Armel Duteil

Elections



Sensibilisation et Information citoyenne pour un processus électoral transparent et des élections apaisées

Activité Principale

Information, Mobilisation et Sensibilisation

Axes prioritaires

Conscientiser et informer sur :

  • l’importance de la Paix et de la Justice, du vote,

  • les enjeux de l'élection,

  • les défis aux quels le pays est confronté,

  • Le rôle de l’argent dans l’élection,

  • La violence en période électorale,

  • Le profil des dirigeants et leurs programmes.

Activités

  • Séances d’IEC* et CCC*

  • Rencontres dans les doyennés,

  • Circulaires, AG COSMAS, ANPF

  • Thé débats

  • Causeries

  • Expressions artistiques

  • Animations

  • VAD

  • Campagne d’affichage

  • Emissions radios

  • Spots publicitaires pendant la (CAN 2012)

  • Homélies (quotidienne, hebdomadaire et jour de fête)

  • Sermons (Prière vendredi)

Objectifs

  • Favoriser une participation responsable à l’élection,

  • Exercer un contrôle citoyen sur la régularité du processus électoral

  • Favoriser un climat de justice et de paix avant, pendant et après les élections

Cibles

ASC, les jeunes dans les

  • quartiers,

  • les coordinations des jeunes dans les paroisses,

  • Collèges & Ecoles

  • Universités

  • Autorités administratives (préfets, sous préfets, PCR )

  • Gares routières

  • Conducteurs de Jakarta (Thiès, Kaolack, Diourbel, etc.)

  • Les chefs religieux (khalifes généraux)

  • Les associations d’imams

  • Les chefs religieux chrétiens catholiques et protestants (prêtres et pasteurs)

  • Les Groupements de Promotion Féminine),

  • Les Organisations communautaires de base

  • Les délégués et notables de quartiers et les militants des partis

  • Associations Parents d’élèves

Niveau d'intervention

Secrétariat Exécutif Diocèses
Doyennés
Paroisses
Quartiers
CEB

Période

Octobre 2011 à Mars 2012

N.B :

  • IEC * (Information, Education, Communication)

  • CCC* (Communication pour un Changement de Comportement)

Résolutions

Définir un plan de travail : Information, mobilisation, sensibilisation

1) Information au niveau de la paroisse

  • Prêtres

  • CEB

  • Amicale des femmes

  • Scouts

  • Associations des Parents d’Elèves

  • Coordination des jeunes.

Pour Ziguinchor, la coordination des doyennés est le moyen qui permet à la Commission diocésaine justice et paix de lancer le programme, de le coordonner et de veiller à la mise en œuvre des activités.

1.1 Résultats attendus de la réunion d’information :

  • Constitution d’un comité

  • mise en forme de la plateforme

  • identification des partenaires stratégiques (autorités administratives et locales (chefs de quartiers, maires, chefs de village, préfets, etc.), prières du vendredi, les ASC, autres cadres de mobilisation sociale qui existent dans la paroisse)

  • élaboration d’un plan d’action.

NB : compte tenu de la période de Noêl, il convient d’informer les prêtres à temps en vue de les amener à intégrer la question dans les homélies.

2) Campagnes de sensibilisations

  • affiches

  • causeries

  • radios communautaires.

3) Les relations avec la presse

  • sensibiliser les médias pour qu’ils contribuent à un processus électoral apaisé


4) Les relations avec les acteurs politiques

  • inviter les acteurs politiques aux conférences et débats, recueillir leur engagement sur un code de bonne conduite

Au niveau diocésain

  • informer l’Evêque de tutelle, la DIDEC, le Conseil du Laïcat, les autorités administratives (gouverneurs, préfets, sous-préfets), locales (maires, président du conseil régional, conseil rural) et religieuses (imans, protestants, évangélistes, etc.), etc.

  • coordonner, animer et superviser les activités dans les espaces paroissiaux

Au niveau de la commission épiscopale

  • une lettre circulaire aux Evêques et responsables diocésains justice et paix

  • consigner les résultats du programme dans un rapport

  • évaluer et mettre en perspective le programme.


Elections, sensibilisation

1. Préparation, formation

Vous avez reçu de nombreux documents pour la campagne électorale et les élections. Vous essayez de les étudier le mieux possible. Ensuite, vous formez les groupes dont vous faites partie ou avec lesquels vous pouvez entrer en contact, chrétiens ou non. En particulier les CEB, les mouvements, les associations et les différents groupes (chorales, amicales, fraternités….).

  1. Vous leur expliquez le but de notre action (en français ou en langue nationale) : voter, campagne électorale sans violence ni corruption, choix de candidats sérieux qui respectent les institutions et cherchent le bien commun, dépouillement des votes honnête et résultats acceptés par tous dans la paix

  2. Vous présentez et expliquez le matériel : les affiches et les 10 commandements

2. Sensibilisation

Vous demandez à chacune des personnes que vous avez ainsi préparée de faire passer le message :

  • Au niveau personnel, dans tous ses contacts : à la maison, dans la rue, au travail, dans les loisirs et dans les lieux publics : marché, gare routière, terrains de foot…En se servant éventuellement des petites feuilles des dessins et des 10 commandements

  • Rencontres en groupes avec tous les groupes qui acceptent de vous recevoir : ASC et autres associations de jeunes, clubs, équipes de foot ou de lutte, groupements féminins, centres culturels, centres de formation, ateliers, écoles, tontines, syndicats, associations des originaires…. Il vaut mieux venir au moment de leurs réunions régulières, plutôt que de convoquer une réunion extraordinaire à laquelle beaucoup ne viendront pas.

Vous essayez d’animer la rencontre avec de la musique, vous organisez un thé débat.

Déroulement de la séance :

  1. Vous rappelez rapidement l’importance des élections. Il faut voter ! Ceux qui ne sont pas inscrits peuvent au moins sensibiliser ceux qui ont leur carte d’électeur

  2. Vous demandez : Quels sont les problèmes de ces élections ? Que faire ? (laisser les gens répondre)

  3. Vous expliquez le but de notre action (voir plus haut n° 1)

  4. Vous montrez les affiches : Qu’est-ce que vous voyez ? Que veut dire le dessin ? Vous lisez et expliquez la phrase du bas. Vous demandez aux participants ce qu’ils en pensent et comment le mettre en pratique

  5. Vous lisez les 10 commandements de l’électeur. Vous demandez aux participants ce qu’ils en pensent.

  6. Vous concluez : Vous demandez : quelles conclusions tirez-vous de tout cela pour la campagne électorale et les élections ? Comment faire passer le message ?

Rencontres avec les autorités locales :

Vous allez voir les imams pour qu’ils en parlent dans leur sermons, vous demandez aux chefs de quartier de convoquer la population, etc…

Information rapide

Si vous ne pouvez pas faire une réunion complète, vous pouvez faire une information ou une sensibilisation rapide. Vous expliquez rapidement le but de notre action, vous montrez les affiches et vous lisez les 10 commandements de l’électeur. Par exemple 5 minutes avant le début de la messe, au début d’une rencontre ou d’une réunion, de la répétition de la chorale…(Au début, parce que à la fin, les gens s’en vont)

NB : Vous essayez de photocopier au moins les 10 commandements de l’électeur pour les distribuer.

Vous demandez aux gens d’écouter les émissions de radio et télévision que nous allons organiser et les articles de journaux et revues que nous allons publier. Si certains connaissent des journalistes, qu’ils vous les fassent rencontrer.

Bon travail et bon courage !


Campagne électorale et élections

Rencontre de religieux et de religieuses au Sacré Cœur sur le thème : « Sensibilisation et information citoyenne pour un processus électoral transparent et des élections apaisées »

Samedi, le 14 janvier 2012

Lettre d’invitation :

Chers Frères et Sœurs,

L’année 2012 que nous avons entamée constitue un moment important dans la vie des sénégalais. D’ici quelques semaines, nous entrerons en campagne électorale. Déjà les états-majors des différents partis politiques affûtent leurs armes pour gagner la sympathie de l’électorat et remporter les élections. Cela n’est pas sans danger si on voit la tournure que prennent les événements du moment.

