Armel Duteil

Ecologie


Réflexions sur le respect de la création

(à lire à la fin de chaque messe, et en réunion de CEB)

Le Pape François a écrit une lettre pour la défense de l’environnement et l’écologie. Elle a été félicitée par tous les pays, et les Nations Unies. Cette lettre « Loué sois tu ! » sur le respect de la création est très importante. C’est pourquoi, en conseil paroissial, nous avons décidé de la faire comprendre, et de la mettre en pratique. Nous n’avons pas voulu faire une conférence, qui souvent ne change pas beaucoup les façons de vivre, et qui est rapidement oubliée. Nous avons préféré changer peu à peu nos idées, en méditant un passage de la lettre chaque dimanche avec tous les fidèles, à la fin de la messe avant les annonces. Avant de repartir dans nos quartiers pour la mettre en pratique. Pour que ce ne soit pas trop long, le texte sera lu en français à la messe, et réfléchi en ouolof en réunion de CEB de la même semaine. On peut méditer aussi ces réflexions, personnellement, par exemple un passage par jour. . Nous proposons à chaque fois des questions de réflexions et d’actions à partir de ce que le Pape a dit.

Nous donnons d’abord le résumé des six chapitres de la lettre, puis les trois prières de cette lettre : le Cantique des Créatures de Saint François, la prière pour les chrétiens, et la prière pour les hommes du monde entier. Puis nous proposons, des passages de la lettre qui nous paraissent plus importants, ou qui nous concernent plus spécialement. On pourra bien sûr changer l’ordre de ces méditations, en sauter certaines, et en ajouter d’autres, pour comprendre en profondeur, ce que le Pape François nous dit, sur notre terre et notre société d’aujourd’hui. Bien sûr, cela ne doit pas nous empêcher de lire la lettre en entier, au contraire.

Premier dimanche

La lettre du Pape François sur le respect de la création s’appelle LOUE SOIS-TU ! Nous disons merci à Dieu, pour le monde qu’Il nous a donné.

Cette lettre comprend 6 chapitres, que nous allons présenter au fur et à mesure. Dans le premier chapitre, le Pape nous rappelle que nous habitons tous sur une même terre, qu’il appelle notre maison commune, car nous faisons tous partie de la famille humaine. C’est tous ensemble, que nous devons lutter pour protéger la terre.

Le Pape rappelle les problèmes de l’écologie : la saleté et la pollution, les changements du climat, le réchauffement de la terre, la diminution de la couche d’ozone (le gaz qui nous protège du soleil), les plantes et les animaux qui disparaissent, le manque d’eau, la mer qui attaque nos côtes, les tornades et les tempêtes etc. Tout cela a des conséquences très graves sur la vie en société et surtout pour les plus pauvres, comme par exemple chez nous les inondations. Le Pape appelle cela « une iniquité planétaire », c’est-à-dire un mal au niveau du monde entier.

Le Pape remarque aussi que, devant tous ces dangers, beaucoup de gens et de pays ne font rien. Et même, certains disent qu’il n’y a pas de problème.

Est-ce que ces problèmes viennent parce que la terre se réchauffe d’elle-même, ou bien à cause des hommes ? Le Pape répond : « C’est à cause des deux. C’est pourquoi, nous devons tout faire pour protéger notre terre et la rendre plus belle ».

Nous nous demandons : Quelles sont les choses, qui salissent et cassent notre terre ? Qu’est-ce que nous pouvons faire, pour lutter contre les inondations ? Comment arrêter les feux de brousse, qui brûlent et tuent la terre ? Comment ramasser nos ordures, qui salissent nos quartiers, et entraînent beaucoup de maladies ? Comment évacuer les eaux sales, et ne plus les jeter dans la rue ? Est-ce que chacun ne peut pas planter, au moins un arbre chez lui ?

Deuxième dimanche :

Nous continuons la lecture de la lettre du Pape François sur le respect de la création. Dans le chapitre 2, le Pape nous rappelle la beauté de la terre, et de toute la création. C’est Dieu qui a fait la terre, les fleurs et tout ce qu’il y a de beau dans le monde.

Jésus vivait en paix avec les animaux, même quand Il était seul dans le désert. Et Il a travaillé de ses mains pour rendre la terre meilleure.

Nous nous demandons : Est-ce que nous savons admirer les belles choses, qu’il y a dans le monde ? Quelles sont les belles choses, pour lesquelles nous voulons dire merci à Dieu ? Comment respecter, et vivre en paix avec les animaux, comme Jésus ? Comment mieux travailler les choses, que Dieu a mises sur la terre ? Et surtout, comment partager avec tous « les fruits de la terre et du travail des hommes », comme nous le demandons à l’offertoire de la messe ? Comment profiter des bonnes choses de la vie ?

 Troisième Dimanche :

Au chapitre 3 de sa lettre sur l’écologie, le Pape François explique d’où viennent nos problèmes. D’abord il y a les riches qui profitent des pauvres. Ils veulent garder leurs richesses pour eux tout seul. Et ils dépensent de plus en plus, sans penser aux autres.

Il y a aussi toute la population, qui ne veut pas voir le problème, et qui refuse de changer.

Enfin, il y a ceux qui pensent que la science et les machines peuvent tout arranger, sans changer nos idées et notre cœur.

Pourtant, il faut à tout prix changer notre façon de vivre. Et notre manière d’utiliser l’argent, et ce que nous avons.

Nous nous demandons : Qu’est- ce que j’ai dans le cœur, quand je gaspille les choses ? Et quand j’abaisse les gens autour de moi ? Qu’est-ce que je fais avec mon argent ? Comment j’utilise les machines et les appareils que j’ai : pour moi tout seul ou pour aider les autres ? Est-ce que je cherche à bien faire mon travail, et à rendre meilleur mon lieu de travail ? Est-ce que je cherche à changer ma famille, et mon quartier, pour que les pauvres soient davantage respectés ? Et pour qu’il y ait davantage de justice et d’amour dans notre société ?

Quatrième dimanche :

Dans le quatrième chapitre de sa lettre sur l’écologie, le Pape François nous donne beaucoup d’idées nouvelles. Il nous parle de l’écologie environnementale, économique et sociale. C’est-à-dire respecter tout l’environnement. Etre juste avec l’argent, et ce que nous avons. Et construire une société, où les pauvres auront leur place et seront respectés, de même que la terre.

François nous parle aussi de l’écologie culturelle, le respect de nos cultures et de nos bonnes traditions. L’écologie de la vie quotidienne, pour respecter les hommes et toutes les créatures, dans la vie de chaque jour. Et enfin chercher le bien commun, le bien de tous, personnellement et dans la vie en société.

Le Pape nous parle aussi du péché écologique. Il y a des chrétiens qui prient et qui travaillent beaucoup, mais ils ne respectent pas l’environnement, c’est-à-dire tout ce qui nous entoure : les personnes, comme les autres créatures (n° 217). C’est un péché pour lequel nous devons vraiment demander pardon à Dieu.

La nature n’est pas séparée de la vie de la société. Il nous faut chercher une écologie qui respecte l’environnement (la nature et toute la création), le travail et l’argent (l’économie) et toute la vie en société (la vie sociale). Pour cela, il faut réfléchir au Plan de développement de notre pays : quel développement cherchons-nous par exemple, quand on parle du Sénégal émergent, ou d’école de l’excellence. Comment produisons-nous nos richesses, et comment les utilisons-nous ? Et cela est vrai aussi pour chacun de nous, dans notre vie de tous les jours. L’environnement c’est tout ce qui nous entoure, pas seulement la terre et les choses, mais aussi les personnes, en particulier les plus pauvres.

Nous nous demandons : Comment je travaille ? Qu’est-ce que je fais avec l’argent que je gagne ? Est-ce que je pense seulement à moi et à ma famille, ou bien aussi à ceux qui m’entourent ? Quelles sont mes relations avec les autres ? Comment j’essaie de rendre mon quartier meilleur, et plus agréable à vivre ?

Cinquième dimanche

Dans le cinquième chapitre de sa lettre sur l’écologie, le Pape François nous demande de vivre un vrai dialogue sur l’environnement : parler entre nous pour savoir ce que nous pouvons faire, pour mieux respecter notre terre, en commençant par notre maison et notre quartier.

Le dialogue avec nos responsables administratifs et politiques, pour savoir ce qu’ils veulent faire de notre pays. Et surtout, pour que les choses soient claires, et que l’on nous dise la vérité sur ce qui se fait.

Le Pape demande aussi le dialogue avec les techniciens et les chefs d’entreprise, pour qu’ils pensent aux difficultés de la vie, et pas seulement à l’argent et aux solutions techniques. Par exemple, pour voir les conséquences de ce qu’ils font, sur la vie physique, intellectuelle et mentale des personnes. Et sur l’économie locale, et sur la sécurité (183). Par exemple, la pollution.

Le Pape demande aussi le dialogue entre les chrétiens et les autres religions, sur le respect de la création. Et de chercher la plénitude humaine, c’est-à-dire une vie pleine, comme Jésus nous l’a dit (Jean 10, 10) « Je suis venu pour qu’ils aient la vie totale »

Nous nous demandons : Est-ce que nous cherchons à réfléchir à l’écologie avec nos parents, nos voisins et nos camarades de travail ? Est-ce que nous en avons déjà parlé, avec le délégué de notre quartier et le responsable de la mairie ? Est-ce que nous en parlons avec les gens des autres religions ? Et avec les chefs de service, et les responsables des entreprises ? Est-ce que nous en avons parlé avec les agents de santé, et les responsables de la sécurité (policiers et gendarmes) ?

Sixième dimanche

Le sixième chapitre de la lettre de François sur le respect de la création parle de l’éducation à l’écologie. Le but, c’est de faire l’alliance entre les hommes et leur environnement, pour bien vivre à l’aise, là où nous sommes. Il faut changer notre façon de vivre, pour avoir la paix et la joie pour tous : savoir aimer, pas seulement faire l’aumône, mais aimer au niveau de la société et de la politique. Mais aussi apprendre à penser aux autres, dans les petites choses de notre vie. Par exemple, ne pas gaspiller l’eau, ne pas jeter les verres et les sacs en plastique sur la route, ne pas cracher n’importe où, ne pas jeter nos ordures dans les caniveaux et les boucher.

Et surtout, savoir nous limiter pour vivre une vie simple, ou lieu de vouloir nous montrer avec de beaux habits, de belles machines, des beaux appareils, faire de grands repas et de grandes fêtes. Pour cela, il faut apprendre à lutter contre la publicité qui nous pousse à dépenser et à consommer de plus en plus (224). Nous n’agissons pas tout seul personnellement, mais tous ensemble. Il nous fait apprendre à vivre et à travailler en communauté, avec tout le monde (219).

Nous nous demandons : Est-ce que nous cherchons à vivre selon l’Evangile, ou bien à nous montrer de plus en plus devant les autres, pour nous faire admirer ? Comment faire pour diminuer les dépenses inutiles, au moment des baptêmes, des premières communions, des mariages et des enterrements ?

