Dimanche 1 décembre: Ce 1° décembre, nous venons de vivre un évènement important ; le 80° anniversaire du camp de Thiaroye où plusieurs dizaines de tirailleurs africains ayant participé à la 2° guerre mondiale ont été massacrés parce qu'ils réclamaient le,paiement de leur solde, conformément à leurs droits. Que cette page sombre de notre histoire ne soit pas seulement une commémoration, mais un engagement à plus de justice et de construction de la paix
Mardi 26 novembre: Comme prévu, nous avons donc vécu des élections législatives anticipées, remportées très largement par le parti au pouvoir. Vos trouverez en pièce jointe une évaluation sur ces élections et les conclusions à en tirer.
Mais en attendant les problèmes restent.
Le coût de la vie est la grande préoccupation de la population. Le chômage atteint plus de 20%, et touche plus durement encore les jeunes. La moitié de la population a moins de 19 ans. Le gouvernement reste confronté à la vague de ces centaines de compatriotes qui partent chaque mois en pirogue chercher un avenir meilleur en Europe.Il est attendu sur les multiples urgences immédiates et sur les nombreuses promesses qu'il a faites": vote du budget 2025, abrogation d'une loi d'amnistie contestée, transformation de l'Etat et de sa justice.
Le parti au pouvoir, PASTEF, a obtenu une majorité écrasante au Parlement et les Sénégalais attendent à présent que le président et le Premier ministre s'en servent pour soulager leur quotidien et appliquer l'agenda de rupture et de justice sociale qui les a propulsés au pouvoir il y a huit mois.
Les comptes publics sont dans le rouge.
Mercredi 13 novembre: Réflexions sur la campagne électorale pour les législatives anticipées
Il y a peu de propositions constructives pour le pays et très peu de débat dans la campagne électorale ; Or il ne reste qu’une semaine avant les élections.
Ce sont surtout des attaques et des menaces qui dominent, il n’y a donc pas un vrai souci de construire le pays et d’un renouvellement de la vie de la société, mais surtout des intérêts politiciens.
On a l’impression que chaque partie répète sans arrêt, les mêmes promesses, très souvent idéalisées et irréalisables et sans expliquer comment les mettre en place. Les gens n’y croient plus.
Il y a trop de promesses pendant la campagne qui sont lettre morte dès le lendemain des élections.
On regrette aussi plusieurs cas d’attaque des convois pendant la campagne, malgré les demandes de paix de la part du président, ce qui est très regrettable.
A tel point qu le 1°ministre, chef du Pastef le parti au pouvoir a demandé à ses partisans le « gatsa gatsa » (œil pour œil en ouolof) ce qui est très inquétant.
On a aussi le phénomène de transhumance. De nombreux candidats quittent leur parti d’origine et la liste pour laquelle ils se sont inscrits pour les élections, pour se ranger dans le parti au pouvoir en espérant quelques fruits et avantage.
Il y a plus de 350 partis politiques au Sénégal. Et pour ces élections législatives, 41 listes de candidats (partis ou coalitions de partis) se sont présentées.
En fait on ne voit que trois ou quatre coalitions importantes rassembler du monde et qui ont donc quelque chance d’avoir des députés à l’Assemblée Nationale. Le rêve du parti au pouvoir étant bien sûr d’avoir la majorité des députés à la prochaine assemblée.
L’autre nouvelle bien sûr, c’est l’élection du président Trump aux États-Unis avec toutes les réactions, les questions et les inquiétudes au Sénégal, dans toute l’Afrique, de même que dans les autres pays.
Pour l’Afrique c’est bien sûr la crainte de l’arrêt de soutien des États-Unis au développement du continent.
D’autant plus que dans son premier mandat, le président Trump ne s’est jamais déplacé en Afrique, mais au contraire, il a insulté et méprisé les populations tout autant que les pays.
Ce qui poussera certains pays africains à se tourner encore davantage vers la Russie ou la Chine.
On est très inquiets par rapport aux défis mondiaux comme le changement climatique ou les inégalités sociales. Et aussi le comportement envers les migrants.