Pour contribuer à créer une ambiance apaisée et apporter sa pierre à la construction d’une nation mature, la commission nationale Justice et Paix se propose de tenir une rencontre d’information et de sensibilisation pour tous les religieux et religieuses de Dakar le samedi 14 janvier 2012 à 9H aux Cours Sacré-Cœur de Dakar.

Cette rencontre vise notre propre formation, mais surtout à chercher ensemble ce que nous pouvons faire, dans le prolongement de la rencontre nationale du Cap des Biches, au titre de nos responsabilités dans  nos activités professionnelles dans les écoles, dispensaires, centres de formation etc... Et également dans le cadre de nos engagements dans l'Eglise dans  la catéchèse, les mouvements, les CEB et commissions...Il s'agit de nous former et de former  les laïcs avec qui nous travaillons, spécialement les jeunes, pour aller vers tous les citoyens. Et ainsi aider toute la population du Sénégal à vivre cette campagne électorale dans la paix, sans violence ni provocation inutile et à voter librement et d'une manière réfléchie, en choisissant en conscience un candidat qui pourra vraiment servir le pays et le bien commun.

La même rencontre sera organisée à Thiès, Kaolack et sur la Petite-Côte à des dates qui seront communiquées ultérieurement (contacter les commissions diocésaines de Justice et Paix).

Bien chers Frères et Sœurs, ferons-nous comme ces invités aux noces qui ont tous décliné l’invitation du Maître pour une raison ou une autre ?

La chose politique nous concerne-t-elle ou notre consécration nous en éloigne-t-elle ? Sommes-nous suffisamment citoyens/citoyennes de ce pays pour y jouer pleinement notre rôle en ce moment crucial où son avenir est en jeu ?

Convaincus que nous sommes tous et toutes sénégalais et avons notre partition à jouer dans son développement, nous espérons vous retrouver le samedi 14 janvier 2012 à 9H précises au Collège Sacré-Cœur.

Pour la Commission « Justice et Paix » : Abbé Alphonse SECK

Pour les unions des religieux et religieuses : Frère Rémy Koublanou et Mère Marie Thérése

Prière :

Nous avons commencé notre rencontre par une prière et le partage de la Parole : 1Tm 2,1-8

J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. C'est là le témoignage rendu en son propre temps, et pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre, -je dis la vérité, je ne mens pas, -chargé d'instruire les païens dans la foi et la vérité. Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées.

Dans ce partage, il a été souligné :

  1. l’importance de la prière : elle doit être à la base de nos actions. Pas seulement des prières de demandes (des supplications), mais aussi de remerciement (des actions de grâce) pour tout ce que Dieu fait dans notre monde. Prier pas seulement pour les responsables, mais pour tous les hommes

  2. ce que le Seigneur veut, c’est que tous les hommes aient une vie tranquille et en paix, en particulier dans ce temps des élections. Cela nous demande de vivre d’abord nous-mêmes dans la piété et l’honnêteté.

  3. C’est Dieu notre Sauveur. Il veut sauver ces élections et notre pays

  4. Nous allons agir avec tous les citoyens, pas seulement avec les chrétiens. Car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés». Nous nous adresserons donc à tous les hommes, sans distinction de confession, ni de race ou culture. Nous allons rejeter toute opinion partisane et tout intérêt personnel. Nous allons chercher la Vérité qui vient de Dieu. Nous allons agir dans la vérité. Car dit Jésus : » C’est la vérité qui vous rendra libres ». Nous allons annoncer cette Vérité à tous les hommes.

  5. Pour cela, nous nous appuyons sur le Christ, sur sa vie et sur ses paroles, Lui le seul médiateur entre Dieu et les hommes

  6. Comme Jésus et avec Lui, nous allons nous donner à nos frères. Nous sommes prêts à souffrir pour que ces élections réussissent et que le pays avance. Avec Lui, malgré les difficultés et même les insultes, nous rendrons témoignage

  7. Nous sommes les apôtres d’aujourd’hui, pour instruire tous les hommes et les faire grandir dans la foi et la vérité. Ce travail de sensibilisation est une vraie Evangélisation. C’est une chance pour nous, pour nous ouvrir à nos frères et faire grandir le Royaume de Dieu.

  8. Notre attitude pendant toute cette période électorale, c’est de lever les mains vers le ciel et de vivre saintement, sans colère et sans mauvaises intentions. C’est cette attitude que nous voulons faire vivre par tous nos frères et toutes nos sœurs, dans tout le pays.

Ordre du jour :

  1. Quelle est la situation actuelle (par rapport aux élections) ?

  2. Que pouvons-nous faire ? Avec quels moyens ?

  3. Travail en atelier et remontée

1. Quelle est la situation actuelle ?

Voici quelques réponses apportées :

  • Climat d’inquiétude ; on a peur ; quels seront les candidats acceptés le 26 janvier ? Il y a trop de violence verbale au niveau des candidats ; il y a eu même un mort…

  • On parle beaucoup, on se critique, mais les candidats ne proposent rien de concret. Chacun attaque l’autre, mais aucun programme convainquant n’est offert.

  • Pour qui voter ? On ne voit pas un candidat qui puisse vraiment faire avancer le pays. Qui cherche à vraiment servir le peuple et pas seulement le pouvoir ou son intérêt.

  • Beaucoup de promesses…, mais tiendront-ils leur parole ?

  • Il y a beaucoup de jeunes qui ne sont même pas inscrits sur la liste électorale, en particulier les jeunes chrétiens.

  • On n’est pas très bien informés sur la politique, ni sur les programmes.

  • Il y a trop de manipulations des personnes à partir de l’argent

2. Que faire ?

  • D’abord, il faut s’assurer qu’on est bien inscrits et retirer sa carte d’électeur. Pour ceux qui ne se sont pas inscrits, au moins faire réfléchir ceux qui vont voter

  • En deuxième lieu, travailler pour la paix : Faire des actions qui contribuent à la paix dans le pays et à des élections justes et transparentes.

  • Se renseigner sur les programmes, chercher ce que les candidats proposent. Voir aussi si leur vie s’accorde à ce qu’ils disent. Voir ce qu’ils ont fait pour le pays jusqu’à maintenant. Ont-ils été sérieux dans leurs engagements ? Ont-ils eu le souci des plus pauvres ?

  • SENSIBILISER. Pour cette action, sœur Odile lit et explique le tableau nº2 : Activité principale / Axes prioritaires / Activités / Objectifs / Cibles…(voir en pièces jointes)

Quelques recommandations de la commission Justice et Paix

  • Faire connaître ce plan d’action à tous, mais en priorité à notre congrégation, aux prêtres et aux religieux (venus peu nombreux à cette rencontre)-

  • Si nous avons des connaissances qui travaillent dans les journaux, à la radio ou à la TV, leur demander de parler sur ce thème.

  • Profiter de toutes nos relations et rencontres : à la maison/communauté, dans les lieux de travail ; dans le transport ; à la gare routière ; au marché ; à l’école ; au dispensaire…

  • Former le maximum de chrétiens, en particulier les responsables, dans les CEB, les Mouvements, les associations et tous les autres groupes. Leur demander d’aller partager cette formation avec tous, et partout où ils vivent et agissent. Que les CV-AV aillent vers les autres enfants (au cours des manifestations et grèves, ce sont souvent des enfants qui jettent des cailloux), que les scouts aillent vers les ASC et les équipes de Foot-Ball, que les jeunes aillent vers les groupes citoyens, comme « Y’en a marre », que les adultes rencontrent les syndicats, les associations des originaires, de locataires ou de quartier..…que les femmes rencontrent les associations féminines de quartier, les tontines…

  • Organiser des réunions dans les quartiers, ouvertes à tous (catholiques et musulmans) ; thés-débat, rencontres, conférences….  Faire en sorte que chacune des personnes rencontrées soit à son tour quelqu’un qui sensibilise son propre milieu…

  • Contacter aussi les imams et les chefs de quartier pour qu’ils en parlent et organisent des réunions

  • C’est une grande chance pour nous, de pouvoir nous former : elle le sera aussi pour les autres. C’est une possibilité très concrète et facile d’évangélisation. Jésus nous demande d’être bien présents dans la société, et que nous soyons le sel de la terre (pas seulement de la communauté chrétienne) : Mat 5,13.

