et des enfants. Seigneur, nous Te prions !

Prions pour les âmes du purgatoire : Saint Joseph, avec Marie, obtenez à tous les défunts, spécialement ceux qui ont le plus besoin de la miséricorde du Seigneur : la tendresse et la pitié ; la miséricorde et le pardon ; afin que l’amour de Dieu qui purifie leur ouvre les portes du ciel, et leur donne l’éternel repos et la joie sans fin.

Je vous salue, Marie……

Chant.


Actions pour l'année de la miséricorde

Bonjour et que le Seigneur vous bénisse et vous remplisse de sa miséricorde. Je vous assure de mon amitié et de ma prière. Nous sommes dans l’année de la miséricorde depuis plusieurs mois. Nous avons fêté les fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Cela vaut la peine de faire un peu le point et de voir où nous en sommes. Donc, je vous propose de réfléchir ensemble aux différentes dimensions de cette année de la miséricorde. Quelles sont-elles ? Les voici déjà avant de les expliquer. 1) D’abord accueillir la miséricorde de Dieu, 2) ensuite être miséricordieux envers nous-mêmes, 3) être miséricordieux envers les autres, 4) apprendre à ceux qui nous entourent à être miséricordieux, 5) ensemble construire un pays de miséricorde 6) et enfin, comme nous le demande notre Pape François dans sa lettre « Loué sois-Tu » sur l’environnement, être miséricordieux aussi envers notre terre. Essayons de comprendre ce que sont ces différentes dimensions.

1-Accueillir la miséricorde de Dieu

Le thème de cette année c’est : « Miséricordieux comme le Père ». La première chose, c’est d’accueillir la miséricorde du Père. Dieu est le Miséricordieux, Dieu est bon, Il nous aime, Il a pitié de nous. Quelles que soit nos fautes, Il ne nous rejette jamais, Il nous aime. La première chose que nous avons donc à faire c’est d’accueillir cette miséricorde de Dieu. Par nous-mêmes, nous ne sommes pas capables d’être vraiment miséricordieux. Mais Dieu peut changer notre cœur. Nous ouvrons notre cœur à Dieu. D’abord pour lui demander pardon, pour tous nos péchés et toutes nos fautes, en étant sûr que Dieu est bon, et qu’Il ne condamne personne. Comme disait Jésus « Je ne suis pas venu pour condamner, mais pour sauver ». Nous demandons pardon au Seigneur, sûr qu’Il nous pardonne, en ayant confiance dans sa miséricorde.

Nous ouvrons notre cœur, non seulement pour demander pardon, mais pour accueillir la miséricorde de Dieu, pour que le Seigneur mette son esprit de miséricorde en nos cœurs. A ce moment-là, nous pourrons être miséricordieux envers les autres. Si nous savons accueillir la miséricorde de Dieu, à ce moment-là nous pourrons être miséricordieux à notre tour.

2-Être miséricordieux envers nous-mêmes

En effet, souvent nous sommes découragés. Nous avons vécu tout le temps de carême, et à la fin du carême, nous nous apercevons que nous n’avons pas encore changé notre vie. Comme le disait Saint Paul lui-même : nous voulons faire le bien et c’est le mal que nous faisons. Nous voulons changer, et nous n’y arrivons pas. Et alors parfois nous nous décourageons. Nous n’avons plus confiance en nous-mêmes. Nous disons : je ne serai jamais capable d’être un bon chrétien. Nous baissons les bras. Le Seigneur ne peut pas accepter cela. Il nous dit comme au paralysé « Lève-toi, prends ta natte et marche ». Le Seigneur nous demande de nous lever, de porter le poids de notre vie, et de continuer à avancer. Sûrs qu’Il nous aime, qu’Il est avec nous, qu’Il ne nous condamne pas, et qu’Il nous accueille. Nous ne pouvons pas être miséricordieux envers les autres, si nous ne sommes pas d’abord miséricordieux envers nous-mêmes.

3-Être miséricordieux envers les autres

Cela nous en avons entendu parlé : ce sont les œuvres de miséricorde. Il y a les œuvres de miséricorde corporelles, c’est-à-dire aider les gens dans leur corps : aider ceux qui sont malades, ceux qui n’ont pas de quoi s’habiller, qui n’ont pas de maison, etc... Il y a aussi les œuvres de miséricorde spirituelles, ceux qui sont tristes, ceux qui sont fatigués, qui sont découragés. Ceux qui veulent travailler mais qui n’ont pas les moyens, ou qui n’ont pas reçu de formation et qui n’ont pas été à l’école, ceux qui sont rejetés par la société, tous ceux qui ont besoin de notre amour, de notre amitié et de notre miséricorde. Il y a beaucoup de gens qui souffrent autour de nous et qui ont besoin de notre soutien : les pauvres qui sont méprisés, les analphabètes qui ne sont pas écoutés, les étrangers qui ne sont pas accueillis, les enfants de la rue, les coksers, les apprentis et tous ceux qui font des petits métiers, les mbindanes (employées de maison) qui ne sont pas respectées, les chômeurs qui sont méprisés, il y en a tellement qui ne sont pas aimés. Notre Pape François nous rappelle sans cesse qu’il faut « aller à la périphérie ». Pas seulement aimer et aider les pauvres, mais aller vers ceux qui sont les plus pauvres, ceux qui sont rejetés de la société, ceux qui sont tellement découragés, qu’ils n’ont plus la force de rien faire, qui n’ont plus le courage de travailler parce qu’ils n’ont plus confiance en eux : ils n’ont plus la force d’aller se faire soigner quand ils sont malades, parce qu’ils ont été trop souvent méprisés, humiliés et chassés. Ils n’ont plus le courage d’envoyer leurs enfants à l’école, parce qu’ils se disent : de toutes façons, nous n’avons pas les moyens. Et nos enfants ne pourront jamais sortir de notre pauvreté, de notre malheur, et de notre tristesse. Oui, tous ces gens ont besoin de miséricorde. C’est vers eux que nous devons aller, à eux que nous devons penser en premier.