On pense qu’il va donc y avoir une pression très forte sur les pays africains. Mais cela ne va sans doute pas amener trop de conséquences sur les relations diplomatiques et économiques entre l’Afrique et les États-Unis.
L’administration américaine connaît l’Afrique et elle va garder ses relations et continuer son travail comme elle l’a fait par le passé.
Bien sûr, des questions très graves restent par rapport au comportement absolument inadmissible d’Israël en Palestine et au Liban. Et à l’avenir de la paix dans le Moyen-Orient, en Ukraine et partout dans le monde.
Mais cela ce sont des questions qui se pose à tous aussi bien en Europe qu’en Afrique.
Merci pour tout ce que vous faites pour le soutien des populations et des efforts des pays africains.
Merci pour toutes vos actions de paix là où vous vivez.
En pièce jointe, le compte-rendu d'une session sur les abus sexuels et la suite de mon rêve missionnaire.
Je vous souhaite une bonne semaine malgré toutes nos souffrances et difficultés
Avec toute mon amitié et ma prière fraternelle
Lundi 21 octobre: Bonjour à vous tous
J'espère que ce message vous trouvera dans la paix.
Nous sommes en pleine campagne électorale anticipée pour les législatives.
En attendant des précisions et des orientations pour la campagne, j'ai envoyé un certain nombre de documents de la commission Justice et Paix à partager avec les maximum de personnes pour expliquer commet voter, comment connaître les différents programmes et choisir parmi les candidats
La situation est tendue à cause du ralentissement économique suite au changement de gouvernement, en espérant que les choses vont s'arranger
La rentrée des classes a pu se faire dans des écoles nettoyées après la saison des pluies et les inondations
j'ai repris mes activités dans les prisons, les hôpitaux et les centres sociaux. A noter aussi la journée d'amitié de l'ASPF (Association Sénégalaise pour la Promotion de la Famille) pour relancer l'Association
et plusieurs autres de la commission Justice et Paix et Intègrité de la Création des religieux (JPICR) pour organiser des sessions de réflexion et d'engagement contre les abus sexuels, de pouvoir et de conscience dans les différentes congrégations religieuses.
Suite à des pluies abondantes, le fleuve Sénégal a débordé. Dans le nord, plus de 55.000 personnes ont dû quitter leurs maisons et se réfugier dans des endroits plus élevés. De très nombreuse maisons construites en briques de terre se sont écroulées et les gens ont perdu tout ce qu'ils avaient. Et surtout plus de 1.OOO hectares sont inondés,: les récoltes sont perdues et donc aussi les moyens de se nourrir et de vivre. Cette situation dramatique se retrouve dans toute la région du Sahel...et dans de nombreux autres pays également.
Le gouvernement a demandé que les jeunes filles voilées (un simple voile) soient admises dans toutes les écoles et les élèves de toutes les religions acceptés, Islam, Christianisme mais aussi les religions traditionnelles..
Le président de la République a présenté officiellement un Plan de Développement jusqu'en 2.025. Mais la société civile et la population n'ont pas été consultés, ce qui risque de beaucoup limiter leur engagement. Les syndicats demandent que l'on satisfasse d'abord les accords et promesses passés. Certains ont peur que ce soient des promesses illusoires et irréalisables.
Bon courage à vous dans vos différents engagements.
Lundi 29 juillet: Bonjour à vous tous.
Comme prévu je suis venu en France pour intervenir à l’université d’été de la revue missionnaire Spiritus. Ensuite j’ai pris un moi de repos. J’en avais bien besoin. Je vais maintenant aller rencontrer mes différents parents et amis. Je serai dans l’île d’origine de ma famille, Houat en Bretagne, le 15 août pour la grande bénédiction de la mer, où nous prions pour les marins et les pêcheurs morts en mer, mais surtout et spécialement pour tous les migrants qui meurent en mer aujourd’hui.
Je visiterai aussi les amis et associations qui nous aident dans notre action dans les prisons, les hôpitaux et les centres de formation.
Mon n° de téléphone en France (0033) 0-7 45 98 67 73
Je compte retourner au Sénégal le 18 septembre
Jeudi 20 juin: Bonjour à vous tous et bon courage pour terminer ce mois, avant de prendre des vacances pour ceux qui pourront le faire.