Est-ce que dans notre paroisse, dans nos CEB et dans nos mouvements, nous travaillons vraiment pour le respect de la création ? Est-ce que nous travaillons avec les autres citoyens, et les différentes associations de nos quartiers et de nos mairies ? Que faire pour cela ? Comment éduquer nos enfants et les jeunes, à respecter la création ? Est-ce que nous cherchons à suivre l’exemple de Marie, de Saint François et des autres saints ? Est-ce que nous prions pour le respect de la création ?

Septième dimanche

Aujourd’hui nous écoutons la prière de Saint François, le cantique des créatures, où il dit merci à Dieu pour tout ce qu’Il a fait. Le Pape François l’a repris dans sa lettre : Loué sois tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement notre frère le Soleil, par qui tu nous donnes le jour et la lumière : Il est beau. Il brille d'une grande beauté, qui vient de toi, le Très Haut. Il nous en offre le symbole.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre sœur la Lune et les étoiles. Tu les as formées dans le ciel,
claires, précieuses et belles.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre frère le Vent, pour l'air et pour les nuages, pour le ciel calme et celui de tous les temps : grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre sœur l’Eau qui est très utile, très humble, précieuse et chaste.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre frère le Feu, par qui tu éclaires la nuit : il est beau et joyeux, si fort qu’on ne peut pas le commander.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre mère la Terre, qui nous porte et nous nourrit, qui produit des fruits divers, avec les fleurs colorées et les herbes.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi : qui supportent les difficultés et les maladies : Heureux s'ils conservent la paix. Ils seront récompensés, par toi, le Très Haut,.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre sœur la Mort du corps, à qui nul homme vivant ne peut échapper.

Huitième dimanche

Aujourd’hui nous écoutons la prière du Pape François pour les chrétiens, sur le respect de la création (n°246) : Nous te louons, Père, avec toutes tes créatures, qui sont sorties de ta main puissante. Elles sont tiennes, et sont remplies de ta présence comme de ta tendresse. Loué sois-tu. Fils de Dieu, Jésus, toutes choses ont été créées par toi. Tu t’es formé dans le sein maternel de Marie, tu as fait partie de cette terre, et tu as regardé ce monde avec des yeux humains. Aujourd’hui tu es vivant en chaque créature avec ta gloire de ressuscité. Loué sois-tu. Esprit-Saint, Toi qui conduis ce monde vers l’amour du Père, par ta lumière. Tu accompagnes les cris de souffrances de la création. Tu vis aussi dans nos cœurs, pour nous pousser à faire le bien. Loué sois-tu. Ô Dieu, Un et Trois, admirable communauté d’amour infini. Apprends-nous à te voir dans la beauté du monde, où tout nous parle de toi. Éveille notre louange et notre remerciement, pour chaque être que tu as créé. Donne-nous la grâce, de nous sentir intérieurement unis, à tout ce qui existe. Dieu d’amour, montre-nous notre place dans ce monde, pour être les artisans de ton amour, pour tous les êtres de cette terre. Car aucun n’est oublié de toi. Eclaire ceux qui ont le pouvoir et l’argent, pour qu’ils pensent aux autres, qu’ils aiment le bien commun, qu’ils soutiennent les faibles, et qu’ils prennent soin de ce monde que nous habitons. Les pauvres et la terre prient : Seigneur, saisis-nous par ta puissance et ta lumière, pour protéger toute vie, et pour préparer un avenir meilleur. Pour que vienne ton Règne de justice, de paix, d’amour et de beauté. Loué sois-tu. Amen

Neuvième dimanche

Aujourd’hui, nous écoutons la prière du Pape François, pour les hommes du monde entier, pour le respect de la création (n°246) :

Dieu Tout-Puissant, Tu es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures. Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe, fais descendre sur nous, la force de ton amour, pour que nous protégions la vie et la beauté. Remplis-nous de paix, pour que nous vivions comme des frères et sœurs, sans faire de mal à personne. Ô Dieu des pauvres, aide-nous à secourir les abandonnés, et les oubliés de cette terre, qui ont tellement de valeur à tes yeux. Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde, au lieu de le casser. Pour que nous semions la beauté et non la pollution, ni la destruction. Touche les cœurs de ceux qui cherchent seulement l’argent, sans penser à la terre, ni aux pauvres. Apprends-nous à connaître la valeur de chaque chose, et à les regarder avec admiration. Apprends-nous que nous sommes profondément unis à toutes les créatures, sur notre chemin vers ta lumière infinie. Merci parce que tu es avec nous tous les jours. Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.

Maintenant, nous allons réfléchir à chaque fois, à un paragraphe de la lettre du Pape François.

Dixième dimanche

Respecter la création et aimer les pauvres.

Dans cette lettre sur l’écologie, le Pape François rappelle que l’amour du chrétien doit s’étendre, non seulement à tous les hommes, mais à toute la création. Il dit : « Le sol, l’eau, les montagnes, tout est grâce de Dieu » (n° 84). Chaque créature nous montre une partie de la bonté de Dieu. Mais en même temps il dit : « On ne peut pas être unis aux êtres de la création, si il n’y a pas en même temps dans notre cœur, la tendresse, la miséricorde et le souci de tous les autres humains » (n° 91), en particulier les pauvres. N’oublions pas que nous sommes dans l’Année de la Miséricorde.
La lutte pour sauver la création, et la lutte contre la pauvreté et les inégalités entre les hommes, vont obligatoirement ensemble, pour construire une terre et une humanité comme Dieu le veut : « Quand tu casses la terre et la société, ce sont toujours les plus faibles qui en souffrent le plus » (n° 45). Ce sont les pauvres qui souffrent les premiers du changement de climat, des inondations, de la mer qui attaquent nos côtes et des tornades, parce qu’ils n’ont pas les moyens de se protéger. Il n’y a pas deux problèmes : d’un côté l’écologie, et de l’autre la lutte contre la pauvreté. Les deux vont obligatoirement ensemble (n° 139).
Nous nous demandons : Que faisons-nous pour lutter contre les inégalités entre les hommes, personnellement, dans nos familles et dans nos CEB ? Comment aidons-nous les pauvres, à supporter les conséquences du manque de respect de la création, qui casse la terre et l’environnement ? Comment aider les pauvres à mieux vivre, dans nos quartiers et nos villages, et dans le pays tout entier. Pas seulement en faisant l’aumône, mais par des projets de développement, la lutte contre le chômage, la couverture médicale universelle (CMU), la formation, le soutien aux familles nécessiteuses, etc.

Onzième dimanche

Le respect de la vie
Le Pape François nous dit : « On ne peut pas respecter la terre, si on ne respecte pas la vie. On ne peut pas défendre l’environnement, et accepter les avortements qui suppriment la vie. On ne peut pas non plus accueillir les personnes faibles qui nous entourent, et les personnes qui nous gênent, si en même temps on ne protège pas l’enfant dans le ventre de sa mère. Même si sa naissance nous gêne et nous pose des problèmes » (n° 120).
Nous nous demandons : Que faisons-nous pour faire grandir la vie autour de nous, pour que les gens vivent plus heureux ? Que faire en particulier, pour éduquer nos enfants, pour qu’ils vivent mieux ? Comment lutter contre les avortements, et aider les jeunes filles et les femmes qui ont avorté ?

Douzième dimanche

Le dialogue avec les autres religions
Le Pape François explique au n° 201 de sa lettre sur le respect de la création : « La plupart des habitants de la terre sont croyants. Cela demande aux religions de parler ensemble pour sauver la nature, défendre les pauvres, et créer des relations de respect et de fraternité entre eux ». Un maître spirituel musulman, Ali explique : « Il y a un secret dans tous les mouvements et les bruits du monde. Ceux qui sont initiés comprennent que l’on peut rencontrer Dieu dans le vent qui souffle, les arbres qui se penchent, l’eau qui coule, les mouches qui bourdonnent, les portes qui se ferment, le chant des oiseaux, la corde de la Kora, le sifflement de la flûte, le souffle des malades et les plaintes de ceux qui pleurent ».
Nous nous demandons : Est-ce que nous avons commencé à partager, ce que le Pape François nous dit sur l’environnement, avec les musulmans qui nous entourent ? Qu’est-ce que nous pouvons faire ensemble, pour protéger la terre et la défendre ? Le Pape explique (n° 121) : Toute créature nous montre quelque chose de Dieu, et elle a un message à nous enseigner. Qu’est-ce que nos frères et sœurs musulmans nous enseignent, sur le respect de la création ?

Treizième dimanche

Une vie simple
Le Pape nous dit au n° 222 de sa lettre sur la création : « Notre foi nous enseigne, ce qu’est une vie réussie et de qualité. Et comment faire connaître Dieu d’une manière prophétique. C’est de goûter les choses de la vie dans la joie et la paix, mais sans chercher à avoir toujours plus. C’est ce que nous enseignent aussi la Bible et les autres religions. Chercher à manger toujours plus, et à avoir toujours davantage de choses, cela ferme le cœur. Cela nous empêche de goûter les bonnes choses et les bons moments de la vie… La foi chrétienne nous propose de grandir avec peu de choses (la sobriété), d’apprendre à être heureux avec de petites choses, à être simple pour aimer ce qui est petit, et pour dire merci à Dieu pour la vie qu’Il nous donne. Sans nous attacher à ce que nous avons. Et sans être tristes, de ce que nous n’avons pas. Pour cela, il ne faut pas chercher à avoir de plus en plus de choses, ou de plaisir ». Jésus disait : « Heureux ceux qui acceptent leur pauvreté dans leur cœur, le Royaume de Dieu est à eux ».
Nous nous demandons : Est-ce que nous savons nous contenter de ce que nous avons, sans chercher à avoir de plus en plus de choses ? Est-ce que nous cherchons à mener une vie simple ? Ou bien est-ce que trop souvent, nous ne cherchons pas à nous montrer devant les autres ? Est-ce que nous ne faisons pas trop de gaspillage, et n’avons pas trop de choses inutiles ? Comment apprendre à limiter nos dépenses, en particulier dans nos fêtes chrétiennes : les fêtes patronales, les baptêmes, les premières communions, les mariages et aussi les enterrements ? Où trouver le courage de changer ?

Quatorzième dimanche

Protéger la terre et la rendre meilleure.
Voici le début de cette lettre, sur le respect de la création : « Saint François chantait : Loué sois-tu mon Seigneur ! ». Dans ce beau chant, Saint François nous rappelle, que notre terre est la maison de tous (notre maison commune). Et elle est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons la vie. Elle est comme une mère belle, qui nous accueille en ouvrant ses bras. Mais cette sœur pleure, à cause des souffrances que nous lui faisons supporter. Parce que nous utilisons les biens que Dieu a mis en elle, sans réfléchir et sans nous limiter. Nous avons besoin de changer notre cœur et notre vie, tous ensemble. L’histoire de la création est la racine de notre vie humaine, et nous regarde tous… Tous nous pouvons travailler ensemble, comme instruments de Dieu, pour changer la création. Chacun selon sa culture, son expérience, ses idées et ses possibilités.
Nous nous demandons : Est-ce que nous savons voir les belles choses, qu’il y a dans notre monde ? Que faisons-nous pour protéger la terre, et la rendre meilleure ? Est-ce que nous agissons, ensemble avec les autres, pour protéger notre terre ? Comment vivons-nous ensemble, dans l’amitié, entre personnes de culture, d’éducation, et de religion différentes ? Le monde entier nous parle de l’amour de Dieu (n° 84 – 96).