Pas en venant les aider, pas en venant tout de suite avec nos conseils, comme si nous savions mieux qu’eux ce qu’ils doivent faire. Mais en les rencontrant avec amitié, en les aimant, en les accueillant, en les écoutant pour comprendre leurs problèmes. Et ensuite ne pas venir faire ce que nous voulons pour eux, avec nos idées à nous. Mais les soutenir, pour ce qu’ils veulent faire, eux. Ce sont eux qui savent le mieux ce qu’il faut faire, ce sont eux qui connaissent le mieux les problèmes, et leurs possibilités. Nous voulons trop souvent aider les autres, mais nous voulons les aider comme nous l’avons décidé, avec nos idées à nous. Au lieu d’abord de les écouter, de les accueillir. C’est cela la première chose. Jésus disait merci à Dieu ainsi ; »Père, je te dis merci. Parce que tu as fait connaître ta sagesse aux petits. Et tu l’as cachée aux sages et aux intelligents » (Luc 10,22).

Pour cela, nous n’avons pas besoin d’argent. Même si je n’ai pas d’argent, je peux saluer celui que je rencontre. Je peux aider un aveugle à traverser la rue. Je peux montrer le quartier à l’étranger qui vient d’arriver : où est le marché, où est la mairie, d’où partent les bus. Je peux parler avec celui qui est seul, et encourager celui qui est triste, lui serrer la main. Si j’entends que quelqu’un est malade, je peux aller le voir. Si je ne sais pas quoi lui dire, je peux m’asseoir en silence à côté de lui. Ainsi il saura qu’il n’est pas seul et abandonné. Et quand le courant sera passé entre nous, à ce moment-là, je peux prier avec lui. Pas seulement prier pour lui, mais prier avec lui. Et prier avec sa famille, tous ensemble. Et les conseiller pour qu’ils gardent la foi, le courage, et la confiance en Dieu. Et qu’ils ne retournent pas aux sacrifices traditionnels, et aux coutumes d’autrefois. Et surtout, ne pas chercher qui leur a envoyé cette maladie, en accusant quelqu’un. La miséricorde ce n’est pas seulement faire l’aumône, c’est aimer, avoir pitié, sentir la misère de l’autre dans son cœur : misèri-corde. C’est cela la miséricorde : accueillir la misère de mon frère dans mon cœur, la sentir pour être à côté de lui.

4-Apprendre aux autres à être miséricordieux

C’est cela notre responsabilité. En fait, c’est facile. Nous les chrétiens, nous fêtons l’Année de la Miséricorde, que le Pape nous a proposée. Mais nos frères et sœurs musulmans, ils connaissent aussi la miséricorde, ils le répètent sans cesse. La plupart des sourates commencent par ces paroles : « Au nom de Dieu le Compatissant, le Miséricordieux ». Le Miséricordieux c’est l’un des plus beaux des 99 noms de Dieu dans l’islam, « Rahmine », Dieu le Miséricordieux, en lui-même, « Rahmane » Dieu le Miséricordieux, envers les hommes. Il faut que nous soyons tous cette année des « Abdourahmane », des enfants de la miséricorde. C’est ensemble que nous nous soutenons, que nous nous conseillons, que nous nous encourageons, pour être miséricordieux. Pas seulement nous les chrétiens, mais tous les habitants du pays.

5-Construire un pays de miséricorde

En effet, nous le savons, notre pays n’est pas encore un pays de miséricorde. Il y a encore trop d’inégalités, et trop de méchanceté dans notre pays. Il y a surtout la façon dont nous comprenons notre développement : seulement pour nous enrichir. Les riches deviennent de plus en plus riches, parce que ce sont eux qui récupèrent l’argent du pays, gagné par les travailleurs. Et pendant ce temps-là, les pauvres deviennent de plus en plus pauvres. Le nombre de pauvres augmente au Sénégal, alors que la richesse du pays augmente, parce que cette richesse est mal partagée. Le pays est retombé dans les 25 pays les plus pauvres. Il nous faut construire un pays de miséricorde, où les richesses seront davantage partagées. Et surtout où il y aura davantage de respect, d’accueil, d’amour. Nous le voyons bien, dans les mairies si tu n’es pas du même parti, si tu ne parles pas bien français, si tu n’es pas bien habillé, tu ne seras pas accueilli. Ni dans les bureaux ou les services, si tu ne parles pas la même langue que celui qui est là. Si tu n’as pas de quoi donner de l’argent, tu ne seras pas écouté. Même dans nos dispensaires, les malades ne sont pas toujours bien accueillis. Et s’ils n’ont pas d’argent, ils ne sont pas soignés. Nous voulons être miséricordieux, nous cherchons à apprendre à tous ceux qui nous entourent à être miséricordieux, mais surtout ensemble nous bâtissons un pays de miséricorde. C’est cela qui est important.