Au Sénégal, le nouveau gouvernement face à l’augmentation de la vie et donc aussi de la pauvreté, a décidé de diminuer le prix des produits alimentaires de première nécessité : pain, riz, huile…en diminuant les taxes, ce qui réduit les moyens de l’Etat.
Mais en même temps, les premiers barils de pétrole viennent d’être extraits. Cela crée un grand espoir en espérant donner de nouveaux moyens pour développer le pays.
Des décisions ont été prises et des moyens de contrôle mis en place pour que cette richesse soit vraiment utilisée pour le bien de la population sans être détournée, et que 10% soit réservé pour les futures générations.
Bien sûr cela pose gravement la question de la pollution et du réchauffement de la terre. Mais le pays a besoin de sortir de la pauvreté, tout comme les pays industrialisés se sont développés grâce au pétrole au siècle dernier.
En attendant l’exploitation du gaz, moins polluant, que l’on a aussi découvert au nord du pays. Le Sénégal et la Mauritanie ont eu la sagesse de s’entendre pour le partage de cette nouvelle richesse.
On met aussi en place des panneaux solaires, mais qui coûtent cher, même si le soleil ne manque pas.
Comme partout dans le monde, nous avons célébré le sacrifice d’Abraham avec nos amis musulmans dans l’amitié, le partage et la prière.
Nous avons suivi les élections européennes, et maintenant les élections en France, en nous posant beaucoup de questions.
Et beaucoup d’inquiétude sur l’évolution de la situation en Palestine et en Ukraine, mais aussi en Afrique, spécialement au Soudan, au Nigéria et au Congo. Et également face à la sécheresse en Afrique de l’Est et les inondations dans beaucoup pays.
Au Sénégal de nombreuses actions ont été menées pour se protéger et pour nettoyer le canaux d’évacuation des pluies
Ce vendredi, je rentre en France pour intervenir à l’université d’été de la revue missionnaire « Spiritus ».
Puis je prendrai un bon temps de repos, avant de visiter parents et amis, et de rencontrer un certain nombre d’organisations et d’associations, pour revenir au Sénégal mi-septembre.
Nos voeux pour la Tabaski (Aïd et Kébir Al Adha)
Et en ce jour de la Tabaski, célébration du sacrifice d’Abraham le père des croyants, notre ancêtre commun des juifs, des chrétiens et de musulmans, nous prions les uns pour les autres ; Que cette fête nous aide à mieux nous comprendre et à mieux nous entendre, pour travailler ensuite et construire notre pays et le Royaume de Dieu.
Message à la communauté musulmane
Bonne fête de Tabaski à vous tous, dans la foi, la prière et la charité. Nous sommes ensemble et nous prions pour vous. Que Dieu bénisse vos efforts
« Au moment où des usurpateurs du nom de Dieu, s’engouffrent dans l’horreur de la terreur, que notre prière se fasse pressante pour que l’exemple d’Abraham qui se laisse guider humblement par la volonté de Dieu, détourne leur arme et leur haine pour un sacrifice qui plaise vraiment à Dieu », écrivent les Evêques dans leur message à la communauté musulmane à l’occasion de la fête de Tabaski,
Récentes déclarations du Pape « Que personne ne pense pouvoir se faire de Dieu un bouclier lorsqu’il projette et accomplit des actes de violence et de mépris ! Que personne ne prenne prétexte de la religion pour accomplir ses propres actions contraires à la dignité de l’homme et à ses droits fondamentaux, en premier lieu celui à la vie et à la liberté religieuse de tous ! ».
« Les fêtes religieuses musulmanes, chrétiennes ou autres sont toujours des occasions favorables pour se rapprocher davantage de Dieu qui nous gratifie abondamment des grâces de bénédiction lorsque ces fêtes sont célébrées dans l’amitié et la fraternité », poursuivent les évêques, qui soulignent combien cette fête « rapproche encore davantage musulmans et chrétiens car elle nous relie à notre ancêtre commun Abraham, le Père des Croyants ».
« Que cette sève commune qui irrigue nos vies de croyants nourrisse nos relations de tous les jours en produisant des fruits de tolérance et de respect mutuel ».