Quinzième dimanche

La création nous montre qui est Dieu
Le Pape François explique, que l’histoire d’amitié de chacun avec Dieu, se passe toujours dans un endroit spécial de la terre. Chacun se souvient d’un endroit, qui lui a fait beaucoup de bien. Car Dieu a créé un beau livre. Les lettres de ce livre ce sont les choses que Dieu a faites, et qui sont présentes dans le monde. La création nous montre qui est Dieu. Les évêques du Canada ont dit : « Les choses que Dieu a faites, et qui sont présentes dans le monde, nous montrent qui est Dieu ». Et les évêques du Japon expliquent : « Entendre ce que chaque culture chante, c’est vivre joyeusement dans l’amour de Dieu, et dans l’espérance ». Pour le croyant, admirer la création c’est découvrir ce que Dieu nous enseigne, à travers elle. En effet, en plus des paroles contenues dans la Bible, Dieu se fait connaître par le soleil qui brille, et par la nuit qui tombe. En voyant les bonnes choses que Dieu a faites, je me sens uni à toute la création.
Nous nous demandons : Quels sont les endroits, où j’ai senti la bonté de Dieu, et la beauté de la création ? Quelles sont les choses qui nous montrent la tendresse, et la grâce de Dieu ? Comment vivre davantage dans l’amour de Dieu, et dans l’espérance ? Comment être uni entre nous, les hommes, pour admirer et aimer la création de Dieu ?

Seizième dimanche

ésus et la création.
(97) - Le Pape François écrit : « Jésus savait voir la beauté du monde. Il vivait uni avec les créatures, qui nous parlent de Dieu ? Il disait : « Le Royaume de Dieu c’est comme une graine qu’un homme a semé dans son champ » (Matthieu 13,31). - (96) Jésus a enseigné à ses disciples, que Dieu est un Père pour toutes les créatures. Il disait : « Est-ce qu’on ne vend pas cinq petits oiseaux pour deux pièces de monnaie ? Et Dieu n’en oublie aucun ? » (Luc 12, 6). C’est pour cela que Jésus pouvait commander au vent et à la mer (Matthieu 8, 27). Il vivait uni à toute la création. Il savait manger et faire la fête, avec tout le monde (Matthieu 11, 19).
Jésus a travaillé de ses mains (98). Il est toujours avec la matière que Dieu a créée, pour la rendre meilleure, par son travail de charpentier. Jésus a vécu une vie simple (Marc 6, 3). Saint Jean Paul II disait : « En supportant la souffrance du travail, uni au Christ qui a souffert pour nous, l’homme travaille avec le Fils de Dieu qui a sauvé le monde ».
Nous nous demandons : Est-ce que pour nous, Dieu est vraiment un Père qui est bon, et qui aime toutes ses créatures ? Comment vivre à l’aise dans le monde, comme Jésus ? Comment respecter tout ce que Dieu a fait ? Comment rendre le monde meilleur par notre travail ? Quand je vois des belles choses dans le monde, comment dire merci à Dieu ?

Dix septième dimanche

Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ?
Le Pape François dit (160) : « Il ne s’agit pas de penser à la terre, seulement comme matière. Nous nous demandons, quelle société nous voulons construire. C’est-à-dire pourquoi vivons-nous sur la terre ?? Pourquoi la terre a-t-elle besoin de nous ? Il ne s’agit pas seulement de savoir, quelle terre nous allons laisser à nos enfants. Mais aussi de nous demander, quelle est notre dignité (161). Nous utilisons trop de choses, nous en gaspillons trop, et nous en cassons trop. Nous risquons de laisser après nous, beaucoup de ruines, de désert et de saletés. Nous ne pouvons pas continuer à vivre comme maintenant. Nous avons une grande responsabilité, envers ceux qui viendront après nous.
Nous avons cassé non seulement notre terre, mais aussi nos idées sur le bien (notre sens moral), et notre culture. Nous sommes devenus individualistes. Chacun pense à lui seul. Nous voulons profiter tout de suite, sans penser aux conséquences sur notre famille, et sur la société. Nous ne pensons pas aux pauvres, qui ne peuvent pas profiter de notre développement (de notre progrès), ni de nos richesses. Ne pensons pas seulement aux pauvres de demain, mais déjà, aux pauvres d’aujourd’hui qui ne peuvent pas vivre comme des personnes humaines. Ils ne peuvent pas attendre que les choses changent pour cela. Il faut à tout prix devenir solidaires des hommes, déjà aujourd’hui.
Nous nous demandons : Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ? Est-ce que nous pensons aux conséquences de notre façon de vivre, pour ceux qui viendront après nous ? Est-ce que nous pensons aux pauvres qui sont parmi nous ? Comment garder le désir du bien, et chercher le bien pour tous ? Comment garder les qualités et les valeurs de notre culture, que nos ancêtres nous ont laissées ?

Dix huitième dimanche

Sortir de notre mauvais développement
(193) - Le Pape François explique : « Dans nos sociétés, on cherche surtout à augmenter la richesse, et les choses que nous utilisons. Plus qu’à chercher des solutions, à nos problèmes humains. Il faut chercher par exemple les moyens de réparer nos machines, plutôt que de les jeter. Et comment créer des choses nouvelles, sans casser la nature, pour donner du travail à tous. C’est ce que nous appelons le développement durable et équitable, pour avoir une meilleure qualité de vie. Il faut aussi apprendre à nous limiter, et arrêter de casser et de fatiguer la terre. On ne peut pas accepter que certains détruisent l’environnement, pour avoir plus de richesses et de confort. Pendant que d’autres ne peuvent pas vivre dignement, que ce soit au niveau des personnes ou des pays. Les pays riches doivent vivre d’une manière plus simple, et économiser l’énergie, pour que les pays pauvres puissent mieux vivre.
Il faut changer nos idées sur le progrès : avoir plus de machines et de choses, cela ne crée pas obligatoirement un monde meilleur, ni un vrai progrès. Quand on casse l’environnement, que l’on fait de la nourriture moins bonne, ou que l’on termine les richesses de la terre, la qualité de la vie des personnes diminue elle aussi. Il ne faut plus que l’argent et la technique commande la vie de la société.
Nous nous demandons : A quoi ces paroles du Pape nous appellent-elles ? Comment chercher une meilleure qualité de la vie pour tous, surtout les plus pauvres ? Est-ce que vivre plus heureux, c’est obligatoirement avoir plus de choses ? Pour nous, qu’est-ce que la qualité de la vie ? Comment chercher une meilleure qualité de vie pour tous ? Est-ce que nous cherchons surtout ce qui est simple ? Et est-ce que nous cherchons à vivre dans la vérité ou bien nous nous laissons entraîner par la publicité, la mode et les artistes.

Dix neuvième dimanche

Deux conversions à faire
219 - Pour changer notre façon de vivre dans le monde, nous devons reconnaître nos erreurs, nos péchés, nos mauvaises habitudes et nos manques de courage. Nous devons changer notre cœur. Comme le disent les évêques d’Australie : « Regardons notre vie, et reconnaissons que nous avons péché contre la création de Dieu, par nos mauvaises actions et nos manques de force pour agir. Nous devons nous convertir, et changer notre cœur (219). Il ne suffit pas que chacun change personnellement, il faut répondre aux problèmes de la société par des actions communes.
Nous voulons protéger la terre avec tendresse. Cela demande de savoir dire merci, de chercher la gratuité au lieu de toujours penser à notre intérêt, de reconnaître le monde comme un cadeau d’amour de Dieu notre Père. Il faut se rappeler, que nous ne sommes pas séparés des autres créatures du monde. Nous formons avec tout ce qui vit sur la terre, et tous les êtres de l’univers, une belle communion universelle. Nous voulons faire grandir les qualités que Dieu nous a données, chercher avec joie des façons nouvelles de vivre, et lutter contre les problèmes du monde, en nous donnant à Dieu « comme un sacrifice vivant, saint et agréable » (Romains 12, 1). Si l’homme est plus grand que les autres créatures, ce n’est pas pour chercher sa gloire personnelle. Ni pour commander au monde, sans penser aux conséquences. Mais au contraire, pour prendre nos responsabilités qui viennent de notre foi.
Nous nous demandons : Est-ce que nous savons reconnaître, que nous nous conduisons mal envers la création, que Dieu nous a donnée par amour ? Est-ce que nous sommes prêts à changer nos façons de vivre ? Sommes-nous décidés à travailler ensemble, pour changer notre société ? Comment lutter pour le respect de la création, avec courage, dans la joie et dans la foi ? Comment comprenons-nous ces mots du Pape : la gratitude (dire merci) et la gratuité (ne pas chercher son intérêt) ? Croyons-nous vraiment que nous formons avec tous les êtres de l’univers, une communion universelle, qui crée un monde nouveau, et qui rend heureux ? Nous demandons au Saint Esprit de nous éclairer pour cela.

Vingtième dimanche

Une seule humanité
228 : « Protéger la nature, cela nous demande de vivre ensemble, dans la communion. Jésus nous a rappelé, que nous avons Dieu comme Père de tous, ce qui fait de nous des frères. L’amour entre frères est gratuit. Cela ne peut pas être une récompense, de ce que nous faisons pour eux. C’est pourquoi, c’est possible d’aimer, même nos ennemis. C’est avec la même gratuité, que nous devons aimer et accepter le vent, le soleil ou les nuages ou les pluies, même si nous ne pouvons pas les commander. C’est cela être frères de toute la création.
229 – Nous avons besoin les uns des autres. Nous sommes responsables des autres, et du monde. C’est pour cela que ça vaut la peine d’être bons et honnêtes. Depuis trop longtemps nous avons rejetés le bien, la bonté, la foi et l’honnêteté. Cela a fini par nous opposer les uns aux autres, chacun cherchant son propre intérêt. Cela entraîne de nouvelles formes de méchanceté et de violence. Cela nous empêche de protéger notre environnement.
230 – L’exemple de Sainte Thérèse nous demande de pratiquer la petite voie de l’amour : avoir des bonnes paroles, sourire, faire des gestes de paix et d’amitié. Pour arrêter d’être méchant, et de profiter des autres, en pensant seulement à nous-mêmes.
Nous nous demandons : Si nous sommes vraiment tous frères, quelles conséquences en tirer pour notre vie en société, et avec toute la terre ? Pour nous, qu’est-ce que la gratuité (ne pas chercher de récompense dans ce que nous faisons) ? Quels moyens prendre pour marcher sur le chemin du bien, de la bonté, de la foi et de l’honnêteté, que nous demande le Pape ? C’est l’amour du Christ qui nous fait aimer les autres. Comment mieux vivre l’amour, dans les petites choses de la vie, à l’exemple de Sainte Thérèse.

A suivre.


Écologie : Présentation de la lettre du pape François « Loué soit tu » (en français simple)

I - Le contenu

Cette lettre comprend six chapitres :

  1. La situation actuelle du monde, d’après les études scientifiques.

  2. L’importance de s’engager pour défendre l’environnement, d’après la tradition chrétienne.

  3. Les causes profondes de ces problèmes.

  4. Propositions pour une écologie totale de la nature, de la politique, de l’économie (l’argent) et de la vie en société.