  • Ce travail n’est qu’un début. En juin, nous aurons aussi les élections législatives.

Moyens de sensibilisation

  • Nous pouvons utiliser les documents officiels de l’Eglise, en particulier le message de Noël du Cardinal ; la lettre du Pape du 1er Janvier sur l’éducation des jeunes à la Justice et à. la Paix ; l’exhortation post-synodale « Africae munus »,…. 

  • Il y a aussi des flyers (petites feuilles à montrer et distribuer) qui expliquent les choses à faire (voir ci dessus)

  • « les dix commandements de l’électeur ». Pour savoir comment nous conduire pendant la campagne et les élections et nous aider à faire le discernement sur les candidats, en français et en ouolof.

  • « les dix commandements du candidat » pour savoir ce que nous allons demander aux candidats, dans leur idées et dans leur comportement

  • Il y a aussi un jeu de 5 affiches : 1.image d’un livre sur « les Institutions au Sénégal » ; 2.contre la corruption par l’argent ; 3.carte d’électeur : importance du vote ; 4.(colombe) appel à la paix. La cinquième affiche est une synthèse des 4 autres.

  • Il existe aussi un « guide de l’animateur », pour savoir comment diriger les réunions,

  • des fiches techniques 1, 2 et 3 pour savoir que dire et tous donner le même message.

NB : Ces documents sont simples et bien adaptés. Grâce à eux, nous pouvons bien nous préparer et nous former. Nous pouvons faire facilement une animation : Il suffit de montrer les affiches en demandant aux participants ce qu’ils voient sur les dessins et ce qu’ils en pensent. Et ensuite de lire les 10 commandements de l’électeur et d’organiser un débat autour.

On peut trouver ces affiches à la paroisse, auprès de la commission Justice et Paix. Certains de ces documents ont été distribués à la rencontre. On peut aussi les recevoir sur Internet(les demander !). Essayer de les imprimer (surtout les feuillets et les 10 commandements) et de les photocopier, pour les distribuer au maximum de personnes.

Quelques questions ou réactions de la part des auditeurs:

  • Y aura-t-il vraiment des élections le 26 février ?

  • Il faut aussi préparer la population à accepter les résultats des élections: c’est le moment où la violence peut le plus se déclencher. (Notre travail ne finira pas avec les élections. Il y aura aussi les législatives…)

  • Est-ce que la candidature du président actuel va être acceptée? Si oui, la solution est-elle de tout casser, ou bien d’aller aux élections ? Surtout qu’il n’y aura pas de ticket président/vice président à 25% mais un deuxième tour.

  • Comment va-t-on contrôler les votes ? Il y a eu de mauvaises expériences dans les élections dernières…Plusieurs ONG vont proposer des observateurs indépendants – mais le seront-ils vraiment, et bien formés? (La Commission nationale Justice et Paix,- avec les commissions diocésaines qui fonctionnent, soit Saint Louis, Thiés, Dakar et Ziguinchor– veut préparer 400 observateurs et 50 superviseurs. Leur intervention se situera pendant les votes et jusqu’à leur dépouillement et leur proclamation).

  • Apprendre aux gens comment voter : Faire aussi attention à des détails qui peuvent invalider le vote, comme la fermeture de l’enveloppe…

  • Comment gérer l’intervention étrangère, qui veut orienter les élections selon leurs intérêt ? (Il faut travailler à la base : si la population est bien formée, elle ne se laissera pas manipuler)

  • Dans nos interventions, traiter les candidats avec neutralité. Qu’on ne sente pas chez nous un parti pris. Nous devons choisir notre candidat, mais nous ne voulons pas l’imposer. Evitons d’afficher notre appartenance. Ce que nous voulons, c’est donner des informations, pour mieux se conduire, et des orientations pour choisir librement son candidat, pour le bien du pays

  • La participation des religieuses aujourd’hui a été bonne. Il faudra faire de même, après les élections, si le candidat élu ne nous montre pas son respect des valeurs morales (9° commandement).

3. Travail d’atelier par groupes

Le travail a été fait autour de deux questions :

  1. Que pouvons-nous faire, nous, personnellement ?

  2. Avec quels groupes agir : comment et où ?

Il y a eu 4 groupes de travail. Voici le résultat global de la remontée :

3.1.Que faire ?

  • Nous informer sur les programmes des candidats. Aller à leur rencontre.

  • Ecouter les infos, discerner (réfléchir à ce qu’on dit) et en parler autour de nous

  • Prier. Participer aux prières organisées dans les paroisses. Organiser une journée spéciale de prière (et de jeûne ?)

  • Ne pas distribuer les flyers (feuillets) des 10 commandements directement, mais dans une causerie, conférence, réunion ou débat…après explication

  • Recenser ceux qui n’ont pas la carte d’électeur (les jeunes ; dans la CEB…) afin de connaître la réalité et les sensibiliser pour les prochaines élections. Leur demander d’être actifs dans la sensibilisation des autres, même s’ils ne peuvent pas voter. Rappel à ceux qui n’ont pas encore retiré leur carte.

  • Discuter avec les personnes de notre milieu de vie ; susciter des débats ; donner le goût de parler de la situation ; éveiller l’esprit critique ; avoir le sens du bien commun.

  • S’informer ; s’intéresser à la politique.

  • Motiver pour aller voter ; refuser la violence, même en paroles.

  • Se servir de facebook. Et d’internet : envoyer les documents reçus et nos réflexions au maximum de personnes (y compris ce compte-rendu !).

  • Que la commission Justice et Paix propose aux candidats acceptés un débat ouvert (à travers Présence Chrétienne, c’est déjà prévu : « La parole aux candidats »)

  • Faire des émissions à la radio et à la télévision. Cela dépend de nous tous. Utiliser tous nos contacts et relations. Ne pas attendre que les autres le fassent.

  • Interpeller chacun au sens de nos valeurs morales.

3.2.Avec quels groupes ?

  • Notre propre communauté religieuse, notre personnel, ceux qui viennent nous visiter

  • Nos élèves (écoles et collèges) : cours de morale sur les élections, à la place du programme prévu. Réunir étudiants, enseignants, personnel, parents d’élèves En leur demandant d’en parler ensuite autour d’eux.

  • Tous ceux qui viennent dans nos dispensaires, nos centres de formation et nos centres sociaux.

  • Contacter les CEB, les chrétiens engagés dans la politique, les divers Mouvements, la Catéchèse, les groupements de femmes, tous les groupes paroissiaux…

  • Eduquer particulièrement les enfants et les jeunes à la non violence. Utiliser toutes les possibilités pour cela.

  • Profiter les événements d’Eglise : Pèlerinage des enfants à Poponguine / Journée de la vie consacrée / Messe à la Cathédrale pour les 50 ans de relations avec le Vatican…/ Préparation du JMJ…

Informations

  • Le 21 janvier, il y aura une session comme celle d’aujourd’hui, à Nianing (école des Frères du Sacré Cœur) pour les religieux et religieuses de la Petite Côte.

  • Lutte contre la traite de personnes. On a besoin de renforcer le bureau, très diminué par le départ de quelques sœurs. On demande d’assister au week-end de Poponguine (2ème du mois de février)

  • Parler de la campagne et des élections à la Journée de la Vie religieuse le samedi 4 Février

  • Dans chaque commission paroissiale de Justice et Paix, il faut qu’il y ait un religieux et une religieuse. Et aussi un représentant de chaque mouvement et de chaque CEB, pour que le travail puisse se faire.