6-Être miséricordieux envers notre terre

Comme le Pape François nous l’a demandé dans sa lettre sur l’environnement et le respect de la création : « Loué sois-Tu pour la terre que tu nous as donnée ». C’est Dieu qui a créé le monde, qui nous a donné notre terre. Il nous demande de la garder, de la protéger, de la rendre meilleure. Mais nous qu’est-ce que nous faisons ? D’abord nous la salissons avec les eaux sales que nous jetons dans nos rues. Les enfants vont s’amuser dedans, et ils tombent malades. Nous jetons nos ordures dans les caniveaux. Ceux-ci sont bouchés, et à la saison des pluies ce sont les inondations, avec les maladies : la poliomyélite, le choléra, le paludisme, les diarrhées et toutes les autres maladies. Parce que nous ne protégeons pas notre terre, nous ne savons pas la garder propre. Nous brûlons la terre, nous la tuons avec nos feux de brousse. Nous coupons des arbres. C’est normal, nous avons besoin de bois. Mais nous ne plantons pas d’autres arbres pour les remplacer. Dans la brousse, il n’y a plus d’animaux, parce que nous les avons tués. Dans la mer les poissons disparaissent. Nos usines salissent l’air que nous respirons, et ce sont les maladies des poumons. Pas seulement nos grandes usines mais nos voitures, les cars rapides et les camions. Nous cassons notre terre, le désert avance, notre terre est en train de mourir. Non seulement nous ne faisons rien contre cela, mais c’est nous qui la tuons.

Que le Seigneur, en cette année de la miséricorde, nous aide à prendre nos responsabilités, à être miséricordieux et d’abord à accueillir sa miséricorde. Alors nous aurons la paix, et nous serons heureux, miséricordieux comme le Père.


Conseil paroissial du 17 avril 2016

Nous avons d’abord fait l’évaluation des activités passées depuis le début du carême. Il y avait beaucoup de choses à dire, qu’il serait trop long de reprendre, simplement l’une ou l’autre remarque. C’est la paroisse qui va accueillir les JMJ diocésaines l’année prochaine. Cela va nous demander un gros travail de préparation et d’organisation. Mais que cela ne nous empêche pas de continuer nos activités ordinaires et nos engagements de chrétiens dans toute notre vie. Pas seulement les prières mais nos activités sociales, avec tous et au profit de tous, selon les quatre objectifs du 3ème PAP : la communion, la sanctification, le témoignage et le dialogue, et le service : droits humains, développement, aide aux nécessiteux, justice, paix et réconciliation, respect de la création.

Par rapport aux malades, nous avons insisté sur l’importance de les soutenir. Et pour cela, que les ministres de la communion aux malades participent aux activités de la Caritas, car il ne s’agit pas seulement de prier pour eux mais de les aider spirituellement, psychologiquement et aussi matériellement grâce à des soutiens et à des projets. Il est important aussi que nous allions les visiter personnellement, mais aussi en communauté. Pour prier avec eux, et pas seulement prier pour eux en réunion, les conseiller et soutenir leurs familles, pour qu’ils vivent cette maladie dans la foi. Il est aussi très important que les chrétiens du quartier soient présents, lorsqu’on vient donner la communion aux malades.

Pour l’année de la miséricorde, la visite organisée de l’icône de Jésus Miséricordieux dans les différentes communautés/CEB est terminée. Mais si l’on n’a pas pu passer dans certaines familles, on peut continuer à le faire. Nous avons agi surtout au niveau de la prière et de la réconciliation. Notre Pape François nous a demandé que chaque mois, on choisisse une action à mener en communauté, à choisir parmi les actions de miséricorde corporelles ou spirituelles. Chaque CEB doit donc choisir une action à mener, et elle nous dira ce qu’elle a fait au prochain Conseil paroissial.

Nous avons revu également les activités de la Caritas, en rappelant que l’on a demandé à chaque CEB de commencer un petit projet de développement, pour avoir des moyens pour travailler et pour aider les nécessiteux du quartier. On ne peut pas se contenter de faire des xawaré. Nous avons constaté une meilleure prise en charge des nécessiteux par les CEB dans les quartiers. Mais il est important de signaler à la Caritas ce qui a été fait, pour une meilleure collaboration et une meilleure organisation des aides et des soutiens.

Nous avons rappelé les actions que nous menons en faveur des veuves. D’abord nous les avons réunies et conscientisées pour qu’elles se retrouvent entre elles, qu’elles se connaissent, qu’elles se soutiennent et qu’elles s’encouragent. Mais il est très important aussi, que nous changions nos coutumes et nos traditions, qui font souffrir les veuves et les orphelins dans chacune de nos ethnies. Nous devons réfléchir sérieusement à ce problème dans chacune de nos CEB, apporter nos solutions, et dire ce que nous avons fait au prochain conseil paroissial. Troisièmement il faut soutenir matériellement les veuves qui ont des difficultés à vivre avec leurs enfants. La Caritas a lancé un petit projet pour cela, mais c’est important que nos CEB les aident également. Et qu’elles participent aussi aux formations données par les femmes catholiques. Par exemple pour la fabrication de savon. Et aussi qu’elles participent aux réunions des femmes catholiques, à la fois pour être soutenues et pour poser leurs problèmes. Il est très important de les écouter et de les soutenir, dans ce qu’elles vont décider elles-mêmes de faire.

Nous allons distribuer les dons de carême que nous avons reçus. Nous demandons à chaque CEB de choisir quatre familles nécessiteuses dans leur quartier, sans distinction de religion. Nous rappelons que sur 10 personnes, il y en a 9 qui sont musulmanes. Nous avons regretté les nombreuses absences des délégués de CEB aux réunions de la Caritas. C’est grave que celles-ci ne fonctionnent plus. Il nous faut absolument réagir.

Pour le travail avec les mairies, en particulier pour la Couverture Médicale Universelle (CMU), les bourses familiales, les formations et les aides, les actes de naissances (audiences foraines), les cartes d’égalité des chances, etc…, de même que le travail dans les quartiers et avec les ONG et associations, nous aurons une réunion spéciale


Formation des catéchistes

Session des catéchistes : sur le pardon, la miséricorde et la réconciliation

  1. J’ai commencé par reprendre ce que je vous ai déjà partagé sur les six étapes de l’année de la miséricorde : accueillir la miséricorde de Dieu, être miséricordieux envers nous-même, être miséricordieux envers les autres (les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles), apprendre aux autres à être miséricordieux, construire ensemble un pays de miséricorde, être miséricordieux envers notre terre (l’environnement).