Mercredi 22 mai: Le pays est en paix et nous travaillons à la reconstruction des structures et à la lutte contre la corruption et la pollution.
Les autorités s'attaquent aux problèmes fonciers. Ils visitent les pays voisins pour améliorer les relations internationales.
Personnellement après une session avec des enseignants et une autre avec les jeunes religieuses qui se préparent à leur engagement définitif (profession perpétuelle), je me suis trouvé fatigué et j'ai plusieurs analyses à faire.
Mes prochains congés seront les bienvenus !
Nous venons de vivre le 136° pélerinage national de la Pentecôte à Popenguine, sous le thème : « Avec Marie, notre Mère, marchons ensemble pour un Sénégal de justice et de Paix ».
Des interrogations ont été posées par Mgr Guèye : "qu'est-ce la justice, qu'est-ce la paix ? Quel lien y a-t-il entre la justice et la paix ? À quoi ressemblent-elles dans notre pays ? Où va notre pays ? De quelle paix parlons-nous, si elle fait fi de la justice et de la vérité ? De quelle justice, si elle ignore la vérité et l’amour du prochain ?".
A ses interrogations, il a tenté d’apporter des réponses. Il dit : "la justice véritable se fonde sur la vérité et doit produire la paix, l’amour, le pardon et la réconciliation et non, au contraire, engendrer la violence, la haine, la rancune, le désir de vengeance et encore moins la désinvolture et l’impunité. C’est bien une telle justice que le Christ nous demande de pratiquer. C’est tout le chapitre 5 de st Matthieu : Justice et paix ne sont pas des slogans, ni des principes purement théoriques ou abstraits ni des idéaux irréalisables, au contraire, ce sont nos attitudes, nos comportements, nos manières de faire, de parler, de voir, et d’être qui doivent les incarner. Les promouvoir est une œuvre sans fin, de longue haleine, pour laquelle, nous le savons, il faut de la patience, dans le double sens de durée et de souffrance ; il faut de l’humilité, et du courage, il faut surtout nous accepter les uns les autres, dans nos différences de toutes sortes et nous décider à aller dans la même direction". Une chose qui semble fondamentale pour l'évêque de Thiès, c'est le besoin "d'accepter de changer nos comportements et nos mentalités".
Je souhaite que nous repartions d’ici, un peu convertis, avec des résolutions, des petites résolutions, mais concrètes et réalistes, à travailler pour plus de paix, entre nous et dans notre pays, pour plus justice dans nos pratiques et dans les responsabilités qui nous sont confiées. D’autres résolutions consisteront, à coup sûr, à renoncer à tout ce qui pourrait fragiliser la paix et la justice et les mettre en péril, surtout par l’intermédiaire des réseaux sociaux ! »
« Un partage ou un transfert innocent et naïf d’une information, encore plus si elle est fausse, peut malheureusement faire éclater une bombe ! Marchons ensemble pour un Sénégal de justice et de paix !
De son côté,devant les représentants du gouvernement,
Monseigneur Benjamin Ndiaye a salué le sens du devoir et de la responsabilité des hommes et des femmes qui ont su faire preuve de résilience et de maturité démocratique aux dernières élections présidentielles. "Nous rendons grâce à Dieu pour cette conscience citoyenne qui doit nous inspirer de rechercher, avant tout, l'intérêt de la nation, en lieu et place de tout intérêt partisan ou sectaire. Que Dieu nous enracine encore plus dans cette conscience, en vue du bien commun. Notre reconnaissance à Dieu nous dicte notre devoir de maintenir nos efforts pour préserver et renforcer la cohésion sociale, socle d'un développement durable, harmonieux et solidaire. Dans ce sens, l'engagement politique devrait être davantage orienté vers le service du bien-être des populations", affirme Mgr Ndiaye dans son message.
C’est dans ce sens que s’inscrit le thème de cette présente édition « Avec Marie, marchons ensemble pour un Sénégal de justice et de paix ».