  • Aumônerie des prisons. On a besoin d’avocats qui puissent défendre un prisonnier ; de parrains, de religieux(ses) disposés à rendre visite aux prisonniers ; d’ONGs qui puissent aider pour les ateliers, la formation (alphabétisation…) et l’animation culturelle et éducative…

La séance a fini à midi, par la prière pour la paix à N.D. de Poponguine. En plus de la formation et du courage reçu, elle nous a donné la joie de nous retrouver entre nous et auprès du Seigneur. Bon courage à tous pour travailler avec le maximum de personnes. « On creuse le tam-tam dans la forêt, mais c’est pour faire danser tout le village ». Aduna, pootu naan la !


Les dix commandements de l’homme politique

En cette période préélectorale où, les discours fusent de partout, se voulant convainquant par chacun des candidats, il est bon de faire mémoire de la cohérence de l’homme politique, rappelée par Benoît XVI dans son encyclique ­Caritas in veritate. Pour le pape, le développement humain suppose « des hommes droits, des acteurs économiques et des hommes politiques fortement interpellés dans leur conscience par le souci du bien commun. La compétence professionnelle et la cohérence morale sont nécessaires l’une et l’autre. » Ainsi, s’exprime-­t-il autant sur la manière d’exercer un mandat que sur les thèmes pour lesquels l’élu se prononce et doit voter. Voilà une ligne qui n’est pas facile à tenir pour les hommes politiques, tant les mœurs politiques semblent aujourd’hui éloignées des exigences morales. À quelques mois de la présidentielle, voici une proposition de dix commandements pour les hommes en quête de balises dans un monde politique de plus en plus soumis à la compétition, à la complexité et à la crise morale.

1 Tu serviras le bien commun

L’élu ou l’homme politique doit favoriser « le vivre ensemble ». Il doit « assurer la qualité des biens matériels, la propriété, la sécurité, la prospérité de la communauté ou du pays ». Il doit avoir la capacité de gestion, de mise en œuvre des projets et de mise en mouvement des forces sociales.

2 Tu porteras attention au plus faible

Comme élu, l’homme politique doit avoir souci du pauvre et du faible. Il garantira le droit et la vie de tous, que ce soit un étranger, un orphelin ou une veuve. Il veillera à ce que tout travailleur, quelque soit son rang ou sa classe sociale ait un salaire décent.

3 Tu respecteras ton adversaire

L’homme politique doit être honnête dans les débats et avoir le courage de ses idées. « Il prend des coups mais il en donne aussi ». Il doit bannir de ses propos toutes « attaques basses, venimeuses et médisantes ». Il ne lui est pas permis d’utiliser tout ce qui « avilit l’adversaire, trahit ou discrédite sa pensée, tout ce qui frappe l’homme plutôt que ses idées ».

4 Tu te méfieras de l’argent

Être élu, c’est être mandaté par le peuple pour le service de tous. « L’exercice du pouvoir procure de nombreux avantages ». L’homme politique doit s’en méfier. Il doit « servir et non pas se servir »

5 Tu ne mentiras pas à tes électeurs

« L’homme est politique parce qu’il est un être de parole. Le langage véhicule parfois des mensonges, du non-dit, des contre-vérités, voire des rumeurs. Or, l’homme politique doit être vertueux, toujours « en quête de vérité et de lumière », il doit être bon, mais il doit accepter de paraître méchant, d’exprimer ce que le peuple n’a pas forcément envie d’entendre, d’être stratège dans ses choix politiques… »

6 Tu repousseras la vanité

« La vanité consiste à vouloir apparaître à tout prix dans les médias. Être totalement invisible, pour un homme politique, ce n’est pas possible. Être toujours là, cela finit par agacer. » « Être trop médiatique fait perdre de vue l’humilité, ce pour quoi on s’est engagé. On finit par penser qu’à soi seul on peut représenter la solution, ce qui est faux bien sûr. »

7 Tu cultiveras l’amitié

« Plus on a de pouvoir, plus il est difficile d’accepter la critique. Selon Machiavel, le Prince doit se méfier de son entourage, des flatteurs, et ne pas hésiter à changer d’amis. « Il faut des conseillers qui sachent dire : attention, tu es en train de dérailler »

8 Tu feras preuve de vigilance

« La vigilance, vertu négligée, dit pourtant être mise en avant. Il faut se donner le temps de la réflexion. Faire des déclarations de passion, prendre des décisions de court terme liées à des faits divers est incompatible avec le long terme nécessaire au politique ».

9 Tu assumeras les compromis

« Le politique ne choisit pas le bien en soi, mais le moins mal. Il faut savoir prendre des décisions dans un monde gris, qui n’est pas pur. Le consensus majoritaire est toujours moins ambitieux que l’idéal religieux. »

10 Tu n’idolâtreras pas la politique

« La tentation est grande de se croire tout-puissant, mais il y a des garde-fous. Se répéter sans cesse que l’on n’est pas propriétaire de son mandat, mais que l’on est en CDD (contrat à durée déterminée). Le politique doit améliorer la vie de ses concitoyens, mais ceux qui veulent faire advenir un monde meilleur entretiennent une illusion. » Car le dessein de Dieu n’est pas le paradis sur terre. »

Adaptation d’un texte publié le 01/12/2011 LA Vie n°3457 par la CEIJPDhD


Résumé de la rencontre Justice et Paix du samedi 17 décembre au Cap des Biches

Le samedi 17 décembre 2011, de 9h à 17h, la commission Episcopale Justice et Paix a tenu un atelier d’information et de concertation avec ses membres. L’atelier a été élargi aux responsables nationaux et diocésains de plusieurs structures, associations ou commissions de l’Eglise au Sénégal. Il s’agissait d’une part, de partager à tous les invités, le projet de « PLATE FORME DE DIALOGUE, DE CONCERTATION, DE SENSIBILISATION ET D’INFORMATION CITOYENNE POUR UN PROCESSUS ELECTORAL TRANSPARENT ET APAISE AU SENEGAL ». Ce projet a été élaboré pour répondre à la demande des évêques de notre conférence épiscopale qui souhaitaient que Justice et Paix s’implique dans les élections à venir. Et d’autre part, l’atelier avait pour but de recueillir également les recommandations des uns et des autres, ainsi que leur adhésion et engagement pour atteindre les objectifs fixés.

Les échanges ont été fructueux et beaucoup de participants ont manifesté leur adhésion, fait des propositions pour améliorer les activités (cf planification corrigé). On peut retenir trois phases de ce projet qui se décline comme suit :

1) Une phase de formation, de concertation et de dialogue à travers les conférences des « mardis Brottier ». Cette phase a déjà démarré depuis le 29 novembre 2011 et se poursuivra jusqu'au 10 janvier 2012. Voir programme et planification ci-joint. Le souhait des participants à l’atelier, c’est que les diocèses puissent reprendre aussi les thèmes proposés au niveau local pour permettre aussi aux gens des régions d’en bénéficier.

2) Une phase de sensibilisation: pour donner des éléments de discernement pour un vote responsable. En effet, il ne s'agira pas de rester entre nous, chrétiens. Les élections, étant l’affaire de tous, c’est tous les sénégalais qui sont concernés. Les personnes qui seront formées dans les diocèses ou paroisses, IRONT VERS LES AUTRES (ASC, association des mairies ou communes, chefs de quartier, etc..). Il ne s’agira pas non plus de soutenir des candidats particuliers ou certains programmes politiques, mais d’aider les populations à avoir des éléments pour faire un choix objectif et constructif de la nation. Nous travaillerons avec des communautés A LA BASE, SUR LE TERRAIN, en rejoignant les gens dans leur vie de tous les jours. Il nous faudra avoir une attention particulière aux groupes de jeunes et de femmes. Privilégier les contacts personnels, les rencontres entre amis et dans la vie de tous les jours, discussions dans les lieux publics,  thé débats etc... Tout ceci pour favoriser la communication.