  5. Des chemins pour l’action.

  6. La force que Dieu nous donne pour agir.

Le Pape veut entrer en dialogue avec tous les hommes du monde entier, car le monde est notre « maison commune ». C’est tous ensemble que nous devons réfléchir à l’avenir de notre monde, pour nous libérer ensemble. Le Pape veut agir ensemble avec toutes les forces de la science, de la politique et de l’économie (l’argent et le travail), pour trouver de nouvelles façons de vivre, dans chaque pays et dans le monde entier. Et pour aider à vivre, d’une façon vraiment humaine.

Ce qui frappe dans cette lettre de François, c’est que c’est un cri du cœur. Le Pape ne fait pas un discours théorique, mais il cherche à toucher notre cœur, pour que nous nous engagions totalement. Et que nous passions à l’action, au lieu de rester au niveau des idées et des discussions. Après avoir lu cette lettre, personne ne peut dire : « cela ne me concerne pas. Ou bien, je ne peux rien faire ». Cette lettre nous pousse à dire merci à Dieu, comme Saint François d’Assise le chantait dans son Cantique au soleil : « Loué sois-tu », qui donne son nom à cette lettre. La situation est très grave, mais François ne nous décourage pas. Au contraire, il nous demande de garder l’espérance, et d’agir dans la foi, et aussi dans la joie.

II - La situation :

La terre est de plus en plus sale (pollution). Elle se réchauffe. Le climat change, avec de grandes tempêtes et des inondations de plus en plus graves. Les forêts diminuent et le désert avance. On manque de plus en plus d’eau de qualité (buvable). De nombreuses espèces de plantes et d’animaux disparaissent. La vie en société devient de plus en plus difficile. Le nombre de pauvres augmente, pendant que les riches deviennent de plus en plus riches. « Nous n’avons jamais fait autant de mal à la terre, que ces dernières deux cents années ». C’est l’homme qui est responsable de tout cela. Il faut donc à tout prix nous réveiller, et changer notre manière de vivre. La pollution (la saleté), ce n’est pas seulement les ordures que l’on jette. C’est aussi la mauvaise façon de vivre de certains (la pollution morale), que nous voyons dans la rue, et aussi à la télévision, sur Internet et les autres medias. Quelqu’un explique : « Il ne faudrait pas oublier la pollution par les médias, en particulier la pornographie, car nous sommes tous connectés maintenant, directement ou indirectement »

Sauver la terre c’est sauver les hommes, en commençant par les plus pauvres. Les deux vont obligatoirement ensemble. Il n’y a pas d’un côté les problèmes de l’environnement, et de l’autre les problèmes de la société. « Il y a des problèmes sociaux environnementaux (n° 139). «Les cris de souffrances de la terre s’unissent aux cris de ceux qui sont abandonnés dans le monde, pour nous demander de changer » (53). « Travailler pour l’écologie, c’est travailler en même temps pour une plus grande justice dans la société. Pour écouter à la fois, les cris de souffrance de la terre et ceux des plus pauvres » (49).

III - Les obstacles qui empêchent de changer

D’abord, il y a les riches et ceux qui ont le pouvoir, qui veulent garder leurs avantages. Et qui dépensent (consomment) de plus en plus, sans vouloir changer. Mais il y a aussi le plus grand nombre de la population, même des croyants, qui refusent de voir le problème. Ou qui supportent sans rien dire. Enfin, il y a ceux qui pensent, que la science toute seule peut trouver des solutions (14). Une femme explique : « pour beaucoup de ceux qui m’entourent, l’écologie c’est seulement protéger la nature en oubliant l’écologie humaine (respecter et protéger les hommes) sur laquelle le pape François insiste beaucoup. La base de l’écologie, c’est que l’homme est au centre de la Création ».

Des solutions, comme la taxe carbone (les pays riches qui achètent aux pays pauvres, des droits de consommer et de gaspiller davantage) ne sont pas des bonnes solutions.

Le problème ce n’est pas l’augmentation de la population, comme s’il y aurait trop de personnes sur la terre, pour les nourrir et les faire vivre. Le problème, c’est que certains dépensent les richesses de la terre, sans se limiter et sans réfléchir.

L’avortement : « Quand on écoute les cris de la terre, on doit aussi écouter les cris de l’embryon que l’on tue (l’enfant dans le ventre de sa mère), aussi bien que les cris des pauvres…On ne saura pas protéger l’embryon, si on ne sait pas protéger les faibles de la société » (120).

Les banques et les grosses sociétés cherchent à gagner le maximum d’argent, tout de suite (54) : « Sans penser au bien de tous, ni à l’avenir de la terre. Et pour cela, on pousse les gens à dépenser et à consommer plus. Cela ne peut conduire qu’à la mort de la terre » (55). Un européen affirme : « Je travaille dans la finance. Il y a une grande injustice entre les pays du Sud et ceux du Nord. Des entreprises occidentales vont dans les pays sous-développés, pas seulement parce qu’on paye les travailleurs moins cher, mais aussi pour continuer leurs activités salissantes (la pollution). Parce que les lois contre la pollution sont moins fortes dans ces pays que dans nos pays occidentaux. Et il y a aussi la pollution financière, par la corruption ».

Les peuples en développement (les pays pauvres) ont les plus grandes richesses de la terre. Mais ils n’en profitent pas, ni maintenant, ni pour leur avenir. Ce sont les pays riches qui profitent, en prenant leurs terres (l’accaparement), et par l’organisation du commerce mondial. (52).

Pour les causes du réchauffement de la terre, il y a beaucoup d’explications. Il y a des causes qui viennent de la nature, et c’est difficile d’agir sur ces causes. Mais nous pouvons prier Dieu, le Maître de la Nature. Comme nous le rappelle Jésus, quand Il a arrêté le vent et la tempête sur la mer. Mais le changement de climat est causé aussi, par les activités des hommes. Et là nous pouvons faire quelque chose : changer notre comportement, aussi bien par rapport à la nature (la pollution), que par rapport à la vie en société, en particulier pour les pays sous développés et les hommes les plus faibles (l’économie humaine). Nous devons donc prendre nos responsabilités, pour diminuer le réchauffement de la terre, autant que nous le pouvons, pour ce qui est causé par nos usines, nos feux de brousse et nos voitures. Et aussi lutter contre la destruction de la couche d’ozone, par tous nos produits chimiques : cette couche qui nous protège des rayons trop forts du soleil.

« Cela demande que nous changions à la fois, notre cœur et notre façon de produire, de distribuer et d’utiliser (consommer) ce que nous fabriquons. Pour prendre soin de la terre, qui est notre maison commune, la maison de tous ceux qui y habitent ». Nous nous demandons donc : Qu’est-ce que j’ai dans le cœur, quand je gaspille les choses, que je salis la terre, ou que j’abaisse les hommes ? Est-ce que je cherche le bonheur de tous, ou bien mon seul plaisir égoïste, et mon intérêt à moi tout seul ? Est-ce que je suis prêt à changer mon comportement, en pensant aux plus petits et aux plus pauvres ?

« Mais tout n’est pas perdu. Les gens sont capables de se dépasser, et de choisir à nouveau le bien, malgré tout ce qu’on veut les forcer de faire, au niveau des idées comme au niveau de la vie en société. Ils sont capables, de se regarder dans la vérité. De dire devant tous les hommes, qu’ils sont dégoûtés (en colère) par ce qui se passe. Et de chercher de nouveaux chemins, pour être vraiment libres » (205).

En conclusion, « marchons en chantant, que nos luttes et nos efforts pour protéger la terre, ne nous enlèvent pas la joie et l’espérance » (244).

IV - Les chrétiens et l’écologie

« Parfois nous les chrétiens nous avons mal compris la Parole de Dieu. Nous devons rejeter cette mauvaise idée, qui nous fait croire que parce que nous sommes créés à l’image de Dieu, nous devons dominer la terre sans nous limiter » (67).

Il y a eu des penseurs (des philosophes) qui ont abaissé le corps, la matière et les choses du monde, en les opposant à l’esprit et aux choses d’en haut. Cela a déformé l’Evangile. Ce ne sont pas les idées de Jésus Christ (98). « Certains chrétiens prient et travaillent beaucoup, mais ils se moquent de l’environnement » (217). Il y a vraiment un péché contre l’environnement : le péché écologique. Nous devons demander pardon à Dieu, et à nos frères et sœurs, pour toutes les fois où nous n’avons pas respecté l’environnement, personnellement ou tous ensemble. Car c’est une grande injustice sociale. C’est un péché contre Dieu, mais aussi contre nos frères et nos sœurs. Ceux d’aujourd’hui et ceux qui viendront après nous. Quand nous nous confessons, est-ce que nous nous accusons de nos péchés contre l’environnement ?

Le Pape François s’adresse à tous les hommes. C’est pour cela qu’il parle d’écologie intégrale (totale). Cela nous demande à nous chrétiens, d’encourager tous les hommes à planter des arbres, à ne pas gaspiller l’eau ou l’électricité, et à ne pas salir la terre. La terre est créée par Dieu. Aider nos frères et nos sœurs non chrétiens à respecter la terre, c’est les rapprocher de Dieu. C’est aussi un moyen très important d’évangélisation, c’est-à-dire les faire vivre comme l’Evangile nous le demande, quelle que soit leur religion. Cette lettre de François nous demande d’ouvrir nos communautés chrétiennes, à la vie de toute la société, et à tous les hommes. François affirme : « On ne pourra pas changer les choses, sans une mystique (sans la foi qui nous entraîne) » (216). Ces changements à faire dans notre vie, c’est un vrai chemin de conversion. N’est-ce pas pour cela, il y a trois ans, que nos évêques nous ont demandé de respecter la création, comme effort de carême. Nous pouvons relire leur lettre.

Pour cela, le pape nous donne l’exemple de Saint François d’Assise, de Sainte Thérèse, de Charles de Foucauld, de Saint Bonaventure, de Saint Jean de la Croix et de beaucoup d’autres saints. Mais aussi l’exemple de croyants des autres religions (233). François cite, par exemple, Ali al Khaw Wâç : « Ceux qui sont enseignés dans la foi, ils comprennent ce que dit le vent qui souffle, les arbres qui se penchent, l’eau qui coule, les mouches qui bourdonnent, les portes qui grincent, le chant des oiseaux, le pincement des cordes de la Kora, les sifflements de la flûte, les soupirs des malades et les gémissements de ceux qui pleurent ».

Il nous faut apprendre à regarder le monde de l’intérieur, et non pas de l’extérieur, pour « reconnaître que Dieu nous a unis à tous les êtres vivants ». Il s’agit de regarder notre monde dans la foi, avec les yeux de Dieu, et de Lui dire merci. Pour comprendre le monde en profondeur, et le voir comme Dieu Lui-même le voit. C’est toute la place de la contemplation dans la vie chrétienne (admirer Dieu et tout ce qu’Il a fait, dans la prière). Le Pape François disait déjà dans la « Joie de l’Evangile » (n° 71) : Il nous faut apprendre à prendre le temps pour nous unir à toute la création : pour réfléchir à notre façon de vivre, et au but que nous avons choisis dans la vie. Pour admirer, adorer Dieu notre Créateur, qui vit parmi nous, et dans tout ce qui nous entoure. Et dont nous devons apprendre à découvrir la présence ».