  2. J’ai parlé de l’amour et du pardon. C’est la première étape pour la réconciliation à partir de 1ère aux Corinthiens, 1-12, Colossiens 3, et dans le mariage, Ephésiens 5, 21-33 + 43-48.

  3. Ensuite la réconciliation : laissez-vous réconcilier avec Dieu (Ephésiens 2, 13-21) et aller nous réconcilier avec nos frères (faire le premier pas : Mat 5,24), mais aussi organiser la réconciliation en communauté (CEB) et dans le groupe de catéchèse (Matthieu 18, 13-35).

Les carrefours ont porté sur comment vivre la miséricorde, le pardon et la réconciliation dans nos groupes de catéchèse, dans nos familles, au travail et dans le quartier (voir ci-dessous).

Dans le débat, des exemples ont été apportés. Par exemple une responsable d’un groupe de catéchèse a mangé l’argent de la caisse parce qu’elle était malade. Le groupe est prêt à lui pardonner mais elle refuse de reconnaître sa faute et de demander pardon.

Un patron qui ne respecte pas ses travailleurs et ne les paie pas.

Le mari qui ne donne pas l’argent de la dépense à sa femme et dépense tout son argent dans la boisson. Les dettes qui ne sont pas remboursées, les insultes.

Comment dans tous ces cas pardonner, et jusqu’où aller pour arriver à une véritable réconciliation ?

Comment vivre la réconciliation en famille ?

  • D’abord se faire humble, se respecter, vivre le même amour de manière réciproque, éviter l’indifférence en famille.

  • Aussi, les parents doivent mettre tous leurs enfants au même pied d’égalité, être exemplaire et montrer le bon exemple en famille.

  • Être ouvert, dialoguer, écouter, pardonner, partager. Aller à la rencontre de l’autre, être patient et prier.

Comment mettre la réconciliation au travail ?

  • Le respect du travail, entente entre collègues

  • Éviter les clans dans le milieu du travail

  • Faire bien son travail

  • Le respect de l’heure du travail

  • L’ouverture aux autres, ne pas s’enfermer même si on n’est pas de bonne humeur, servir les autres comme Jésus

  • Éviter les jugements dans le milieu du travail et ne pas dire que c’est cette personne qui devrait le faire, mais faire ce qu’on a à faire

  • Être acteur de la réconciliation

  • Le témoignage du chrétien est important dans le milieu du travail

  • On a besoin d’être des gens qui aiment le dialogue, de se concentrer dans le milieu du travail avant de faire quoi que ce soit

  • Le respect des appartenances ethniques, nationalité, couleur.

Comment faire grandir la réconciliation au travail ?

  • Au travail, nous oublions que nous formons une famille

  • Créer la fraternité dans le milieu de travail

  • Avoir de la considération pour les autres, c’est-à-dire créer des conditions de partage : déjeuner ensemble, organiser des sorties hors travail, des rencontres à nos domiciles

  • Humilité au sein du travail et dans son travail

  • Accepter les remarques de ses collaborateurs

  • Avoir un esprit d’équipe ou le développer

  • Créer un climat d’entente et d’écoute

  • Ouvrir son esprit à l’écoute, à la collaboration, au respect des autres

  • Être un modèle dans le travail

  • Avoir de l’amour dans son travail, ce qui nous permettra d’être bien en soi

  • Savoir demander pardon en cas de problème ou mauvaise entente

  • Respecter le travail des autres en sachant leur dire qu’ils ont abattu un bon travail par moment

Comment faire grandir la réconciliation dans le quartier ?

Sensibiliser et former les habitants du quartier sur la préservation et la gestion de l’environnement, c’est-à-dire la gestion, la collecte des ordures ménagères. Cela peut se faire par des forums, des opérations de nettoiement

  • S’impliquer dans les associations ou structures de quartiers : ASC, Mutuelles GPF (Groupement de Promotion Féminine), les relais communautaires

  • S’impliquer dans les structures administratives, politiques, coutumières

  • Faire des visites de courtoisie aux familles. Mener des réunions de conciliation des familles en conflit. Rendre visite aux malades du quartier alités à la maison ou dans une structure sanitaire.

  • Promouvoir les notions de savoir vivre, du vivre ensemble et de solidarité agissante

Comment vivre la réconciliation dans le quartier ?

  • Être bien éduqué soi-même et issu de bonne famille pour aller à la rencontre des autres dans le quartier

  • Rendre visite à ses voisins

  • Avoir le sens de l’écoute, mais pas par curiosité

  • L’oubli de soi-même pour servir les autres

  • Participer aux activités de quartier

  • Ne pas juger les autres

  • Donner dans la discrétion

  • Savoir reconnaître son prochain

  • Éviter l’indifférence

  • Éduquer dans le sens de l’esprit de groupe

  • Visiter le chef de quartier

Comment se réconcilier dans nos familles ?

Situation n° 1 – Si nous sommes dans une famille où les parents ne se parlent pas, comment arriver à les réconcilier ?

Situation n° 2 – Si nous sommes dans une famille où les enfants (une sœur et un frère) ne se parlent pas, comment arriver à les réconcilier ?

  • Commencer par la prière en demandant à l’Esprit Saint de nous donner la force de rassembler les deux personnes après les avoir vues séparément

  • Demander pardon et dire aux parents que leur comportement n’est pas exemplaire

  • Apprendre aussi à situer le problème. Discerner par la prière en recourant au Saint Esprit

  • Leur parler séparément puis les réunir. S’ils refusent de se réconcilier, appeler le voisin le plus âgé d’abord, le responsable de CEB ensuite, et enfin le prêtre.