Il reste encore quelques démarches à faire pour finaliser et rendre effectif le projet de l’observation des élections qui sera, sous la bannière de CARITAS. Une formation de formateurs se fera au niveau national (épiscopale et interterritoriale) suivi d’autres formations dans chaque diocèse. Cette formation sera faite par la RADDHO et démultipliée dans les diocèses qui vont participer à cette activité spécifique qu’est l’observation. Ils sont prêts à donner également leur appui dans les régions où ils ont des antennes pour cette démultiplication de la formation.

3) Comme résolution ou récapitulatif des échanges de l’atelier, l’accent a été mis sur l’enjeu de la mobilisation pour la communication de ce programme. Donner l’information, organiser des rencontres au retour de l’atelier pour informer. Profiter de l’opportunité de certaines manifestations pour sensibiliser, etc.

Par rapport aux acteurs politiques, faut-il garder l’idée première de faire un message (appel) ou aller rencontrer chaque acteur individuellement, lui remettre le message (sous forme de dix commandements de l’homme politique) ? Le message des évêques suffira, privilégier plutôt cette dernière option.

Nous avons terminé la journée de concertation en mettant ensemble quelques idées que la commission soumettra aux évêques pour un projet de message à l’occasion de ces élections.

Voilà, me semble-t-il en un petit condensé le résumé de la journée de concertation. Pour le détail des activités à mener, voir les feuilles de planification. Merci à chacun d’avoir été là. Et bon noël à chacun. Bonne Année 2012.

Sœur Jeannette LONDADJIM


Les élections ne sont pas terminées

Notre cardinal vient de nous écrire : « Nous mesurons la gravité et la complexité de la situation politique actuelle du Sénégal. Continuons de prier et de faire prier, chaque jour, pour la paix des esprits et des coeurs, la paix sociale et la paix en Casamance. Continuons de nous servir, individuellement et dans les Assemblées Liturgiques, de la prière à Notre Dame de Poponguine proposée par les Evêques du Sénégal, à cet effet. Continuons d’oeuvrer, selon les différentes manières possibles, à l’éveil et à l’éducation des consciences à la Citoyenneté Responsable inscrite dans notre Deuxième Plan d’Action Pastoral.

A ce propos, je félicite et remercie les Responsables et Membres de la Commission Interdiocésaine Justice et Paix, ainsi que les Scouts et Guides du Sénégal, pour la campagne de sensibilisation qu’ils ont menée, avant l’élection présidentielle, et leur engagement dans l’observation du déroulement de cette élection »

Les élections ne sont pas terminées! Il est donc nécessaire de continuer nos actions de réflexions et de formation.  Pour cela, continuer notre travail de sensibilisation, dans nos quartiers auprès de tous, pas seulement des chrétiens :

  • Dans  nos contacts personnels, par mail et Face Book, et auprès des autorités: imams, chefs de quartier ou de village. Profiter de toutes les occasions que nous avons pour cela.

  • En organisant des « visites porte à porte » dans le quartier, d’une façon pacifique, en expliquant bien qu’on ne vient pas pour un des 2 candidats mais pour demander d’agir tous ensemble pour un vote sans violence et sans corruption, dans la liberté et la sécurité. Et que chacun réfléchisse au bien du pays tout entier pour choisir son candidat.

  • En organisant des rencontres dans les différents groupes: ASC, amicales, syndicats, écoles, associations et groupes de toutes sortes.  Recenser les groupes que nous n'avons pas encore contactés. Voir le schéma de réunion de sensibilisation (pièce jointe)

Pour cela, reprendre les 5 affiches, les 10 commandements de l'électeur et aussi les béatitudes du candidat (ci joints) :

  • Insister sur la nécessité de voter. Si tu n'as pas de carte, cherche ceux qui en ont une autour de toi pour leur dire d’aller voter. Et explique-leur comment voter (voir les 3 pièces jointes).

  • Pour choisir ton candidat, ne regarde pas seulement son programme et ses promesses, mais vois ce qu'il est capable de faire réellement: Lequel des 2 peut le mieux assurer la paix et l'entente dans le pays?  Déjà comment parle-t-il de son adversaire et des citoyens?
     Lequel peut le mieux répondre aux besoins du pays: donner la priorité aux pauvres, aux jeunes chômeurs, au monde rural, au secteur informel et aux petits métiers...pas seulement faire des grandes réalisations de prestige  qui ne profitent pas à la population.
    Ne pas regarder seulement ce qu'il dit ou la façon dont il se présente, mais voir ce qu'il a vraiment fait dans ses responsabilités passées ?

NB Bien sûr, les observateurs continueront leur travail au 2° tour

  • Le jour du vote : va voter tranquillement, ne réponds pas aux provocations. Avec ceux qui t’entourent arrête tout de suite ceux qui parlent mal, qui insultent les autres ou cherchent des bagarres. Si quelqu’un vient avec un tee shirt d’un candidat ou fait de la publicité pour lui, tu le signales au bureau de vote et aux observateurs pour qu’on le fasse s’arrêter, afin de respecter la liberté de chacun.

Bon courage à tous et que l'Esprit de Jésus nous éclaire.


Compte rendu session Justice et Paix

Nianing le 21 Janvier 2012

Le samedi 21 Janvier à Nianing a eu lieu la matinée de formation des religieux (ses) de la zone II plus particulièrement des communautés de Mbour et petite côte.

La réunion a débuté à 10h avec la prière inspirée de la lettre de st Paul à Timothée 1, 1-8.

Chaque participant, après un temps de méditation, a repris un verset et partagé les appels ressentis

Dans une prière unanime nous présentons au seigneur notre rencontre et prions que son règne arrive, règne de justice et de paix.

A la suite de cette prière, nous avons procédé à la présentation des participants. Sœur Jeannine est revenue ensuite sur la place qu’occupe la question sociale dans l’Eglise et comment de Vatican II à nos jours, nous est incessamment adressé, l’appel à un engagement ferme pour la promotion d’une société plus juste et plus digne. Ces appels se résument sur trois dimensions essentielles.

  • Annoncer la Paix

  • Défendre la Paix

  • Rechercher la Paix

La commission justice et Paix tente ainsi de donner sa réponse propre par la mise en place d’un projet justice et Paix 2011 lancé le 17 décembre dernier en présence de tous les mouvements et associations ainsi que du conseil national du laïcat.

C’est autour de ce projet que nous nous réunissons pour permettre la réalisation de ses objectifs stratégiques à savoir

  • la sensibilisation afin de mettre à la disposition de toute personne l’information sur les élections qui approchent.

  • Conscientisation sur les enjeux du vote : rôle de l’argent, violence, gestion des tensions avant et après, le profil d’un dirigeant

La sensibilisation –conscientisation concerne en priorité les jeunes – les autorités politiques, religieuses-coutumières- les femmes- les Associations de parents d’Elèves

Terminons cette première partie sur un parcours des activités réalisées et en cours du projet en l’occurrence sur les conférences des mardis de Brottier, avec chacune des thématiques développées.

Cette brève présentation a permis à tout un chacun de se recentrer sur le but et les attentes de la rencontre.

C’est autour du Père Armel Duteil, de rentrer dans le vif du débat en partant de deux questions à discuter à battons rompus :

Comment vous voyez la campagne à venir ?

Qu’est-ce qu’on peut faire concrètement ?

Ce premier temps de partage a été spontané et a démontré que notre pays le Sénégal baigne dans un climat de peur et d’incertitude, de corruption, un pays d’instabilité, un pays qui va mal.

Devant une telle réalité nous sommes invités à une information sur la vie de la nation : partir des journaux et autres moyens, pour éveiller les consciences sur les pièges de la corruption.

Le Père résume ce débat par les affiches biens expressives et dont le contenu est aussi succinct que parlant.