« Pour donner les sacrements, on prend de l’eau, de l’huile, du pain et du vin. La liturgie utilise le feu, les couleurs et beaucoup d’autres signes et symboles, pour dire merci à Dieu. C’est un moyen pour Dieu de prendre en Lui-même toute la nature. Et la matière de ces sacrements devient un moyen, pour recevoir la vie de Dieu » (235).

« Toutes les créatures de l’univers matériel trouvent leur vrai sens, dans la Parole de Dieu qui s’est faite homme, Jésus Christ. Le christianisme ne refuse, ni le corps ni la matière. Au contraire, le corps de l’homme, par le baptême, devient le Temple du Saint Esprit. Par la communion, notre corps est uni au Seigneur Jésus. Et Lui aussi a fait corps avec nous, pour sauver le monde entier » (235).

Dans l’Eucharistie, Dieu va jusqu’à se faire nourriture pour sa créature… Dans l’Eucharistie, c’est le monde entier qui rend grâce à Dieu. Elle est le centre qui fait vivre le monde. Elle est le centre qui unit le ciel et la terre. Et qui remplit le monde entier, du feu de l’Amour de Dieu. Elle nous apporte la Lumière et la Force, pour respecter l’environnement. Elle fait de nous des gardiens de toute la création » (236).

L’exemple et la prière de Marie (241) qui a pris soin du monde, comme Elle a pris soin de Jésus, nous entraîne. Et aussi l’exemple de Saint Joseph, pour marcher sur cette route avec courage et bonté. Et pour prendre soin de ce monde, que Dieu nous a donné (242).

C’est bien pour cela que la lettre se termine par deux prières :

  • « une prière pour notre terre à partager », avec tous ceux qui croient en un Dieu Créateur et Tout Puissant

  • et une prière chrétienne avec les chrétiens, pour tenir nos promesses, et faire ce que Jésus nous demande, en faveur de la création (246).

V - Les propositions :

« Le problème de l’écologie est très grave. Il faut à tout prix, penser au bien commun (le bien de tous), pour aujourd’hui et pour demain. Il faut se parler, et réfléchir ensemble avec patience, sérieux et générosité ». (201)

Comme l’ont déjà dit Jean Paul II et Benoît XVI, il faut s’attaquer aux causes du mauvais fonctionnement du monde. Il faut changer les plans de développement (la croissance), qui ne respectent pas le monde (l’environnement). Il faut chercher le développement de tout l’homme, pour aujourd’hui et surtout pour demain (6).

Il faut arrêter de penser seulement à soi (l’individualisme), pour comprendre les liens qui unissent tous les hommes de la famille humaine, comme des frères. « Nous ne pouvons pas rendre meilleures nos relations avec la nature, sans rendre meilleures nos relations avec les hommes ».

« Pour une vraie action pour l’écologie, on doit toujours faire attention à la justice dans la réflexion, pour écouter à la fois les cris de souffrance de la terre, et les cris des pauvres. En effet, c’est le même comportement qui pousse à utiliser et à casser le monde, et qui pousse à utiliser sexuellement les enfants, ou à abandonner les personnes âgées qui ne rendent plus service. Et aussi à acheter les organes des pauvres, pour les vendre ou pour faire des expériences. Ou refuser d’avoir des enfants. Il y a aussi des gens qui disent qu’il faut laisser les forces du marché (le commerce) organiser elles-mêmes l’économie. Mais cela casse la société, aussi bien que la nature, d’une façon très grave » (123).

« C’est le même désir de protéger la terre, qui pousse à défendre le climat et à défendre les pauvres, les émigrés et la vie à naître. Et l’ennemi, c’est l’organisation du commerce et des banques (la finance) ».

La maladie actuelle du monde, c’est que chacun veut se mettre au centre de l’univers. On ne regarde l’autre, que si on peut s’en servir, sinon on le jette (208). « Quand nous sommes capables de penser aux autres, nous pouvons vivre autrement, et cela change toute notre société » (208). Aujourd’hui, le but de beaucoup c’est son bonheur personnel. On oublie que le bonheur de chaque personne dépend de ses relations avec les autres. L’écologie a obligatoirement une dimension sociale.

« Il faut remplacer les énergies fossiles (le charbon, le pétrole, etc.) qui salissent l’air, la mer et la terre. Donc il faut aider les pays en développement à utiliser les énergies renouvelables, comme le soleil ».

Il faut que dans les pays les plus riches, on diminue la consommation (l’utilisation des biens et des richesses), pour permettre aux pays pauvres, d’avoir le minimum dont ils ont besoin.

Des petites actions

C’est dans les petites choses de chaque jour, que nous arrêtons de faire souffrir les autres (la violence), et de profiter d’eux (l’exploitation), en ne pensant qu’à nous-mêmes l’égoïsme). Nous devons apprendre à penser aux autres dans toute notre vie : dans la politique, l’économie (le travail et l’argent), et toute la vie en société. Et aussi dans toutes les actions, qui permettent de construire un monde meilleur.

Ces petites actions sont le signe que nous aimons notre société, et que nous voulons travailler pour le bien de tous (le bien commun). « Tous les efforts sont importants. Par exemple : arrêter d’utiliser les matières plastiques (les sacs, les bouteilles, etc. que l’on ne peut pas détruire ensuite), ne pas gaspiller l’eau qui devient de plus en plus rare, trier les déchets pour pouvoir en faire des engrais, ne pas cuire plus que ce que nous devons manger (le gaspillage de la nourriture), éteindre les radios, les télévisions et les lampes, quand nous ne les utilisons pas » (211). « Tout cela peut changer le monde, et permettre au bien de se répandre dans toute la société » (212).

C’est d’abord dans la famille que nous pouvons apprendre tout cela.

La sobriété

« se limiter volontairement à des moyens simples est une libération ».

En effet, ceux qui vivent le mieux, ce sont ceux qui savent se réjouir de ce qu’ils ont, au lieu de chercher partout (de picorer) ce qu’ils n’ont pas.

« Vouloir avoir plus, nous fait oublier une chose importante : cela nous empêche de goûter chaque chose, et chaque moment de la vie. Vivre en faisant attention aux choses de la vie, même les plus petites, nous permet de comprendre les gens et les choses. Et de grandir dans notre personne, pour dire merci à Dieu, pour la chance que la vie nous donne. Sans nous attacher à ce que nous avons, et sans être triste à cause de ce que nous n’avons pas » (222).

La sobriété permet de respecter les valeurs des personnes et des choses. Elle permet de rentrer en contact vrai avec les gens, sans chercher à en profiter. Et de trouver sa joie dans les choses les plus simples ((224).

Le Pape François dit avec force que « le bonheur, c’est de savoir limiter ses besoins, sans perdre l’intelligence. C’est ce qui nous rend prêts, à profiter de toutes les bonnes choses » (223). Il faut apprendre à vitre autrement, dans une société « où le commerce pousse les gens à consommer de plus en plus, pour vendre de plus en plus de choses » (203). « C’est l’action de chaque personne, pour vivre d’une manière plus simple, qui va pousser les pouvoirs politiques, économiques et sociaux à changer » (206).

Des organisations communautaires

Il ne suffit pas d’agir, chaque personne individuellement. Il faut répondre aux problèmes de la société. Il nous faut une conversion communautaire (219). « Le manque d’humilité nous fait croire, que nous pouvons profiter de la terre, sans aucune limite. Cela casse à la fois la société et l’environnement. Si nous manquons d’humilité et de sobriété, et si nous voulons agir tout seul, nous enlevons Dieu de notre vie, en donnant toute la place à notre personne. Et aussi si chacun veut choisir, ce qui est bon ou mauvais pour lui, sans penser aux autres » (224). Il faut donc avoir à la fois un esprit citoyen écologique, et des vertus très solides pour s’engager pour l’écologie (211).

Cela nous pose 2 questions : 1°) est-ce que dans nos paroisses, nos CEB et nos mouvements, nous travaillons vraiment pour le respect de la Création ? -2°) Est-ce que nous travaillons avec les autres citoyens et les différentes associations, dans nos quartiers et nos mairies ?

Au niveau international

Il faut une action de toutes les nations. Que les pays développés payent la dette, envers les pays sous-développés. Qu’ils limitent l’utilisation des énergies non renouvelables (charbon, pétrole, minerais etc.). Et qu’ils apportent des ressources, aux pays qui en ont le plus besoin.

L’Eglise ne cherche pas à remplacer les pouvoirs politiques ni les scientifiques, mais elle veut proposer « une réflexion honnête et transparente, pour que les besoins et les idées de certains, ne suppriment pas le bien commun de tous » (188).

Présentation du chapitre II

S’engager pour défendre l’environnement, d’après la tradition chrétienne.

Tout le monde n’est pas chrétien. Mais notre foi est une base, pour parler avec les autres (62). Aucune connaissance et aucune sagesse ne doit être rejetée (63). Mais pour nous chrétiens, notre foi nous apporte une grande lumière sur la création (64). Dès le début de la Bible, on lit : « Dieu voit, que tout ce qu’Il a fait est très bon » (Genèse 1,31). Tous les hommes sont créés à l’image de Dieu. C’est notre dignité et notre grandeur (65). Par la création, nous sommes en relation avec Dieu, avec les autres hommes, mais aussi avec toute la création (66). Mais cette relation a été cassée par le péché. A cause du péché, nous ne savons plus « cultiver et garder la terre », en la respectant (Genèse 2, 15). Nous sommes entrés en guerre avec la terre, qui s’est révoltée contre nous (le péché originel). Nous ne la rendons pas meilleure, mais nous l’écrasons et nous la cassons. Et ce péché continue jusqu’à maintenant (66). Nous devons respecter la terre parce que « elle appartient à Dieu, avec tout ce qui s’y trouve » (Dt 10, 14 – Lv 25, 23 – Dt 22, 46 – Ex. 23, 12 : n° 67 et 68). Chaque créature est une chose bonne. Chacune est un signe de la sagesse et de la bonté infinie de Dieu.

Caïn a tué Abel. La conséquence, c’est qu’il est maudit. Et la terre ne donne plus de fruits pour lui (Gn 4, 9-11). Quand il n’y a plus de justice, le monde est en danger, et Dieu a voulu noyer le monde entier (le déluge) « parce que la terre était pleine de méchancetés » (Gn 6, 13 : n° 70). Grâce à Noé, l’homme juste, Dieu a créé un monde nouveau. Il a fait une alliance nouvelle avec les hommes, et avec toute la création. C’est pour cela que les hébreux respectaient le jour du sabbat, l’année sabbatique (tous les sept ans) et le jubilé (tous les 49 ans), pour que la terre se repose en même temps que l’homme. Mais aussi, pour partager les biens de la terre avec tous, spécialement avec les plus pauvres, les veuves et les orphelins et les étrangers (Lv 9, 9-10 : n° 71). Les psaumes nous demandent sans cesse, de dire merci à Dieu « qui a rendu la terre solide sur les eaux, par son amour et pour toujours » (Psaume 136, 6). Toutes les créatures louent Dieu (psaume 148, 3-5 : n° 72).