  • Se donner le temps

  • Se remettre en question

  • Faire le premier pas lorsqu’on est prêt

  • Savoir demander pardon pour être pardonné

Comment apporter la réconciliation, la miséricorde, dans nos groupes de catéchistes

  1. Il faut qu’au-dedans de nous-mêmes les catéchistes, dans la même classe, nous nous aidions dans l’enseignement, l’entente, l’écoute et l’AMOUR, en esprit et en vérité, mais aussi envers les enfants…

  2. Il faut aussi vivre et faire vivre la miséricorde les uns les autres… puisque la miséricorde c’est la paix, la vérité, l’amour en Jésus Christ.

  3. Le catéchiste n’est pas n’importe qui, les gens comptent beaucoup et apprennent en prenant l’exemple sur les catéchistes. En tant que catéchiste nous devons faire attention sur notre comportement, notre façon de vivre.

  4. Par exemple, Ephésiens 13 – Colossiens 3/ 12-22 « Si quelqu’un fait du mal, il faut savoir pardonner en allant vers la personne pour se réconcilier avec lui (l’humilité).

  5. Si tu es catéchiste depuis 30 ans et arrive un frère ou une sœur, il ne faut pas que l’orgueil te domine devant le nouveau arrivé car devant Dieu, vous êtes sur le même pied d’égalité.

  6. Avant de critiquer, il faut chercher à comprendre d’abord, ensuite essayer de réconcilier les uns aux autres.

  7. Revoyons notre comportement entre catéchistes auprès de nos prêtres et nos aumôniers (façon de parler des autres catéchistes).

  8. Au niveau des catéchistes, nous ne vivons pas la charité.

  9. Il y a trop de limite entre les catéchistes. Un groupe qui n’a pas d’unité, il n’y a pas d’amour. Faisons tout pour apporter l’unité entre nous car, sans la réconciliation, sans l’unité, sans le pardon on ne peut pas dire qu’on est catéchiste.

Comment réconcilier les personnes dans nos groupes de catéchistes

Le groupe a répondu comme suit :

  • Déléguer deux sages du groupe pour une rencontre avec chacune des parties en conflit.

  • Réunir les deux personnes.

  • Trouver une solution idéale.

D’autres membres ont pensé faire ceci :

  • Que les personnes soient rencontrées par le responsable de la catéchèse ou le curé.

  • Les confronter

  • Et trouver une solution.

N.B. : Nos démarches proposées ont porté du fruit dans une paroisse de Dakar

Suggestions

  • Que l’archidiocèse propose un règlement intérieur pour les catéchistes

  • Renforcer les capacités des catéchistes

  • Vivre sa foi chrétienne en esprit et en vérité


Pardon et Réconciliation en couple et en famille

La journée de réflexion sur ce thème des femmes du doyenné des Niayes s’est tenue le 12 Mars 2016 à la Fondation Saint Jude. Le Père Armel pour introduire son sujet a demandé aux femmes de donner des passages de la « Parole de Dieu » qui montrent le Pardon et la Réconciliation. Les passages cités sont les suivants :

  • « Si quelqu’un te donne une gifle sur la joue gauche donne-lui la joie droite » (Mat 5,18)

  • La prière de Notre Père : « Pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé »

  • « Prier pour nos ennemis » (Mat 5,43)

  • « Soyez miséricordieux comme votre Père » (Mat 5,48)

  • « L’Amour pardonne tout » (1° Cor 13)

  • « L’enfant prodigue » (Luc 15,11)

  • « Mathieu 18,15 : La réconciliation. Si tu as des problèmes avec ton mari, discuter avec lui, si le problème persiste demander l’intervention d’autres personnes 

Tous ces passages nous montrent l’importance de la parole de Dieu pour notre vie.

Après la citation des passages sur la parole de Dieu, le Père Armel a divisé les femmes en petits groupes et leur a partagé les thèmes de travail suivants :

  • Pardon et Réconciliation dans le couple

  • Pardon et Réconciliation entre parents et enfants

  • Pardon et Réconciliation avec les beaux parents et entre les 2 familles

  • Pardon et Réconciliation entre voisins



  • Après une heure de travaux, voici la synthèse ressortie des réflexions :

1) Premier thème : Le couple

Le couple doit être un lieu de dialogue .Le mariage est un sacrement, il faut favoriser la tolérance, l’entente et partager tout ce qu’on a. Une confiance mutuelle est nécessaire au sein du couple .En cas de problème, le régler entre nous 2 mari et femme. Le pardon mutuel doit exister au sein du couple. La discussion est très importante dans le couple. Le mariage est un lien sacré : « Ce que DIEU a uni, que l’homme ne le sépare pas ». Le couple doit respecter les enfants. La communication et la prière sont le patrimoine du couple .Le couple doit faire la prière ensemble. Pardon et Merci sont des mots qui doivent être dits tous les jours.

Conclusions : L’homme est le chef de la femme, Comme le Christ est le chef de l’Eglise : Il donne sa vie pour elle.La femme écoute son mari par amour : Comme l’Eglise aime le Christ. Soyez soumis l’un à l’autre, à cause du Christ. » (Eph 5,21). La communication, la patience, la fidélité, le fait d’être véridique doivent être le fondement de tout couple.

Au moins une fois par mois le mari et la femme doivent s’asseoir et s’asseoir. Chaque conjoint (e)doit demander à l’autre ce qui lui plait, et ce qui ne va pas, pour pouvoir réajuster.

Si quelqu’un pense à quelque chose il faut le dire

Avoir un idéal dans la vie, et savoir quel avenir construire ensemble.

2) Pardon et Réconciliation entre parents et enfants

Nous sommes partis de Col 3,12-21. Les principales idées ressorties sont :

Les parents doivent être un exemple pour les enfants, et beaucoup parler avec eux.