Affiche de la colombe, avec son message de paix : «  refuse toutes formes de violence ! Agis pour une campagne électorale et des élections dans la paix » 

Affiche sur les urnes, contre la corruption : « refuse de te laisser corrompre. Fais ton devoir de citoyen en votant librement selon ta conscience (ton cœur) »

Affiche sur la carte électorale, avec son appel à la responsabilité : « ne laisse pas les autres décider à ta place, de ton avenir et de celui de ton Pays. Tu as le droit de voter, fais –le ! Va voter. Et demande aux autres de voter eux aussi ! »

Affiche sur les constitutions : « ne touche pas à la constitution » : choisis un candidat sérieux et qui respecte les lois du pays.

Ces messages des affiches sur le sens du civisme, la paix, la lutte contre la corruption et le respect des institutions se retrouvent synthétisés sur une fiche : les dix commandements de l’électeur, qui engagent à une action civique libre et responsable.

Il nous revient comme participants de discerner concrètement : qu’est-ce nous pouvons faire ? Et avec qui ? Ce travail a été fait en carrefour et voici ci-dessous les propositions de chaque groupe.

Groupe II

Faire un sondage pour savoir ceux qui détiennent des cartes d’électeurs

Sensibiliser les gens par des causeries. Par ex : au dispensaire, où la sœur infirmière assure des animations avant les soins

Sonder le niveau d’information des gens

Vérifier la popularité des candidats, en lien avec leur vie morale

Choisir des thèmes de non violence et en parler aux enfants dans les écoles

Etre plus ouverts et engagés dans les choses publiques, et proposer des choses possibles pour le pays.

Former un comité de suivi après cette réunion, afin de vérifier ce qui a été fait concrètement

Aller vers l’information et avoir l’envie et l’intérêt de se former

Former les religieux et religieux à s’intéresser à la question politique

Croire à ce peu que nous apportons, pour changer la société et s’engager

Savoir que si nous ne faisons pas la politique, la politique va nous faire.

Groupe I

Profiter les radios locales, pour animer des émissions de sensibilisation

S’informer en lisant les journaux,

Faire une véritable campagne de sensibilisation, vue l’ampleur de la crise et de la corruption

Faire prendre conscience de l’importance et de la gravité du vote, qui est un acte civique.

Encourager, les rencontres interethniques, des soirées ou matinées interculturelles pour lancer un appel à la paix ; faire valoir la richesse de la diversité de langues, de cultures, de religions

Organiser des causeries ; essayer de favoriser les échanges et forums en invitant à y participer : autorités civiles-hommes-femmes

Démultiplier les affiches et les mettre dans les lieux publics, à la poste et à la banque, aux cybers, à l’Eglise ou à la mosquée, dans les écoles. Mettre à la disposition de tous les flyers (feuilles volantes)

Eclairer les consciences pour un bon choix, malgré la corruption

Que l’émission le jour du Seigneur puisse retransmettre les débats des mardis de Brottier pour une diffusion large

Encourager ceux qui se positionnent pour un mieux être de la nation

Participer aux différentes rencontres, pour mieux connaitre et faire connaitre les candidats

Provoquer une rencontre avec les populations, après les passages des candidats, pour mieux éclairer leurs choix.

Avec qui ?

Les groupements de promotion Féminine, associations, unions diocésaines

Malades – et femmes des Postes de santé

Jeunes – ASC (Associations Socio-Culturelles)- Mouvements

Paroissiens- CEB (communautés ecclésiales de Base)

Villages – quartiers périphériques.

C’est autour de cette remontée que s’est achevé notre rencontre, avec la soif de connaitre mieux le Sénégal vers qui nous sommes envoyés ,et d’engager de concert nos volontés à sa construction.

Nous nous sommes retrouvés au réfectoire des frères du sacré pour un pot d’amitié avant de nous quitter.

Nous remercions sincèrement l’équipe d’animation de cette matinée sœur Jeannette et le Père Armel et à travers eux toute la commission diocésaine Justice et Paix.


Les huit béatitudes de l'homme politique

  1. Heureux l’homme politique qui a compris l’importance de son rôle et qui veut bien le faire.

  2. Heureux l’homme politique dans lequel on peut avoir confiance.

  3. Heureux l’homme politique qui travaille pour le pays et le bien de tous, pas pour son intérêt.

  4. Heureux l’homme politique qui est clair et droit et qui fait ce qu’il dit.

  5. Heureux l’homme politique qui met l’entente entre les gens et qui défend l’unité du pays.

  6. Heureux l’homme politique qui travaille pour faire avancer la société.

  7. Heureux l’homme politique qui sait écouter.

  8. Heureux l’homme politique qui n’a pas peur de la vérité.

Mgr. François Xavier NGUYEN VAN THUAN
Président du Conseil Pontifical Justice et Paix (+ 2002)


Communiqué de presse

Observation de l’élection présidentielle du 26 février 2012 par le Réseau sénégalais des observateurs citoyens (RESOCIT) en collaboration avec l’ACAPES et la Commission épiscopale Justice et Paix du Sénégal

Le Réseau sénégalais des observateurs citoyens (RESOCIT) regroupant le Collectif des organisations de la société civile et Gorée Institute, en collaboration avec ACAPES et la Commission épiscopale Justice et Paix du Sénégal ont initié et mis en œuvre une mission d’observation de l’élection présidentielle du 26 février 2012.

Le RESOCIT a déployés 2058 observateurs dans 1148 des 11940 bureaux de vote des 45 départements du Sénégal. Durant la journée électorale les observateurs ont produit 1482 rapports à la « Situation Room », plateforme de collecte, de vérification, de traitement et d’analyse d’informations relatives au déroulement du scrutin. La finalité est d’arriver à corriger les dysfonctionnements qui se sont produits dans les meilleurs délais en saisissant les autorités et acteurs compétents.

A l’heure de la clôture du scrutin, il est apparu que les opérations se sont globalement déroulées dans des conditions acceptables et ne sont pas de nature à entacher la sincérité du scrutin.

Il a été observé que 93% des bureaux de vote étaient ouverts à l’heure règlementaire. Sur plus de 98% des bureaux observés, le matériel électoral était en place dès l’ouverture. Les membres des bureaux de vote, les représentants de la CENA et les forces de l’ordre étaient présents dans plus de 97% des bureaux observés.

Toutefois l’absence de forces de l’ordre ou d’un membre de bureau de vote ont occasionné des dysfonctionnements mineurs dans 7% des bureaux de vote.

Des incidents a travers le pays

Les incidents rapportés à 18h30 et observés sur divers sites sont de plusieurs ordres :

  • 14 incidents violents

  • 9 achats de conscience

  • 9 arrêts de vote momentané

  • 6 cas d‘intimidation.

Ces incidents ont été observés de manière notoire et non exhaustive à Dakar, Tambacounda, Kolda, Kédougou, Diouloulou, Sédhiou, Goudomp, Mbacké, Thiés, Louga, Diourbel, Rufisque, Touba, Paoskoto, Kaolack.

L’insécurité qui règne dans la région Sud du pays a manifestement eu un impact sur le déroulement du scrutin. C’est ainsi qu’à Goudomp, l’armée a intimé l’ordre aux populations de ne pas aller voter.

Corruption politique et fraude électorale

Il ressort du rapport des cas de corruption politique et de fraude.

9 cas de corruption politique sous forme d’achat de conscience ont été recensés dans les localités de Mbao, Yeumbeul, Thiés, Touba et Khombole.

Des cas de fraude électorale sous forme d’usurpation d’identité et ont été constatés à Diourbel et à Nganda dans la région de Kaffrine.

Perspective

La faiblesse du nombre de ces incidents peut paraître étonnant au regard de la campagne qui a été émaillée de violences ayant conduit à des pertes en vies humaines.

L’interprétation de cette distribution géographique de la violence est a priori difficile à faire en dehors de la ville de Touba qui représente un enjeu électoral.

Dans les zones observées, le scrutin semble avoir été relativement bien organisé et paraît créditer l’engagement pris en amont par l’Etat pour la tenue d’un scrutin libre, transparent et démocratique.