Les prophètes nous rappellent que Dieu sauve le monde entier, la terre comme les hommes (Jérémie 32, 17-21 – Isaïe 40, 28-29 : n° 73). Et les souffrances de l’exil à Babylone, et de la colonisation par les romains, ont fait comprendre cela aux juifs : si Dieu a créé le monde, Il peut encore le sauver aujourd’hui (Apocalypse 15, 3). Si nous n’adorons pas Dieu, le Créateur, nous allons adorer d’autres dieux, ou prendre nous-mêmes la place de Dieu. Nous mettons nos propres lois, à la place de la Parole et de l’Amour de Dieu « qui a fait le monde avec justice ».

Il faut relire tout ce chapitre 2. Arrêtons-nous simplement à la conclusion (VII : « Le regard de Jésus »). Jésus nous enseigne que Dieu est le Père, non seulement des hommes, mais de tous les êtres créés (Matthieu 6, 26 : 96). Jésus a aimé et respecté la création, Il l’a pris en exemple, pour nous faire connaître ce qu’est le Royaume de Dieu (Matthieu 13, 31-32 : n° 97). Il commande aux vents et à la mer, quand la création apporte des souffrances aux hommes (Matthieu 8, 27). Il aime la vie, et Il profite des bonnes choses de la vie (Matthieu 11, 19). Il travaille de ses mains, Il est sans cesse avec la nature, dans une vie simple (Marc 6,3 : n° 98). Jésus est la Parole éternelle de Dieu, mais Il est entré dans le monde. Et Il s’est fait homme, comme nous (Jean 1, 14) jusqu’à en mourir. En même temps, Il est le Roi de toute la création. Il y apporte sa paix et son amour (Colossiens 1, 19). Et à la fin du monde, il donnera toute la création à son Père (100).


3° mardi : 15-12-15 : Vivre l’écologie dans la foi

Parole de Dieu : Luc 12,24-31

Dans le chapitre 2, le Pape nous rappelle la beauté de la terre, et de toute la création. C’est Dieu qui a fait la terre, les fleurs et tout ce qu’il y a de beau dans le monde.

Jésus vivait en paix avec les animaux, même quand Il était seul dans le désert. Et Il a travaillé de ses mains pour rendre la terre meilleure.

Nous nous demandons : Est-ce que nous savons admirer les belles choses, qu’il y a dans le monde ? Quelles sont les belles choses, pour lesquelles nous voulons dire merci à Dieu ? Comment respecter, et vivre en paix avec les animaux, comme Jésus ? Comment mieux travailler les choses, que Dieu a mises sur la terre ? Et surtout, comment partager avec tous « les fruits de la terre et du travail des hommes », comme nous le demandons à l’offertoire de la messe ? Comment profiter des bonnes choses de la vie ?

Dans le cinquième chapitre, le Pape François nous demande de vivre un vrai dialogue sur l’environnement : parler entre nous pour savoir ce que nous pouvons faire, pour mieux respecter notre terre, en commençant par notre maison et notre quartier.

Le dialogue avec nos responsables administratifs et politiques, pour savoir ce qu’ils veulent faire de notre pays. Et surtout, pour que les choses soient claires, et que l’on nous dise la vérité sur ce qui se fait.

Le Pape demande aussi le dialogue avec les techniciens et les chefs d’entreprise, pour qu’ils pensent aux difficultés de la vie, et pas seulement à l’argent et aux solutions techniques. Par exemple, pour voir les conséquences de ce qu’ils font, sur la vie physique, intellectuelle et mentale des personnes. Et sur l’économie locale, et sur la sécurité (183). Par exemple, la pollution.

Le Pape demande aussi le dialogue entre les chrétiens et les autres religions, sur le respect de la création. Et de chercher la plénitude humaine, c’est-à-dire une vie pleine, comme Jésus nous l’a dit (Jean 10, 10) « Je suis venu pour qu’ils aient la vie totale »

Nous nous demandons : Est-ce que nous cherchons à réfléchir à l’écologie avec nos parents, nos voisins et nos camarades de travail ? Est-ce que nous en avons déjà parlé, avec le délégué de notre quartier et le responsable de la mairie ? Est-ce que nous en parlons avec les gens des autres religions ? Et avec les chefs de service, et les responsables des entreprises ? Est-ce que nous en avons parlé avec les agents de santé, et les responsables de la sécurité (policiers et gendarmes) ?

La création nous montre qui est Dieu ! Le Pape François explique, que l’histoire d’amitié de chacun avec Dieu, se passe toujours dans un endroit spécial de la terre. Chacun se souvient d’un endroit, qui lui a fait beaucoup de bien. Car Dieu a créé un beau livre. Les lettres de ce livre ce sont les choses que Dieu a faites, et qui sont présentes dans le monde. La création nous montre qui est Dieu. Les évêques du Canada ont dit : « Les choses que Dieu a faites, et qui sont présentes dans le monde, nous montrent qui est Dieu ». Et les évêques du Japon expliquent : « Entendre ce que chaque culture chante, c’est vivre joyeusement dans l’amour de Dieu, et dans l’espérance ». Pour le croyant, admirer la création c’est découvrir ce que Dieu nous enseigne, à travers elle. En effet, en plus des paroles contenues dans la Bible, Dieu se fait connaître par le soleil qui brille, et par la nuit qui tombe. En voyant les bonnes choses que Dieu a faites, je me sens uni à toute la création. Tout l’univers est un langage de l’amour de Dieu (§84-86)

Nous nous demandons : Quels sont les endroits, où j’ai senti la bonté de Dieu, et la beauté de la création ? Quelles sont les choses qui nous montrent la tendresse, et la grâce de Dieu ? Comment vivre davantage dans l’amour de Dieu, et dans l’espérance ? Comment être uni entre nous, les hommes, pour admirer et aimer la création de Dieu ?

Jésus et la création : (97) - Le Pape François écrit : « Jésus savait voir la beauté du monde. Il vivait uni avec les créatures, qui nous parlent de Dieu ? Il disait : « Le Royaume de Dieu c’est comme une graine qu’un homme a semé dans son champ » (Matthieu 13,31).

(96) Jésus a enseigné à ses disciples, que Dieu est un Père pour toutes les créatures. Il disait : « Est-ce qu’on ne vend pas cinq petits oiseaux pour deux pièces de monnaie ? Et Dieu n’en oublie aucun ? » (Luc 12, 6). C’est pour cela que Jésus pouvait commander au vent et à la mer (Matthieu 8, 27). Il vivait uni à toute la création. Il savait manger et faire la fête, avec tout le monde (Matthieu 11, 19).

Jésus a travaillé de ses mains (98). Il est toujours avec la matière que Dieu a créée, pour la rendre meilleure, par son travail de charpentier. Jésus a vécu une vie simple (Marc 6, 3). Saint Jean Paul II disait : « En supportant la souffrance du travail, uni au Christ qui a souffert pour nous, l’homme travaille avec le Fils de Dieu qui a sauvé le monde ».

Nous nous demandons : Est-ce que pour nous, Dieu est vraiment un Père qui est bon, et qui aime toutes ses créatures ? Comment vivre à l’aise dans le monde, comme Jésus ? Comment respecter tout ce que Dieu a fait ? Comment rendre le monde meilleur par notre travail ? Quand je vois des belles choses dans le monde, comment dire merci à Dieu ?

Le dialogue avec les autres religions : Le Pape François explique au n° 201 de sa lettre sur le respect de la création : « La plupart des habitants de la terre sont croyants. Cela demande aux religions de parler ensemble pour sauver la nature, défendre les pauvres, et créer des relations de respect et de fraternité entre eux ». Un maître spirituel musulman, Ali al Khaw Wâç  explique : « Il y a un secret dans tous les mouvements et les bruits du monde. Ceux qui sont initiés comprennent que l’on peut rencontrer Dieu dans le vent qui souffle, les arbres qui se penchent, l’eau qui coule, les mouches qui bourdonnent, les portes qui se ferment, le chant des oiseaux, la corde de la Kora, le sifflement de la flûte, le souffle des malades et les plaintes de ceux qui pleurent ».

Nous nous demandons : Est-ce que nous avons commencé à partager, ce que le Pape François nous dit sur l’environnement, avec les musulmans qui nous entourent ? Qu’est-ce que nous pouvons faire ensemble, pour protéger la terre et la défendre ? Le Pape explique (n° 121) : Toute créature nous montre quelque chose de Dieu, et elle a un message à nous enseigner. Qu’est-ce que nos frères et sœurs musulmans nous enseignent, sur le respect de la création ?

Prière du Pape François sur le respect de la création (n°246) : Nous te louons, Père, avec toutes tes créatures, qui sont sorties de ta main puissante. Elles sont tiennes, et sont remplies de ta présence comme de ta tendresse.

Loué sois-tu. Fils de Dieu, Jésus, toutes choses ont été créées par toi. Tu t’es formé dans le sein maternel de Marie, tu as fait partie de cette terre, et tu as regardé ce monde avec des yeux humains. Aujourd’hui tu es vivant en chaque créature avec ta gloire de ressuscité.

Loué sois-tu. Esprit-Saint, Toi qui conduis ce monde vers l’amour du Père, par ta lumière. Tu accompagnes les cris de souffrances de la création. Tu vis aussi dans nos cœurs, pour nous pousser à faire le bien.

Loué sois-tu. Ô Dieu, Un et Trois, admirable communauté d’amour infini. Apprends-nous à te voir dans la beauté du monde, où tout nous parle de toi. Éveille notre louange et notre remerciement, pour chaque être que tu as créé. Donne-nous la grâce, de nous sentir intérieurement unis, à tout ce qui existe. Dieu d’amour, montre-nous notre place dans ce monde, pour être les artisans de ton amour, pour tous les êtres de cette terre. Car aucun n’est oublié de toi.

Eclaire ceux qui ont le pouvoir et l’argent, pour qu’ils pensent aux autres, qu’ils aiment le bien commun, qu’ils soutiennent les faibles, et qu’ils prennent soin de ce monde que nous habitons. Les pauvres et la terre prient : Seigneur, saisis-nous par ta puissance et ta lumière, pour protéger toute vie, et pour préparer un avenir meilleur. Pour que vienne ton Règne de justice, de paix, d’amour et de beauté. Loué sois-tu. Amen

Voir aussi le § V : les chrétiens et l’écologie, dans le document résumé en français simple

Quelques réactions après la présentation du 3ème document sur l’écologie

Il est très important de lutter contre la corruption, qui est une grande cause du manque de respect de la création.

L’action pour la protection de l’environnement est un domaine qui nous permet de travailler ensemble, chrétiens et musulmans, chacun apportant ses qualités et les lumières de sa religion. Cela est vrai aussi pour l’Année de la Miséricorde, car dans le Coran, beaucoup de sourates commencent par ces mots : « Au nom de Dieu le Compatissant, le Miséricordieux ». Et également pour la mise en pratique du Synode de la Famille, car les problèmes de la famille se retrouvent aussi bien chez les chrétiens que chez les musulmans : c’est ensemble que nous voulons protéger et faire vivre nos familles. D’ailleurs dans sa lettre, le Pape François n’a pas hésité à citer un mystique musulman : Alial Khow Wâç.

C’est très important aussi que le Pape ait cité dans sa lettre les évêques du Canada, de l’Australie et du Japon, et pas seulement les papes précédents. Cela nous montre l’importance de nos Eglises locales, pour prendre nos responsabilités, selon notre culture (inculturation), et les problèmes propres de notre pays. Car chaque culture a ses valeurs et ses bonnes traditions, qu’il faut garder.