L’importance de la prière en famille.

L’éducation religieuse qui joue un rôle important dans la vie des enfants.

Le fait qu’ils participent aux mouvements d’action catholique les forge et les prépare à la vie

Le partage d’évangile entre parents et enfants participe à l’éducation religieuse des enfants.

Les mamans jouent un rôle important dans l’éducation des enfants car elles sont la base de tout.

Les parents doivent pousser les enfants à être responsables, en instaurant un climat de respect mutuel, d’entente et de communication.

Il est important de réunir les enfants de en temps à temps et de discuter avec eux.

Apprendre aux enfants à pardonner et éviter de faire la différence entre les enfants

Mettre les enfants au même pied d’égalité pour éviter les frustrations.

Le contrôle de l’habillement des enfants et de leur engagement dans les activités de l’Eglise font partie de leur éducation.

Conclusions : Nous sommes partis de Luc 2, 41-52 : Jésus resté au Temple.

Les parents ne doivent pas avoir honte de demander pardon à leurs enfants. Comme ça ils pourront leur inculquer le pardon, dans leur vie de tous les jours

Il faut apprendre aux garçons à travailler à la maison et à respecter leurs sœurs. C’est l’éducation qu’ils reçoivent qui leur permettra de gérer leur avenir lorsqu’ils seront mariés.

Les femmes doivent aussi prendre leur responsabilité envers leurs enfants, et ne pas laisser tout aux maris.

Les parents ont l’obligation d’aider leurs enfants, les formant pour faire la volonté de Dieu. Et de les soutenir pour qu’ils réussissent, en respectant leur vocation, et sans vouloir pmrofiter d’eux.

Il faut parler avec les enfants, leur expliquer la situation qui prévaut à la maison, leur dire ce qu’on peut et ce qu’on ne peut pas faire, apprendre aux enfants à partager.

3) Pardon et Réconciliation avec les beaux-parents, idées ressorties :

Une femme mariée doit s’intégrer au sein de la famille de son mari. Elle doit avoir la même considération pour ses beaux-parents que pour ses propres parents Une femme mariée doit pouvoir supporter ce qu’elle endure au sein de sa belle-famille et ne pas divulguer tout ce qui se passe

Elle doit garder le secret comme si c’était sa propre maison ou la maison de ses parents

4) Pardon et Réconciliation entre voisins

Il faut accepter la miséricorde de DIEU, savoir pardonner et demander pardon à ses voisins. Le voisin est la première personne qui vient au secours en cas de problème, donc c’est important de cultiver la paix pour faire régner une ambiance conviviale.Un passage de la Bible dit « aime ton prochain comme toi-même » car Dieu t’aime.

Le père Armel a exhorté les femmes de vivre pleinement cette année de la miséricorde au sein du couple, de la famille et du voisinage. Mais aussi dans les associations et de la vie du quartier, car la femme est un pilier de la sociéte, qu’il nous faut construire tous ensemble, sans distinction de langue ou de religion. Pour que le Règne de Dieu vienne sur la terre, Il a mis en évidence l’importance des journées de réflexion qui sont fructueuses pour la vie de tous les jours.

A 15h30 les travaux ont repris avec l’élection du bureau. La prière finale a mis fin à cette belle et fructueuse journée.


Actions demandées au conseil paroissial du 21 août 2016

Pour aider le curé dans sa tâche, on a demandé à chaque CEB et à chaque structure de répondre aux deux questions suivantes :

  1. Quelles sont les bonnes choses que l’on a faites dans la paroisse jusqu’à maintenant, et que l’on veut continuer ?

  2. Quelles sont les nouvelles choses que nous voudrions commencer, pour que la paroisse marche mieux ?

Déjà, on a noté que pour notre paroisse, il faudrait à la fois que l’on prenne plus de responsabilités mais qu’il y ait aussi plus de communication (se mettre au courant les uns les autres) et plus de coordination (travailler ensemble). On a l’impression souvent que chaque groupe fait ce qu’il veut de son côté. Et on rappelle que les activités paroissiales communes doivent passer absolument avant les activités des différents groupes.

Catéchèse

Pour s’inscrire, les catéchumènes doivent aller chercher un certificat de vie communautaire dans leur CEB. Et aussi donner les noms de leurs parrains et de leurs marraines, pour qu’eux aussi participent aux réunions des CEB. La CEB, Communauté Ecclésiale de Base, est la base de la paroisse et de toute la vie chrétienne. Tout chrétien doit y participer dans son quartier. Pour les autres engagements, ils sont libres et ils dépendent du choix de chacun. Il est très important de suivre le programme de chaque mois pour les CEB:

  1. Partage d'Evangile

  2. Vie de la paroisse

  3. Vie du quartier

  4. Formation et Eucharistie par semaine)

Aumôneries des collèges

Nous voulons cette année lancer une aumônerie dans tous les collèges et des lycées de la ville. Que les CEB et les parents insistent auprès de leurs enfants, collégiens et lycéens, pour qu’ils s’organisent et participent aux réunions qui seront prévues à ce moment-là.

Travaux dans l’église

Nous avons rappelé qu’il y a d’autres façons de soutenir et de participer à la vie de la paroisse, en dehors du denier du culte. Par exemple pour les artisans, en travaillant à la paroisse chacun selon son métier. Ainsi l’installation électrique de l’église a été refaite bénévolement par un paroissien et nous l’en remercions.

Compte rendu annuel

Le conseil paroissial a également demandé à toutes les CEB mais aussi à toutes les structures, de déposer au secrétariat leur compte rendu annuel d’activités et leur compte-rendu financier d’août 2015 à août 2016. Très peu l’on fait. C’est important de le faire, car cela permet de connaître la vie de la paroisse.