Nous avons espoir que l’accalmie observée se poursuivra pour l’achèvement du processus.

Ce travail a été rendu possible grâce à l’appui des partenaires financiers et techniques et à la réactivité des autorités sénégalaises en charge de l’organisation, du contrôle et de la supervision du processus électoral.

Site web : www.senevote2012.com pour plus d’informations.

Contact presse :

Daouda Gueye 77 512 15 65


Réunion des comités paroissiaux justice et paix du diocèse de Dakar

Le jeudi 05 janvier 2012 à 17h00 à la centrale des œuvres.

Thème : Lancement sensibilisation pour la prochaine élection présidentielle de février 2012

Nous avons commencé par une prière à partir de la Parole de Dieu : le thème du 2° synode pour l’Afrique « Vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde » (Mat 5, 12-15). Chacun a partagé ce que Dieu lui disait dans son cœur à partir de cette Parole. Puis nous avons écouté une prière sur la Paix et terminé par le Notre Père

Abbé Alphonse Seck, Secrétaire Exécutif de la Commission Episcopale Justice et Paix a ouvert la réunion en faisant l’historique de cette activité. Il a précisé que la conférence épiscopale, en ses sessions de novembre 2009 et 2010, a demandé une implication de l’Eglise dans la préparation et la tenue de la prochaine élection présidentielle au Sénégal. Elle a chargé la Commission Episcopale Justice et Paix de mettre en œuvre cette volonté d’accompagner le processus électoral. Ce à quoi la commission a travaillé en concevant un projet ad hoc présenté en plusieurs phases. Ce projet ne peut pas atteindre ses objectifs sans l’engagement des comités paroissiaux justice et paix.

L’abbé a rappelé combien ces élections sont importantes, mais aussi pleines de danger, vu ce qui se passe déjà en cette période pré-électorale. Nous ne voulons pas de violences, ni que l’argent soit utilisé comme moyen d’acheter des voix, comme dans le passé. C’est un grand défi pour nous. Notre rôle est d’amener l’entente et le sérieux dans le pays.

Après l’intervention du Curé, la Sœur Jeannette a dirigé la réunion en insistant sur le fait qu’il faut que les comités paroissiaux justice et paix s’engagent davantage dans ce projet et sortent du cadre de l’Eglise pour aller vers les populations pour les sensibiliser et partager (contacter les chefs de quartier, les ASC, les associations, les groupements, les chefs religieux musulmans, les voisins, les mouvements etc…). L’Eglise n’a pas de candidat. Elle marche avec le peuple Nous devons profiter de tous les moyens à notre disposition pour sensibiliser et aider les gens à discerner : messages radios, chants, théâtre, etc.

Il s’agit de faire réfléchir tout le monde, pas seulement les chrétiens, comme nous le demande la Parole de Dieu que nous avons partagé : nous sommes la lumière du monde…pas seulement de l’Eglise. Au niveau de l’Eglise, ce programme doit susciter un dynamisme au niveau des paroissiens (CEB, jeunes, toutes les structures de l’église) afin d’aider à propager le message, pour que toute la population du Sénégal soit sensibilisée pour une élection présidentielle apaisée en février 2012.

La Sœur Jeannette a aussi demandé aux comités quelles stratégies mettre en place pour toucher les cibles ? Les réponses ont été nombreuses (radios, journaux, facebook, thé-débats, journée de prière et de jeûne au niveau de chaque paroisse etc…). Chaque comité propose et s’engage à mener la démarche jusqu’à l’action. Le Comité de Gorée a proposé de contacter le père qui anime l’émission « jour du Seigneur » chaque dimanche et un journaliste de RFI, une proposition pour toucher le collectif des journalistes chrétiens a été faite pour une large diffusion du programme (mais sans réel engagement de la personne qui l’a proposé). Le comité de Saint Paul a proposé de travailler avec radio Hafia-FM. Comité de Diamaguène pour la diffusion des « dix commandements de l’électeur » dans le journal Enquête et sur facebook, Pikine pour la Radio Oxygène et Rails-FM, St Martyrs de l’Ouganda pour radio Manoré FM et RDV. Des possibilités sont offertes par les bulletins paroissiaux et c’est Saint Pierre des baobabs et les Martyrs qui se sont aussi engagés.

On a parlé aussi d’autres moyens : caravane, théâtre, journée de prière et de jeûne,etc…laissés à l’appréciation et à l’organisation de chaque paroisse, étant entendu que le moteur de sa réalisation sont les comités paroissiaux Justice et Paix.

A la fin de la réunion, la Sœur Jeannette a récapitulé pour guider les comités qu’il faut faire :

  1. Informer le curé de la paroisse et faire une réunion avec toutes les forces vives de notre paroisse : responsables de CEB, de mouvements et associations, de commissions, catéchistes, coordination des femmes, coordination des jeunes, Légion de Marie, etc…

  2. mettre en place une stratégie paroissiale d’action de sensibilisation pour des élections apaisées, transparentes et démocratiques.

  3. faire une enquête sur la paroisse pour recenser tous les groupes auprès desquels nous pouvons intervenir et voir qui pourra les contacter : associations, groupements féminins, écoles, tontines, centres, ASC,… Cette enquête pourra aussi se faire au niveau de chaque CEB, en s’assurant que les gens sont suffisamment engagés,

  4. passer rapidement à l’action : démarches, contacts et actions : animer, rencontrer, s’entretenir, diffuser.

  5. être attentif aux mouvements de violence et à tous ce qui touche les élections à partir de maintenant. Tenir comme une fiche récapitulative d’observation de tous ces événements et se le partager en commission diocésaine Justice et Paix.

  6. chaque semaine, envoyer à la Commission Episcopale Justice et Paix (sis centrale des œuvres de Dakar) un compte-rendu par internet des actions menées.

Des supports pour mener à bien ce travail et faciliter la compréhension des populations ont été donnés à chaque comité paroissial justice et paix du diocèse (affiches avec chacune un message et tracts avec les 10 commandements de l’électeur).

Des documents de travail vont nous être envoyés par Internet : fiches de réflexion et guide de l’animateur, pour éviter des erreurs et que nous puissions tous travailler dans le même sens et « parler le même langage » sans se contredire.

Nous envoyons tous ces documents et autres renseignements que nous pouvons recevoir par internet à tous nos amis et connaissances, musulmans comme chrétiens

Si nous sommes autorisés à avoir des observateurs pour les élections, deux journées de formation seront prévues en janvier 2012. Les dates seront communiquées.

Compte-rendu faite par Mme Coly et complété par sœur Jeannette


Message de la commission Justice et Paix de Grand Yoff

Bon courage à tous dans cette dernière semaine avant le 2° tour des élections présidentielles, pour faire réfléchir les gens autour de nous dans le quartier, au travail et dans les lieux publics  (voir le dernier message de la commission épiscopale Justice et Paix).

Force et sagesse pour organiser des rencontres de réflexion dans le respect des opinions et de la liberté de chacun. Dans l’Eglise, nous ne soutenons pas un candidat, on ne nous donne pas de ndigël, nous demandons seulement l’arrêt des violences qui ont repris depuis la semaine dernière. Nous voulons la liberté de pensée et d’expression, demandées par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Nous refusons l’achat et la vente des cartes électorales et les distributions d’argent en général pour corrompre les gens, car on n’a pas le droit d’acheter les personnes, ni leur conscience, ni de se laisser corrompre.

Demandons à tous ceux autour de nous qui ont une carte électorale d’aller voter : c’est leur devoir et il y a eu trop d’abstentions au 1° tour. Demandons leur de réfléchir sérieusement à leur choix, en cherchant le bien du pays et non pas leur intérêt personnel ou de groupe.

 Ne nous contentons pas des contacts personnels, ni de réflexions entre chrétiens. Essayons de rencontrer les différents groupes et associations de nos quartiers, de même que les imams et chefs de quartier, pour leur présenter les affiches de la commission, les 10 commandements de l’électeur et les 8 béatitudes du candidat.