Chacun d’entre nous, nous nous demandons personnellement : quels sont les moments et les endroits où j’ai vécu la bonté et la tendresse de Dieu, à partir de la création ? Comment continuer à vivre ces moments ? Comment prier à partir de là ?

Jésus a enseigné par paraboles, et toutes les paraboles nous parlent des choses de la terre et de la vie. C’est à partir de la création, que Dieu se fait connaître et qu’Il nous sauve. Par exemple, la parabole du semeur nous enseigne la patience de Dieu, et pas seulement à être patient nous-mêmes. Les paraboles sont d’abord une bonne nouvelle, avant d’être des commandements.

Jésus a travaillé. Il a vécu une vie simple. Il a aimé les choses, et profité des plaisirs de la vie, mais sans s’y attacher. Et sans casser la nature. Nous avons relu le paragraphe V et la présentation du chapitre II dans le document « ECOLOGIE », résumé en français simple (déjà envoyé).

Nous avons rappelé que la création est bonne. Notre corps aussi est bon. Bien plus, il est le Temple de l’Esprit Saint.

Le Pape nous demande d’avoir une relation chaste envers les choses. En effet, la chasteté ce n’est pas seulement pour la sexualité et le mariage. La chasteté, c’est aimer l’autre pour lui-même, sans vouloir le prendre pour soi, ni en profiter. Pour être libre et heureux dans le monde, il est important d’avoir cette attitude de chasteté, non seulement entre mari et femme ou avec les autres personnes, mais aussi avec les animaux et les choses du monde. Pour résister à la société de consommation.

Il nous faut apprendre à regarder le monde de l’intérieur, et non pas de l’extérieur. Pour y reconnaître la présence de Dieu, qui nous unit à tous les êtres vivants. Et pour regarder le monde avec amour et bonté, comme Dieu. Pas seulement avec notre tête, mais avec notre cœur.

Au niveau des actions nous avons dégagé trois pistes : 1. Défendre la nature -2. Défendre les pauvres -3. Créer des relations de respect et de fraternité avec tous. Apprendre aux autres à respecter l’environnement, c’est les rapprocher de Dieu, qui a créé le monde. C’est déjà de l’évangélisation.

Nous avons rappelé la lettre de carême 2013 des évêques du Sénégal, qu’il est important de relire, de travailler et de mettre en pratique. Puis nous avons travaillé le document ECO 5 pour continuer notre réflexion dans la prière.


Ecologie: Pour continuer notre réflexion dans la prière

Regarder Jésus : Il est le cœur de la vie chrétienne. Jésus nous montre l’amour du Père pour chacun d’entre nous, en particulier dans ses relations avec les petites choses de la nature, et les petits de la société. Le Pape écrit : « Jésus nous invite à reconnaître Dieu comme notre Père, un Père très bon pour toutes ses créatures. Jésus le Fils de Dieu fait homme nous apprend à vivre une relation juste et chaste avec la nature et toutes les choses créées ».

Je pense comment Jésus a vécu dans la nature, à Nazareth, au désert, sur la mer, dans la montagne et partout. Je pense en particulier à un endroit qui me touche davantage, où j’ai vécu quelque chose de très important. Je prie à partir de cela. Je me demande : Qu’est-ce que cela m’apprend sur la nature (la création), et sur Dieu qui l’a créée ? Comment Jésus a vécu cela ? Par exemple, je pense à la parole de Jésus : « Voyez comment Dieu nourrit les oiseaux». Je regarde le ciel, la terre, l’eau, les arbres, les animaux pour dire merci à Dieu.

Le Pape écrit : « Jésus était toujours en contact avec la nature. Il faisait attention à elle, avec beaucoup d’amour. Il savait voir la beauté que Dieu a mise dans la nature ». Comment voir cette beauté aujourd’hui ?

« Jésus n’était pas comme ces savants qui méprisent le corps, et qui abaissent la matière et toutes les choses de ce monde. Au contraire, Il a travaillé la matière de ses mains. Il l’a rendue meilleure par son travail de menuisier ». Je prie pour avoir le même contact plein de respect pour les choses qui m’entourent.

Jésus a vécu simplement à Nazareth une vie cachée, dans le silence et le travail, sans être différent des autres. Qu’est-ce que cela m’enseigne ? Comment suivre Jésus dans sa vie cachée à Nazareth, en étant uni à la nature ?

Vous pouvez relire le chapitre 2 à la fin du document ECOLOGIE en français simple.

Prière à partir de la création

Le Pape François écrit : « Le sol, la terre, l’eau, les montagnes, tout est signe de l’amour de Dieu ». Quelles sont les bonnes choses que je vois autour de moi, qui sont les signes de la bonté de Dieu. « Le sol, l’eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu… ». Je fais la liste de ces « caresses » de Dieu pour moi. Je peux les écrire sur une feuille.


« La création est un livre ouvert, par lequel Dieu se fait connaître à nous ». Qu’est-ce que Dieu nous enseigne à travers les choses qui m’entourent ? Comment je vais changer ma façon de regarder les créatures autour de moi ? Comment changer ma relation avec ceux qui m’entourent ?

Je repense au moment et aux endroits où j’ai été heureux. C’est Dieu qui m’a permis de vivre cela. C’est un signe de sa bonté envers moi. Je lui dis merci pour son amour. Je demande à Dieu de reconnaître dans ces lieux « la tendresse démesurée de Dieu envers moi », le « signe personnel » qu’il m’adresse. Je repense à ces lieux, et je les reçois comme un don du Seigneur.

« Entendre chaque créature chanter l’hymne de son existence, c’est vivre joyeusement dans l’amour de Dieu, et dans l’espérance » : il ne s’agit pas de réfléchir, mais d’ouvrir son oreille et son cœur à la musique et au chant de la vie, qui se déroule autour de nous. Qu’est-ce que cela me dit sur ma relation aux autres, dans ma vie quotidienne ?

Aimons cette Terre que tu nous as donnée.

Loué sois-tu, Dieu très bon, pour l’univers et ses merveilles, que tu as créés pour notre vie et pour notre joie. Loué sois-tu pour le ciel plein de lumière et si grand, pour la terre fidèle qui nous donne de quoi vivre, pour l’eau et pour le vent, la chaleur et le froid, les nuits et les jours.

Cette terre qui nous porte, tu nous l’as confiée comme une maison commune à partager, pour la joie de tous les vivants. Mais nous l’avons fait souffrir, en gaspillant les richesses de son sous-sol, et en consommant les énergies fossiles avec gourmandise, pour le plaisir des riches, en augmentant le malheur des plus pauvres. Nous refusons de réfléchir, et nous continuons à salir la terre, la mer et l’air. Et à casser le climat.

Dieu de miséricorde, viens à notre secours : aide-nous comprendre nos erreurs, et à retrouver le goût des choses simples, pour protéger la vie et la beauté. Que nous arrêtions de gaspiller les richesses de la nature. Et que nous apprenions à utiliser les énergies renouvelables. Apprends-nous à aimer cette terre que tu nous as donnée, pour y faire grandir la justice, l’amour et la paix.

Méditation du cantique de la Création de saint François d’Assise (1182-1226)

Loué sois tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement notre frère le Soleil, par qui tu nous donnes le jour et la lumière : Il est beau. Il brille d'une grande beauté, qui vient de toi, le Très Haut. Il nous en offre le symbole.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre sœur la Lune et les étoiles. Tu les as formées dans le ciel, claires, précieuses et belles.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre frère le Vent, pour l'air et pour les nuages, pour le ciel calme et celui de tous les temps : grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre sœur l’Eau qui est très utile, très humble, précieuse et chaste.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre frère le Feu, par qui tu éclaires la nuit : il est beau et joyeux, si fort qu’on ne peut pas le commander.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre mère la Terre, qui nous porte et nous nourrit, qui produit des fruits divers, avec les fleurs colorées et les herbes.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi : qui supportent les difficultés et les maladies : Heureux s'ils conservent la paix. Ils seront récompensés, par toi, le Très Haut,.

Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre sœur la Mort du corps, à qui nul homme vivant ne peut échapper.

Je commence par choisir le moment, le lieu et la durée de ma prière. Je me mets sous le regard de Dieu qui m’aime. Je lui demande la grâce de savoir dire merci comme Saint François.

Je lis lentement ce Cantique de la création à haute voix. Après un petit moment de silence, je prends le temps le relire. Je laisse grandir dans mon cœur mes idées, mes sentiments et aussi mes réactions, mes questions et ce qui m’étonne.

Saint François commence par reconnaître qu’il est pécheur : « Aucun homme n’est digne de toi ».

Il dit que tout vient de Dieu. Toute la création, mais aussi notre propre vie. Et il chante : « Loué sois Tu ! ». Quand nous regardons les belles créatures qu’il y a sur la terre, nous pensons au Créateur qui les a faites. A mon tour, je choisis les choses pour lesquelles je vais dire merci à Dieu. Par exemple : « Loué sois-Tu pour l’homme qui a fait de belles machines, grâce à Toi ! Loué sois-Tu pour les nouvelles semences, qui augmentent et rendent meilleures notre nourriture ! Loué sois-Tu pour la meilleure organisation de nos pays ! Loué sois-Tu pour notre famille et notre CEB ! Loué sois-Tu pour l’Acte 3 de la Décentralisation ! Loué sois-tu pour la Couverture Médicale Universelle ! etc.

Saint François n’a pas peur de dire « Loué sois-Tu pour notre sœur la mort ». Je dis à Dieu que j’ai confiance en Lui et dans son amour. Je sais qu’Il m’accueillera au moment de ma mort. Il me prendra et me fera entrer dans sa Lumière.

Je demande à Dieu son aide, je lui confie mes peurs. Et aussi mes défauts.

Je reprends chaque paragraphe pour en faire une prière personnelle, à partir de ce que je vis. J’offre à Dieu les bonnes choses que j’ai faites, grâce à Lui. Et je prie pour les autres.

Je peux relire aussi lentement le Psaume 103 (104), pour y réfléchir (le méditer), le chanter et prier à partir de lui.

Le Pape explique comment il a écrit cette lettre

En cherchant à voir la situation actuelle des hommes : les dangers qu’il y a sur la terre, mais aussi les causes humaines qui cassent notre terre. Cela nous montre qu’il faut changer notre façon de vivre. Mais aussi d’ouvrir des chemins de dialogue (chercher à parler avec tous), pour arrêter de casser la terre comme nous le faisons.

On a souvent enseigné, à partir de la Genèse, que l’homme est le maître de la nature, et que la création lui appartient. Alors qu’il en est seulement le gérant (le responsable) et l’intendant (le gardien). C’est le signe d’une grande confiance de Dieu pour nous, à laquelle nous devons répondre. Mais l’homme n’est que le chef, le responsable de la création, il n’en est pas le maître.

Au n° 75, Le Pape François nous demande de reconnaître, que c’est Dieu qui a créé le monde, et qu’Il en est le seul Maître. En conséquence, il nous demande de limiter notre utilisation des choses de la terre (notre consommation), à seulement ce dont nous avons vraiment besoin. Et à chercher la justice pour faire grandir la vie. Avec ce grand Amour de Dieu, qui fait vivre tous les hommes et toutes les créatures, sans en oublier aucune.