Avec le lancement de la nouvelle année, il va falloir à tout prix, relancer la Caritas et la commission Justice et Paix.

Le conseil paroissial a également insisté sur l’importance du soutien des veuves, et de chercher à changer les coutumes et les traditions au moment de la mort. Mais déjà avant cela, de prendre en charge les malades, d’aller prier pour eux dans leurs maisons, de soutenir et de conseiller leurs familles, d’accompagner ceux qui vont leur donner la communion. C’est essentiel de soutenir les personnes pendant leur maladie, sans attendre leur décès.Les CEB doivent terminer de distribuer les carnets de famille. Pour les enterrements et les autres services, on demandera aux chrétiens qui viennent au secrétariat, d'apporter leur carnet. , chaque famille devra avoir son carnet avant la fête patronale.

Nous avons fait le compte rendu de la rencontre préparatoire aux JMJ. Les adultes, même les femmes catholiques et les responsables de CEB n’étaient pas présents. On a donc imprimé et distribué une feuille d’explication car ces JMJ concernent toute la paroisse, et même le doyenné tout entier. Nous allons aussi impliquer les jeunes musulmans et les autres organisations de jeunes, de même que les autorités de la ville.

Au prochain conseil paroissial, nous préparerons la fête patronale. Une première proposition a été faite avec comme thème : « Marie, Mère de la miséricorde ». Et que les CEB et autres structures de la paroisse puissent prendre en charge une soirée sur ce thème, sans attendre les personnes de l’extérieur, comme cela a été fait l’année dernière.

Nous attendons toujours la liste des chrétiens qui se sont inscrits dans la CMU (Couverture Médicale Universelle) de leur mairie.

En ce moment, les jeunes de la rue sont en camp à Keur Moussa. L'objectif est de les écouter et de voir avec eux ce qu'ils veulent faire pour s'en sortir, et comment les soutenir pour cela. Pour les plus jeunes le but étant de les ramener en famille à chaque fois que c'est possible. Le gouvernement a décidé d'interdire la mendicité des enfants dans la rue, car ils sont soumis à une véritable exploitation, en particulier les enfants des écoles coraniques de la part de certains marabouts  qui se font de l'argent sur leur dos. Nous participons à cette action avec la commission Justice et Paix.

Nous rappelons que l’Année de la Miséricorde se continue jusqu’au mois de novembre. Il a été décidé que chaque mois, chaque CEB et chaque structure doit faire une action de miséricorde. On fera le point de ces actions au prochain conseil paroissial.

Au camp des vocations, il y a eu très peu de jeunes de la paroisse. Cela nous pose un problème très grave. Nous voulons avoir des prêtres. Mais comment cela pourrait-il se faire si nous ne permettons pas à nos enfants d’aller au séminaire ou de s’engager dans la vie religieuse ?

L’année dernière, il y a eu très peu de messes dans les CEB de quartier. Il va falloir revoir cela cette année.

Nous avons fait également l’évaluation de nos différentes fêtes patronales des CEB en rappelant que ces fêtes patronales doivent mettre en pratique les quatre objectifs du Plan d’Action Pastorale (3ème P.A.P.) et pas seulement la communion : le témoignage, la sanctification et le service (aide humanitaire, droits de l’homme, développement, justice et paix, respect de la création). Pour les fêtes patronales, c’est important de les fêter, si possible, dans les salles de la municipalité pour nous faire reconnaître et collaborer avec les mairies. Certaines CEB ont invité les anciens, d’autres ont aidé les enfants de la rue ou des nécessiteux. Cela est à soutenir et à favoriser.

Nous avons remercié la Coordination Pastorale des Jeunes pour sa semaine culturelle. Mais en demandant qu’il y ait davantage de collaboration entre les groupes, par exemple pour que la marche pour l’environnement puisse avoir un suivi avec le soutien de la commission Justice, Paix et respect de la création.

Nous avons préparé la journée d’amitié paroissiale pour le financement de la fête patronale. Ce sera également la clôture du 60ème anniversaire de notre paroisse. Cette journée est confiée aux hommes, depuis les enfants jusqu’aux anciens. Nous comptons sur leur engagement.

On a demandé également qu’à Pikine les annonces se fassent en français et en ouolof pour que tout le monde puisse les comprendre.

Les femmes catholiques ont demandé une salle pour exposer leurs produits et pouvoir les vendre plus facilement.

On nous a présenté longuement le travail de la Légion de Marie auprès des malades, dans les prisons, dans les hôpitaux. C’est important de les soutenir. La Légion de Marie ne s’adresse pas seulement aux femmes âgées. Il va falloir envisager la mise en place d’un groupe de jeunes.

Nous avons insisté à nouveau sur la nécessité d’avoir une liturgie de la Parole spéciale pour les enfants ,et qu’ils soient entourés et surveillés pendant le reste de la messe. Nous demandons aux catéchistes de faire leur travail à ce niveau en préparant un tableau de présence à l’avance. Les femmes de la Légion de Marie se sont engagées à encadrer les enfants.

De même il est important de vider les poubelles du centre après les manifestations.

Pour la préparation au baptême des bébés dans les CEB, il y a beaucoup de manque, et certains parents ne viennent même pas à la préparation générale des baptêmes. Il faut revoir la question.

On a posé également la question de la composition du conseil paroissial, dans la mesure où on ne respecte pas la parité: il y a très peu de femmes et aussi très peu de jeunes. Il faudra réfléchir sérieusement à cette question pour donner aux femmes et aux jeunes la place à laquelle ils ont droit dans la paroisse.

Les activités de vacances vont bien sûr se continuer, de même que les réunions des CEB.

On demande à chaque CEB et chaque structure d’envoyer son programme d’activités pour l’année prochaine pour que l’on puisse rédiger le calendrier paroissial 2016-2017 le plus tôt possible.