Apprenons aussi comment voter et enseignons-le à ceux qui ne le savent pas.

Le 25 mars, allons voter. Ne répondons  pas aux provocations, mais intervenons tout de suite pour faire arrêter tout essai de pression  ou toute publicité envers un candidat (tee-shirts…) comme tout début d’agression verbale ou physique. Après le vote, rentrons tranquillement chez nous, mais si nous le pouvons revenons le soir pour assister au dépouillement.

Le plus important : dans tous nos contacts et nos interventions, demandons à tous d’accepter sans se  révolter et sans violence, les résultats du 2° tour, même si leur candidat a perdu. Car il s’agira alors de construire ensemble le pays et non pas de le casser. Il y a des observateurs qui ont été formés pour  que les élections soient surveillées et transparentes. Acceptons les résultats !

Nous demandons tout cela dans la prière et nous nous y engageons de toutes nos forces, car nous pensons que c’est cela que Dieu nous demande actuellement. Que l’Esprit nous donne force et lumière. « Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui….Celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses actions soient reconnues comme des actions de Dieu « (Evangile de ce 4° dimanche B de l’Avent). Car nous ne voulons pas « que l’on brûle nos maisons et que l’on casse ce que nous avons de précieux …Ainsi parle Cyrus, roi des perses : c’est Yaweh, le Dieu du ciel qui m’a remis tous les royaumes de la terre…Tout homme qui fait partie de son peuple, que Dieu soit avec lui ! «  (1° lecture : 2° Chr 36, 19-23)


Préparation des élections

Nous rappelons la fin de notre message du 2° tour des présidentielles : Apprenons aussi comment voter et enseignons-le à ceux qui ne le savent pas.

Le jour du vote, allons voter. Ne répondons pas aux provocations, mais intervenons tout de suite pour faire arrêter tout essai de pression ou toute publicité envers un candidat (tee-shirts…) comme tout début d’agression verbale ou physique. Après le vote, rentrons tranquillement chez nous, mais si nous le pouvons revenons le soir pour assister au dépouillement.

Le plus important : dans tous nos contacts et nos interventions, demandons à tous d’accepter sans se révolter et sans violence, les résultats du vote, même si leur candidat a perdu. Car il s’agira alors de construire ensemble le pays et non pas de le casser. Il y a des observateurs qui ont été formés pour que les élections soient surveillées et transparentes. Acceptons les résultats !

Nous demandons tout cela dans la prière et nous nous y engageons de toutes nos forces, car nous pensons que c’est cela que Dieu nous demande actuellement. Que l’Esprit nous donne force et lumière. « Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui….Celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses actions soient reconnues comme des actions de Dieu « (Evangile du 4° dimanche B de l’Avent). Car nous ne voulons pas « que l’on brûle nos maisons et que l’on casse ce que nous avons de précieux …Ainsi parle Cyrus, roi des perses : c’est Yaweh, le Dieu du ciel qui m’a remis tous les royaumes de la terre…Tout homme qui fait partie de son peuple, que Dieu soit avec lui ! «  (1° lecture : 2° Chr 36, 19-23)


Affiches pour les élections législatives

Affiche éléctions législatives
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Affiche éléctions législatives
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Affiche éléctions législatives
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.


Evaluation des élections législatives 2012 au Sénégal

Je n'ai pas à faire leur rapport à la place des observateurs, mais sans parler de la nécessité d’un bulletin unique et du couplage avec les élections présidentielles, ce que j'ai remarqué sur le terrain, en plus de beaucoup d'autres choses, c'est:

  1. les gens ne savent pas ce qu'est un député ni quel est son rôle. Ils votent pour une personne pour qu'il leur fasse un forage dans leur village, ou une école dans leur quartier. Il faudra donc bien  expliquer le rôle des maires et des conseils municipaux aux prochaines élections locales, pour comprendre du même coup le rôle   distinct du député

  2. il était impossible d'avoir simplement le nom - et encore moins l'adresse et les contacts des candidats députés, même départementaux. Même  dans les mairies. Dans ces conditions, comment les rencontrer?

  3. ces derniers, à la radio et à la télévision, se sont contentés de faire du folklore, au lieu de se présenter et de présenter leurs programmes. Comment changer cela?

Les affiches et les fiches et autres documents sont arrivés beaucoup trop tard. C'est la faute de personne, mais il faudrait trouver des solutions à l'avenir. De plus, ces affiches m'ont semblé beaucoup moins claires dans leur contenu et moins bonnes dans leur présentation que les précédentes. Et le français n'est toujours pas populaire: mots trop compliqués!

Je ne reviens pas sur les causes de l'abstention, elles ont été suffisamment analysées.Malheureusement, elles ont été très nombreuses ! 35 % seulement de participation. Et encore, il a fallu de nombreux appels en début d’après-midi, à la radio et à la télévision, pour appeler les gens à voter. Cette abstention s’explique par de nombreuses raisons. D’abord, il y avait 24 candidats, donc 24 bulletins à prendre et ensuite choisir celui de son candidat. Pour beaucoup de gens c’était trop compliqué. Pour beaucoup aussi, les jeux étaient faits, avec l’élection présidentielle. Le nouveau Président était sûr d’avoir une majorité, surtout qu’il était soutenu par toute une coalition de 60 partis. Plus grave, beaucoup n’ont pas compris le rôle et l’importance des députés. Bien plus, beaucoup disent : ces gens-là ne pensent pas à nos problèmes ; la seule chose qui les intéresse c’est l’argent, la voiture, les avantages matériels…. et aussi l’immunité pour ceux qui ont détourné de l’argent dans le passé. Il faut dire qu’aux élections précédentes, les partis d’opposition avaient boycotté le vote, la chambre des députés était devenue une « chambre d’applaudissements et d’enregistrement » entièrement soumise à la volonté de l’ancien président. Il y aura encore beaucoup de travail d’éducation et de formation à faire pour les élections futures.

Ce qui est positif, c’est que les élections se sont passées dans la paix, sans violence. Et dans la clarté. Les 580 observateurs de l’Eglise Catholique y ont contribué. Nous avons aussi recueilli les fruits de nos efforts au moment de l’élection présidentielle.

Une autre chose importante : il y aura 67 femmes députés sur 150. C’est le résultat de la parité mise en place dans le pays par l’ancien président. Maintenant, il va falloir connaître les députés élus, les rencontrer pour les soutenir mais aussi contrôler ce qu’ils font.

Bien sûr, il y a encore quelques problèmes. Le Président Macky SALL est toujours chef de son parti –et apparemment il ne veut pas laisser sa place- ce qui entraîne des confusions. Ainsi pendant la campagne des législatives, c’est sa photo qui était sur la liste des candidats de son parti, alors qu’il n’était pas candidat bien sûr. On lui a reproché aussi d’avoir lancé des audits pendant la campagne électorale, contre les candidats de l’opposition!

Maintenant, nous allons voir ce qui va se passer, aux différents niveaux. Le Premier Ministre va présenter son programme devant l’Assemblée. Nous verrons comment les députés vont se comporter. Et aussi ce que va faire le président : va-t-il respecter les orientations des Assises Nationales qu’il a signées ? Va-t-il supprimer le Sénat, comme promis ? Par ailleurs, que va faire le gouvernement ? Avec le nouveau régime, des milliards (de francs CFA, pas d’euros !) arrivent de partout : Nations Unies, CDEAO, pays étrangers. Effectivement, il y a des gros besoins, à commencer par une grande famine dans le pays, dans le monde rural, spécialement à l’Est. Mais nous nous demandons si cet argent va vraiment être utilisé, et pour les vrais destinataires. C’est notre responsabilité d’y veiller. Et nous faisons le maximum pour cela. Nous nous appuyons sur le gros travail fait par les Assises nationales, et les actions de notre Commission Justice et Paix, en lien avec les autres ONG.