En sport, quand on fait une pyramide humaine, on admire celui qui est en haut. Mais il a besoin d’être porté, par tous ceux qui sont en dessous. De même, l’homme est le sommet de la création. Mais il a besoin de toutes les créatures qui le portent. Dieu a donné à l’homme et à la femme la liberté, pour faire alliance avec Lui, leur Créateur. Cela ne veut pas dire que l’homme soit au sommet, ou au centre de la création. Celui qui est à la fois au sommet et au centre, c’est Jésus Christ, l’Homme parfait. Dieu a créé l’homme à son image.

C’est vrai que dans la Bible, Dieu dit à Adam et Eve : « Ayez des enfants, remplissez la terre, et commandez-la. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux de la terre » (Genèse 1, 27). Le mot commander la terre ne veut pas dire, qu’il faut la casser ni même la fatiguer. C’est une bénédiction de Dieu, qui rend l’homme responsable de la création, pour qu’il en prenne soin, la cultive et la garde. L’homme est le protecteur de la création. Soumettre les animaux ne veut pas dire, les écraser et les faire disparaître. L’homme doit exercer sa responsabilité dans la dignité, l’intelligence et la bonté.

A partir de Descartes et au siècle des lumières, on a séparé l’homme de la création. On a pensé que la création n’a pas de valeur par elle-même, mais seulement la valeur que l’homme lui donne. Et donc que l’homme aurait le droit de faire ce qu’il veut dans le monde. Pourtant, après le déluge, c’est avec la famille de Noé que Dieu a fait alliance, mais aussi avec tous les animaux qu’il avait sauvés. Et même toute la création par le signe de l’arc-en-ciel. Après la grande épidémie de la peste noire en Europe au 16° siècle, des gens ont enseigné que le corps humain et le monde sont mauvais, puisqu’il y a la maladie et la mort. Donc il faudrait penser seulement au ciel. Et chercher seulement les choses de l’esprit. Alors que Jésus Lui-même s’est fait homme. Il est venu sauver toute la création. Il a guéri les corps, aussi bien que les cœurs. Et Pierre dit : » Nous attendons des cieux nouveaux, et une terre nouvelle, où la justice habitera » (2°Pierre 3,13). Voir déjà dans la 1° Alliance : Isaïe 65,17-25 et 66,22.

Comme le dit Saint François, la terre est notre sœur. Nos ancêtres disaient que la terre est notre mère. Toute la création chante la gloire de Dieu (psaume 103). Et donc toutes les créatures sont unies les unes aux autres, pour chanter Dieu. Unies avec les hommes et unies avec Dieu. L’homme doit se mettre au service de la création, comme Jésus s’est abaissé et s’est mis au service des hommes et du monde entier.

Quelques nouveaux passages de cette lettre  (à méditer personnellement et en groupe) :

N° 139 - Quand on parle d’ « environnement », on parle en particulier de la relation, qui existe entre la nature et la société qui l’habite. Cela nous empêche de penser la nature comme séparée de nous, ou comme un simple endroit pour notre vie. (…) Il est nécessaire de chercher des solutions totales, qui pensent aux actions des systèmes naturels entre eux, et sur les systèmes sociaux. Il n’y a pas deux crises séparées, l’une de l’environnement et l’autre de la société. Il y a une seule crise socio-environnementale, qui est très compliquée. Pour trouver des solutions, il faut une action totale : pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux personnes rejetées de la société, et en même temps pour protéger la nature.

N° 202 – Beaucoup de choses peuvent être rendues meilleures, mais c’est toute l’humanité qui a besoin de changer. C’est nécessaire de comprendre, que nous venons tous du même endroit, que nous dépendons les uns des autres, et que nous avons le même avenir. Apprendre cela permet d’avoir de nouvelles idées, et des nouvelles façons de vivre. C’est un grand défi spirituel (pour l’esprit et le cœur de l’homme). Cela va demander un long chemin, pour une nouvelle naissance de la société.

N° 220 – La conversion à l’écologie demande plusieurs choses qui vont ensemble, pour protéger la terre d’une manière généreuse et pleine de tendresse. D’abord la gratitude (dire merci) et la gratuité (ne pas chercher son propre intérêt). Regarder le monde comme un cadeau, comme l’amour du Père. A ce moment-là, nous laissons certains comportements, et nous prenons de bonnes habitudes, même si personne ne les voit. Comme le disait Jésus « Ta main gauche ne doit pas savoir ce que fait ta main droite. Ton Père qui voit dans le secret te récompensera » (Matthieu 6, 3). Cette conversion (changement du cœur) demande de continuer à aimer toutes les créatures. Et de former avec toutes les choses créées, une communion totale. Celui qui a la foi ne regarde pas le monde de l’extérieur, mais de l’intérieur (avec le cœur). Il voit toutes les choses, par lesquelles Dieu a réuni toutes les créatures. Le croyant fait grandir les qualités que Dieu lui a données. La conversion l’aide à faire grandir sa créativité (faire des choses nouvelles). Et à attaquer les malheurs du monde, en s’offrant à Dieu, comme « un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu » (Romains 12, 1). Nous ne nous croyons pas, les meilleures de toutes les créatures. Nous ne nous voulons pas nous faire admirer. Ni commander le monde, sans réfléchir à ce que nous faisons. Mais nous croyons, à cause de notre foi, que nous avons une responsabilité très grande devant la création.

Quelles questions je tire de tout cela pour ma vie de chaque jour ? Je prends le temps d’y réfléchir, en écoutant le Saint Esprit dans mon cœur. Qu’est-ce qui m’empêche de vivre en union, avec toutes les choses créées par Dieu ? J’en parle à Dieu. Qu’est-ce que je peux faire pour avancer dans le chemin que nous montre le Pape François. Je me donne à Dieu, à l’exemple des saints, pour mieux servir sa création.

N° 192 – Développement durable : On utilise trop la technique et la science, pour produire des choses à utiliser et à consommer, et pas assez pour trouver des solutions aux problèmes des hommes. Il faut changer cela. Prendre un autre chemin de développement pourra permettre d’utiliser à nouveau (recycler) ce qu’on a produit, d’une manière intelligente et utilisable (rentable). Cela permettra aussi de mieux utiliser les énergies dans les villes. On cherchera à produire cette énergie de plusieurs manières différentes. Cela donnera à l’intelligence humaine de très grandes possibilités, pour faire des choses nouvelles. Cela protègera en même temps l’environnement, et donnera de nouveaux emplois. Cela fera aussi grandir l’homme. Parce que c’est cela sa dignité : utiliser son intelligence avec courage et en prenant ses responsabilités, pour trouver des formes de développement qui peuvent durer. En utilisant par exemple, la force de l’eau, de la mer, du soleil et du vent. Au lieu d’utiliser des choses qui vont vite finir comme le charbon ou le pétrole, Et aussi, chercher un développement équitable (c’est-à-dire juste) qui peut profiter à tous, et ne fait pas souffrir les plus pauvres. Pour cela, il faut avoir une idée meilleure de ce qu’est une vraie qualité de la vie. Ce n’est pas digne de l’homme de continuer de tuer la nature, seulement pour avoir toujours plus de choses à consommer, et plus d’argent.

N° 193 – Le développement durable pourra amener de nouvelles formes de croissance (développement). Mais il faudra s’arrêter dans d’autres cas (par exemple pour l’utilisation du pétrole et du charbon). Parce que pendant des dizaines d’années, on les a trop utilisés, sans réfléchir ni penser à l’avenir. Il faut donc être intelligent et savoir se limiter. Et même parfois revenir en arrière, avant qu’il ne soit trop tard. On ne peut pas continuer à utiliser la création, et à détruire de plus en plus de choses dans le monde, pendant que d’autres ne peuvent même pas vivre dignement, comme des hommes. C’est pourquoi, il faut que dans certaines parties du monde, plus riches et plus développées, on accepte une décroissance (diminuer ce que l’on produit et consomme), pour que les richesses de la terre soient utilisables par ceux qui n’en ont pas assez, dans d’autres endroits du monde. Déjà, Benoît XVI disait : il est nécessaire que les sociétés et les entreprises qui ont le plus de moyens techniques, diminuent leur utilisation des choses de la terre, et leur consommation d’énergie. Et qu’ils changent leur manière de les utiliser.

N° 194 – Pour que des nouvelles formes de progrès puissent arriver, il faut changer le modèle de notre développement. Cela nous demande de réfléchir d’une manière responsable, sur ce qu’est l’économie et sur le but du travail et de l’argent, pour changer ce qui marche mal et n’est pas écologique (ne respecte pas la nature). Il ne suffit pas de penser à la protection de la nature, ni même de vouloir garder ensemble la protection de la nature et le progrès. Chercher à garder les deux ensemble, cela ne sert qu’à faire tomber le monde. Il faut avoir une nouvelle idée du progrès. Augmenter la science, les techniques et les machines, et augmenter l’argent et la quantité de ce que l’on fabrique, ce n’est pas un progrès, si en même temps cela n’amène pas un monde meilleur, et une meilleure façon de vivre. La qualité de la vie diminue souvent quand on casse l’environnement. On fabrique plus de nourriture, mais elle est moins bonne. Et on termine certaines richesses de la terre. Si on continue de parler de croissance durable, on oublie les problèmes. Et on transforme l’écologie dans une recherche de l’argent et des machines, sans penser au reste. A ce moment-là, les sociétés et les entreprises cherchent seulement à se faire connaître par la publicité, pour vendre davantage. Question :, Pour moi, qu’est-ce qu’une vraie qualité de la vie ? Comment penser aux autres en cela ? Est-ce que je suis prêt à retourner en arrière, ou avoir moins de choses et de machines, pour le bien du monde entier. Comme le dit le Pape : « limiter le progrès et revenir en arrière » (193). Est-ce que je crois que, « pendant des dizaines d’années on a trop utilisé les richesses de la terre sans réfléchir » ? (193)

Tout cela ne doit pas être de la théorie. Il nous faut vraiment changer nos façons de vivre de chaque jour. Il s’agit de partager avec ceux qui ont moins, ce que nous avons. Le Pape nous demande une solidarité universelle (être unis à tous les hommes). Je demande au Seigneur de mieux me faire comprendre les liens qui unissent les hommes de la terre. Et de me faire comprendre, comment je dois me conduire pour que la terre soit vraiment « la maison commune », où tous pourront vivre dans la beauté. Il nous faut refuser les discours qui mentent, et la course au progrès et à l’argent qui trompent les hommes. Pour écouter la Parole de Jésus, et partager son Evangile avec ceux qui nous entourent. Est-ce que je cherche ce qui est simple ? Est-ce que je cherche à vivre selon la vérité de Dieu ? Je prie Dieu pour cela.

Je me rappelle cette Parole de Jésus : « Venez à Moi vous qui souffrez, et qui êtes écrasés sous le poids de la vie. Je vous donnerai le repos ». Dans la prière, je dis à Dieu ce qui me fait peur, je Lui parle de ce qui m’empêche de bien vivre, et de ce qui me sépare de Lui. Et je demande à Jésus de changer les désirs profonds de mon cœur, pour construire un monde de frères, plus juste et plus humain.