Prière pour préparer notre fête patronale 2016

Dieu notre Père,-nous Te disons merci-en ce 60éme anniversaire de notre Paroisse.

Aide-nous à être miséricordieux-comme Marie, la mère de Jésus.

A accueillir ton Esprit Saint comme Marie  a accueilli l’ange Gabriel-et a accepté d’être la mère de Jésus.

A méditer la Parole de Dieu,-comme Marie la gardait dans son cœur.

A accueillir les pauvres-comme Marie a accueilli les bergers-le jour de Noël.

A porter nos souffrances-dans la foi et l'espérance-comme Siméon l’a demandé à Marie au Temple-; et comme Marie se tenant debout-au pied de la croix.
A accueillir les réfugiés et les migrants, en souvenir de Marie émigrée en Égypte
Pour enseigner la miséricorde à nos enfants-comme Marie a éduqué son fils Jésus.

Seigneur Jésus, Fils de Marie,-apprends-nous à aider nos frères et nos sœurs,-comme Marie a aidé sa cousine Élisabeth.

Aide-nous à être miséricordieux-envers tous ceux qui nous entourent,-comme Marie a fait attention aux gens-du mariage de Cana.

Aide-nous à vivre en paix dans nos quartiers,-comme Marie à Nazareth.

Que nos Communautés Ecclésiales de Base annoncent l’Évangile et construisent le Royaume de Dieu,-comme Marie  et les Apôtres le jour de la pentecôte.

Marie, notre mère, mère de miséricorde, notre Dame du Cap-Vert,-prie pour notre presqu’île du Cap-Vert, pour qu’elle soit une région de paix, de justice et de vérité,-pour le bonheur de tous.

A réciter jusqu’au 9 Octobre aux messes et dans toutes les réunions.


Le rôle du préparateur de baptême des bébés

Nous avons commencé la rencontre par la lecture, la méditation et les commentaires de l’Évangile de Saint Luc (Luc 6, 39-42) qui nous enseigne qu’ « un aveugle ne peut pas conduire un autre aveugle ».

Cela veut dire pour ce qui nous concerne qu’un préparateur de baptême doit être une personne qui vit avec le Christ et connaît la vie de l’Église. Notre rôle est important et c’est important de bien le faire. Nous prions avant de faire la préparation.

Puis chacun a expliqué comment il fait sa réunion de préparation

Nous étudions sérieusement les fiches de préparation, pour les utiliser le mieux possible. Ne pas hésiter à amener des images, croix… et des objets pour mieux faire comprendre : eau, bougie, huile…Animer la rencontre avec des gens, pour une bonne ambiance dans l’amitié. Mettre les gens à l’aise.

Préparer un baptême n’est pas préparer une cérémonie. Il s’agit d’accompagner les parents dans leur foi. La tâche n’est pas facile mais Jésus nous accompagne. Nous évitons de nous arrêter aux comportements négatifs de la personne, mais plutôt lui rappeler l’amour du Christ, et l’aider à grandir dans la foi. L’adaptation à la situation des parents : le préparateur de baptême doit avoir de l’empathie, il doit s’adapter à la situation des parents de l’enfant sans les condamner. Les 4 doivent être présents : le père, la mère, le parrain et la marraine. On ne se limitera pas à parler de la cérémonie : on parlera de la vie chrétienne dans la famille, la CEB, au travail, dans le quartier, leurs engagements dans la société….Chercher à faire parler tout le monde.

Dans nos réunions de préparation, nous pouvons insister sur les aspects suivants :

  • Amour, entente des parents : les enfants ont besoin de grandir dans un foyer où règnent l’amour et l’entente.

  • L’éducation des enfants dans tous les domaines de la vie

  • Le choix du parrain et de la marraine. Ils doivent être des chrétiens vivant de leur foi, pour accompagner l’enfant dans toute sa vie, mais aussi les parents.

  • Le choix du prénom de l’enfant : Les parents doivent être en mesure de donner un sens au prénom qu’ils donnent à l’enfant. Certes les prénoms traditionnels sont importants mais il faut aussi pour l’enfant un nom chrétien.

  • Une nouvelle naissance pour l’enfant : le baptême est une naissance à la vie de Dieu (voir Nicodème : Jean 3,3-8). C’est aussi une résurrection avec Jésus Christ pour une vie nouvelle (voir Rom 6,3-8), car il permet à l’enfant de passer des ténèbres à la lumière et de la mort à la vie. C’est la signification de l’eau : elle donne la vie (nouvelle naissance) et elle lave (purifie de nos péchés).

  • C’est une entrée dans l’Eglise, famille de Dieu : La dimension communautaire des sacrements est très importante. C’est pourquoi cette préparation se fait dans la CEB. Et les parents, parrain et marraine doivent participer à la vie de leur CEB.

  • Le sens de l’eau, de l’huile et de la bougie : il est important d’expliquer les sens des matières ou substances utilisées au baptême. L’eau (symbole de la purification), l’huile (symbole de la force) et le feu (symbole de la lumière).

  • Rencontre avec le prêtre : la rencontre avec le prêtre est nécessaire, car elle permet à celui-ci de connaître l’enfant et ses parents.

Les différentes parties de la préparation de baptême.

Voici les grandes lignes que nous pouvons retenir :

  1. Accueil des parents, parrains et marraines.

  2. Prière et lecture de la Parole de Dieu. Partage

  3. Libre discussion avec les parents, parrains et marraines, en partant de leurs questions.

  4. Explication des exigences de la lettre de demande de préparation venant de la Paroisse.

  5. Quelques rappels sur les réponses aux questions du Prêtre le jour de la célébration du baptême, la date et l’heure.

La réunion s’est terminée par une prière d’intentions.