Ainsi, face à la pauvreté et à la cherté de la vie, l'archevêque de Dakar encourage les engagements pris par le gouvernement pour alléger le coût de la vie en faveur des populations. "Comme le déclarait le pape François, la pauvreté qui tue, c'est la misère, fille de l'injustice, de l'exploitation, de la violence et de l'injuste répartition des ressources. C'est la pauvreté désespérée, sans avenir, parce qu'elle est imposée par la culture du rejet qui n'offre ni perspectives ni issues. C'est la misère qui, pendant qu'elle impose une condition d'extrême indigence, affecte aussi la dimension spirituelle...", explique le prélat.
Ainsi, il insiste sur le fait que "tout effort pouvant libérer l'humain de cette pauvreté contribuera à l'instauration d'un monde plus juste, plus viable et plus fraternel". Il invite les gouvernants à redonner espoir et confiance aux milliers de jeunes désorientés, dont la grande tentation est de prendre le large, dans l'espoir de trouver un avenir meilleur ailleurs.
Il encourage à maintenir cette jeunesse au pays en mettant en œuvre des politiques inclusives de développement et d'insertion sociale, comme préconisé par les évêques du Sénégal dans leur Lettre pastorale sur les migrants et les réfugiés du 17 février 2021.
"Face au phénomène du changement climatique et à ses conséquences sur la productivité de nos ressources, nous saluons et encourageons les initiatives visant à un retour organisé à la terre et à la réappropriation de notre patrimoine national, pour une justice sociale plus effective. Nous préconisons aussi un reboisement encore plus organisé et plus persévérant, tout en dénonçant tout ce qui contribue à la déforestation, au pillage des ressources naturelles et au gaspillage. Puisque le changement climatique, comme l'écrit le pape François, est un problème social global qui est intimement lié à la dignité de la vie humaine. C'est de notre responsabilité de tout mettre en œuvre pour garantir la protection de toute vie humaine" invite Mgr Benjamin Ndiaye.
Dans sa prière, il confie à Dieu, "Maître du temps et des saisons, l'hivernage 2024, afin qu'il soit porteur de récoltes abondantes". "Que Dieu bénisse le labeur des paysans, les soins des éleveurs et de tous ceux qui s'adonnent au travail de la terre ou à la pêche, pour nous permettre d'user raisonnablement des fruits de la nature. Qu'il nous épargne toute calamité ! Je le dis en pensant non seulement aux inondations, pour encourager les pouvoirs publics dans la recherche de solutions durables, mais aussi aux dangers de la mer qui nous dictent des mesures idoines pour épargner des vies humaines".
Lundi 13 mai: Le pays est en paix et nous travaillons à la reconstruction des structures et à la lutte contre la corruption et la pollution. Les autorités s'attaquent aux problèmes fonciers. Ils visitent les pays voisins pour améliorer les relations internationales.
Personnellement après une session avec des enseignants et une autre avec les jeunes religieuses qui se préparent à leur engagement définitif (profession perpétuelle), je me suis trouvé fatigué et j'ai plusieurs analyses à faire. Mes prochains congés seront les bienvenus !
Aujourd'hui, je rentre d'un colloque sur la préparation de la 2° session du synode "marchons ensemble".
Nous continuons à travailler à l'avancée du pays selon les orientations du nouveau gouvernement, en même temps que nous nous préparons au pèlerinage national de la Pentecôte.
Mercredi 3 avril: Ce 3 avril, veille du 64° anniversaire de l'indépendance du Sénégal, nous avons un nouveau président : Diomaye Faye et un nouveau gouvernement. De nombreuses promesses ont été faites au niveau économique et social. Il nous faut maintenant dépasser les divisions pour refaire l'unité du pays et nous mettre à l'action avec patience et courage pour mettre en pratique les décisions et les promesses. Votre amitié et vos prières sont un soutien important pour nous.
Vendredi 15 mars: Vendredi 15 mars : J’ai attendu un peu que les choses s’éclaircissent avant de vous donner des nouvelles. Le conseil constitutionnel a refusé la proposition d’un soit-disant « dialogue national » ne regroupant en fait que les membres du parti présidentiel et quelques partis alliés proposant que les élections se tiennent le 2 juin. Le conseil a exigé qu’un nouveau président soit élu avant le 2 Avril, date de la fin du mandat du président actuel. Finalement la date du 1° tour est fixée au 24 mars, avec une campagne électorale raccourcie d’une semaine.
Le président a fait voter une loi d’amnistie pour tous les responsables des morts et des casses ayant eu lieu pendant les manifestations depuis 2.021, malgré l’opposition d’un grand nombre de personnes et de partis, demandant que les responsables soient d’abord jugés. Les 2 principaux membres de l’opposition, Ousmane Sonko et son adjoint Diomaye Faye sont libérés dans la nuit du 14 mars, à la grande joie de tous leurs partisans.Le fils de l’ancien président, Karim Wade, refusé d’être candidat pour cause de double nationalité (française et sénégalaise) et son parti, unis à tous les nombreux autres candidats ayant été refusés en particulier pour parrainage insuffisant, s’étaient adressés à la Cour Suprême lui demandant de casser les décisions du conseil constitutionnel et même demandant de le suspendre. Le vendredi 15, la cour suprême a rejeté cette demande. La campagne va donc se poursuivre avec les 19 candidats retenus.
Les commissions Justice et Paix de l’Eglise Catholique se mobilisent pour apporter des éléments de réflexion pour s’informer sur les programmes des candidats et choisir le sien dans la paix et le respect, en fournissant des documents, des affiches et des appels dans les radios et les télévisions. Nous attendons maintenant le 24 mars en espérant que la campagne va se passer dans la paix et les élections dans la transparence."
Lundi 4 mars: Les rencontres, manifestations et déclarations se multiplient, chaque camp étant divisé en lui-même et contre les autres et chacun cherchant son intérêt personnel plus que le bien du pays, en attendant la décision du Conseil Constitutionnel au sujet de l'élection présidentielle. Quelle sera sa décision ? Et comment sera-t-elle acceptée ? Nous sommes dans le flou et la confusion, mais ne restons pas inactifs. Je reviens d'une session interrégionale des commissions diocésaines "Justice et Paix" du Sénégal et de Guinée Bissao, où nous avons analysé la situation et cherché des solutions. En attendant, nous travaillons à former la population pour mieux voter, d'une manière consciente et réfléchie en fournissant les documents nécessaires. Vous en avez certains dans ce site à la rubrique "élections" (colonne de gauche).
Nos autres activités se continuent dans les prisons, hôpitaux et centres sociaux.
Cette semaine, j'anime une session de formation pour des enseignants sur la mise en pratique des droits de l'enfant et sur les abus sexuels, qui se terminera par la signature d'un document d'engagement par chacun des volontaires.
Dimanche 25 février: Bonjour et quelques nouvelles.
25-2 : Au cours d'une rencontre avec la presse, le président, en réponse au Conseil Constitutionnel lui demandant de fixer une date pour les élections présidentielle le plus rapidement possible, a décidé plutôt de lancer un dialogue de deux jours. Les partis d'opposition comme la société civile s'y sont opposé désirant une date précise. Heureusement les manifestations se sont déroulées sans casse ni violence et sans intervention de la police. Nous attendons donc la suite.
La libération provisoire des manifestants arrêtés précédemment se poursuit.
L'université de Dakar (plus de 100.000 étudiants) fermée suite aux casses de juin 2023 et qui fonctionnait (difficilement) seulement en ligne reprend en présentiel le lundi 26.
Dimanche 18 février: Bonjour à vous tous et merci à tous ceux qui nous ont envoyé des messages, se souciant de la situation au Sénégal. Cela nous encourage beaucoup.
Grâce à Dieu et à nos efforts de paix, de réflexion et de réconciliation, la situation s'est améliorée.
Au soir de ce dimanche 18, la situation est calme dans le pays. En effet, après plusieurs jours d'attente, le jeudi 15 le Conseil Constitutionnel a déclaré la décision du président de reporter les élections au 15 décembre anti constitutionnelle, son mandat devant se terminer obligatoirement le 2 Avril. Heureusement, le président a accepté cette décision et d'organiser les élections présidentielles dans le meilleur délai possible.
Cela a satisfait la demande aussi bien des partis d'opposition que de la société civile et de la population. La société civile a organisé une marche pacifique pour demander que les élections se fassent en mars, pour que le nouveau président soit élu pour le 2 avril. Cette fois-ci la manifestation a été autorisée, accompagnée par les gendarmes en tenue d'uniforme et non pas de combat et sans répression. La population est en attente mais nous pensons que la réconciliation et la solution vont être possibles. Aujourd'hui dimanche les religieux de Dakar et les chrétiens de différentes paroisses se sont réunis en prière.
Ce qui a aussi aidé, c'est la libération de nombreux jeunes arrêtés au cours des manifestations passées, considérés comme des détenus politiques, et qui pour certains ont passé plusieurs mois en prison sans être jugés.
Nous espérons que la campagne électorale se passera dans le calme et la transparence, ce qui n'a pas toujours été le cas.
Samedi 10 février: Vous avez dû suivre les derniers évènements du Sénégal. Le samedi 2 février, la veille du démarrage de la campagne pour les élections présidentielles, vue la tension dans le pays, le président a décidé unilatéralement de repousser ces élections sans fixer une autre date.
Par ailleurs, la candidature du fils de l'ancien président Karim Wade ayant été refusée pour cause de double nationalité, plusieurs autres candidats refusés par manque suffisant de parrainages l'ont rejoint pour faire convoquer l'Assemblée Nationale et accuser deux membres du Conseil Constitutionnel de corruption et de conflit d'intérêt. Les membres de l'opposition se sont opposés à la volonté du président de l'Assemblée de procéder à un vote direct sans débat, et ils ont été expulsés par les gendarmes. Les députés restants ont alors voté la date du 15 décembre pour les élections présidentielles.
Immédiatement les tensions ont augmenté dans le pays, les uns affirmant que le président n'avait pas le droit de prendre une telle décision, les autres disant que le Conseil Constitutionnel n'avait plus d'autorité. On s'est retrouvé sans solution.
Le jour même l'archevêque de Dakar a appelé à la paix, la responsabilité et au respect de la constitution, suivi par le conseil du lu laïcat catholique, de même que des chefs religieux musulmans. Mais la tension n'a fait que monter. De nombreux jeunes en particulier ont commencé à brûler des pneus et à lancer des pierres contre les policiers. Toutes les manifestations étant interdites, ceux-ci ont riposté par des grenades lacrymogènes d'abord, puis par balles réelles spécialement le vendredi 8 février après la prière du vendredi dans les mosquées, où trois personnes ont été tuées.
Des membres de la société civile ainsi que des candidats recalés ont fait appel au Conseil Constitutionnel. La société civile a prévu une marche silencieuse pour le mardi 12. Mais tout le monde est inquiet et se demande comment cela va se passer. Et il est très difficile de ramener la paix et la réconciliation, malgré tous nos efforts. Le dimanche 10, des prières ot été faites dans les églises.
Lundi 5 février: Le samedi 3 février, il y avait une grande rencontre des religieux/ses du diocèse très sympathique, et l'anniversaire de la mort du 2° fondateur des spiritains, François Libermann.
Le 11 février nous aurons le pèlerinage des malades, après avoir vécu un très beau pèlerinage des enfants.
Dans les prisons la situation est tendue, avec des grèves de la faim, les détenus arrêtés en attente de jugement depuis plusieurs années demandant à être jugés (les greffiers sont en grève depuis plusieurs mois)
Nous nous mettons en marche vers le Carême, en méditant spécialement la lettre du pape François.
Suite à des accusations de corruption et de trafic d'influence de 2 membres du Conseil Constitutionnel au moment du choix des candidats aux élections présidentielles (non prouvées pour le moment), l'Assemblée Nationale a mis en place un bureau pour enquêter sur ces faits. En conséquence, samedi, le Président de la République a annulé la date des élections présidentielles, sans donner une nouvelle date.
Dimanche, l'opposition a voulu manifester accusant le président de faire un coup d'état constitutionnel. Les manifestants ont été dispersés par la police. Nous attendons de voir comment les choses vont évoluer.
Bon courage à tous dans la paix, l'espérance et l'engagement à nous tous, quels que soient nos problèmes et nos difficultés"